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Full text of "Bulletin des sciences naturelles et de géologie: Deuxième section du Bulletin universel des ..."

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The Branner Geological Lil)rary 




IBLAND-SMNFORDsJVNIOR-VWVHtSnY 



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BULLETIN 

DES SCIEHCES KATURELLES 

« 

ET DE GÉOLOGIE. 



TOME III. 




LISTE 

DE MM. LES COLLABORATEURS 

DE LA W. SECTION 

DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES 

ET DE L'IIÏDUSTRIE (i). 



HiSTOI&K HATUBKLLE CÉJliAikI.X. 

Oéologib et MiHi&AuiciB. — ^Udbaraiemn: HM. André (L. AJ 
Bertliier(R.) , Beadant, de Bonnard (B. d. ), Boné ( A. B.j 
Brochant de yillierâ(B&.), B"". Coquebert de Montbret (CM.;, 
B~. Cnvier , Dnfresnoy , de Fémssac (F. ) , V««. Héricart de 
Thiuy, Héron de ViUefosae, Lucas, Mcnnd de kGroîe (H. 
G.), C. Prévoit (C P.). Rédacteur principal: lIL.ÏiKLh.'tfKSE 
(G. Del.) 

BoTAKiQUE, Physiologie zt Paljkohtogeaphiz T^oiTALKs. 
— CollabonOeurs : MM. Dopetît-Thomrs , DoTau (D.-u.) , 
Fée , Gay , Guillemin (J.-A. Gh., oa Gh. } , A. de Jussien (A. db 
Juss.), Konth, Lamonroux y Richard, A. de Saint-Hilaire 
(AuG. DE St-Hil.}. Rédacieitr pniêc^pmi : M. Ad. Bbohgviakt. 
(Ad.B.). 

Zoologie , Anatom ie et Pstsiolooie générales et spéciales des 
animaux, PALJBONTOGa,aPKiE àxnmsLL-Eé — Coliab, : MM. Audinet- 
Serville ( Apo. S.), Audouin (V. AuD.),Borj-de-Saint Tincent 
(B. deSt.-V.), Bosc, B«. Cuvier, Fréd. Cuvier(F. C), De- 
france,C*M>ejean(D'^.)iD£smouKn (D.M.), Duclos, Duméril, 
Férussac (F.), Gaimard (P. Gaim.) , Geofiroy-Saint-Hilaire 
(Geof.St.-Uil.), Gaérin(£. G.), O' . de Lacépède, Lamouroux, 
Latreille ^^pelletier de ^dnt-Fargeau ( L. S. F. ), Payraudenu , 
Quoy (Q. Y.) , de Roissy, Straus (S. s.), Yalenciennes. Hé-^ 
docteur principal : M. Desxaeets (Desm...st). 

(i) Ce Recueil, composé de huit sections , auxquelles ou peut 
s'abonner séparément , fait suite au Bulletin général et univerMel des 
annonces et des nouvelles scientifiques , qui forme la première année 
de ce joumaL Le prir de cette première année est de 3o fr. pour 13 
numéros de 10 feuilles d'impression chacun. 



PARIS. *— * IMPaiM EaXE DE FAIN , EUE RACINE , n". fj PLACE DE 

L'ODiOH. * 



BULLETIN 

DES SCIENCES NATURELLES 

ET DE GÉOLOGIE. 



DEUXIÈME SECTIOn 

DU 

BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES 

ET DE L'INDUSTRIE, 

PUBLIA 

SOUS LA DIRECTIOlNf DE M. LE B<«. DE FÉRUSSAG, 

OFFICIER SUPÉRIEUR AU CORPS ROTAIi D*iTAT-MAJOR, 

CHEVALIER DE SAINT-LOUIS ET DE LA LB6I0N-D*H0inrEUR , 

^EMBRB DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES IfATIOirALES ET ÉTRAHOilES. 



TOME TROISIÈME. 



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A PARIS, 



AiJ BUBEAp DU Bulletin , rue deTAbbaye, n®. 3 ; 

Chez MM. D^FOUR et d'Oc agite , quai Yoluire , n®. 1 3 ; et même 

maison de commerce, à AmsterdaiQ; 
Chez MM. Tbeuttel etWiJRTz, rue de Bourbon, n®. 17; et 

même maison de commerce : à Strasbourg, rue des Serruriers; 

à Londres, 3o, Soho-Square } 
Et chez M. Leyrault , rue des Fossés»M.-le-Prince , n®. 3x. 

•|l324, 







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Les tables pour rannée iSsS sôti't.s*Qus presse , les tables 

de 1824 se terminent ] devant comhFéccdre aussi le cabiei 

• • • 
de décembre , elles ne peuvent être achev.ées qu'après son 

impression , et paraîtront successivem*Qnt,.«pour chaque 

•* * 
section dans les premiers mois de i82$.\*^lles com- 
pléteront les n»*. de décembre. *' '•* 



i . Description cioGVùinqm des simaoïrs do. Ppr n t^xiATy 

et particalièrement du bassin au milieu duquel cette ville est 
située; par M. J. M. Bektrand-Roux. In-8°. de a4o pages « 
avec une carte coloriée et deux planches. Prix, 8 fr. Paris; 1824 • 
Levrault. Au Puj; chez La Combe. 

Nous ne pouvons mieux faire connaitre ce livre , qu'en rap- 
portant l'analyse qu'en a faite M. Cuvier dans le rapport annuel 
sur les travaux de l'académie des sciences pour 1823. Le ma- 
nuscrit de cet ouvrage avait été adressé à l'académie , qui s'en 
est fait rendcc un compte détaillé par l'organe d'une commission 
spéciale > et qui a adopté les conclusions très*honorables de son 
rapport. 

M. Bertrand Koux, négociant et naturaliste éclairé de la ville 
du Puy en Vêlai, a entrepris de faire connaitre, sous les rap« 
ports géologiques, les environs de sa demeure, et il en a fait 
l'objet d'un ouvrage considérable, où toutes les couches sont 
décrites > leurs rapports déposition indiqués, et leurs hauteurs 
ainsi que les différentes inégalités du terrain, mesurées au ba- 
romètre. 

La ville même du Puy est au centre d'un bassin entouré de 
montagnes assez hautes , et dont la Loire ne s'échappe que par 
une gorge étroite. Les noyaux de ces montagnes sont graniti- 
ques , et de trois variétés caractérisées en partie par leur plus on 
moins de consistance, et que l'on distingue de loin au plus ou 
moins d'escarpement de leurs cimes et de leurs tnfu. ; mais une 
grande partie de leurs crêtes sont hérissées de volcans très>re- 
connaissables, bieiji qu'éteints long-temps avant les époques bis- 
B. Tome IÏL i 



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2 "•• (jeoloiiiic, 

*•' • . 

toriques. Dans c»|t& enceinte , comme dans le fond d'un Tase* 

* • • • * * 

sont déposes le^-te/rains postériears : d abord quelques dépôts 

épars de psamîirfles formés des débris du gr«inite , dans l'uq^* des- 
quels il y a-*d^jà des restes de végétaux; ensuite 9 et tout d'un 
ooup , desFjEer/ains tertiaires ; des couches puissantes d'argile , des 
mamesjehiits nombreux , siins corps organisés, que l'auteur croit 
analogues a nos argiles plastiques des euTirons de Paris ; et sur 
elles, (les terrains de plus de cent mètres d'épaisseur, qui ne con- 
l!iejl*jent que des coquillages d'eau douce, des restes de tor- 
.'•fèet*, ou des ossemens d*animaux terrestres, aujourd'hui incon- 
**\iûs^ et nommément des mêmes Palaeotheriums, si communs 
. \*.' 'dans nos plâtrières de Paris, et d'un genre voisin nommé Anthra- 
•/.' cotherium par M. Cuvier. 
. ' C'est sur ce fond de bassin ainsi constitué^ que se sont répan- 

dues les déjections des volcans, et qu'elles ont forme des pics , 
des collines et des plateaux. M*« Roux les divise en deux sortes : 
}e% plus anciennes ont le feldspath pour base et composent des 
terrains que M. Roux nomme trachytiques lorsque le feldspath 
esilamelleux, etphonolithiques quand il est compacte; les autres , 
où abonde le pyroxène^ comprennent des laves basaltiques de 
diverses époques, des scories et des cendres. 

Ceux-ci sont incontestablement plus récens que les temîn« 
t^pliaires, qu'ils recouvrent en plusieurs endroits d'une manière 
évidente. On les voit que]t[uefois s'étendre sur les trachytes, ce 
qui prouve l'antériorité de ces derniers. M. Roux croit que les 
tfaebytes eui^mémes sont, aussi-bien que les laves et basahes, 
plus véeeos que les terrains tertiaires. Il ne les a pas vas cepen> 
dani superposés à ces terrains ; mais il tire sa conclusion pria* 
cip«lement de ce finit, que les terrains tertiaires ne contiennent 
poitiJt de débris de trachytes^ mais seulement ceux des gra»ites. 

Ces trachytes se sont principalement déposés le long de la 
chaîne orientale, de celle qui sépare le Velay du Vivarais, et 
dont la cime principale est connue sous le nom de Mézin ; leurs 
contextures sont uniformes , et ils doivent s'être déposés dans 
un temps assez court , tandis que les laves et les basaltes diffèrent 
etttve eux par la structure et par les époques des éruptions qui 
les ont produits. Le» dernières de ces éruptions sont^ au reste > 
dé}à très- anciennes ; car les élévations qu'elles ont formées 
avaient déjà eu le temps d'être dégradées et escarpées comme 
elles le sont aujourd'hui , dès le temps où les Romains firent dan» 



Géologie. 5 

tes environs lenrs premières routes et lenrs premières con- 
.slrnctions. 

La chaîne de l'ouesl est celle où ont brûlé les volcans, princi- 
palement les plas moderbes : elle en offre an moins cent ; mais , 
à l'exception de deux ou trois, leurs cratères sont presque 
effacés aujourd'hui. 

Une des élévations volcaniques les plus remarquable» du Ve- 
lay est la Roche rouge ^ pic basaltique isolé , fort noir, entière- 
ment entouré de granité y et que M. Roux regarde comme ayant 
été soulevé de bas en haut, et offrant des traces d'une ancienne 
bouche volcanique. 

A ces descriptions, dont nous abrégeons à regret l'extrait, 
M. Roux joint des conjectures plus ou moins ingénieuses sur 
les causes qui ont amené tant de modifications diverses : elles 
ajoutent à l'intérêt d'un ouvrage dont la publication fera con- 
naître une des contrées de l'intérieur de la France les plus inté* 
res&antes sous le rapport de l'histoire naturelle, aussi-bien que 
de la singularité des sites et de la beauté des paysages. 

a. Notice géologique siu: Tile de Martha's Vineyard , p^r le 
révérend ëdwaed Hitchcocc. ( American Journal of Scient 
ces y par M. Silliman, vol. VU, février 18249 p* 240. ) 

L'Ile de Martha's Vineyard a environ vingt-un milles de long 
sur six à huit de large ; son sol est composé , i». de terrain d'alttH 
^ion ; 10, de terrein de diluvion; S», d'argile plastique. 

Le terrain (Talluvion composé d'un sable blanc jaunâtre, in»« 
bérent et sans fossiles , recouvre la plus grande partie du sud de 
celte île ; la stérilité de ce sol sur lequel il ne croit que des chê- 
nes qui atteignent au plus huit pieds de hauteur, la rend inha- 
bitable. L'auteur de cet article ne sachant pas à quelle formation 
du terrain tertiaire rapporter ces sables , leur a donné le nom 
d'allnvion; mais il est probable qu'ils appartiennent à la forma- 
tion marine supérieure, car ils sont semblables à ceux qui re- 
couvrent le pays compris entre Long-Island, près New- York et le 
golfe du Mexique, sables que M. Finch a rapportés aux sables de 
la Gascogne. 

2<>. Terrain de diluvion. Cette formation enveloppe toute rile,à 
l'exception de la partie sud occupée par Talluvion que nous ve- 
nons de décrire ci-dessus. Elle s'étend au nord de l'Ile cl recouvre 
un espace de plusieurs mules; sa surface est inégale et montueuse. 



4 Géologie. 

Ce terraîo de dilution est composé de détritos de roches prîmi- 
tÎTfs On y trouve des blocs de granité , de schiste , qui ont plus 
de 1 5 pieds de diamètre. / 

^^, ^rgiie plastique. Dans les points de cette lie où la c6te 
présente quelque élévation, on voit l'argile plastique reposer sur 
le terrain de diluvîon.Gay Head présente une falaise élevée de 200 
pieds au-dessus de la mer, dans laquelle on observe une alternative 
de sables et d'argiles différemment colorés. Cette argile renferme 
plusieurs couches de lignite composées de la réunion de troqps 
ti'arbres de plusieurs pouces de diamètre. Ce lignite brûle avec 
flamme et en développant une odeur désagréable. On trouve de 
l'ambre dans quelques autres points de la c6te. 

La réunion du lignite et de l'ambre dans cette argile est un 
indice presque certain que cette formation correspond a l'argile 
plastique. D. 

3. Dello stato nsico del suolo ni Roma. De Tétat physique da 
sol de Rome. Mémoire pour servir d'explication k la carte géo* 
. gnostique de cette ville, par G. Beocchi, av. n-pl. Rome. 

M. Broccfai divise les formations de Rome en 3 dépôts cachés 
plus ou moins sous des ruines. Le sol de Rome est d'abord une 
argile marneuse., jaunâtre , à écailles de mica et à fragmens de 
quartz et de pyroxène. Cette marne est accompagnée d'un sable 
composé de quartz, mêlé d'un peu d'argile et contenant du mica, 
da pyroxène et du feldspath. On y observe des stalactites cal- 
cËres et des coquilles d'eau douce (^e^ complanataetpniustris, 
Lmn. } L'auteur en conclut que le Tibre a dû former ancienne- 
ment à Rome des étangs , et qu'il avait la propriété de déposer 
le travertin qui couvre maintenant les hauteurs. 

Le Tibre devait être aussi sujet à des crues très-grandes^ puis « 
qu'on trouve des traces de ses alluvions au mont Pincio , à 1 5o 
pieds au-dessus de la mer. Le travertin à débris de végétaux, est 
surtout fort épais depuis la Porta del Popolo à Ponte Milvio.Broc- 
chi croit que la mer a été plus élevée à Ostia , et que son retrait 
est la cause des caractères du sol italien. VUniv. Review ( n^. i) 
n'adopte pas cette opinion et explique aussi le peu d'acide car- 
bonique du Tibre actuel 9 parce qu'il traverse maintenant moins 
découches éalcaires. Le tuf volcanique compose principalement 
le sol de Rome et forme le Capitole et les monts Pincio , Qui- 
rinal , Viminal , Esquilin , Celio, Aveiftin et Palatin. M.Brocchi 



Géologie. 5 

n'adopte pas l'idée qu'il dérive dd cratères situés autrefois dans 
le Canipo Yaccino. Les tufs sont de différentes natures : Tun est 
une pierre à bâtir, terreuse, rouge-brune ; il contient des am- 
phigénes , du mica , des cristaux de pyroxène et des fragmens de 
feldspath , dé lave et de chaux carbonatée. On le trouve dans le 
Capitole, TAventin et l'Esquilin , etc. Une autre espèce est grenue» 
friable et de différentes couleurs; il contient des restes de plantes 
près de l'église St.-Laurent ; sa décomposition donne lieu au tnf 
terreux , jaunâtre , de la cime du mont Marius , etc. Des amas 
ponceux sont enveloppés dans ces tu& comme près du mont Jani- 
cule. L'auteur examine ensuite la structure des différentes érai- 
nences de Rome. Dans le Pincio et le Collis Hortulorum , on voit 
de bas en haut , l^ un tnf granulaire à feuilles d'arbres et à con- 
crétions calcaires; 20. un lit argileux, à mica et à feuilles de Salix 
atba ; 3o. sable siliceux et calcaire à fragmens ignés. Le Quirinal 
et le Viminal présentent presque les mêmes roches. Les cou- 
ches de l'Esquilin sont , i^. un tuf terreux brun ; ifi, un tuf gra- 
nulaire à fragmens de lave scoriacée , et à petits filons d'argile : 
3^ un tuf lithoîde rougeâtre; îy. une argile jaunâtre à concrétions 
calcaires. Le mont Cœlins offre surtout des tu& endurcis à Hélix 
palustris et complanata. Dans le Capitole, la masse principale est 
un tuf endurci qui recouvre lès couches suiyantes : une argile 
jaunâtre , un sable gris formé de grains de tuf , de chaux carbo- 
natée et de mica , un calcaire compacte et une argile micacée 
brune. Dans quelques parties du Capitole il y a des coquilles d'eau 
douce (Hélices , Cyclostomes, etc. ) L'Aventin offre les couches 
suiyantes : de bas en haut, un tuf friable et endurci , des couches 
en partie de sable calcaire , en partie de travertin, et à coquilles 
terrestres et d'eau douce. Le Monte d'Oro est une masse tufacée. 
La roche du Vatican est principalement un grès siliceux et cal- 
caire, jaunâtre, ressemblant a celui des pieds des Pyrénées, et 
on y a trouvé dès os de Palseotherium. On Toit aussi au Vatican 
des marnes à sélénite et à coquilles marines , telles que Denta- 
les, Tellines, Lépas, etc., à Fucus et à bob pyritisé. Le Janicule a 
la même structure que le Vatican , et il y a une source de pétrole. 
Otitre ce dépôt marin il y a des roches d'eau douce à Cyclostomes 
et Hélices , et des tufs granulaires. La formation marine constitue 
une chaîne de collines basses autour de Rome , s'étendant du nord 
▼ers Acqua Traversa, et de l'ouest, vers Ostia et Civita-Vecchia; 
die se lie à celles des deux versans des Apennins. De l'hydra- 



6 Géologie. 

gène carimrc s'cchappc le long du Tibre ^ de Porto di Ripetta à 
la Penna , etc. On a découvert des os d'éléphant au Pincio. M. 
Brocchî trouve qu'il est impossible de £aire dériver les dépôts 
Tolcatiiques de Rome des montagnes ignées de Tusculum et de 
l'Albanie. Ces dernières n'offrent pas de ponce , et renferment 
beaucoup de peperino, qui est très*rare à Rome. Le recenseur 
n'adopte pas cette idée, et ajoute des réflexions à son analyse. 
Ainsi il croit que les formations ont été soulevées dans plusieurs 
endroits du globe , et il s'appuie surtout sur les îles de corail qui 
atteignent quelquefois 3ooo pieds de hauteur, et qui renferment 
quelquefois des cônes volcaniques. Le même ouvrage de M. Broc- 
chi contient un essai sur la malaria de Rome. A. B. 

4. Sur LA Montagne de St.-Pierre auprès de Maëstricht. {Konst 

en Letterbode , mai i824>n^. 19.) 

Extrait du rapport des travaux de la première classe de l'In- 
stitut royal des Pays-Bas, pour les années 1820-1821. 

M. Kraijenhoff a pris connaissance, en sa qualité d'inspecteur 
général des fortifications du royaume , de la topographie souter- 
raine d'une partie de la fameuse montagne de St-Pierre , auprès 
de Maëstricht^ topographie trouvée parmi les papiers de la cin- 
quième direction des fortifications , sans que rien indique quand 
et par qui ce travail a été fisiit , et si l'on y a suivi fidèlement la 
nature, £n conséquence, le baron Kraijenhoff a annoncé à la 
première classe son intention de vérifier et compléter cette 
pièce en faisant prendre sur les lieux des mesures exactes, de 
mettre ces mesures en rapport avec la situation de la surface de 
la montagne, et de représenter à cet effet la disposition des bancs 
et couches par le moyen de coupes de profil dans les places les 
plus importantes. Il a offert en même temps à la classe une copie 
de la topographie souterraine dont il s'agit, et lui a soumis 
cette question : s'il ne serait pas utile pour l'histoire naturelle, et 
pour les sciences en .général , i^. d'entreprendre des recherches 
et observations précises dans l'intérieur de la montagne de St.- 
Pierre ; 21». dans le c;is affirmatif» de déterminer en quoi elles de- 
vront consister^ de quelle manière et par quels instrumens on 
pourrait désirer qu'elles fussent faites. 

La classe a trouvé cette proposition trop importante pour ne 
pas la prendre en considération ; elle a chargé trois de ses mem- 
bres , les plus versés en géologie, de l'examiner , et de faire con- 



Géologie. j 

naitre dans leur réponse fout ce qu'ils jugeraient pouToir contri- 
buer à ce sujet aux progrès de la scienoe. 

Il résulte du rapport de la commbsioo , qu'il ne parait pas 
utile aux progrès de la science de ûiire de nouvelles recherckta 
afin de connaître si la montagne de St«-Pierre appartenait à celle 
^péce de montagnes qui se sont formées par intervalles et par 
assises. Une ou plusieurs coupes de profil de Tintérieur pourraient 
être d'un grand secours à la géologie, surtofit si Ton avait soin de 
marquer exactement dans quelles couches diverses > dans quelle 
position respective, et à quelles hauteurs ou profondeurs on 
trouve les restes ou empreintes d'animaux marins , et d'autres 
fossiles. Mais ce n'est pas ainsi qu'est formée la montagne de 
St.-Pierre; elle appartient à la classe de montagnes appelées d'aï- 
luvion^ parce que les matières dont elles se composent parabsent 
avoir été amassées par quelque mouvement violent des eaux. 
C'est pourquoi les débris d'animaux marins et fluviatiles's'y trou- 
vent , non pas par couches ou lits, mais péle-méle dans une roche 
d'une espèce uniforme. Ainsi une coupe verticale de l'intérieur 
de la montagne n'apprendrait rien qui ne fût déjà suffisamment 
connu et décrit. 

Quant à d'autres observations , relatives à l'histoire naturelle ^ 
la montagne de St.-Pierre ne fournit aucune matière particulière. 
Il serait donc tout-à-fait superflu de penser à construire des ins- 
trumens pour ces recherches. 

5. DÉCOUVERTS d'une CAVE&KE A ScAHAM Deice (Gcntlem» Mag.f 

sept. 1823 , p. 223.) 

Cette crevasse, découverte en 1819 , contient au-dessous de 
X 5 pieds de terre une quantité considérable d'ossemens d'oiseaux , 
de quadrupèdes , cerfs , etc. , et même , sjaivant l'auteur , d'os 
humains. Les restes fossiles sont associés avec des coquilles ma- 
rines univalves et bivalves , ce qui indiquerait, dit-on , que c'est 
un dépôt du déluge. A. B. 

6. Caverne sur la rive nord du fleuve Noir , vis-à-vis de 
Waftertown. { Leonkard, Taschenbuch ; 4®« partie , 1823, 
p. 869. ) 

Cette caverne est au ^ord des casc^^des de Tile de Cowas ; son 
entrée est à 5 pieds sous le sol , et elle consiste en plusieurs salles 
spacieuses ornées de stalactites. 



8 Géologie. 

7* CaTEAUBS Dit OLACS A LA SOUmCB DB LA J UM« A. ( XoiUf. Mog^p 

aov. i8a3y p. 555.) 

Le capitaine Hod|;son mentionne dans son Toyage à la source 
de la Jumna, des sources chaudes dans les monts Himalaya. A 
Jnmnotri, une croûte de neige de 4o pieds d'épaisseur et de 6o 
pieds de large couTrela Jumna à sa source , et les Tapeurs chaudes 
des sources sur ses bords produisent dans cette neige des trous et 
serrent ainsi à alimenter la rivière. L'eau des sources chaudes a 
«ne température si élevée , qu'on n'y peut tenir la main plus de 
% secondes. Elle sort du granité de la base de la montagne Jum- 
notri 9 qui est a 5oo verges de là , et qui présente tme face escarpée 
couverte de neige et d'environ 4ooo pieds de hauteur. C'est la 
source la plus éloignée de la Jumna , sur la côte S. O. de la chaine 
de l'Himalaya. A. B. 

8. Tableau des soubces salées en Allemagne y par M . E^fbbstein. 
( Ann. of Philos. , fév. i8a4 , p. log,) 

C'est un extrait de l'ouvrage de M.Kefersteiq. [Voy.leBuUe^ 
tin de iSaB^ to. 3,p.a34)- L'auteur a présenté dans 4 tables toutes 
les données sur ces sources; on y trouve la profondeur à laquelle 
sort chaque source , sa température , son degré de salure , son 
produit annuel et la formation de laquelle elle jaillit. Nous re- 
marquerons que dans les synonymes anglais réunis par Tauteur aux 
noms des formations allemandes, il confond mal à propos le mus- 
chelkalk avec le lias; qu'il méconnaît pour cela le calcaire à gryphi- 
tes le prenant pour le lias anglais, et qu'il se trompe sur le grès bî* 
garré de la Hongrie et de la Transylvanie qu'il appelle grès à li- 
gnites ou tertiaire. Ce mémoire se termine par une table de la 
. quantité de ce que donnerait chaque formation , si l'on pouvait 
admettre que toutes les formations d'où semblent sortir les sources 
salées ont contenu véritablement les ^rlies salines de ces eaux . 

A.B. 

g. YOLCAHS DANS L'iNTÉBIEUa DB l'AsIE. 

Un des phénomènes les plus curieux pour l'histoire naturelle 
est l'existence de volcans dans les hautes montagnes de l'Asie 
centrale , à une très-grande distance de la mer. Ces volcans sont 
mentionnés dans les anciens auteurs chinois, et ils existent encore 
de nos jours. Voici les notices que j'ai pu recueillir sur cet objet : 

Au nord de Khouei thsu , et sur la frontière méridionale du 



Géologie. 9 

pays occupé à la fin du premier siècle de notre ère^ par les dé- 
bris des Turcs HioÙDg-non, chassés à l'occident par les Chinois , 
s'élevait une montagne de feu ^ Ho-chan ). D'un côté de ce 
mont; ajoutent ces récits > toutes les pierres brûlent, se fondent 
et coulent à quelques dizaines de lii Cette masse en fusion se 
refroidit ensuite et se durcit. Les habitans du pays s'en servent 
dans la médecine. On y trouve aussi du soufre. 

Un auteur chinois du septième siècle , en parlant de Khoaiei 
ihsu , dit : « A 200 // ( 20 lieues ) au nord de cette ville il y a la 
» montagne blanche (Pe-chan), qu'on appelle aussi Aghie* Il 
» en sort, continuellement du feu et de la fumée; c'est de la que 
» Tient le sel ammoniac. » 

Le nom à^Aghie parait avoir la même signification que Ho^ 
chan en chinois, c'est-à-dire montagne de feu; car cet élément 
s'appelle ag dans les idiomes de l'Hindoustan , et la même ra- 
cine se retrouve également dans plusieurs langues de l'Europe. 

L'ancienne ville de Khouei thsu est la ville de Khoutché de 
nos jours, située par 41*^ 37^1at. N., et 80° 35' long. E. , d'a- 
près les observations des missionnaires , envoyés vers le milieu 
du dernier siècle dans le pays des Ëleuts , pour en dresser la 
carte. Le volcan j qui fait partie de la chaîne neigeuse des mon- 
tagnes célestes (Thian-Chan) , doit donc s'y trouver à peu près à 
42^ 35' de latitude Tï. C'est probablement le même qui porte 
à présent le nom de Khalar. D'après le récit des Boukhares , 
qui apportent le sel ammoniac en Sibérie et en Russie > ce der- 
nier se trouveau sud de jfiTor^of, ville située sur Vlli, On y re- 
cueille souvent une si grande quantité de ce sel, que les habitans 
de Koutché l'emploient pour payer leur tribut à la Chine. 

La nouvelle description de l'Asie centrale , publiée à Peking 
en 1777, contient la notice suivante: « Le territoire de Khoutché 
» produit du cuivre , du salpêtre» du soufre et du sel ammo- 
» niac. Ce dernier vient d'une montagne appellée Mont de sel 
» ammoniac , qui se trouve au nord de la ville. Elle a beaucoup 
» de cavernes et de crevasses qui , au printemps , en été et en 
» automne^ sont remplies de feu ; de sorte que pendant la nuit la 
» montagne parait illuminée par des milliers de lampions. Per- 
» sonne ne peut alors s'en approcher. Ce n'est qu'en hiver, pen- 
» dant la saison la plus froide , et quand la grande quantité de 
» neige a étouffé le feu, que les gens du pays y vont'; ils se met- 
» tent tout uus pour recueillir le sel ammoniac, qui se trouve 



1 o Géologie. 

» dans les cavernes en fornoie de stalactites très-dures; c*est pour 
» cette raison qu'il est difficile de le détacher. » 

A douze journées de carayane j au nord de Korgos , se trouve 
une autre ville appelée communément Tckou4*oulichaÂ\ KUe est 
située au pied du mont Tarbagatai^ par 46^ 5' ht. N. et 800 
45' long. £. A quatre stations à Torient de cette Tille on arrive 
dans le canton de Khoboksar^ près de Khobok^ qui tombe dans 
le lac Darlcii ; il y a une petite montagne remplie de orevasses , 
dans lesquelles il fait excessivement chaud , mais qui n'exhalent 
^ aucune fumée. Dans ces crevasses le sel ammoniac se fvblime 
et s'attache si fortement contre les parois y qu'il faut abattre le 
roc pour le recueillir. Klai^koth. 

Nota. L'intérêt qu'offreut les renseignemens précédens nous 
engage à transcrire ici y dans leur entier, lo. la lettre de M. Abel 
Remusat à M. Cordier, sur le même sujet, et 2**. les observations 
de ce dernier sur cette lettre , documens qui ont été publiés dans 
les Annales des Mines y to. V, 1820, p. i35 et 187, et qui vien- 
nent d'être réimprimés dans le Journal asiatique y juillet 1824 , 
p. 44. 

10. Lettre de M. Abel Reiéusat, membre de l'Académie des 
inscriptions et belles-lettres, à M. Louis Gordier, membre 
de l'Académie des sciences, sur l'existence de deux volcans 
brûlans dans la Tartarie centrale. 

Vous m'avez témoigné , monsieur , le désir de savoir précisé- 
ment où les Kalmouks recueillent le sel ammoniac qu'ils portent 
dans différentes contrées de l'Asie, et dont ces peuples faisaient 
autrefois un commerce considérable. J'ai trouvé la réponse à 
cette question dans l'édition japonaise de Tcncyclopédie cliisoise, 
qui est à la Bibliothèque du Roi. Cet excellent ouvrage contient 
un grand nombre de détails sur les productions, les arts et la 
géographie de la plus grande partie de l'Asie orientale, et Ton 
pourrait souvent le consulter avec fruit, dans les différentes 
questions qui intéressent les sciences , et en particulier l'histoire 
naturelle. Yoici ce qu'on trouve relativement à l'objet qui a mé- 
rité votre attention : « Le sel , en persan nouchader, nommé en 
chinois Nao-cha, et aussi sel de Tartarie y sel volatil, se tire de 
deux montagnes volcaniques de la Tartarie centrale ; l'une est le 
volcan de Tourfan (1) qui a donné à cette ville ( ou pour mieux 

(i) Lat. 43" 3o', long. 87® 11', suivant le P. Gaubilj mais cette posi- 



Géologie. 1 1 

dire a une ville qui est située à 3 lieues de Tourfan, du côté de 
Test) le nom de Ho-Tcheou, ville de feu; l'autre est la montagne 
Blanche, dans le pays de Bisch-Balikh (i); ces deux montagnes 
jettent continuellement des flammes et de la fumée. Il y a des 
cavités dans lesquelles se ramasse un liquide verdâtre ; exposé à 
Tair, ce liquide se change en sel, qui est le nao-cha; les gens du 
pays le recueillent pour s*en servir dans la préparation des cuirs. 

« Quant à la montagne de Tourfin, on en voit continuelle- 
ment sortir une colonne de fumée ; cette fumée est remplacée le 
soir par une flamme semblable à celle d'un flambeau ; les oiseaux 
et les auties animaux qui en sont éclairés paraissent de couleur 
rouge. On appelle cette montagne le Mont de Feu, Pour aller 
ichercher le nao-cha , on met des sabots , car des semelles de cuir 
seraient bien vite brûlées. 

ï> Les gens du pays recueillent a^^si les eaux-mères, qu'ils font 
bouillir dans des chaudières , et ils en retirent le sel ammoniac , 
sous la forme de pains semblables à ceux du sel commun. Le nao- 
cba le plus blanc est réputé le meilleur; la nature de ce sel est 
très-pénétrante; on 1^ tient suspendu dans une poêle au-dessus 
du feu pour le rendre bien sec; on y ajoute du gingembre pour 
le conserver; exposé au froid ou à l'humidité , il tombe en déli- 
quescence , et se perd. » 

Voilà, monsieur, ce que j'ai trouvé de plus intéressant sur ce 
sujet f dans un livre qui n'est, à la vérité , ni un traité de géogra- 
phie, ni un ouvrage d'histoire naturelle , mais qui contient seule- 
ment une suite d'extraits nécessairement superficiels , sur toutes 
sortes de matières. C'est un fait curieux, et, je crois, assez peu 
connu , que celui de deux volcans actuellement en ignition dans 
les régions centrales de l'Asie , à 400 lieues de la mer Caspienne, 
qui est la mer la plus voisine. Vous jugerez mieux que moi 9 
monsieur, si des détails plus circonstanciés pourraient avoir 
quelque utilité pour la géologie. 

tion aurait besoio d'être vériiiée diaprés les relèves plus récent et plas 
exacts qui ont servi de base à la carte de la Tartane centrale faite en 
chinois par le P. A. Uallerstein. 

(i) Ville située sur le fleuve lli , au sud-ouest du lac de Balgasch que 
les Chinois nomment aussi la mer Chaude. hat. du lac de Balgasch, sui - 
vant le P. Gaubil , 46° o'j long. 76° 1 1'. M. Klaprolh, d'après le P. Hal- 
lerslein ,,1e place entre le 44** ^^ ^^ 4^** degré' de lat. nord, et le 74*' 
et le 77«. de long. est. 



î 3 Géologie. 

Il y a encoi'c quelques autres lieux où les Chinais placent de» 
YolcanSy dont les Européens n'ont pas une connaissance précise. 

Bien des contrées, que ceux-ci n'ont pu visiter encore, ont été 
soigneusement décrites par ceux-là. En attendant que le génie 
des sciences y conduise des Pallas et des Humboldt, on ne sau- 
rait mieux faire que de tirer des livres chinois , ce que ces Uvres- 
con tiennent de relatif aux sciences naturelles. Peut-être la mois-' 
son serait-elle plus abondante qu'on n'est en général porté a le 
supposer. Agréez, etc. 

IX. Obse&tatioits sur la lettre précédente de M. Absl-Rémusàt^ 

par M, Louis Cordikh. 

L'existence de deux volcans brAlûns au milieu de cet immense 
plateau qui est circonscrit par les monts Ou&als, les monts Altaïs, 
les frontières de la Chine , et la puissante chaine de rHiMALA ya , 
me parait un fait digne de toute l'attention des géologues. Si je 
ne me trompe , tous les motifs se réunissent pour faire regarder 
ce fait comme parfaitement avéré. Effectivement, la profonde 
érudition de M. Abel - Rémusat dans les langues de la Haute- 
Asie , et les connaissances fort étendues qu'il possède en chimie 
et en minéralogie , ne laissent aucim doute sur l'exactitude avec 
laquelle il a dû rendre le passage dont il a bien voulu m'adresser 
)a traduction. D'un autre côté, on n'aurait vraiment aucune 
bonne raison de contester la véracité des encyclopédistes chi- 
nois. Il me semble enfin qu'on ne pourra refuser une entière con- 
viction à ce témoignage, si l'on se donne la peine d'en étudier et 
d'en peser les détails, et de les comparer aux notions du même 
genre que nous possédons depuis long-temps. Je vais, pour faci- 
liter cette comparaison , exposer en peu de mots quelques-uns 
des principaux termes d'analogie» 

Je rappellerai d'abord que le sel anunoniac ( Hydrochlorate 
d ammoniaque) y dont il se fait une si grande consommation en 
Europe , est presque toujours un produit de l'art. Une partie 
vient d'Egypte , où on l'extrait de la suie qui tapisse les huttes 
en terre des habitans des campagnes; l'autre est fournie par des 
ateliers chimiques établis depuis plusieurs années en France , 
en Belgique et en Angleterre , et dans lesquels on fabrique ce 
sel de toutes pièces. 

Les mines de houille embrasées ne produisent jamais de sel 
ammoniac , et il est évident qu'elles n'en pourraient produire. 



". Géologie. r3 

Ce sel n'existe, à l'ëtat natif, dans aucun terrain, si ce n'est 
dans les Tolcans brûlans. On Ta plus particulièrement observé 
an YésuVe et à TËtna , où , par son abondance , il est devenu , 
à diverses époques , un objet d'exploitation- et de commerce. Il 
joue un très-grand rôle dans les vapeors qui s'exhalent des cra- 
tères et des courans de lave de ces deux volcans. Facile à se vo- 
latiliser , il se dissipe promptement dans l'air, ou s'il se con- 
dense à la surface des scories et dans leurs fissures, la moindre 
pluie suffit pour l'entraîner; car on sait qu'il est extrêmement 
soluble. On ne peut recueillir ses effiorescences , ou même con* 
stater sa présence, que lorsque les éruptions se font par un beau 
temps , ou lorsqu'elles ne sont point accompagnées d'averses 
trop fréquentes* 

On jugera aisément que les circonstances favorables ne doi- 
vent pas être très-communes. Cependant Carrera rapporte que 
la lave vomie en i635, par l'Etna, en a 'fourni des chargemens 
considérables, dont l'expédition à l'étranger a donné de grands 
bénéfices. 

Boccone et Borelli, qui étaient témoins de la fameuse érup- 
tion, de 1669 , et qui l'ont décrite, font mention de la prodi- 
^eùse quantité de sel ^immoniac qui en est résulté , et de son 
embarquement pour différens ports d'Italie. Si on veut se repor- 
ter à des temps plus modernes, et si l'on consulte le* savant géo- 
logue Ferrara, on trouve que la lave de 1768 en a produit fort 
abondamment; qu'il en a été recueilli plus de 1000 livres sur 
celle de 1780; que la lave de 1792 en a donné quelque peu, 
malgré les pluies qui ont accompagné son refroidissement, et 
que celle de 181 1 en a assez fourni pour approvisionner am> 
plement les ateliers et les apothicaireries de la Sicile. 

Quoique le sel ammoniac n'ait jamais été aussi abondant au 
Vésuve qu'à l'Etna , il n'est pas d'éruption cependant ou sa 
présence n'ait été constatée; en revanche il s'en exhale sans 
cesse par les fameux soupiraux de la fameuse solfatare de Pouz- 
zoleis. 

Noos ferons observer qu'il faut que les vapeurs ammoniaca- 
les de cette sol&tare soient produites en bien grande quantité 
par le foyer volcanique , pour qu'elles arrivent ainsi jusqu'à U 
surface. £n effet elles traversent un sol dont la surface est peti 
élevée au-dessus du niveau de la mer , et dont la masse, amen- 
blie par une décomposition générale , est incessamment abreu- 



1 4 Géologie. 

yée d'humidité et pénétrée de sels en déliquescence, an mi- 
lieu desquels les sulfates prédominent. On sait qu'une des deux 
grandes fnmeroles de la solfatare a été exploitée pehdant plu- 
sieurs années pour en extraire le sel ammoniac. Le célèbre géolo- 
gue, M. Breislak, auteur du procédé qu'on suivait, a donné 
une excellente description de l'ensemble des lieux, dans ses 
Voyages physiques et liihologiques €ians la Campcuiie j toI. a, 
p. 69. Je ne puis qu'y renvoyer à tous égards ; si l'on veut se 
donner la peine de parcourir celte description , on restera con- 
vaincu que les deux foyers volcaniques dont M. AbeWRémnsat 
vient de nous révéler l'existence constituent deux solfatares 
analogues à celle de Pouzzoles, qui offrent probablement des 
dimensions encore plus vastes > et dans lesquelles le sel ammo* 
niac est infiniment plus abondant. 

Je terminerai en faisant remarquer que la découverte de 
M. Abel-Rérouaat porte' les derniers coups à cette hypothèse qui 
avait pour objet d'expliquer tous les phénomènes volcaniques 
par la filtr<ition des eaux de la mer jusque dans les cavités sou- 
terraines où résident les matières incandescentes qui servent 
d'aliment aux éruptions ; hypothèse fort ancienne qui avait été 
remise en vogue par l'abbé Nollet, et qui , bien qu'elle ait été 
dans le principe aussi légèrement reçue que conçue , n'a pas 
laissé que de conserver des partisans. ( Jown, Asiat,^ 1824, i^''. 
de la 3>^. année , p. 44*) 

12. Observatiojïssur les documens PEECéoENs relatifs aux Vol- 
cans de l'intérieur de l'Asie ; par M. de Ferussac 

Les renseignemens fournis par M. Klaprofh sur la montagne 
de feu ( Ho chan), située au N. de Khoueithsu^ ajoutent une cir- 
constance importante au récit de M. Abel-Rémusat , en ce qu'ils 
semblent indiquer un véritable volcan d'où s'échappent des cou- 
lées de laves ; en sorte que si l'on peut ajouter foi aux historiens 
chinois, ce ne serait point ici une simple solfatare. Mais jusqu'à 
quel point peut-on compter sur leur exactitude , et sur l'absence 
de l'exagération, au sujet de contrées si éloignées de la Chine , et 
sur des faits que les Chinois n'ont peut-être êonnus que par les 
récits des marchands de sel , surtout quand on compare l'extrait 
de M. Klaproth à celui de M. Rémusat? L'encyclopédie chi- 
noise parait, au premier aperçu, signaler les mêmes volcans, et 
ne fait cependant point mention de matières fondues et cou^ 



Géologie. \5 

Uuites y et si Ton peut croire qu'il s'agit des mêmes montagnes 
volcaniquefi» combien les deux documens sont peu Raccord, sur 
leur situation ! Le premier des deux volcans indiqués par Tency- 
clopédie chinoise , celui de Tourfon » .qui a donné à une autre 
viUe le Bom de Ho-Tcbeou (ville de feu)^ serait situé, selon le 
P. Gaubil> par les 43i^ 3o' de lat, et les 87^ ii' de long; ce qui 
le place dasi^ une contoét oouyerte de lacs assez considérables , et 
qui peut-être n'en fonjt qu'ua seul dans de certains temps , tels 
que \û^ lacsXiOp , Cas ^ etc. Le fteoon4 volcan, la tnontagne Bltui- 
che, dans Le pays de Mi$eh^jBaUkh , ville située sur le fleuve Ili, 
au S.*0. du lac Balgascb, se trouverait placé près de deux très- 
grands lacs , celui, qu'on vient de nonuneri et le lac Alakougoul. 
La lat. du lac Balgascb est, selon le P. Gaubil, de ifi^ o', 

La motulagne de 'Etii{Ho^Chan) de M. Klaprotb, située au N. 
de KhoM€iiiàsu , aujourd'hui Khoutoké, i)lacée par 410 87' de 
lat. !N., et 80^ 35' de long., parait être la même que celle 
qu'indique l'auteur chinois du YIl*^. siècle, qui, sous le nom de 
montagne Blanche (Pe c/ian) , place un volcan à ao Iieu?8 au N* 
de Khouei thsu. Selon cet auteur cette montagne s'appelle aussi 
Agbie , mot qui, d'après M. Klaproth y aurait la même significa- 
tkm que Ho chan en cbinois , c'est-à-dire montagne de fstu 
M. KUprolh pense donc que ce volcan serait situé par les 4 2^ 
35' de lat. N. , et qu'il serait probablement le même que le mont 
KhaUiTy lequel , selon les Boukhares , se trouve au sud de Kor- 
gas y ville située sur l'IlL Toute cette partie du document de 
11. Klaproth parait ainsi se rapporter à un seul volcan ^ dont les 
m«mia divers, de moi^Ugne de Feu ( Ho chan ) ^ et de montagne 
Blanche {Pe chan)^ semblent convenir aux deux volcans de 
M. Rémusat , la ville de feu {Ho tcheou) , et la montagne blanche 
des pays de Bisch Balikh. Comment cependant le volcan des 
bords de miserait- il confondu avec la première montagne volca- 
nique de M. Rémusat » située à plus de 1 5o du lac Balgasch ? 

Il y a d'ailleurs entre la position de la ville de feu de l'ency- 
clopédie chinoise ( lat. 43<» 3o', long. 87<» 1 1') , et celle de la mon- 
tagne de feu de M. Klaproth (lat. 4^° ^^'7 long., d'a^xrès celle < 
de Khouei thsu, So'' 35'), une différence énorme. 

Le volcan des environs du Tchougoultchak de M. Klaproth 
se trouverait aux pieds des monts Chamar, près du lac Zaïsan , 
et ne parait se rapporter à aucun des deux monts volcaniques de 
M. Rémusat. Quoi qu'il en soit, on ne peut voir, dans les documens, 



i6 Géologie. 

tonjonrs très-curieux et très-précieux , fournis par MM. Rémusat 
et Klaprotb, rien de certain sur le nombre et la position de ces 
monts volcaniques; on peut seulement en conclure l'existence d'an- 
ciens Tolcans et de solfatares actuelles. On ne peut surtout y voir, 
ce nous semble, ainsi que le pense M. Cordier, les derniers coups 
portés à cette hypotfièse qui fait dépendre l'activité des volcans de 
leur voisinage de la mer , et de l'infiltration de ses eaux dans les 
foyers volcaniques. Les lacs près desquels ces solfatares sont si- 
tuées , et dont on ne connaît pas l'étendue , peuvent remplacer 
ici le voisinage de la mer. Rien ne détruit donc les savantes in- 
ductions du beau mémoire où M. G«y-Lussac a dernièrement 
examiné cette question (Voy, leBulL de 182 3, to. 2, n^.jg, p.4a); 
rien ne détruit surtout cette observation frappante de tant de vol- 
cans éteints, situés loin des côtes actuelles, phénomène qui se pré- 
sente en première ligne avec les nombreuses preuves de l'abais- 
sement du niveau des eaux . 

1 3. St% Ii'o&XGiirK DES YoLCAirs DANS l'Italie ; par Rodolpbs d« 
* Pktstawowski. Berlin, iSaa. 

/L'auteur croit que le géologue qui s'occupe des volcans doit 
montrer i». le dépôt de matière- inflammable qui alimente le. feu 
des volcans ; 2^« la nature particulière de toute la cbaine qui le fa- 
vorise et l'entretient; 3°. les roches qui sont changées en laves, etc. 
Dans cet ouvrage l'auteur répond aux deux premières questions, 
et promet de traiter la dernière dans un grand ouvrage géolo- 
gique sur l'Italie, accompagné de cartes. Il y a dans le milieu de 
l'Italie deux traînées de matière inflammable, courant du N.-O. 
au S.-E. La zone adriatique qui commence dans la Romagne , et 
va jusque dans les Abruzzes, et la zone méditerranée qui se pro- 
longe de Modène à Naples et en Sicile. Le soufre , l'asphalte , la 
houille et les minerais sulfureux , sont ces matières inflammables. 
L'auteur examine d'abord en détail la zone adriatique. A Pietra 
Appia, le soufre se trouve en bancs au milieu de marne, de gypse 
et d'agglomérats» Il se revoit de même à Val dî Note, à Monte- 
vecchio, à Sarsina,à Matauro, à Urbino,etc. L'asphalte accompa- 
gne souvent le soufre, et des dépôts de combustible sont fréquem- 
ment dans son voisinage. Des sources salées se rencontrent sou- 
vent dans cette terre. Dans la zone méditerranée le soufre se trouve 
d abord à Yolterra , dans un gisement semblable à celui que nous 
avons cité; on le voit plus loin à Radicofani, à Civitella et à 



ùéolôgie. 1 7 

Scansalio , <i^ des drases d'atitimoîne ^Ifuré accompagnent le 
toàfrë. A Cititella le sonfreest en petiu filons et amas dans un 
calcaire. An delà on ne revoit du soufre qu'en Sicile. Le soufre ' 
est sublimé dans les lagunes près Yolterra , à Monte Rotondo , 
Sasso et Serra^ano^ etc. U y a une sol&tare chaude à Petriolo y une 
solfatare froide à Silvena , et le territoire romain en renferme pla« 
ftièufs à Laterr^y à Toscanella , à Monte Migliore^ etc., etc. La 
formation marneuse et calcaire à soufre y est recouverte de 
roches basaltiques. L'ile de Lipari renferme la solfatare consi* 
dérable de Vulcano. Il y a encore dans cette zone beaucoup de 
lacs sulfureux et de sources chaudes sulfureuses* Il y a peu d'aa- 
phalte et de houille sur cette ligne , mais par contre, beaucoup de 
pyrites. L^alunite se rencontre dans cinq endroits du Monte Ro* 
tondo. Le carbonate de soude existe dans les salses de Modène, 
et le muriate de soude est une des parties constituantes les plus 
importantes de^ sources minérales dupied suddes Apennins. L'an- 
teur croit que les dépôts de soufre sont l'origine des solfatares « 
comme le prouve la mine de soufre de Scansano. Il parle ensuite 
des jets de gaz inflammable à Pietra Mala , Pistoia, etc. Le sou- 
fre alimente aussi, suivant l'auteur^ les trois volcans italiens, et les 
dépôts de matière combustible se prolongent de TAdriatique dans 
la Grèce et la Perse. 

L'auteur consacre un article à montrer que les volcans doi« 
vent leur activité au contact des matières inflammables avec l'air 
et l'eau; il cite à l'appui de son opinion Ja quantité de lacs dans 
les régions volcanisées , l'abondance de sources souterraines et 
l'éruption boueuse à poissons du Pérou. Il fait dériver l'acide 
muriatique des volcans des bancs de sels et des sources salées. La 
mer, selon lui, i^'aurait d'influence sur les volcans qu'en empê- 
chant l'échappement des gaz. Un résumé termine cet ouvrage 
plein de faits. La zone méditerranée lui paraît la plus active : elle- 
se divise en deux parties; dans l'une les phénomènes souterrains 
sont accompagnés de chaleur et de feu, et dans l'autre ils sont 
sans feu ni chaleur. L'auteur croit devoir confondre les salses 
avec les volcans , et pense que M. Brpngniart s'est trompé en- 
disant qu'il sort des vapeurs chaudes des lagunes de Toscane 
et qu'elles ont leur origine dans le terrain intermédiaire. Ge 
sont, dit l'auteur, des jets d'hydrogène sulfuré chaud, mêlé 
d'acide boracique , et provenant des bancs de soufre. A. B. 

B.TomeIIL a .1 



1 8 • C^'ologie. 

l/|. LeTT&Ès RELATITES kU TRfcMBLCMBKT DE TBBEE dilDS lc9 

Indes, en j S ig. { Philos. Magazine de Tïllohc ^ mars 1824, 
. p. 170.) ( Fojr. l'annosice que nous avons iiisërée dans notre n^. 
d*avril , p. 3a6.) 

Le lieutenant colonel Barclay annonce qu'à Joria ou a senti le 
choc à 7 heures et demie du soir, et qae la TÎUe est en ruines. 
M. William écrit de la même ville qu'il s'est formé des fissures 
dans la terre, d*où sont sortis de l'eau, du feu et de la terre hu^ 
mide ; elles avaient de quelques pouces à 20 pieds. Les secousses 
ont commencé le 16, et duraient encore le 18 au matin. A Amran, 
le fort a été renversé, et 8 à 10 personnes tuées. M. G. Ogilvy 
mande au conseil des médecins de Bombay, que les mois de mars 
et d'avril avaient été très-chauds; mais le temps s'était adouci en 
mai, et surtout après un orage ,1e 2 et le 3 juin. La première 
secousse eut lieu le soir du 16 juin, et dura 2 minutes; la ville de 
Bhooj , de 3 milles de tnrconférence , fut renversée de fond en 
comble ; et le même malheur a eu lieu, plus on moins, dans toute 
l'étendue de pays depuis l'extrémité orientale da Wagur au 
Luckput sur rindns. 

Le mouvement parait avoir été ondulatoire, et, pour cela, 
M. Barclay nie peut pas donner exactement sa direction. Il cite 
aussi des crevasses, et dit que l'eau des fontaines d'Anjar était de- 
venue laiteuse. Anjar et Bhooj ont le plus souffert; 200 person- 
nes ont péri dans le premier endroit , ef 1000 dans le second. Ou 
a ressenti 3o secousses jusqu'au 29 juin. L'atmosphère était noa^ 
geuse, et il y a eu un météore ou globe de feu. 

La secousse a été sentie dans tout le Kiittiv^ar, et même jusqu'à 
Kaira, Baroda et Sind. Culch en a été le centre. Les villes sur 
les c6tes ont moins souffert que dans l'intérieur. Le capitaine 
Elvirood écrit de Poorbunder que l'air était très^pesant quand le 
treniblemeut de terre commença, et qu'il a eu beaucoup de 
peine à descendre du haut du fort où il se trouvait dans ce 
moment. Il décrit la chute du fort, et donne d'autres détails sur 
l'effet du choc sur des hommes. M. Stuart , chirurgien , annonce 
de Sirdas des phénomènes semblables, et s'étonne qu'il y ait 
des tremblemens de terre dans un pays où il n'y a de volcanique 
que les trapps à agates et quartz de Kaitiwar. A. B. 



Géoiogie. 19 

iS. Sur lk délugs; ]Mur le proil HsirsLow. {Jnn, qf Phiios», 

noT. i8a3,p«344*) 
M. Heoslow. a . été conduit par k lecture de l'ouTrage d^ 
M. Bucklaitd ( ReUquim DUwiànœ) à offrir quelques idées sur 
le déluge. Il suppose que l'eau est Tenue de l'espace sur la terre , 
et que les. portions de la surface de la terre qui n'étaiant pas 
sous les eaux airïuit le déluge 'Ont absorbé unler partie de ces eaux 
du déluge et ont £iit baisser leur niveau. jQuant à cette sm*abon<- 
dance d'eau, il la fait résulter de l'approcha d'une comète yen k 
terre , et les c€Mnètes ayant . présenté à l'ttil des astronomes des 
noyaux entourés d'une Yapeor, il penche à croira que cette ▼»- 
"peur-est aqoeuse% ^ A. B. 

16. CiBii^iQt7E nxs tuio&tfcs 6i&0L0iQ;t<^uxs , surtout de celle de 
BreislatL et de toute autre semblable^ Bonn; i8ai> Et Suitx 
ns CETl^E t:àiti<^uK. Bonn ; 18221» 

L'auteur anonyme de ces deux écrits a cm devoir sortir de^sa 
retraite ponr roonirjeT) dit-il, l'absurdité^es hypothèses géologi- 
ques. Dans sa I'^ brochure il attaqu^ d'abord k théorie de Breis- 
laky et dans sa, seconde il critique et cite quelques phrases des 
Mémoires, de k Société wemérienne. de l'fissai géol|]^lqlie de 
M. Oreenough, de la Description des Hébrides par M. . Maccui- 
loch^ et de l'ouvrage sur le Bosphore par M. Andréossy^ Après 
cek , il fait une longue critique des hypothèses géologiques émi- 
ses par M. Boue et M. Sartorius, et iinit par ce qu'il appelle un 
résunié.. Cet ouvrage^ dans lequel un yerbiage obscur ou des cita- 
tions poétiques remplacent le plus souvent les £iits, sort de la 
plufued'unçectaîrçderécolesoi-disantphilosophiqued'All^Bagne. 

17. DlscovEs stra la KiicÊssiTi de gabantie Les gens ceé- 
DtJLxs contre les tentatives de quelqOvCs géologues modernes ^ 
qui ,sons lé voile de leurs observations physiques , osent nier 
l'histoire mosaïque de k création et du déluge; par le comte 
Jean Fortuné' Zauboki , chambellan intime de sa sainteté 
Pie Vil, et secrétaire de l'Académie de la religion catholique. 
Traduit à Vienne ( Autriche ) par J. B. V. F*** , ep 1823. 

Ce discours a ixà tenu le 10 mai 182 1 dans une séance publi- 
que du collège principal de la Sapience, à Rome. L'auteur y at- 
taque d'abord l'école de ce qu'il appelle la fausse philosophie y 
et lui reproche de vouloir donner la solution de ce qu'elle ne 



I 



sto Géologie^ 

pcm pns expliquer^ et debfttrr cTe Taifre^ théorieè. If pensé que, 
si Von voulait s'en donner ÏBf peine, Yùn tronverait que les faits 
• àbscrréê et les lois générales de physicpie sont en harmonie par- 
£iite aToo le récit de Moïse , et U epp^se en eela partUmlièréineBt 
I^Mcràfnfe Brcislak à De Lue» le défensevr de Moïse; ' 

U divisé son attire contre les géologue» en trois articles : 
^4ans le firemier il leaéeense doTonloiry en oflbnsant ]« Bivî- 
nité, ramener tous* M élres à un état dfenfsnce^ ou les suivre, 
cionme il dit, ofr <>Mx.< . 

L'auteur aononee-ifiie cette maanère -de procéder rend une 
erëatixm tout-ih-fint impossible^ car Dieu, dît-^l, »'a pas, par 
exemple f commencé à (ormer des graines ou des osufr, pour ^*il 
en résultât des plantes ou des êtres vi?ans; mais il a créé L'homme 
dans FÂge viril, les plantes ayec jeurs semences, jles arhres.dan& 
leur état avancé de croissance , pour que les oiseauiL pussent 
tout de suite y fiiire leurs nids, et les insectes y trouver leur nour- 
riture sous récoroe. La même chose a eti lieu en généra? pour tous 
les êtres animés ^et tous les pays renfermèrent en même tèinps*des 
êtres jeunes, TÎeux, vivans, mounms et itfdi*ts. Cèt:i «^applique 
aussi aux minéraux et aux terrains, et il -paraît dàir ï l'auteur 
que les roches primitiTes furent formées en même temps 'que 
les roches secondaires, car les plante^ faiepetivent giière vivre 
que sur le sol de ces dernières. 

Dans le second article M JZamboni con^nihélcs géologues, parce 
qu'Us ft'enbrceut de chercher dans les lois physiques actuelles du 
globe les lois d'après lesquelles Dieu Ta formé; tahdis qitecés lois 
physiques observées n'ont dû comniencerj suivant lui, qu'après 
le chaos ou la formation de jtont Funiver» tel qu'il est aûjotifd^ui» 
Il cite pour exemple l'attraction, qui n'a pu exister qu'après la 
formation du globe. Enfin , l'auteur reproche aux géologues de 
vouloir expliquer' par des théories la première o^rigiçe 4^, l'uni- 
vers, au lieu de croire à là cosmogonie i qui est une Jiistoire 
comme une autre, et qui doit servir d'ii^tro4ui^)ion â ll^stotre 
naturelle de la terrje. On ne pourra jamais > dùrO, lui opposer ni 
fôbservsition dés faits, ni les hypothèses des pljus habiles savans; 
et il en déduit , avec raison, que l'analyse des matériaux de l'uni- 
vers et lieur ordre respectif est tout-à-fail^ indifférente au récit 
mo8aï4tiei A. B. 



Minéralagi^i 



m 



HiSTÔIRfi HATURBLLE sANÉRALE. 

]4.- VwroLe f09 pfLK XjLVBCHifiwm nui ^Atuiipu Saîte du Ca- 
iléfshi^QA -de la iui>tiirp| .pi^r ^ J. F. .SIaatxnbt ; ou Esquisse 
toomplèce d'i»e ex)^aM!lioQyei»tîêrei9enjt,p<HiTelle de l*hMtoira 
BetUY«i)e ciq Révérai ; ^pi^di^ im P* Jï* llupT. Tom. V et Yl, 

CM Mihiebéftiieoixp, en HôlUnde, le Catéchisme d&ia nàiure 
rédigé l>i[riliritiiic!t/tp«stear à Ztt^ dans l'intentiott de fk- 
mîKftriser léft getiB'dtttliOÀdtr^eëlw {iiineipeft de l'hisIèfFe na-* 
turielle/ Geflfme'lte'pfog^ès de la scieniee ont fatl Tteilifia wi peà 
délWre, un anonyme â prib la peine d'j^ donner ijuie siJite, afin 
de le compléter et de le lisettre-atl oOuratlt de la 'science : c'est là 
le bût dés tomes' 5 et ^ que H. Iftdijt Tient de mettre au jour. 
ITkttf etii^ a bs^à bli^rf rempli sa tàtohe; on regrette de Toir les 
itotts propres',' «urtdnt l^'norin étrangim^,^ défigurés en partie. 

19. Operb di Buffon. Les OËuvres de BufFon, augmentées de 
sa vie et d'un exposé des progrès de l'histoire naturelle ; par le 
comte de Lagopède, i*^. édit. italienne 9 ornée de çra^r Toi. 
37 ( 7^. de l'Histoire générale et particulière des crustacés et 
^ des insectes , par P. A. treille). In-8. de 7 1 ^ P- Prix , x i lir. 
55 it. Venise; 1824; G. B. Missiaglia. 



.»■:. . ■■ -1 



MINÉRALOGIE. 

■ * * ■ . . 

ao. DiK BÊEOBAimw^, eCc* De la minéralogie y diaprés les le- 
■çonï'de Wemer,'A l'Académie de Freirberg; par M. Richtke. 
ÂVeb" une planche ^ pag. 35o. Prix, a rxd. Dresde; i8a3; 
Àrnoid. 

Cet ouvrage n'est que la copie d'un manuscrit informe, rédigé 
d'après les leçons du célèbre Wemer; On doit regretter que 
quelques-uns de ses principaux élèves ne nous aient pas grati- 
fiés d'un liTrê élémentaire ; ouvrage qui , suivant l'état actuel de 
la science, manque absolument à la minéralogie. On se rap^ielle 
avec plaisir que M. le D^*. Zimmermann , professeur à l'école des 
mines de Clausthal, a promis de remplir bientôt cette grande 
lacune. UARTMASif. 



33 Minéralogie. 

ai. MiTAux BT Mivss DicouYSftTS nr Autseone ; par MM. Gil« 
BEETON et FouLHomc ji insMtatenn de Cleroioiit. 

Dans le covniiit de i8e3, noAs aTons décbUTert au Puy-de- 
Dôme use cavifé de beaucoop d'étendue ta sens Tertical, inëis 
de Irès-peu de diamètre , tapissée de soipetbe fer sublimé , qui , 
nous croyons, peut être qualifié digiste-spéculaire' basé. Cette 
substance est en cristaux quelquefois réguliers > d^na travers de 
doigt de hauteur, et toujours impUtntés sur la lave,- et;forfliant 
dea groupes magnétiques. lSam$ ayons, à force de. travail , àér 
gagé cette espèce de cheùiinée de tout le terrain qui l'entouraiiiy . 
et avoiu recueilli celte substance qu'en ce dépactenieaty .no^. 
le croyons» l'on n'avait pas encore,;feneontrée, si ce n'est qu'en 
très-petite^ quantité et^n Irès-fKitjt^ ^istaux. 

Nous avons, à pett pnès dans Irméme temps, rencontré à Gergoy ia : 
une substance qui, croyons-nknu encore, n'a pas été trouvée par 
d'autres dans ce d^rtement. Cest ce qui , en minéralogie, porte, 
le nom de quartz-résinito-xilopale. Cette substance, fort belle, se 
trouve sous diverses couleurs très-^àgréablès et très -vives, 

Nous sommes en pessessiôn de ces morceaux que nous avons 
recueillis, et dont la découverte nouji appartient exclusivement; 
nous nous disons un plaisir de les montrer. On peut' les voir , 
rue Beâuregard, n^. i5, ou rue de FAnge. 

^a. Adtee kotige ^e M. Tuzet , ex-huissier à Ardes, adressée à 

^éditeur le "8 'décembre i8a3. 

J'ai découvert dans les communes de Courgoul et de Chassai- 
gne, arrondissement d'Issoire, denxjniqes qui, d'après le jfge-* 
ment dé différefis miiiécalogbtesyj»raisseDt devoir être d'im 
grand produit ; l'une de ces mines contient du plomb argentifère 
et sulfuré, et du zinc en assez grande quantité ; l'autre, de l'an- 
timoine. 

Si un ou plusieurs capitalistes ^voulaient en entreprendre l'ex- 
ploitation» je me chargeraLn de diri^r les travaux, moyennant 
une part honnéle au bénéfice dans l'entreprise. J'ai rempli à cet 
effet les formalités d'usage proi ^e l'autorité, [Annuaire du Dép^ 
du Pi^^de-Dôme, t8a4, p. 219.) 

a3. Desceiptioit et analvsb d*un nouveau miniSral, nommé 
Siilimanite; .'par G. T. BowEir. [Journ, Acad, of nat. Se, of 
PlUladelphiaj avril i8a4 > et Amer, Joum.^ mai 1824 , p. 11 3*) 



Minéralogie, a5 

Le minéral dont il s'agit a étë découvert à Saybrook y. vilie 
du ConnecUcnt , pendant l^été de 1817 ; il a été nientîonDé dans 
la dernière édition de la minéralogie de CléYeland y comme étant 
une Variété d'anthophylUte. Sa couleur est d'un gris f>ncé pas- 
sant au brun. Il cristallise en prisme rhomboidal dont les angles 
latéraux sont d'environ 106^ 3o' et 78° 3o'. L'inclinaison de la 
base sur l'axe du prisme est de 11 3^. Il n'a qu'un seul clivage 
parallèle à la grande diagonale. Il est plus dur que le quartz ; sa 
pesanteur spécifique est de 3,4 10. Il est infusîble au chalumeau 
même avec le borax. Il existe en ass(&z grande abondance à Say- 
brook dans^ une veine de quartz^ qui traverse le terrain de ^eiss. 
Il est formé de 49>666de silice, 5.4, 1 1 x d'alumine , &f999 d*oxide 
de fer, et o,5iq d'eau sur lOQ parties. G'e^t donc un silicate 
d'alumine , mélangé d'une petite quantité de fer. L|Ç minéral 
avec lequel il a le plus de rapports par ses caractères extérieurs, 
est l'anthophyllite. M. Bowen propose de lui donner le' ttOm de 
SlUimanite ^ en l'honpeur du professè.ur StUiinan. G.'Dbl. 

^4* Sua i^ r^UTTALLiTE , nouveau minéral de Bplton (Massa- 
chiisset); par H. J. Brooke, esq» (^uinnalsof Philos »^f mai 
1824» p. 36.6.; et JSdinb, /omrn. qfSc^ j[uîllet^.^. i85.,) ,, 

M, Brooke a reconnu que desi cristaux engagés dans iui>t4|:Do- 
nate de cbaux qui lui avaient été envoyés par M. Heuland, soùs 
le nom à'élaeoUte^ appartiennent à une substance nonvetlê. Elle 
diffère de celle-ci par son clivage, son éclàt^ et'sa dureté qui est 
moindre. Ces cristaux sont des prismes rectangulaires droits que 
Ton peut regarder comme la forme prir Itivé de ce nouveau miné- 
ral. Il existe des clivages parallèles aux laces latérales. Les arêtes 
latérales sont remplacée» par des plans, et les bases sont im- 
parfaites. ' ':.■■"■ 

D'après sa forme, cettesubsfâneea deranalogie .aveç4«$ca- 
politc , mais elle est plus tendre , et son ^clat est plus vitreux. 
M. Brooke l'a noipmée ffuttalUte^ du non^. de la p.ersonpe qui l'a 
rapportée des États-Unis. " I>. 

25. Sur les CARACTiaEs que quelques substaiyxsiL minérales ont 
présentés au chalumeau; par J. G. CaiLnREV. ^^/i/i. qf philos,, 
p. 36, juillet i824*) '•=» - 

Le chalumeau est rinstrument le plus commode pous faire 
des. recherches minéralogiqucs^; en quelques minutes il fait çan- 
naltt|e les principes dominans d'une substance. M. Chiidren se 



I 



;24 Minéralogie. 

propose d'insérer dans les Annales de philosophie les çaractè- 
jet des substiinces qui n'ont pas été encore soumises à cet essai. 
Dans l'article que nous extrayons , il donne ceux de V ArfwedsO" 
nii€ et du Latrobite ^ d'âpres une communication faite par 
Jff. Brooke. 

x^. AftnrxDsoiriTE. Seul dans le matras , donne un peu dliu<» 
inidité sans décrépi ta tion. 

Sans éiditionj il fond en un globule Frillant , opaque et ni- 
treux. 

Avec la soude y donne un bouton d'un noir brunâtre quand 
il est cfaâud et qui devient vert oliye par le refroidissement. 

Avec le borax , se dissout fecilement* On obtient un globule 
transparent d'un rouge de grenat quand il est chaud et qui de^ 
Vient jaune vineux par le refroidissement. 

7? 4 Latkobite. Dans un matras à la chaleur rouge > donne de 
l'eau pure sans décrépitation. 

Sans addition , fond aisément en émail blanc. 
Avec la sotà^e,donne un globule irrégntier, demi-transparent, de 
côiiléùr bléû-dair quand il est froid. 

Avec' le boràœ. Globule transparent de couleur améthyste. 
'*' Akf^le nitntie de cobalt. Belle couleur bleue très-nitreuse. D. 

atf. AjTALTSXrDB QUELQUES UINi&ÀUX ; par Aug. A&FWfeDSOH. 

* ■ 
Kanïtelstein Dit MM.SJO. 

V Pendant un voyage en Vermeland , le professeur Berzelius 
trouva ce minéral. dans un calcaire des environs de Philipstad. 
Purifié par l'acide muriatique qui n'attaque que sa gangue , il 
f«t««alysé pair les moyens ordinaires ,«t donna : 

'.'"^iliceJi ' 4i 87 ' ai,o6 

' iÀîpminé. 20 67 cont.oxîgène. 9,60 

Chaux, 33 94 9^^ 

V " ' OlidedefE». S^ 9(8 i,ao 

• ' ' Mangan^é j- 3^ 
et magnésie»/ ^ 

La formule de ce minéral est donc : FS + ^^'S + 8C*S. 
Le Kanuelstein de Ceylan, analysé par Klaproth^ a dpnné : 



Minéraiogie. ^5 

silice y 38>ao ; alamine, ax^ao ; chaui 3 i|2iS ; ozidede tet^ 6^5o ; 
perte, a^oSb 

Ce qui donne poor formule : FS -f* 4^^ -|-5^«^. 

Çhbybobéjlil nu Br^il. 

L'analyse de Klapro th donne : Celle de BL Arfwedson : 
Altiminç. 71 5o Alumine Sx 43 

Chaui(t 6 Silice. x8 73 , 

Oxidiâdefer. 1 5o 
Silice. 18 o 



100 00 

Ce qui donne pour la dernière analyse A^S. 

BoaAcxTB n£ Luiteboubo. 

Le professeur Stromeyer a trouvé dans ce minéral : acide bo^^ 
rique, 67; magnésie , 33. 

M. Arfwedson, connaissant la difficulté de déterminer la 
quantité d'acide borique par les procédés ordinairement em- 
ployés, a répété l'analyse, et, d'après lui, ce boracite contient; 
acide , 69,7; base, 3o,3. 

Sa méthode , pour déterminer la quantité d'acide borique, 
consiste à mêler le borate avec trois fois son poids de flqate 
de chaux , y Tcrser de l'acide sulfurique concentré , et à chauffer 
le tout au rouge et à déterminer ensuite la quantité de base. 

G. DE C. 

a7.£xAMEir nu hinehai arsenxcàXi de.Reichsnstyin, en SUésîe.; 
par Klaproth. (Abhandl. der Kœni^ JciuLder ff'isseitgch^ 
in £erlm,/ur t%aJiund iS.i6fp..^'],) 

Ce minerai s'est trouvé composé de 38 parties de fèr et 6a 
d'arsenic ; U n'a présenté aucune trace de soufre. 

a8. Vente du cabinet de MiiriaAux de feu M. Jacques Feéd^eig 
Ton der Null ; à Vienne en Autriche. 

La collection de minéraux, de feu M. Von der Nùll à Vienne 
est assez connue de tous les savans parla réputatipn qu'elle doit ^ 
tant à sa magnificence qu'à la description que M. Frédéric 
Mohs , professeur actuel de minéralogie à Freyberg, en fit pa« 
raitre en 1804 en trois voliunes. 

Tous les savàns et amaCeur^.QHÂ ont; examiné cette collection-, 



26 Minéralogie),. 

Kmt d'accord sur le beau choix , la grandenr et la^conservation 
lies morceaux, la richesse des pierres précieuses ^ bru tes et taii- 
Idei , rélégance de rarrangement^ etc. 

Lorsque BL Mohs donna en 1804 la description de cette col- 
leclion , elle contenait 3926 échantillons, non compris les pierres 
précieuses taillées ( citées tome II , page s^5 — aS4 ) qui, formant 
une collection particulière très-précieuse , n'appartiennent pas à la 
collection de minéraux. Depuis cette époque- jusqu'à la mort du 
p<issesseur , au mois de mai de Tannée dernière , la collection. 
l'est enrichie et embellie de jour en jour par des achats consi^ 
ilérables , de sorte que , quoique les morceaux moins beaux et 
moins distinguésaientétémis à part, Ta quantité totale des échantil- 
lons monte pourtant aujourd'hui à 5o47 y desquels 8427 mor- 
ceaux portent encore les numéros du catalogue de M. Mohs , les. 
lutres i6ao sont bnèvement déci;its dans un catalogue composé 
par M. Partsch. 

■ 

La moyenne grandeur des échantillons existant dans la collec- 
ion est de trois pouces de Vienne de longueur , et de deux de 
argeur. Quant aux cristaux libres et aux pierres précieuses tail- 
ées , la plus grande partie est placée sur des tasses, dont cha- 
cune , en contenant pTusieurs , n'a pourtant qu'un seul numéro. 
'a collection est placée dans trois armoires de moyenne graU'- 
leur , dont chacune a 4B tiroirs. 

La spécification ci-jointe représente le nombre des morceaux 
te chaque espèce. Les bornes que prescrivait la nature de cette 
nn6nce n'ont pas permis de j'oindre l'énumération de morceaux 
•articulièrement rares et précieux. La collection présente un 
nsemble si parfait^ qu'il n'a pas besoin d'éloges particuliers; on 
e peut cependant s'empêcher de remarquer que les échantillons 
es espèces d'or, d'argent et de tellure, et ceux des espèces des 
linéraux , qui se trouvent dans le territoire de l'empire d'Au- 
riche, surtout en Hongrie et en Transylvanie, sont en général 
lus beaux et plus nombreux que dans toute autre collection. 
'rix et conditions de la vente : 3o,ooo flor. monnaie de conv. , 
u ao,ooo écùs, ou 3, 000 livres sterling; ou 78,000 francs, 
loyennant sûretés suffisantes , le paiement pourra se faire aussi 
' termes. 

• 

On voudra bien s'adresser au soussigné pour les renseignemens^^ 
I teneurs. Cest aussi de lui qu'on pourra avoir des copies du 



depuis U 



Minéralogie. 

catalogue allemand des pièces jointes à la collection , 
publication de la description de M. Mohs. 

Vienne , ce xa juin i8a4« ' 

D^. Joseph Guillaume Wàagner,Hôhenmarkt, n"*. 5i i , V. étage. 

Première Ci/aise. 



Cymophane* 

Spinelle, 

WaveUite. 

Émeraudc. 

Euclase. ' 

Grenat et Aplom. 

Essonite. 

Amphigéne. 

]<)ocrase. 

Méionite. 

Feldspatii. 

Apophyllitei 



i 

53 

lO 

7 



Substances acidifèfts* 

Acide boracique.. 
Chaux carbonate. 
Arragonite. 
Chaux phosphatée. 

» nuatëe. 

» sulfatée. 

» anhYdro-sulfatëe. 

» arseniatëe. 
Baryte sulfatëe. 

» carbonatée. 
Strontiane sulfatée. 

» carbonatée. 

Magnésie sulfatée. 

» boratée. 

Chaux boratée silicense. -' '' 
Magnésie carbonatée:' ' ' 
Silice fluatée aluminense. 
Soude sulfatée. 

» muriatée. 

» carbonatée. 
Ammoniaque muriatée. 
Alumine sulfatée alcaUnè'. -\v 

» fluatéè alcalio^' '^ •• 

Glaobérite. ^^--^^ • 

•i ■ ■»> > 

Deuxième Clisse. ' ' 

Subsâances terreuses.' 

Quartz. 
Zircon. 
Corindon. 



i 



96 

I 

9 

5 

II 

4> 

t 
36 

3 



9 

il 

I 



THphane. 
Patalite. 
Axinite. 
Tourmaline. 
•Amphibole. 
Pjroxèiiti- ■•■• 
nuiite. 
Staarotide* 
;Épidote. • 
iHjrpersthène. 
'Wemérite. 
.Paranthine. 
XHlnllage. 
Anthophyllite. 
•Oadolinite. 
iLàzulite. 
Mésotjpe. 
iStilbite. 
Laumonite. 
Sbdalite. 
Prehnite. 
Chabasie. 
Analcime. 
' S tNephélinc. 
ilarmot6n«« . 
Péridot. 
Mica. 
Pinite. 
Disthéne. 
Bipy^e. 
Afoeste. 

T^lc , Serpentine , etc. 
Macle. 



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55 

74 
6 

44 
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Appendice* 



AUochroïte. 
Allophane. 
Alumine pure. 
Ainianthoïde. 
Conite. 

Feldspath apyrc, 
» bleu. 

Gabronite. 
Gehleaite. 
Helvine. 
Jade. 



189. 

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7 

3566 



2» 



Minéralogie. 



Indianife. 

Karpholite. 

Latialite. 

Lazalit de Werner. 

Pierre d*alAn. 

» ' crasse* 
Spath de glace. 

» en tables. 
Spinthére. 
*l riclasite. 
Schistes et argiles. 
LaiTe perlée , lave obsidiei 

X^once, etc. 

.-.Ml--; 

* TEOXsiàME Clissi. .1. 

Substancei combustibUsm- • 

Sôufre. 

Diamant. 

Anthracite. 

Graphite. ;i ., 

Bitume. 

llouille. 

Jayet. 

Succin. 

Uellite. 



3566 

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QoATRiÈMB Clisse. 



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Platine natif. 
Or natif. 
Argent natif. 

» antimonial. 
» sulfure. 
» antimonië sulfure. 
» antim. sulfuré noir. 
» muriaté. 
Mercure natif. • 
» argental. 
» sulfure. 
» muriaté. 
Plomb natif. 
» sulfuré, 
oxidé rouge, 
arseniaté. 
chromaté. • • 
chromé, 
carbonate, 
phosphaté. 



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» 



arseniférc. 



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5 

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3 

3 

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Plomb molybdalé. 

»- Milfaté. . 
Nickel natif. 

» arseàical. 

» ojîdé. 
Cuivre natif. 

» pjritfiix. 

gris. 

sulfuré. 

oxidulé. 

muriaté. 

carbonate bleu. 
» vert. 

hydraté silicifère. 

arseniaté. 

dioptase. 

phosphaté. 
Fer natif. 

App. Pierres météoriquef. 
Fer ozidulé. 
.*» oligiste. 
^ arsenical. 
» sulfuré jaune. 
. » }) blanc. 

» oxidé. : v.f> 

« » carbonate. . 
j> phosfïhaté. , ., ,, \ 
App. Calaite.. 
Fer chromaté. 
"» arseniaté. 
Scorodite. .. 
Eersulfa.té,... ,... , 
f;uin oxijWr;i 
1 » sUlicR'é. 
.Zinc oxidé. 
» carbonate 
» sulfuré. 
^ » sulCaté. 
Bismuth natif. 

» sulfuré. . , 

» » sélénifére. .. 

« » plumbo-cu- 

pri£ère. 
i> oxidé. 

Cobalt arsenical. 
» gris. 
» oxidé noir. 
» arseniaté. 
Arsenic, patif. 
» oxidé. 
» sulfuré. 
Manganèse oxidé. 

. » phosphaté. 

AolimoiDc natif. 



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4:65 



Bûtanique. 



Antimoine siilfurtf. 

», pixàé» 

» » sulfura 

Urane oxidvirf. 

Molybdène sulfura. 
Titane oxidi^. 
» anatâse. 



47<» 

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5 

49^5 



Titane ailic^aHwkwrt • 
Scheelin ferruginë. 
» calcaire. 
TcHureniitîfc 
C^riam oûJ^.iiUciférê. 
Allanite* 
Chr6ne oxidé. 



59 

49a5 

a 
3 

1 



BOTANIQUE. 

^. Dk fatis et pi^DOAKSsiBns rei herbarîae, imprimit inrimperio 
Rutheno. Auct; 'HoFFiiAVif . I11-8. ciim fig.; lithogr.; Moscou 
vi«; 1825.. ' 

Xies souverains de Russie , depuis Paul I^'., ont tons été grands 
protecteurs des sciences. Us firent parcourir , par les savans , 
leur empire dans toutes les directions. Sous Pierre I*^, Mcsser- 
schmidt, de Dantzick , fut le'premier qui fit un voyage en Sibérie 
pour les. progrès des sciences. Le médecin G. Schober, visita 
les rives du Welga et les cdtes de la mer Caspienne. Chr. Bnx- 
b^um, membre de l'académie , étendit ses recherches au delà de 
la mer Noire et dj|ns TAsie-iy^eure. L'impératrice Anne , plus 
jalouse de cultiver son empira et de connaître tous les trésors 
4e la nature que de l'étendre y envoya Traugott Gerber, admi- 
nistrateur du jardîni botanique de Moscou, aux bords du Don 
et du Wolga, aux montagnes d'Orenbourg et delà Tartarie; 
mais plus importante encore était l'ambassade que impératrice 
envoya au Kamtchatka et aux côtes de l'Amérique , sous le 
commandement du fameux navigateur Yitus Bering, Danois» 
qui fut accompagné des naturalistes J.G.Gmelin et Etienne Kras- 
chenninikow. Cinq années après Etienne et W. Steller, de Wein- 
sheim, en Franconie, visitèrent la baie d'Awatcha et les côtes 
nord-ouest de l'Amérique, d'où ils rapportèrent des collections 
fort intéressantes de plantes. Gmelin, G. F. Miiller et L. de l'isle 
de la Croyère, firent ensuite un voyage en Sibérie, dans les années- 
1734 à 1743. — Sous le règne de l'impératrice Catherine, de 
nouveaux voyages furent entrepris dans l'Asie du nord et dans 
tout l'empire de la Russie, par P. S. Pallas, J. P. Falte^ J. A. Gâl- 
denstedt, J. G. Geoiigi, J. Lepechin et Ch. L. Hablid. Les 9ore& 
de Sibérie et des monts Altaï furent enrichies par un Suédot^ 



5o Botanique. 

nommé Eric Lazmann; celle de LÎTonie , par Grindel, Germanxi 
et Drumpelmknn; celle de Saint-Pétersbourg, par Sobolewsky, 
Leboschûtz et Trinios ( un des plus savans agrostographes de 
nos jours); celle de Moscou, par Stephen^ Martius, Adams, 
Fischer, Goldbaefa et Steven. Le Caucase fîit visité plusieurs 
Ibis par Fr. de Bieberstein , dont la Flora tauricO-caUcasica est un 
cbef-^'œuvre. D'autres savans botanistes ont consigné leurs re- 
cherches relativement à cette flore dans les Mémoires de la 
Société d'histoire naturelle de Moscou : ce sont MM« Londes , 
de Yietinghof, Haas, Wilhelms, Parrot, Engelhardt^ etc. De» 
jardinsi botaniques sont entretenus avec grand soin à Abo en 
Finlande^ à Casan , à Charkôw , à Crenaenec? en V:oyiyaie,'à 
Dorpat, à Moscou , à AÎViIna , à Varsovie , k S%ipit-Pétersbpurg, 
etc. Parmi ceux de cette dernière ville, se distingue celui de 
Pawlowsky, où Ton trouve, les plantes les plus rares des con- 
trées les plus éloignées, rapportées par les navigateurs russes 
modernes , et dont le catalogue sera publié sous peu. ( Joum* 
delà XiV/.^rA^ mai tâ24, p* iBo*) 

39 bis, Htstoihk des plantes les plus keitaequables du Brésil 
ET DU Pakacuat , comprcnaiit leurs descriptions et des disser- 
làtrons sur leurs rapports, leurs usages , etc. ; par M. Auguste 
•de St.-Hilaire , i'*. et a*, livr. ; un cahier" în-4*»j de 19 f. 
•^ ; pi. 8 pi. gravées , dans lequel se trotive une introduc- 
tion de 67 p., contenant l'abrégé des' voyages de Tanteur. 
' Prix , 16 fr. , papier vélin 3o fr. Paris ;'iS24 ; Belin. 

Kous rendrons incessamment compte de cejt ouyi-age. 

3o. Icônes sELECTiE PLANT arum, editae à Benx. Delessert, aca- 
demiœ scientîarum socio honorarîo; T. II.' Parisiis ; i8i3. 
(Foy.le BulL, t. îi,p. 1^47.) 

C'e.<itun devoir pour les rédacteurs de ce Bulletin de rendre 
compte indistinctement des écrits scientifiques qui se publient 
tous les jours. Ce devoir est pénible , nous ne saurions le dissi- 
muler, quand nous sommes obligés d'analyser des ouvrages qui 
n'auraient jamais du sortir, du portefeuille de leurs auteurs, et 
qui, loin d'être profitables à la science, tendraient plutôt à en 
retarder les progrès par la confusion que trop souvent ils y in- 
troduisent. Ma4s combien ne sommes-nous pas dédommagés de 
ces dégoûts x quand nous ayons à annoncer ua de cet livrer utile» 



Boimiique. 3 c 

•auxquels nous ne saurions donner qne des i!'loges! Nous avon^ 
éprouvé cette douce satisfaction lorsque nous ayops rendu 
compte du premier volume des Icônes de' M. Delessefty et nous 
réprouvons encore aujourd'hui en annonçant le second volume. 
!Non -seulement ce livre sera 9 pour les bibliothèques des amateurs, 
un omement.précieux sous le rapport de Tart ; mais il en est peu 
que le naturaliste puisse consulter avec autaut de fruit , puisqu'il 
en est .peu qui retracent les formes des plantes avec autant 
d'eiacfcilude , et qui, par conséquent , méritent plus de confiance. 
M. Delessert a suivi , pour le second volume de son ouvrage > le 
même plan que pour le premier; il Ta rattaché de la même ma- 
nière au Systetna uegetabilium de M. Decandotle , et les familles 
t]u'embrasse ce second volume sont celles qu'a traitées le savant 
professeur de Genève dans le deuxième tome de son ouvrage. 
Amsï ces deux livres , se prêtant un mutuel appui , présentent 
peut-être le plus bel ensemble qu'offrent les sciences naturelles. 
Puisse M. Decandolle continuer k élever ce magnifique édifice^ 
et même, s'il le fallait-^ renoncer à d'autres travaux, plutôt que 
de le laisser imparûiit i 

Les Berbéridees sont la première famille que l'on trouve dans 
le second volume des Icônes, Quatre espèces appartenant à cette 
famille ont été figurées, le£erberis asiatica, le Berberis tincto-^ 
ria que M. Delessert, dans le texte qui précède les gravures, 
croit devoir reunir à la précédente espèce , le Mahonia fcisci" 
cularisy et le Mahonia Napaulensis. La famille des Nym- 
phéacées a fourni deux figures, celles du Nymphœa renifonnis 
et du Nuphar Japonica, Le Papayer setigerum et le Rœmeria 
réfracta sont les plantes qui ont été figurées parmi celles du 
groupe des Pqpaveracées, Dans la famille des FumariacSeSf 
nous trouvons le CorydaUs pauciflora, le Diclyira tentUfolia, 
et le CorydaUs MarschaUiana.. 'Rien plus nombreuse, la Emilie 
des Crucifères ^, fourni 90 figures qui appartiennent aux genres 
Mathiola , Cheiranthus , Nasturtium , Notoceras , Barbarea , 
Stevei^ia , Bra^ya , Arabis , Cardamine , I)enta,ria , Farsetia , 
Vesicaria , Schiwevechia , Jlyssum , Meniocus , Peltaria^ Draba , 
Cochlearia^ Thlaspi^ Butchinsia, Ifieris, Biscutella, AÎ(snon- 
villea, Càhiley Ckorisporay McUcoinia , Hesperis^ Sisymbrium^ 
Erysimum , Leptaîeum , CamtUna , Senebiera , Lepidium , 
OEthionema, Isatis, SobolewsJda , Goldbacàia , Jlnchonium, Ste^ 
rigma, Brassica , Sinapis ,. Diplotaxis <, Cr.ambe , Didesmus , 
Enarihrocarpus y Raphanus^ Erucariay Heliophila^.Brachycar^ 



5 a Botanique. 

pea. Dire qne ces figures ont été dessinées par M. Turpin , c'est 
assez en laire l'éloge. Les espèces qui ont été figurées sont celles 
qiii' présentent les canetères les pins remarquables^ celles qui 
offrent quelqbes sîngalarités , celles enfin qui donnent la, plus 
juste idée du genre auquel elles appartiennent. Nous ne croyons 
pouvoir mieux faire enfin que de terminer cet article en émet- 
tant le tODu que nous formons , celui de voir Fourrage de M. De- 
iessert figurer dans tontes les bibliothèques publiques j dans 
celles des amateurs, dans celles enfin de tous les naturalistes qui, 
par leurs moyens , seraient à même de l'acquérir. 

Aug. de St.-Hil. 

3z. PALMAauM FÀMiLiA cjusque gênera denuo illustra ta , auct. D. 
Mâb.tius ,_ 24 pL in-4^* » Munich ; 1824. 

M. deHumboldt apeint avec l'élégance qui lui est propre les dif- 
ficultés qu'ont rencontrées tous les voyageurs lorsqu'ils ont voulu 
étudier et recueillir des palmiers. Quelque nombreux qu'en soient 
les genres, ce nombre n'a cependant point effrayé M. Marttus, 
et les botanistes doivent lui savoir gré de ses efforts. Malgré la rapi- 
dité avec laquelle il a parcouru en Amérique une immense étendue 
de pays , il a su réunir un très-grand nombre de palmiers ; de- 
puis son retour en Europe il a eu communication de ceux qne 
renferment plusieurs herbiers très-importans et il se propose de 
publier une mohographie générale de cette belle famille. 

Le mémoire que nous annonçons aujourd'hui est en quelque 
sorte le prélude de ce travail. L'auteur conmience par y tracer 
les caractères des palmiers ; il fait connaître les différentes épo- 
ques de leur développement y il indique les lieux qu'ils habi- 
tent et dit quelques mots de leur histoire. On lira avec intérêt 
toute cette partie du travail de M. Martius , et on trouvera ce 
savant d'accord avec les écrivain» les plus exacts. Plusieurs bota- 
nistes auraient désiré qu'il eût substitué des périphrases à quel- 
ques expressions inusitées et dont le sans est peu facile à saisir, 
telles que celles - ci Embrya sub gertninatione admottpd eosno- 
pus; mais nous ferons observer que l'auteur^ s'étant tracé dans 
son programme un cadre très-rétréci^ a dû nécessairement viser 
à la concision ; il dév^oppera certainement dans son travail gé« 
néralles idées qu'il ne fait qu'indiquer ici, et, pouvant s'étendre 
davantage , il évitera des expressions qui peuvent avoir leur 
mértle , mais avec lesquelles on n'est point familiarisé. 

M, Martius divise les palmiers en dissections qtii se nuancent 



Botanique. S5 

par des dégradations insensibles , et il a suiri Texemple de plu- 
sieurs botanistes nxodernes en indiquant chaque section par une 
dénomination particulière. Plusieurs sarans se sont élevés contre 
l'usage , qui s'est introduit depuis quelque temps, de donner des 
noms aux divisions des familles et des genres ; et tout récemment 
encoreM. de'Humboldt a fait sentir combien cette innovation 
pouvait nuire à l'étude de la zoologie. Mais l'ancien système de 
nomenclature est si simple et si beau que la force méme.des choees 
le rend^ du moins pour la botanique, en quelque sorte inébranla- 
ble; personne ne lit et ne cberche à retenir les noms particuliers 
des tribus , des sections , des sous - genres , etc. ; dès lors ils 
n'ont aucun inconvénient et doivent être considérés simplement 
comme ces moyens de mnémonique destinés à aider les auteurs 
dans leur propre travail. 

Les anciens genres de palmiers dont M. Martius donne les 
caractères sont au nombre de 37> savoir: ChaînedoreaYfiWA^y 
Thrinax L.F,, SabalA^d,, Licuala Rumph., Morenia R. et P., lUia^ 
pis L. F., Chamœrops L. F., Livistona Br., Corypha L., Phœnix L., 
Mauritia L. F., Calamuslj», Sagus Rumph.^ iVi^aRumph., Boras^ 
susL.y Loiloicea Com., LataniaCom.,y Hjphœne Gaertn., Geonoma 
Willd., Ptychosperma Labill., KunthiaVLnmb,^ Areca L., Euterpe 
GxrUy Seaforthia Br.y Iriartea R. et 'P.^fF'alllchia'Rojh.jCaryota 
L., Elaeis J^cq.y Elate Ait., CocosIj,^ JubofaKunth,, Batris Jacq., 
Martinezia R. et P., Artrocaryum Meyer., ^/to/ea Kuntb., Areng 
Labill., Muricaria Gaertn. 

Les genres indiqués comme nouveaux sont d'abord : 

Taliera. "ELertnaphv, Spathœ plurimcB ^ incompletœ ^ ^ogœ; 

flores sessiles ; calyx %^fidus ; cor, Zpetala ; stam, 6, hasiin eu- 

pvdam infrà pistilla connata y ovarid 3 ùitus cohasrentia ; stylus 

brevis ; stigma indistinctum ; baccœ Z-rarà omnes maturescentes 

i-spemuB; alb. cavum / embryo vèrticàUs. 

LEPiDOCAaTUM. Polygamo-dioïcum. Spadix pJuribusspathis in- 
completis vaginatus. Flores^ in ainentis compréssiusculis disfichi , 
spathellatL Calyx cawpanutatus ore obiter Z-denticuUUo.Cor. 3j- 
petala. St. 6. Hermaphr.. calyx mas. Cor. i-petala Z-fida. Stam, 
' uti in masculis. Stig, 3 connata^ lincaria^ erecta. Bacca tesselaùh' 
corticata, i-sperma, Embryo lateralisinfossâ umbilicali circulari, 
Nous regrettons de ne pouvoir donner ici les caractères de 
tous les genres dont M. Martius enrichît la famille des Pal- 
miers , mais les bornes de ce Bulletin ne nous le permettent 
B. Tome IIL " 3 



34 Botanique. 

pat , et nous ftomnies réduits à en signaler les noms : Leopoldi^ 
ma^Hyospathe^ Œnocarpus^ Syagrus^ AMaximiliana^ Diplothe" 
mùun, Desmoncuif Çuiliebna^ AcroconUa, Par les deux descrip- 
Upns que nous avpns -citées , on voit que M. Martius appelle 
corolle les 3 divisions intérieures de l'enveloppe florale. Son opi- 
nion n'est pas celle de Jussieu, Desfontaines , Çrown , Runth , etc. 
Mais M. Desvaux a déjà cherché k démontrer qu'il fallait s'ex- 
primer comme l'a fait le savant Bavarois ; et ^ans adopter pré- 
cisément la même idée, Bf. Deçai^dolle a cependant consigné 
dans ses ouvrages un £%it qui lui est favorable. Aug. ds St.-Uil. 

3a. MovoGRAPHiE nu oeitre spiraa, précédée de quelques con- 
sidérations sur la famille des Rosacées, par M. J. CAMBEssénES. 
( Annales dès Sciences naturelles , mars et avril i8a4> pag. 
225 et 352.) 

Nous ne rappellerons pas ici les avantages que la science re- 
tire des monographies , leur utilité , et le plaisir qu'elles procu- 
rent à ceux qui s'en occupent. Tout le monde est d'accord sur ce 
point , et chacun voit avec plaisir apparaître un de ces travaux 
qui dtbrouilie le chaos où certain genre est plongé. Celui que 
nous annonçons marque le début d'un jeune botaniste dont nous 
ayons pu apprécier le zèle et le mérite. Imbu des principes de 
la vraie philosophie de la science y fortifié des conseils de bota- 
nistes céljèbres, auxquels il présente son tribut de reconnais- 
sance, M. Cambessèdes ne se borne pas à décrire une série d'es- 
pèces. Il commence par donner un état sommaire des connais- 
sances que l'on possède sur la famille des Rosacées. U expose la 
structure de chacune des tribus qui la composent , contestant 
aux sayans habiles qui les ont traitées , la justesse de certains 
points d'observation. C'est ainsi qu'en parlant des Pomacées , il 
fait voir que le genre Cfdoniaîaxl exception au caractère quje 
feu M. Richard et M. Lindley ont assigné k ce groupe , et qui 
consiste dans leurs graines ascendantes ou dressées et collaté- 
raLes» Celles du Cydonia sont au nombre de lo environ, étalées 
horizontalement et alternes. L'examen de plusieurs genres de Po- 
niacées [Purshia Dec, Photinia Lindl., Cotoneaster L. , Cjrdonia 
L., Malus L., Mespilus L.> et Cratcegus L.), prouve que la sou- 
dure des ovaires-, soit entre eux , soit avec le tube épaissi du ca- 
Uce, est souvent plus ou moins incomplète , et qu'elle ne peut 
être un bon caractère générique. En conséquence il propose de 



Botanique. H 

tsitéTènttét le geHte ChosnomelesLiadl,^ danftle CyadôiUaL^ ainsi 
que Tavait déjà fait M. Pejrsopii. A peine devra-t^^n constrret' 
VOsteomeles dû même auteur, qni ne différé du Mespibts que pir 
ses loges unioVulées^ Ëttfin VEriobotrya sera réuni an Pyrus L. ; 
le RaphioiepùamPhotimayle Oatœgusét le Catoneéuter au Mes^ 
pilus. Il ne restera donc dans les Pomacées que les genres sui^ 
vans; Purshiay Photiniù^ Méspilus, Pyrus^ Qrdonia, Osteomeles ^ 
Ameîafichiçr et Chamœmeîesm 

A regard des autres tribus des Êosacées, les uHes oàt occupé 
l'attention de plusieurs botanistes^ telles sont les Roses et les Po^ 
tentillëes; les atittes, comme les Sanguisorbées et les Drapacées» 
demandent la révision des observateurs. 

La tribu des Spirées, objet spécial du mémoire de M. Cam- 
bessèdes, était constituée dans le Cenusptantaritm de M. de Jus- 
sieu, avec les genres Spirœa,.SuHanatt Tetracera. L'auteuf 
ipenVoie le setond de ces genres à la i3^. classe > à cause de ses 
pétales et de ses étamines bypogynes. Le Retracera a étjé réuni 
nus Dilleniacées> et les genres Parshia et Keria ont été placés 
dans les Spirées par M. Decandolte. Nous avons vu plus haut que 
M. Cambessèdes faisait entrer le i^. dans les Pômacéés. Nous par-* 
lerons bientôt de Remploi que notre auteur fait du kerta. Ainsi 
le gente Spinea se trouverait le seul de sa tribu ; mais M. K.untb 
( Nùva gênera eispecies plant, Âmer.^ a6^ Êiscîc), vient de lui 
adjoindre les %etû[t& Kajeneckia Rni^et Pavon, Qidlaja^ Moli- 
Ha\f Fauquetinia Humb. et Bonpl., et Lindley^ IKunih* 

Jetant un coup d'ceil général sut les Spirées, M. Cambessèdes 
décrit avec soin leurs divers o^nes; il insiste particulièrement 
sur les variations qtie Ton observe dans l^épaissenr des parois 
calicinales ; il en dévoile la véritable structure ^ et examine suf^ 
tout le rebord saillant qui se voit au-dessus des filets des éta* 
tntneS) organe auquel il donne le nom de disque , et qui prend 
toutes sortes de formes datis les Rosacées. Cet organe n'a qu'une 
faible importance dans le groupe des Spirées , puisqu'il manque > 
ou, d^ailleurs, se présente sous des formes semblables. 

Le nombre, des ovaires et des carpelles , l'avortement et les 
formes de qi]^elques-Uns de ceux-i;i , la position et les formes des 
ovules et des graines, sont autant de circonstances qui om exei^ 
ce la sagacité de l'auteur, et lui ont fourni des observations très« 
eiurieuses. 

n établit ensuite les différences qui distinguent les Spirées 



56 Botanique. 

dans leA autres tribus , mais il fait aussi remarquer la liaison de 
ces tribus entre elles, qui nécessitera toujours leur aggloméra- 
tion ; puisque , dit-il , les points de contact sont tels , que dans 
beaucoup de cas on est très-embarrassé pour lixer les limites des 
diverses tribus. 

La division que Mcench a opérée du Spirœa L. , en plu- 
sieurs genres y avait d'abord semblé exacte à M. Cambcssèdes 
qui^ indépendamment du.port dont Mœnch s'était servi pour les 
diversifier, y avait cru trouver des caractères dans le nombre et 
l'inspection des ovules. Mais des observations plus multipliées 
ont fait abandonner à l'auteur cette première idée , et il n'a fait 
des genres de Mœnch que des sections auxquelles il a joint le 
Keria de M. Decandolle (i). 

Nous allons énumérer les 35 espèces qui composent le 
genre Spirœa ^ sur l'habitation , les propriétés médicales , les 
usages économiques et l'histoire chronologique desquelles , M. 
Cambessèdes donne des détails que nous ne pouvons transcrire 
Ibi. Elles sont réparties de la manière suivante : 

Sect. I'®. SpiRiEA. — Subdiv. i^®. Frutices , foUa indivisa , 
exstipulata, Discùs apice liber, Oçaria libéra. 

Spec. a3. Spirœa hypericifolia L. — S.acutifolia Willd.— 5. or- 
gentea Mutis et Kunth. — S* thalictroïdes Pallas. — S.obovata 
Waldst et Kit. — S, crenata. VaU.—S.a/pina Pall. — S, trilobata L. 
. — ' S. incisa Thunb. — S, chamœdrifolia L., dont M. Cambessèdes 
décrit 3 variétés, à l'une desquelles il rapporte le «SL oblongifolia de 
Waldst et Kilaibel. — S, cana Waldst et K.it. — S, capitata Pursh. 

— S.flexuosa Fisch. , cultivée au jardin de Paris sous le nom de 
S, alpina — S. betul\folia Pal. — S, lœvigata L. -— iS. magellani-^ 
ca Poîr. — S, salicifolia L. L'auteur en déduit 3 variétés sous les 
noms ^ alpestris ^ paniculata etlatifolia, A cette dernière appar* 
tient la S.carpinifolia du Willdenow et Link. — S. tomentosa L. 

— S, callosa Thunb. 

Subdiv. 2. Frutex, Folia pinnatifida y^ipulata, Discus totus 
cum tubo calycino concretus, Ovaria 5 coalita. Cette sous-divi- 
sion ne renferme qu'une seule espèce, Spirœa sorbifolia L., dont 
1(1. Cambessèdes décrit une variété S, alpina^ déjà mentionnée par 
Pallas. 



(i) A Texemple de' M . Desvaaz , ce o'est qûé provisoirement qu'il a 
réuni celui-ci aux Spirées, en attendant que ses graines, qui ne mûris- 
sent pas dans les jardins , aient été observées. 



Botanique. 57 

Subdivà 3. Folia supra decomposiia. Stipulai mdlœ. Discus 
apice l^her cnzssissimus, Ovaria libéra. Le Spirœa aruncus L. 
est aussi la seule espèce de sa sous- division. 

Sect. II. Ulmaria. — - Les genres Ulrnaria et FUipendula 
Mœnch sont ici réunis , et forment un groupe très-naturel • où 
l'auteur place les espèces suivantes : Spirœa filipendula L. Var. 
vulgaris , minor et pubescens. Cette dernière variété a été dé^ 
crite comme espète distincte dans le supplément de la Flore 
française. — S. Ulmaria L. Var. denudata et tomentosa, — S, di- 
gitata Willd. ^« S, lobata Jacq. — « S. palmata Thunb. — S, 
Kamtschatica Pal. 

Sect. III. Physogarpos. — ^ La Spirœa opulifolia h. constitue 
seule cette section, dont le principal caractère est d'avoir les car- 
pelles renflés , six fois plus grands que l'ovaire , et dont le péri- 
carpe est membraneux. 

Segi^. IV. GiLLENiA. — • Le Spirœa trifoliata L., érigé en genre 
par Mœnch , forme ici la 4^« section , à laquelle espèce M. Cam- 
bessèdes réunit le S, stipulata de Muhlenberg. 

Sect. V, Keria. — Voici T^ point le plus litigieux de la mono- 
graphie des Spirœa. Nous avons dit plus haut que la question re- 
lative au Keria japonica De C. ( Corchorus japonicus Thxinb, et 
Willd. ) , ne serait décidée que sur l'inspection des fleurs simples 
de cette plante. 

Dans ce travail^ M. Cambesscdes ne décrit aucune espèce nou-«> 
velle; mais ce qui nous semble plus utile que la nouveauté, 
c'est récl.iirclssement du chaos dans lequel les anciennes espèces 
étaient J3longées. Ses descriptions ont été faites avec beaucoup 
de détails et de soins , et pour la plupart d'après des échantillons 
authentiques que MM. Jussieu, Desfontaines^ Delessert, Kunth» 
Gay , Richard, etc. avaient mis obligeamment à sa disposition. 
Pour faciliter l'intelligence des caractères observés principa- 
lement dans les organes dont la ténuité est extrême, M. C. a 
accompagné sa monographie de 3 planches lithographiées re- 
présentant l'analyse des fleurs tellement grossies qu'elles n'of- 
frent plus l'idée des fleurs de Spirœa. C'est pourquoi on au- 
rait drsiré voir, à côté, le dessin de l'inflorescence ou d'un petit 
thyrse de grandeur naturelle. Quatre planches en cuivre repré- 
sentent les Spirœa lanceolata Poir. ; Sp, flexuosa Fisch. ; Sp. be- 
tuUfoUaV^W.'^ et Sp. stipulata^ Muh\., qui n'avaient pas été figu- 
rés, ou dont on ne possédait pas de bonnes gravures. 

^. A. GUILLEMIW. 



.• 



S8 Botanique, 

33, MoHOGEAPHiB DU oEHEs pTROLA , par M, Dayiq Don, 
( Jlfem. ofthe Wem. nqt. hisu Soc» | T. V, p. aao. ) 
Il existait déji naef dissertation sur ce genre intéressant , pn-r 
Viée à Leipzig en i8ai, par le docteur Justus Kadius, ouyrage 
iqne M. t). Don ne cite pas dans le texte de sa Monographie ^ 
inais doUt il piaratt avoir eu connaissance, puisqu'il mentionne 
comme synonymes quelques noms donnés par cet auteur. La Mo- 
nographie que M- Don présente aux botanistes ne peut certai-* 
nement que leur être fort agréable^ mais, pour que les descr^- 
tions soient complètes, il faudra nécessairement qu'ils lui adjoi-^ 
gnent le travail de M. Justus Radius, 

L'auteur s'occupe d'abord des affinités naturelles du Pyrola^ 
A l'imitation de la plupart des auteurs j, il le place dans la famille 
dés Ëricinées, et il £Eiit voir que le groupe des Monotropées, 
formé par M- Nuttall, et où ce botaniste a placé le fyrola^ 
ne saurait rester ainsi constitué , quoiqu'il avoue que ce rappro^ 
cbement soit vrai en plusieurs points; mais le mode de déluscence 
des anthères > dans les divers genres de Monotropées, s'oppose 
à ce qu'on les réunisse. Les anthères en effet du Pyrolas^oa^ 
vreiit par des pores situés au sommet , tandis que dans les genres 
Monotropa e% Pterospora, elles s'ouvrent par des fissures trans- 
verses ou longitudinales. 

Les espèces de Pyrola forment, selon M. Don , un groupe fort 
paturel , qu'il sépare en deux divisions , subdivisées elles-mêmes 
en sections. Dans la première, cpii est caractérisée par les bords 
des valves de la capsule, garnis d'un coton fin, serré et déhiscent 
pa r la base , par ses feuilles alternes et par ses 0eurs en grappes , 
se rangent la plupart des espèces. La seconde comprend celles oîi 
les valves des capsules ont leurs bords non cotonneux, et déhis- 
cens par le sommet, les feuilles teméesou vertîcillées, et les fleurs 
solitaires en corymbes ou en ombelles. C'est cette dernière divi- 
sion que Pursbj iNuttall et Radius ont élevée au rang de genre 
^ous le nom à^'Chimaphila ou Chimophila^ Le port particulier 
de CCS dernières plantes, quelques caractères qui semblent d'à-, 
bord assez éloignés de ceux qu'on trouve dans les autres pyroles, 
indiquent leur séparation d'avec celles-ci; cependant, M, D. Don, 
observant que ces caractères s'évanouissent en les comparant 
dans quelques plantes des deux groupes, a préféré ne faire de« 
Çhimaphila de Pursh, qu'une simple division du genre Pyrola, 
l/cs Paroles ;j particulières à l'hémisphère boréal , n'y sont pa§ 



Botanique. 5g 

resserrées daos de petites régions, car on en trouve preiiqiie 
partout sur les contînens de l'Asie y de l'Europe et de rÂméric^ne. 
Celles de la zone tempérée se plaisent davantage dans les con- 
trées niontneuses et boisées. 

■■■.'■■ > 

Après avoir donné les généralités dont nous venons de faire 

un court résumé ^ M. D. Don présente sa Monographie écrite 
entièrement en langue latine. Il expose en tête le caractère gé- 
nérique y puis un tableau des espèces, qu'il fait suivre de Thistoire 
détaillée de celles-ci. Leur nombre est peu considérable ; if s'é- 
lève à quinze , qae nous allons éuumérer, en nous arrêtant seu- 
lement à celles qui sont absolument nouvelles. 

- Ptroia Toumef. Linn. et Jussieu. 
i'«. DivisioiT. — 1^^. Sect. Ëtamines ascendantes ^ style dé- 
cliné, plus long que les pétales ; stigmate annulé; hampes dres* 
sées ; fleurs campanulées , en grappes pendantes , les fleurs rare- 
ment tournées du même côté. 

I. Pyrola rotundifoUa L. — - M. Don ne cite que comme un 
simple synonyme le P. grandiflora Radius , espèce que celui-oi 
avait établie sur une plante récoltée Au Labrador, et qui, selon 
son auteur, diffère du P. rotundifolia par ses fleurs beaucoup 
plus grandes , et par son style plus court que la corolle. 

a. P. asarifoUa Michaux. 

B. P. chîorantha Swartz. Cette espèce parait avoir été con- 
fondue avec la précédente par M* Radius. 

4* Pyrola occidentaîis Brown. In Herb* Banks, 
Cette nouvelle espèce croit dans l'ilé Sledge, sur la côte occi- 
dentale de rAmériqi(ie du nord. Voici sa phrase snécifiqile : 
P.foUis subrotuiidisy membranaceis, obsolète denticulmis^pedolo 
simpUci duplo longioribus , ntcemo paucifioro, laciniis cafycinis 
oblongis , obtusis y stigtnatis disco S-lobo. Cette Pyrole ressemble 
par le port au P. minor; mais elle est beaucoup plus petite et 
possède des caractères différens. Elle ne peut non plus être Con- 
fondue avec le P. chîorantha, 

5. P. elliptica Nuttall. 

6. P. dentata Smith, in Rees* Encyclopœd, 

7. P.picta Smith , loc, ciL 

8. P. aphylla Smith , /oc. cit. 

^^. Section. Étamines dressées , infléchies vers le pistil ; stylé 
plus long que les pétales ; stigmate non annulé. Hampes dressées ; 



4o Botanique. 

fleurs en- grappes capitées, pendantes et penchées dans tons les 
sens. Cette section ne contient que l'espèce suivante. 

9* R média Swartz. On Ta souvent confondue avec le P, ro- 
tundifolia ; mais Swartz en a bien établi la distinction, tant par 
une excellente description que par une figure , insérée dans les 
Actes de Stockholm pour 1804. M. Radius l'a aussi figurée (Dis- 
sert., tab. 3 , fig. I) y mais il est a regretter que son dessinateur, 
non-seulement ait donné une lithographie dont les traits sont 
fort grossiers^ mais ce qui est plus fâcheux et ce dont M. Radius 
est le premier à se plaindre j c'est qu'il ait altéré la vérité des 
caractères en faisant ovales et obtuses les divisions du calice. 

3^. Section. Étamines dressées; style droit; stigmate non an- 
nulé. Hampes dressées ; fleurs pendantes en grappes. 

10. P. minor L. A cette espèce M. Don réunit le Pyrola rosea 
de YEnglish Botùny^ espèce adoptée par M. Radius. 

11. P^secunda L. 

a®. Division. — i*"*. Section. Pétales ouverts; étamines étalées, 
rapprochées par paires , et opposées aux pétales ; pistil droit. 
Feuilles temées; hampes uniflores. 

12. P. unifiera h. Seule espèce de la section. 

21®. Section. Pétales réfléchis; filets des étamines stipités ou sou- 
tenus par des supports dilatés et membraneux supérieurement; 
anthères tubuleuses s'ouvrant par des trous elliptiques; style très- 
court; stigmate orbiculé. Cette section forme le genre Chima» 
' phila de Pursh ; elle contient les 3 espèces suiviintcs : 

1 3. P, umhellata L. 
'il\,P,maculata\u 

i5. P. P. JHenziesii Bra^n. in Herb, Banhs. 

Voici 10 phrase spécifique de cette nouvelle espèce rapportée 

par Menzies de la côte occidentale de l'Amérique du nord. P. 

foliis altemis ternisve lanceolatis^acuminatis,serratis^ discolorihûs^ 

pedunculo glabro^ hifloro^ hracteolis latè rotundatls^ laciniis ca- 

lycinis elUpticis^ acutisy stylo distincto» 

On regrettera peut-être que cette monographie ne soit pas 
accompagnée de figures représentant au moins les 2 nouvelles 
espèces; mais si d'excellentes descriptions et des notes addition- 
nelles très-étendues peuvent suppléer à ce défaut, M. D. Don a 
droit, sous ce rapport, à la reconnaissance des botarjistrs. De 
notre o6té nous aurions été injustes de passer sous silence rutile 
dissertation de M. Radius ; c'est pourquoi nous avons fait con-» 



, Botanique. 4 ^ 

naître > autant que possible y les points où les % monographies ne 
s'accordent pas. Les observations que nous; . avons intercalées 
dans rénumération des espèces devenaient nécessaires après la 
réunion qu'a faite M.Don, de celles qui avaient été proposées 
comme nouvelles par M. J. Radius. Celui-ci n'avait décrit que i z 
espèces de Pyrola (y compris le Chimaphila)^ et il avait seule- 
ment indiqué à la suite de sa dissertation les Pyrola picta Menz., 
et jP. urceolata de M. Poiret. Cette dernière espèce n'est pas ad- 
mise par M. Don. G...N. 

34* Addenda ad disputationeu 19'besii et Maetii de feaxi- 
NELLis^ p. 713-717. [Nov, Acta Soc, Leop, CaroL naL cur. ^ . 
vol. XI, 1823.) 

Pendant que M. Nées et Martius décrivaient sons le nom de 
Fraxinellées plusieui^s plante^ anomales de la famille des Ruta^ 
cées 9 M. Decandolle s'occupait de quelques-unes de% mêmes 
plantes et les appelait Cuspariées, Dans le petit travail que nous 
annonçons ici , MM. T^ees et Martius donnent un extrait de celui 
de AI. Decandolle, et s'expriment à ce sujet avec une candeur qui 
mérite encore plus de louanges que le savoir. Les mêmes savans 
reconnaissent, d'après les avis de M. Kunth, qu'ils avaient pris 
pour des familles simples,dans Xenv Chorisia ventricosa^es folioles 
d'une feuille digitée. Quand on cultive les sciences avec une bonne 
foi aussi recommandable , on doit accélérer nécessairement leurs 
progrès. A. F. C. 

35. Icônes et Descriptiones Novarum et minus cognitarum 
stirpium; auct. J. G. C. Lehmann^ Fascicul. in-fol. i, a, 3, 
4 et 5. Hambourg; 1 821-1823; Perthes et Besser. 

M. Lehmann , connu dans le monde savant par plusieurs dis- 
sertations botaniques accompagnées de figures, et entre autres 
par les monographies des Primevères et des Potentilles, avait aussi 
commencé l'exécution d'un grand ouvrage sur la famille des Aspé- 
rifoliées. Ce qui en a été publié (Planta? èfamiliâ asperifoliarum 
nuciferœ^^^xX, i et 2: Berlin; 181 8; chez Dummler), pouvait être 
considéré comme le prodrome. Il se proposait ensuite de traiter 
chaque genre avec tout le soin possible , de manière à ne rien 
omettre qui pût être utile aux botanistes; mais des circonstances 
indépendantes de sa volonté ont apporté du retard à cet utile 
projet. Cependant ayant à cœur d'éclaircir de plus en plus l'his- 
toire des Aspérifoliées y il s'est décidé à faire dessiner avec soin 



4 a Botanique. 

les espèces les moins connues^ afin qaeles possesseurs de son i^. 
Ottrrage pussent eil tirer quelque avantage. 

Les figures que nous annonçons ici ne sont accompagnées 
cbacunCy que d^e seule phrase spécifique extraite de l'ouvrage ' 
susmentionné. L'auteur cite en outre le Systema vegetahilium de 
M. Schultes y où les descriptions de ses espèces sont relatées ; et 
il mentionne les ouvrages où l'on traite de ces plantes , ouvrages 
dont il n'avait ^as/parlé dans son x^'. travail. Quoiqu'il n'y ait 
aucun ordre rigoureux dans les plantes qui composent ses livrai- 
sons, M. Lehmann a fiilt , autant que possible, marcher ensemble 
les espèces de même genre; mais avant de les énumérer, 
nous dirons un mot des figures et de leur exécution. Dessinées 
avec quelques ombres , elles en disent sans doute bien assez pour 
la distinction des espèces ; maïs les ombres y sont appliquées 
d'une manière qui nuit peut-être à l'élégance de la plante ; cette , 
manière d'ombrer^ sorte ô*aqua tinta , ressemble à un lavis à 
l'encre de la Chine » où les nuances ne sont pas assez marquées. 
Le simple trait nous aurait paru suflisânt, à l'exception de Tin- 
^orescence qu'il est toujours convenable d'ombrer. On aurait dé- 
siré pour chaque plante une analyse détaillée des organea de la 
fructification , lors même que.ces analyses n'eussent présenté que 
des répétitions; l'esprit serait alors fixé sur la véritable structure 
de la fleur et sur la place de la plante dans le genre qui lui con- 
vient. Au lieu de cela , on ne trouve le plus souvent que la plante 
seule ou une fleur non ouverte , on bien quelques détails non 
grossis, ou bien encore une feuille qui n'apprend rien , puisque 
dans cesespèces, les feuilles sont assez grosses et assez détachées, 
pour qu'il ne soit pas nécessaire de les représenter à part. 

Chargé de rendre compte d'un ouvrage important, nous dési- 
rons faire connaître, autant qu'il nous est possible, la vérité, et 
nous regrettons que des éloges, à tous égards mérités , soient 
précédés par Une critique qui résulte de l'exposition matérielle 
des faits. 

Le but de l'auteur est, en effet» parfaitement atteint, puisque 
chaque espèce est si fidèlement représentée qu'il est impossible 
de s'y n^éprendre; et c'est une grande difficulté vaincue ; car la 
plupart appartiennent à des genres comjposés de nombreuses 
espèces qui of&ent des passages de l'une a l'autre. En outre , les 
figures sont de grandeur naturelle et très-bien tirées sur un fort 
(mmu papier. Les couleurs qui ordinairement fout un bon effet 



Botanique, 4^ 

dans oe genre de dessins ,*niaU qui en aagmehtent li considéra- 
blement le prix*, ont été rejetées , probablement par la raison 
qu'un ^and nombre d'espèces figurées n'existent en Enrope que 
dans les herbiers^ 

£n rapportant les espèces contenues dans les 5 fascicules que 
nous annonçons , nous ne suivrons pas l'ordre ou plutôt le dés- 
ordre dans lequel elles se présentent. I^ous les réunirons par 
genre, et nous rapporterons quelques observations ajoutées à 
•celles du i*"". ouvrage. 

Les 5o figures publiées par M. L#hmann se composent de a6 
jSchiumyS Onosma^ 5 Heliotropium^ 3 Lithospermunij 3 Cy^ 
fioglossum^ ULjinçhusay % Molthia^ i Craniospermum et i Ta^* 
çridium 9 dont voici Fénumération : 

iJcBiinf, 

E. spicé^tum^ Lehm., tab, i,*-^ E, acutyblium Lehm.» tab. a, 
I — E' f^vigatum Lebm., tab. 3. — E, Mçrtensii Lehm,, tab. 4* 
î— E.aculeatum Lebm,, tab. 5, — J?. Swartzu Lehm., tab. i6, 
f^- E» stri^sum I^ehm. , tab. 17. — E. clavatian Lehm, , tab. i8« 
t — j&. mctcrophjllum Lehm. 9 tab. 19. Cette plante, représentée 
par une très-belle figure sur des dimensions doubles des précé- 
dentes, habite nie de Madère. L'auteur en donne une description 
a la suite de la synonymie et de la phrase spécifique. Nous nous 
contenterons de rapporter celle-ci 2 £. caule erecto;foliis oblongO' 
lanceoleUis^ obUquè acuminatis ^ venosis^ moUissimis , subglàbris 
mbseriéeis utrinquè^^ argenteîs ; panicuUs terminalibus subcylin^ 
dricis; spiculis pedunculati^y bifidis. Ce dernier caractère tiré de 
l'inflorescence est ajouté à celui qui existait dans le i^'. ouvrage 
de M. Lebmann. 11 rapporje comme synonyme de cette plante 
YE, nervosum de VHort. kewensis , qu'il avait adopté ainsi que 
M. Schultes.— E, petrœum Lehm. > tab. ao , espèce qui croît en 
Dalmatie; c'est 1'^. rosmatinifoUum de Schrank {Nov, Act, Acad, 
Léopold, Carol. nat, ci/r., tom, IX , p, 1 15. Une description est 
ajoutée à la synonymie et à la phrase spécifique dont^voici l'é- 
noncé: E. caule fruticoso, diffusa ^ ramosissimo • foliis lineari- 
lanceolatis, obtusis,pubesc€ntihus;subtùsalbis^ margihe revolutis; 
spicutis ternatisy cymosis ; staininibus corollâ subregulari longio- 
filous, — E. papillosum Lehm., tab. 21. \iE* brachystachyum 
de ScbuUes ( Syst. Veg.^ V. 4 j p» 7*6j, est im double emploi dé 
ç§Uc espèce ^ M, Schnl tes ayant déjà admis VE.papillosun^ dç 



44 Botanique. 

M. Lehmann. — • £» angUstifoUum Lehiii.t lab. %%, — E, pani^ 
culatum Lehm.y tab. q,Z*^^ E.trichotomum Lehm., tab. 24* — 
E. hispidum Lehm.^ tab. a5. — E. glabrum Lehm. , tab. a6. — 
E. capitatum Lehm.y t. 27.-— E. sphasrocephalum , tab. !i8. — 
E. molle hehm.^ tab. 3j. — E. caudaium Lebm. , tàb. ^^, — 
E. incanum Lehm., tab. 33.— E, rosmarini/olium, Lebm., ( non 
Schrank. ), tab. 34. "— E. scabrum Lebm.» tab. 35. -— E. trigo^ 
num Lehm., tab. 36. — E, tferrucosumhehm.f tab. 37. — E.frti^ 
ticosunij Var. ^ i7?ii/or.|tab. 38. — E,sericeum Lebm., tab. 49* 

Okosma. 

« 

O. trinerviumy tab. 9. M. Lebmann lui donne pour synonyme 
rO. strigosum de M. Runth* {Nov, gênera et spec, V. 3 , p. 93.) 
Le Lithospermum ïongifolium de M.SchuUes est un double emploi 
de cette espèce.— 'O. sericeum Lehm., tab. 10. M. Lebmann cite, 
è propos de cette plante , 3 espèces nouvelles de la Russie méri- 
dionale et décrites par M. Ledebour sous les noms d'O. rigidum^ 
O. setosum^ et O. polyphyllum, — O. tinctorium Lehm. , tab. 11. 
— O. rupestre Lehm , tab. i *. — O. simplicissimum Lehmi. , tab. 
ï3. C'est la même plante que TO. suffruticosum de Schrank. [Nov, 
AcU Acad, Leopold, curios, nat,y tom. IX , p. 106.) — O, aitgus- 
tifolium Lehm. , tab. z4y ou O. cinereurn de Sieber ( in Schultes^ 
SxsKveget, , V. 4 , p. 749. 

Heliot&opium. 

H.erosum Lehm., tab. 'j.Uff.plebeJum de Smith (în Tuckey, 
Narrative of an expédition to explore the river Zaire^ p. aSi ) 
est la même espèce ^ d'après l'analyse qui en a été faite sur un 
échantillon de l'Herbier de Banks , communiqué par M. de Biich. 
Dans THerb. de Willdenow cette plante est encore nommée H. 
canariense, — H, poljrphyllum Lehm., tab. 8. M. SchuUes, qui 
a admis cette espèce^ en a décrit encore une autre sous le nom 
à^H.foliosuniy que M. Lehm. réunit à celle-ci.. — H.Kunzu Lehni.^ 
tab. 29. Espèce nouvelle trouvée à Syène en Egypte par Siel)er , 
et communiquée parce voyageur sous le nom d'^. villosum. Voici 
la phrase spécifique qu'en donne M. Lehmann, en outre de la 
description : H. caule herbacêo^ adscendente, villoso ; follis longe 
petiolatiSy oblongis, villas is ^ plan is ; spicis conjugatis ; calycihus 
inœquaUbus. — H, rotundifolium Sieber et Lehm. , tab. 3o. Celle 
nouvelle espèce a été découverte par M. Sieber sur les colliiies 
sèches aux environs de Jérusalem. M. Lehmann en donne lu dv»- 



Botanique. 4^ 

çription et la phrase Spécifique que voici : E. caule herbaceo^ 
)gracili;foUis subrotundis^ dUtantibus^ incanis, suprà sericeis^ 
subtùs tomentosisjplanis ; spicis siibsolitariiSf longissimis;calxci- 
hus quinque-partitis. A en juger par la figure , elle nous semble se 
rapprocher beaucoup de notre H. europœum. —^ H» undulatum 
Yar.y ramosissimum Lehm., tab. 4o.^ans l'Herbier d'Égjpte, 
que vend M. Sieber , cette yariété est donnée comme une espèce 
distincte sous le nom d'^, ramosissùnum, 

LiTHOSPEKMUM, 

I 

Z. hispidissimum Lehm. , tab. 39. Cette espèce nouvelle est 
décrite avec détail par M. Lehmann. Elle a été rapportée d'E- 
gypte par M. Sieber y qui lui avait imposé le nom d'AncÂusa 
hispidissùna. Voici sa phrase spécifique : L, caule ramosissimo^ 
hispidissimo ; foliis lanceolatis , acutis^ setosis; coroUis calyce 
multd longioribus; limbo obtuso ; nucibus tuberciUatis, — • X. 
hispidulum Lehm., tab. 4^* — Z. villosulum Lehm., tab. 4^* 
M. Schultes ( ISjrstem. peget,y V. 4» p* 744 } a décrit cette plante 
sous le nom de X. pubescens, et l'a reproduite ^ dans la page 
suivante, en la nommant Puirnonaria villosula. 

Cynoglossum. 

C. divaricatum Lehm. , tab. 1 5. — - C, moUissimum Lehm. , 
tab. l\\. Cette espèce est nommée C. Gilanense dans l'Herbier de 
Willdenow. — C. viridiflorurn Lehm., tab. 42. 

AVGHUSA. 

A. a^regata Lehm. « tab. 47- L'^/. mUrantha mentionnée par 
M. Schultes se rapporte à la méï^ïe espèce. — A. cœspitosa 
Lehm. , tab. 4B. 

M0LTX.IA. 

M. cœrulœa Lehm., tab. 43. — M,punctata Lehm., tab. 44* 
Le cynogiossum rugosum ou C. Sestini de Schultes ( Sjrst. veg, , 
V' 4 > P* 764 ) est la même espèce. 

CaANIOSPERMUM. 

€. subuillosum Lehm., tab. 5o. Ce nouveau genre, décrit dans 
lé i^'^. travail de M. Lehmann, a été adopté par Schultes. {Syst. 
veg^. , V. 4 , p. 75i. ) 



46 , BùtdnUfuéê 

TiAmiDiux. 

T.elongatunt Lebm., tab« 6. Voyez R. Bnmii. ( Prôdt. Nàfi 
BoU,, ly p; 493)1 et Kunth (Nov. gênera et spec. , t. 3, p. 45o.) 

GuiLLBltlK. 

36. Cuntis's BOTAHiCAt IffAOAZiirB, n*. 449. (Yoyet le Bulletin I 

to. a» p. !à6i, juillet 1824.) 

Les espèces décrites et figurées dans cette livraison sont les 
suivantes : 

2489. Bubon Galbanum Hort. Rew. et Willd. Cette plante a 
été placée par Sprengei et Schultes dans le genre Seîinum^ parce 
que selon ces auteurs elle n'a pas son fruit strié et sans rebords^ 
earacière que Linné et Lamarck assignent an genre Bubon» On 
assure ici que la plante en question présente un fruit ovale ^ ronà 
et strié sans bordure* Nous ajouterons que Fespèce cultivée an 
Jardin des Plantes de Paris et qui y fleurit chaque année est bien 
celle qui est ici représentée* 

3490. EUcrosia bicolor. Les caractères générique» et ^écî«^ 
fiquesy ainsi que la synonymie, sont empruntés du BotanicatËe* 
gistery qui l'a figurée n'^. 207. 

2491. Bossiœa Unophylla BrowUf in Hort. Rew* ed* ait. 4t 
p. 268. Petite légumineuse papillonnée, découverte sur la càtesud* 
ouest de la Nouvelle*Hollandey par M. R. Brown , et cultivée en 
Angleterre depuis i8o3. 

2493. Campanula puUa L. Cette petite plante vivace est ori- 
ginaire des Alpes d*Autriche* 

2493. Centaurea spinosaVfûld. Cette plante^ connue et men-« 
tionhée par les anciens botanistes , n'avj|it été que fort imparfai-» 
tement figurée par Prôsper Alpin sous le nom de Q'anus spinosus^ 
et par Parkinson qui avait copié celui-ci. 

a494« AJpinia tubulata. Cette espèce de la famille des cannées 
a^é d^à décrite et figurée dans le Bot. Register^ n^. 777. G. ir. 

37. BoTAV icAL Registek , n^. CXII ; juin 1824. (Voy. le Bulletia 

to.2y p. 255, juillet 1824. ) 

Soùt décrites et figurées dans cette livr. les espèces suivantes i 
801. Irisfurcata Starsch. von Bieberstein. Cette espèce, origi- 
naire des environs du Caucase , a été figurée dans le Botanîcal 
Magazine, n<*. 236 1 • Selon M. Link [Enumer. ber. $7), elle ne parait 
pas distincte, ainsi quel'/, bokemica de Schmidt, de Vl.^iflara 



Botanique. 4? 

de Marscb. von Bieb.; mais M. Fischer de Gorenki , dont Topinioa 
sur les plantes de la Russie et de l'Orient est d'un grand poids, 
assure que les Lfurcata et biflora sont des espèces différentes. 

802. Cytisus nigriçans L. L'Écluse (Hist. I, p. 95) avait donné une 
figure grossière mais très*exacte de cette plante 9 qui est com- 
mune dans lès contrées méridionales de l'Europe. A la suite de 
la description se trouvent àes réflexions sur l'instabilité des ca- 
ractères génériques dans toutes les espèces d'un mén^e genre y ce 
qui conduirait à penser que les genres sont plutôt des groupes 
artificiels créés par les botanistes pour la commodité de leurs 
études , que des assemblages d'espèces donnés par la nature. 

803. Periploca grœca L. 

804. Rosa indicap, odoratissima Lindley. Cette variété a déjà 
été figurée par M. Redouté (Roses 6i> t. 19) sous le nom de jR. 
indicafragrans, 

805. Columnea scandens Swartz. 

806. Hibiscus hispidus Mill. M. Decandolle , dans son Prq^ 
dromus sjrstematis regrd vegetabiUs ^ 1. 1, p. 4^3 , a rapporté cette 
espèce à \'H. Trionum L., et il ^n a fait une variété. 

807. Andromedafloribunda Pursh. Une figure de cette plante 
a déjà été donnée dans le Botanical Magazine^ t. i566. 

S08. Hedfsarum alpinum Willd. G. ir. 

38. ËxoTic Fi:«o&A,etc., par M. W. Jackson Hooker; part. XI , juin 
1824; Edimbourg. {V* /en**. 7 dujStf^.yt.Ajp. ^58, juil. 18114.) 

io5. Prirnula sinensis Sabine mss. Cette belle plante qui com- 
mence à se répandre dans les jardins d'Angleterre et de la Bel- 
gique 9 a déjà été figurée avec beaucoup de soin par M. lindiey, 
( Collectanea botanica y tab. 7), et dans le Botanical Register , 
to. 629, où elle porte le nom de P.prœnitens, 

M. Lindley avait donné pour caractères à cette espèce un ca- 
lice à 10 dents 9 et le limbe de la corolle crénelé et incisé. Ces 
particularités ne s'étant pas représentées dans ^es individus exa- 
minés par 'M. Hooker à Edimbourg et à Glascow , ce botaniste 
a donné plus d'importance à l'obliquité de la corolle et à la dis- 
position vertlcillaire des fleurs. Voici la nouvelle phrase spécifi- 
que qu'il a proposée : 

P. Sinensis : Foliis iobatis^ incisis^ hirsutis;Jloribus verticilia(f^; 
eorollœ litnbo obliqua, cajrlce conico inflatœ. Les deux variétés de 
cette plante sont : et, caljrce quinque-dentato; coroHoffimbo integcr* 



^8 ' Botanique. 

rimo; Exot. fl. t. io5. j3, calyce subdecem-dentato; corollis cre- 
natO'incisis. Lindl. collect. 

io6. Scutellaria parvala Mich. Fl. Bor. Am. Espèce du terri* 
toire des IIUdoîs dans rAmérique du nord. Elle offre beaucoup 
de ressemblance avec la Scutellaria minor de nos contrées d'Eu* 
rope , mais elle se distingue suffisamment par ses feuilks qui 
sont oyées et non découpées en cœur, par sa pubescence glan- 
duleuse , et par la couleur de ses fleurs qui sont d'un cramoisi 
pâle taché sur la lèvre inférieure. 

lO'j.Poljrbothria vivipara BiSunihon, M**. SS.',/rondibus simplt" 
citer pinnatis. C'est la seconde espèce d'un genre établi par Will- 
denow , sur une plante rapportée de l'Amérique méridionale par 
MM. Humboldt et Bonpland. Cette nouvelle espèce a été trouvée 
par le D''. Buchanan Hamîlton , au milieu du bois de Gualpart 
sur la partie Est de Camrupa dans les Indes orientales. 

io8. Acrostichum appendiculatum Willd. Trouvée dans la 
même localité que la plante précédente^ par le D^. Hamilton. 

209. Epidendrum ? monophyllum ; caule unifolio ; folio tlUp- 
tico*lanceoldto, obtuso ; racemo paucifloro è sinu folii ; pètaUs 
conniventibus unà cum labello , lanceolatis , duobus interioribus 
minutis ; columnâ supernè alàtâ , dentatâ. Cette petite orchidée 
est figurée avec plusieurs détails très-intéressans. Ce n'est qu'avec 
doute que M. Hooker la place dans le genre Epidendrum^ mais 
elle a une grande affinité avec YE, polybulbion de Swartz qui 
/ parait être une véritable espèce d'Épidendre. G. v, 

39. Descriptions de quelques plantes nouvelles ou rares, ré« 
coltées par lé D^. Ëdwiu James sur les montagnes rocheuses ; 
par J. ToRREY. ( Annals of the Lyceum of nat. hist, of New* 
York , sept, et déc. iSaS, p. 3o. ) 

Le D'. Edwin James, botaniste attaché à l'expédition aux 
montagnes rocheuses, commandée par le major Long, ayant été 
appelé à une autre entreprise scientifique, a confié a M. Torrey 
le soin de publier les plantes des sommets des montagnes , ainsi 
que les Graminées. Celui-ci ne présente que des fragmens de son 
travail y et le niémoire dont nous allons donner un extrait peut 
être considéré comme la i^^. décade d'un ouvrage publié par 
livraisons, h^ts 10 plantes que fait connaître M. Torrey sont les 
suivantes ; 

!'>. Androsace carinata. M. Torrey accompagne la description 



Botanique. 49 

de cette espèce nouvelle d'une figure |[tab. d. f» i) qui fait voir, 
comme M. Torrey Tindiquè lui-même , la grande affinité de cette 
plante avec VAndrosace villo'sa du Jura et des Aipes. Voici la 
phrase spécifique; A.foUis congestis^ ovato-lanceolatiSf acutis^ in^ 
tègerrimis^ carinatis y margine ciliatis; umbelld paucijlorâ ; fo^* 
lioUs involucri lineari-oblongb; corolld cafycem ovatum excedente; 
luciniis obovatis, iniegerrimis ; elle fleurit en juillet ^ur le Pic de 
James ^ une dés sommités des montagnes rocheuses, à io>ooo pieds 
environ au-dessus de l'Océan , dans la région des neiges perpé- 
tuelles. 

a. Oxpia renîformîs R. Br. ou Rumex digynus L. . 

3. Adoxa moschatelUna L. C^s a espèces» semblables i celles 
d'Europe, croissent, ainsi que toutes les espèces qui suivent, dans 
la même localité que la plante précédente. 

4. Potentilla nivalis. L'auteur pense que cette espèce est bien 
distincte de toutes celles qui font partie des monographies récem- 
ment publiées. A en juger par la description de la figure ( tab. 3; 
f. a. ) , nous sommes de son avis, mais nous pensons que le nom 
spécifique de nivalis n'est pas convenable, puisqu'il existe déjà 
une P. nivalis décrite par Lapeyrouse et DecandoUe, mais qu'à 
la vérité Willdenow a nommée P. lupinoïdes. Voici le caractère 
essentiel de la planta nouvelle : P. caule erecto^ herbaceo; apice 
unifloro ; foUis pinnatis; foUolis a-3 lobis conjluentibus ; îobis 
acutis, màrgine piloso-ciliatis; petalis subrvtundis, cafyce longio- 
ribus. 

5. Myosotis nana Villars? M. Torrey n'ayant pu comparer la 
plante avec la figure mentionnée par Willdenow, ni avec des 
échantillons cueillis sur les hautes montagnes del'Ëuropey n'est 
pas bien certain de leur identité. ' 

6. Primula angustifoUa Torr., tab. 3, f. Zxfoliis elliptico- 
lanceolatisy integerrimis^glabrls; scapo unifloro]^ corollœ laciniis 
ovatisy 'integerrimis. Cette plante resseiinble sous beaucoup de 
rapports à la P, integrifolia L.; mais les feuilles, dit l'auteur, 
sont plus étroites et les segmens de son calice sont plus aigus. 
Nous croyons néanmoins qu'il est difficile de voir en cette 
plante autre chose qu'une variété. de l'espèce linnéenne* 

7. Pofygonum viviparum , p. capitatum Torr. Variété dont \t& 
fleurs sont disposées en épi court , épais et ovale, au lied d'être 
cylindrique conune dans la plante d'Europe. 

• 8. Trifolium nanum Torr., tab. 3, tig. 4 : Capitulis paucifloris^ 
B. Tome III. 4 



5o Botanique. 

umbellatis; leguminUfus t\'b'^pernïis ; caljrcibus giabris ; dentibut 
subœqualibus ; foliolis obovato-oblongù, acuminatis; cauîe cœspi-- 
toso^ erecto. Cette espèce a des fleurs très-grandes proportionnel 
lementau reste de la plante. Sous ce rapport, elle a de la ressem- 
blance avec le Trtf. alpinum, mais elle s'en éloigne par la forme 
des feuilles. v^ 

9. Pentstemon alpina Torr., glaberrima; corolld subcampa- 
nulatd; tiinbo subœqualiter 5- lobato ;foliis oblongo-lanceolatis ; 
margine crenulato-denticulatis ; cafycis seginentis lanceolatis , 
ncutis; antheris hirsutis ; filamento sterUi^ staminibus 2 si^rio- 
ribus breviore , sub àpicem retusum barbato. Plante intermédiaire 
entre les P, Erianthera et jP. cœrulœa de Nuttall. 

10. Càpraria pusUla ToTv.ypubescens;foliis oppositis^ cprdatvs^ 
repando^entatis^petiolatisipedunculi^ axillaribus^petiolo longio' 
ribus. Elle est voisine du Càpraria humllis des Indes- Orientales. 

G«..if. 

(o. Dmsc&iPTioR DE DEUX PLANTES NOUVELLES^ cultîvées daos le 
jardin botanique de Gand ; par M. DESMAziiREs. ( Recueil clés 
travaux de la Soc. d'Jmat. des Sc^ etc., de Lille, i823,p. 254.) 

L'une de ces plantes, provenant de graines reçues de l'Amé- 
rique méridionale, a fleuri pour la première fois dans le jar- 
din de Gand au mois d'août 181 6. Elle a été nommée Hoore- 
beckia chilensis ,&. mentionnée dans VHortus gandavensis ; mais 
n'ayant été décrite dans nucoa^pecies , M. Desmazières en publie 
les' caractères , desquels nous extrairons les snivans ; Involucre 
ventru , composé d'un grand nombre d'écaillés imbriquées , sca- 
rieuses sur leurs bords , et terminées en pointes allongées et re- 
dressées; réceptacle nu et alvéolé; fleurons des rayons femelles, 
fertiles, disposés sur deux rangs', grands , ligules, et à deux ou 
trois dents; ceux du disque hermaphrodites, très-nombreux, 
tubuleuxy et terminés par 5 petites dents; anthères sans appen- 
dices basilaires ; style terminé par deux stigmates riapprochés; 
akènes, dans les deux sortes de fleurons, surmontés d'uue ai- 
grette sessile et caduque , formée de fllets simples et assez gros. 
M. Desmazières rapproche cette plante des Inula , mais il en fait 
voir les différences. Nous regrettons qu'il n'ait pas cherché à 
comparer ce nouveau genre avec ceux de IML Cassmi, dont la 
terminologie ne lui est pas étrangère, et encore plus qu'il ne fass^ 
aucune mention de l'ouvrage de M. Kunth et de la Flore du Pé- 




Botanique. 5t 

Tou, où il serait possible qu'il retroaTât son genre iOQS nu *a- 
Ire nom. 

La seconde plante est une espèce à^Bydrocotyle^ indigène de 
Java , et qui^ en raison de 'la ressemblance des feuilles avec celles 
des Chrysospleniam , a reçu le nom de €krysôspieH(folia,\ oici sa 
phrase spécifique : Tota giabra;foUis reniformibus , sublobatis^ 
crenàtis; umbellis nmltifloris ^ peduneulatis, Sera't-elle la même 
plante c^OLeYHydrocotyleficarioïdeSyàt Laniarck, et dont lâ des* 
cription a été donnée par M» Achille Àichard, dans sa monogra- 
phie du genre Hydrocotyle, p. 38? Les deux descriptions sont 
assez concordantes y mais nous n'oserions prononcer avec cer- 
titude que d'après l'inspection comparative des échantillons dé- 
crits par les auteurs. G...if. 

4i. Sue l£s Bàblia; par M. t)ESMAZiàiii£s. {^Recueil des tra'» 
vaux de la Société d Amat, des Sciences ^ étende Lille ^ i8a3 , 
pag. 247.) 

Le genre Z)^^/mZ) constitué et décrit pour la première fois par 
Cavanilles^ reçut de Willdenow le nom de Georgina^ parce qu'il 
existait déjà un genre Dahlia y établi par Thuiiberg. La bdlt 
plante qui le constitue, originaire du Mexique, est cultiTée, de- 
puis 1790, dans le jardin botanique de Madrid; mais ce n'e^t 
que depuis une quinzaine d'années qu'elle a été introduite à Par 
ris, et delà, répandue dans les jardins de tonte l'Europe avec une 
telle profusion , qu'on la rencontre maintenant partout où 1 on 
s'adonne à la culture des belles plantes d'ornement. M. Desma- 
zières en donne une description fort abrégée; il fait ensuite con- 
naître l'histoire du genre d'une manière imparfaite , puisqu'il 
omet de citer le mémoire de M. Decandoile, inséré dans les An- 
nales du muséum, dans lequel ce savant botaniste établit les deux 
espèces sous les, noms de Georgina superflua et G.frustranea^ 
dont M. Desmazières attribue à tort la distinction à M. Thiébaut 
de Berneaud , qui a seulement écrit une notice snr leur culture. 
A cette légère incorrection près, le mémoire de M. Desmazières 
renferme des remarques utiles sur les variétés si élégantes de 
Dahlia , variétés dont les caractères résident uniquement dans \à 
diversité des couleurs , et qui sAit au nombre de la; et sur les 
usages économiques qu'on a prétendu tirer de leurs grosses ra-* 
cines charnues. Les rapports botaniques qui existent entre lés' 
Dahlia et le Topinambour ( Heliamhus tuberosuf) autorisaient à 



5a Bolanique. 

oopjecturer que leurs tubercules pourraient fournir un aliment 
sain et agréable pour l'homme et les bestiaux ; mais, tout en exa- 
gérant cette précieuse qualité , on n'ayait pas fait assez attention 
au goût aromatique et désagréable- que ces tubercules conser- 
Tent y même après la cuisson. M. Desmazières annonce des résul- 
tata très-différens de ceux que l'on avait obtenus auparavant; il 
fait observer que la plupart des variétés , cuites sons la cendre ou 
iivec des corps gras, perdent environ un sixième de leur volume, 
deviennant fibreuses, et conservent une saveur résineuse et répu- 
gnante. Il pense que la culture n'a pas encore assez amélioré ce 
nouveau légume, et qu'on doit en restreindre l'emploi à la nour- 
riture des animaux domestiques qui paraissent en être très-friands. 
L'auteur de ce mémoire ne parait pas avoir en connaissance de 
l'analyse chimique qu'en ont faite Tan dernier MM. Payen et 
Chevallier. En partant de cette analyse » il aurait pu déterminer 
àpriofiles qualités alimentaires de la plante en question ; il aurait 
pu parler avec avantage de leur emploi comme substance ferm'en- 
iesdUe, et assigner quelques usages au nouveau principe que 
Cta chimistes ont nommé JkthKne^ et qui a tous les caractèreade 
rjiui/i>ie, selon M.Braconnot, etc. 

M. Desmazières ajoute ensuite quelques observations sut la 
culture et les moyens de multiplication des DtJilia. 6...ir. 

4^* Extrait d'un Miêmoire sur les genres Chrysanthemum ^ Ma- 
tricaria et Pyrethrum; par M. Desmazières. {Recueil des tra- 
vaux de la Société ^Amat. des Sciences, etc. , de Lille , 182 3, 
pag.257.) 

Ayant examiné un grand nombre d'espèces appartenant aux 
genres Chrysanthemuniy Matricaria et Pyrethrum^ M. Desmaziè- 
ves n'admet pas leur distinction établie par Haller et Willdenow. 
Il pense que les considérations tirées de la nature membï'aneuse 
et acariëuse des écailles de l'involucre, de la forme plus ou moins 
convexe du réceptacle, de la présence ou de l'absence d'une ai- 
grette coroniforme, non-seulement sont trop minutieuses.» mais 
souvent très-équivoques. Il propose en conséquence de les réu- 
nir sons le nom générique commun de Matricaria. 

La manière inexacte dont un^espèce de ce genre ( Matricaria 
inodora y on Pyrethrum inodorum)^ a été décrite, a engagé 
M* Desmazières k en donner de nouveau les caractères détaillés. 
Celte plant6^4eurit an mois d'août, et en même temps que VJn- 



Botanique. 55 

themis cùtula et la Matricàna Camomilla , avec laquelle elle se 
-trouve mélëe , et facile à être confondue sans un examen altHi* 
tif. ?Vf . Desmazières signale ensuite une erreur de M. Mérat \Fl6fe 
parisienne y i8ia)^ relativement è cette plante. Le MatHàatià 
perforata de cet auteur est un double emploi de son Pyr^èthram 
inàdorum , et le Matricaria Camomilla L. ne se trouvé pbs décrit 
dans la première édition de la Flore des environs de l^arîs.' (^V...n.' 

43. Histoire cénéralb des Htpoxtlon^, ou Descr^tioa d^i 
genres et des espèces qui forment cette grande famille de vé- 
gétaux; par F. F. Cheyallier, D.-M. i'®. livr.^ in-4**. avec.jpg. 
color. Paris; 1824 ; Firmin Didot. (V. le Bulletin^ t. 2| p. 63^ 
mai i8i&4) 

U est aujourd'hui bien reconnu que Tétude de quelle chose 
que ce soit ne doit être dédaignée dans la nature : les résultata 
importans qa*ont produits les recherches de plusieurs savans sur 
les corps microscopiques , semblent en promettre dé plus im-- 
porJtans encore , et c'est maintenant panni les petits objets, mé- 
prisables aux yeux du vulgaire , que Ton doit espérer le plus de 
découvertes. C'est par le menu, s'il -est persiis d'employer cette 
expression , que l'on doit aujourd'hui reprendre l'histoire natu-^ 
relie, trop liong^temps considérée par aek sommités, et qu'on eAt 
vainement tenté d'approfondir entièrement tant que les éban» 
cÏLCs de l'existence dans les deux règnes dissent demènf ées in.- 
çounvie^ Mais la connaissance d'objets qui y s^sti'échappent pas 
enUèrement à la vne, nous dérobent par leur ténuité le mystère 
d^ileur organisation, est en gi^érai difficile, et quelque savant 
qu'on devienne en cette matière , elle n'offre pas de dédommage* 
mens proportionnés aux peines qu'on se donne pour l'acquérir. 
Quand l'observateur opiniâtre qui sait ravir quelques secrets à 
la nature veut nous révéler ces secrets , il trouve rarement un 
libraire qui veuille publier le résultat de ses importans travaux. 
Honneur donc à M. Firmin I)idot qui , non moins distingué dans 
les lettres que dans l'art typographique porté par ses soins à un 
si haut degré de perfection, a senti cpmbien l'ouvrage de M. F. 
F. Chevallier pouvait être utile aux botanistes , et que le tiîre 
^Histoire générale des Hypoaylons n'a point rébuté ! La pre- 
mière livraison de ce traité vient de paraître. On co;icevrait dif- 
ficilement une exécution plus parfaite. 

Il est aujourd'hui unanimement reçu que sans le secours des 



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54 Botanique. 

figures on ne saurait parvenir à la connaissance certaine des c 
je(4 obscurs dont la cryptogamie se compose. Les plus longu 
les plus minutieuses, les meilleures descriptions ne suffisent p 
pour les faire distinguer ; ces descriptions ont même l'incoiv 
nient que leur comparaison absorbe un temps précîçux. L'auti 
a, jdoi^c rendu par d'ezcellens dessins , les espèces dont il y< 
constater Texistence; le graveur et le peintre l'ont par£aitem 
compris, et sous ce rapport l'ouvrage de M. Chevallier ne lai 
absohAnent, rien à désirer. 

On 7 trouve d'abord rétablissement d'une famille des Pi 
EO^ôaiEs,^ue composent deux ordres appelés Geapuiuees 
YxRBiTCÀaiÉEs y et dont une planche £)it connaître les genres ': 
un exemple. Ces genres sont Opégraphe , Allographe , Art 
nie i Sehizojcyhn ,. Ferruçaire , Tripethelium , Pyrenule , C 
phis et Chidqtheçie. La plupart de ces genres avaient précéda 
ment ét^ établis par divers botanistes , soit parmi les Lîche 
soit parmi les IJypoxylées » d'où il convient de les extraire. 

Douze espèces du premier de ces genres sont soigneusen 
décrites et parfaitement figurées dons cette première livraii 
Leur établissement peut fournir un exemple des progrès < 
l'on a faits dans la botanique , puisque toutes ces espèces éta 
regardées au temps de Linné comme une seule ; c'était son 
chen scr^tus. IX'excellens travaux existaient déjà sur les Opé| 
pheSf notamment ceux^ d'Acharius et de Léon Dufour; mai 
appartenait k M. Chevallier de fixer définitivement la valeur 
espèces établies par ses prédécesseurs , et on ne saurait trop 1^ 
gager à ne point laisser long-temps attendre le reste de son 
ouvrage, B, d« St.*V, 

44* NoTica sua deux espèces oe champignons , découverte 
dessinées' par M. L, de Brondeau. {Ann. de la Soc Linnée 
dePari^f i'*. année, mars 1824, p. 74.) 



Les caractères spécifiques de ces ^eux nouvelles fongoj 
sont les suivans ; 

I. FuUgo cerebrina (Brond.) PI. III , fig, i -4, 
Cerebr{/brmis , jprimo mollis , puiposa , sub maturitatem 
riuscula ; cortice exteriore tenui , deciduo , vitellino , demiin 
ridescerue^cinereo ; intàs Jibroso-celtulosa , pulvere fuligù 
fuscescente rejeria. 



1.1 



\ 



Botanique. 55 

Cette plante crott en juin sur lesvdébm décomposés des Tcgé- 
taux^ et sarla terre gravelease des collines. 

Le Fuligo cerebrina parait être une espèce fort distincte ; 
plosieurs plantes de la grande famille des champignons > et no- 
tamment le Diderma contextum et le Trichia serpula imitent les 
formes du cerveau; mais comme ils sont munis d'un capitùium 
Persoon ( cherelure) , qui ne s'observe point dans la plante de 
M. de Brondeau, on ne peut la rapporter à aucun d'eux. 

a. Hehella sinuosa (Brond.) PI. III , fig. 5. 

Piho plicato^ sinuoso , subgelatinoso , è lutescente fuligùieo ; 
pediculo compressa^ albo. 

Cette fongosité se plait dans les bois , sur la terre couTerte de 
mousses ; elle croit au printemps. 

M. Persoon, chargé d'examiner la validité de ces % champi- 
gnons , pense que la dernière espèce n'est point ulié Helvelle; 
il la fait rentrer dans un genre nouveau qu'il nomme Gyroee^ 
phalus [csLipïivXe formé de plis circulaires). Nous allons le âiîre 
connaître dans l'article suivant. A. F. 

45. Cà-ikTiov DU xrouTEÀU oenbe Gtrogephalus (famillb d^s 
champignons) ; par M. Persoon. {Ann, de la Soc, Linné^ned» 
Paris, i^*'. année ) mars 1824, p. 75.) 

Caractères génériques du Gyrocephalus, 

P iléus [aut capitulum) tremellosus omU subtremelhsus ; gjr^ 
rosO'sinuosus f suffuLtus stipite forti. 

Le genre Gyrocephalus est formé aux dépens' du TremetUt 
kelvelloïdes FI. 9 fig. a 9 p. -93 ; du Tremella stipitata Bosc ( Mé- 
moires acad. Berlin, année 1811 , p. 7» tab. vi, ûs: r); du Phal- 
lus tremelloîdes Yenten. (Mém. de l*Inst. national de France, 
vol. I , p. 509, fîg. i) ; et enfin de VHehelUi sinuosa de M. die 
Brondeau dont il vient d'être question. 

M. Persoon annonce qu'il n'a vu que cette dernière espèce , 
mais il pense que ce genre est solidement établi ; it hésite cepen- 
dant à lui donner une place fixe dans les sous-ordres de la fa- 
mille des champignons. Au reste , voici comme il s'exprime à ce 
sujet : . 

Genus è divisione tbemellagea ? aut helvkllagea ? cômpre" 
hendens species sat magnas , formé helvelIis et Iioeghellis 
subsimiles , sed naturâ tbxmellis proximas, Stipes in his pie- 
rumque magnus et crassus^ afbidus, ac passim cavus, A. F. 



56 Botanique. 

46. Recbkilchks kicaoscopiquxs et physiologiques sur le déve- 
loppement du Lepraria Kermesina , et considérations sur sa 
rcftsemblance otcc ce qu'on appelle la Neige rouge ; pour faire 
suite aux Obserrafîons sur le Byssus Jolithus Linn.; par Fa. 
AiiT. Weàvoel. (Kongl, FetensÂ. Academ^ Eandlingar » foer 
aar 1823,1". part., p. 71.) 

On a vu, dans le cahier précédent ^ n^. 294, que M. Wrangel 
s*est occupé de recherches spéciales sur la nature du Lepraria 
hermesina qui couvre les roches de Suède d'une belle couleur 
de cramoisi. H a tenu un journal exact des changemens que 
ce végétal a subis jour par jour dans l'eau; la pierre qu'il avait 
cho^ie était d'abord couverte d'une matière verte; elle prit 
dans Teau une belle teinte rouge , et il s'en détacha une partie 
qui 1 sous la forme de globules , avait la même teinte. La vé- 
gétation sur la pierre se développait peu à peu , et devenait 
Siliiilientense , , ainsi que l'auteur l'avait annoncé. H mit de 
la neige sur une pierre couverte de Lepraria Kermesina^ et 
cetta neige prit aussitôt une teinte rougeâtre; c'est ce qui a dé- 
termmé l'auteur à penser que le Lepraria Kermesina de Suède 
•eit du n&érae genre que VUredo nivalis auquel M. Bauer {^Jour^ 
mAxf Sciences and Arts^ n^. XIY) attribue la teinte de la neige 
rouge que les Anglais ont trouvée dans leur expédition au nord. 
VUredo ou le Lepraria des régions boréales aura été entraîné 
to roches par les eaux ; ces eaux se seront gelées ensuite , et 
auront communiqué leur teinte à la neige voisine. Le Lepraria 
.^ .Si^ède , lorsqu'on le frotte entre les doigts , y laisse une cou- 
ler qu'on ne peut enlever qu'a l'aide du savon , précisément 
fp.mme M. Bauer le dit dé VUredo nivalis, La forme globulaire est 
jjareillement la même; on remarque en outre, comme dans la 
neige rouge des Anglais , des globules plus petits que les autres , et 
ayant ime teinte jaunâtre. Mais ce que M. Bauer n'a pas observé , 
et ce que M. Wrangel a vu à l'aide du microscope , c'est le mou- 
vement de la vie animale, après que le Lepraria a été arrosé 
d'eau; ce mouvement lui prouva Texistence d'animaux infii- 
aoiresy et il rappelle à ce sujet « le travail excellent » de O. Fr. 
Millier : Animalcula infusoriafluviatilia et marina; Copenhague^ 
1786. Il pense que si M. Bauer n'en a pas trouvé dans la neige 
rouge, c'est que des circonstances particulières s'opposaient au 
rétablissement de la vie de ces animaux pendant les observations 
du naturaliste anglais. Voici les idées que se fait l'auteur de la 



Botanique. 5j 

lormatipn da Lepraria Kermèsina, lickMn^Mn n' Temarqné 
qu'il tombe quelquefois ftTec la pluie ttïUs'^ matière gélatitieuse 
qui» étant dissoute daiis l'eau , fait Toir des molécules muges ou 
orangées, qui se meuvent soit séparément, soit en masse; ces 
ixiolécules animées paraissent à M. Wrangel le commencement 
de l'organisme du Lepraria Kermès ina. Il suppose 'que l'élec- 
tricité forme cette gelée, dans laquelle les animalcules tombent 
avec la pluie. Us établissent sur lès pierres un sédiment qfùi d'aborA 
vert , comme ce qu'on appelle la matière de Pric^Uey» devient , 
par Tactiop de la lumière , rougeâtre , puis rouge cramoisi: Ce 
sédiment se compose de globules qui renferment ou entotireiit 
Aes globules plus petits d'une teinte jaunâtre ou qui n*a pas de 
couleur» Ce sédiment réuni en masse est ce que M. Wrangel ap- 
pelle Lepraria Kermesina. Quand elle est arrosée, cette masse se 
détache de la pierre , on revoit une matière gélatineuse , les glo- 
bules se dctacliént l'un de l'autre ; et sous l'influence de la lu- 
paière , ils reprennent le mouvement et les caractères de la vie 
animale; une partie des petits globules forme des filamens^ 
tandis que l'autre continue de vivre en une masse on les gros 
globules laissent échapper les plus petits, qui continuent là 
vie animale et végétative , tandis que les points blancs, qu'on voit 
ça et là à la fin de ees changen[iens , marquent peut-être la partie 
qui a parcouru toutes ses phases^ et dont l'organisation a touché 
a son dernier terme. L'auteur avoue au reste qu'il y a entofe 
bien des secrets dans la naturç. pl 

47. De fructificatione generis Rhizomorphje Commentatio; 
par Fr. g. Esghweiler. (/«>, 4*« cah. ; i8a4> P* 445.) 

Cette plante a été trouvée par M. £. dans les mines de Frey- 
berg et de Wipperfurth , où elle tapisse comme du lierre les ou» 
vrages en charpente^ auxquels elle est fixée par des tubercules 
globuleux [Knœp/e) de dbtance en distance. Elle parait devoir 
être placée parmi les algues d'eau douce. M. E. a découvert dans 
les tubercules les parties de la fructification; il l^s a dessinées 
au microscope et parfaitement décrites , en établissant les rap- 
ports qui peuvent rapprocher son organisation de celle des li« 
chens et des champignons. 

Il a découvert sur cette même plante plusieurs moisissures» 
entre autres les Pénicillium expansum , et Mucor trunçorui^^ et 
une nouvelle , à laquelle il a donné le nom de Melidium subter- 
raneum, et dont il donne la description et la figure. D....u. 



58 Botanique. 

48. IhSTAI^CTZOH MJA la MARliRE DE BKCVXTLLIR ST PB^PABER 

LES GHAMPiGBOHS ponr les herbiers , de les consenrer et de les 
préserver contre l'attaque des insecte| et de lears Isrves > par 
M. C. H. Peesooh, membre honoraire et vice- président de hi 
Société linuéenne. {Ann, de la Soc, Linnéenne^ i'^. ann. , 

mars 18245 P« 79*) 

Quelques mot9 sur le temps convenable k la récolte des cham- 
pignons et sur les localités où ils se trouvent, précèdent cflte 
utile instruction. 

Voici les principales règles de conservation données par le cé- 
lèbre mycologue : * 

i^. Récolter les champignons coriaces et subéreux avant que 
la vétusté ne commence , de peur qu'ils ne renferment des ger- 
. mes de destruction, dont les plus redoutables sont les œufs des 
insectes; les exposer de temps en temps aux rayons du soleil. 

. ao. Mettre sous presse, sans trop les comprimer, les espèces 
moins épaisses , les changer souvent de papier, et les exposer à 
l'air libre. 

3®. Labser à l'air ^ jusqu'à parfaite dessiccation , les champi- 
gnons gélatineux , telles que les tremelles, les auriculaires, etc.; 
l'eau leur rend , quand il le faut, la souplesse et l'éclat des cou- 
leurs primitives. 

4^. Modeler en cire, ou plonger dans l'alcohol faible les es- 
pèces dont on veut conserver exactement les formes. 

5». Récolter , dans le moyen âge , les Lycoperdinées; les laisser 
ce flétrir à l'air, afin qu'ils puissent supporter sans se déformer 
une légère compression. 

6«. Conserver dans de petites boites garnies de coton les Tri- 
chiacces et les Isaria qui croissent sur les chrysalides , pour mé- 
nager leurs formes délicates, qui seraient détruites par le plus 
léger choc. 

7^. Dessécher à la manière accoutumée, par une pression 
modérée dans le papier gris , les Fongoïdes d'une consistauce 
mince et papyracée , ainsi que les fongosités épiphyllcs. 

8". Enfin, après dessiccation complète, les renfermer «lans des 
capsules de papier , pour empêcher plusieurs insectes et vers nui- 
sibles de les attaquer^ et surtout pour les défendre contre le frot- 
tement des corps étrangers. 

C'est ainsi, dit l*auteur du Synopsis fungorum y qu'on pourr 
garder long-temps ces productioils , pour les comparer entr 



Botanique. 5q 

elles , les étudier sans craindre de les perdre , et les coramani- 
quer utilement à d'autres- botanistes^ A. F. 

49. American médical Botaky. Botanique médicale des États- 
Unis d'Amérique; par J. Bigelow. To. i , a et 3. Boston; 
j3i7-i8ai ; Cummings et HiUiard. 

Cet ouvrage a été publié en 6 livraisons , renfermant chacune 
10 planches gravées sur enivre et coloriées. Les descriptions qui 
les accompagnent sont très-longues, mais comme elles n'ont pour 
objet que des plantes fort connues , nous ne nous y arrêterons 
pas. Elles sont suivies d'un grand nombre d'observations qui 
n'intéressent que la médecine. Cet ouvrage y où les plantes 
sont distribuées systématiquement , appartient donc plutôt 
à la matière médicale qu'à la botanique proprement dite , et il 
en s^ra rendu compte dans cette partie de notre Bulletin 
( Foy, Bull, des sciences médicales, n^. 9 , sept. i824«) Nous n'o- 
mettrons pas cependant de parler^ non pas d'un nouveau genre, 
mais d'un nouveau nom de genre proposé pour une Aroîdée 
très-remarquable qu'on a placée tour à tour dans les genres 
Arum y Dracontium et Pothos. Elle n'appartient précisément à 
aucun y mais elle se rapproche an Pothos par ses fleurs , tandis 
qu'elle a le fruit de VOrontium, M. Nuttall lui avait donné le 
nom de Symplocarpus y qui semble , à M. Bigelow , inadmissible , 
et qu'il propose de remplacer par celui d*Ictàdes, Nous ne pen7 
sons pas que l'innovation de M. B. s(m reçue , car l'impropriété 
qu'il signale dans le nom donné par M. Nuttall , n'est pas telle- 
ment grave qu'on doive le supprimer. G....N. 

5o. Flore vapolitaike, ou Description des plantes indigènes 
du royaume de Naples , et de quelques plantes exotiques, culti- 
vées au Jardin Royal de botanique ; parlechev. M. Tëhore, D. 
M.yprof. de botanique à l'Université royale, directeur du Jardin 
Royal des plantes, i*"". vol. de 100 f. d'impr. et 5o pi. color. 
d'après nature ; iu-fol. atl., papier vélin. Prix, 100 ducats 
(440 fr.). Naples; 1810 et ann.suiv. ; imprim. roy. 

i. Cet ouvrage comprend la description de toutes les plantes 
du çoyaume de Naples, tant de celles qui sont déjà connues des 
botanistes , que de celles qui n'ont pas encore étévdécrites; et les 
gravures des^espèces l'es plus rares ou nouvelles. Les plantes dé- 
couvertes par Cirillo , Caulifiiet Peiagna^ ainsi que les espèces 
les plas rares qm ont été décrites par Coîonna, Barrelier \ Boc^ 



6â* Botanique. 

cône et Imperato ^ y occupent une place particulière^ et y sonr 
gravées. On y comprend aussi quelques plantes rares et exoti- 
ques qui sont cultivées dan^ les jardins. 

2. Le système de Linné est suivi dans la. rédaction de cette 
Flore; les matières y sont distribuées de manière que chaque 
volume contient un certain nombre de plantes des a4 classes ^ 
afin que Ton puisse augmenter le nombre des volumes en pro- 
portion des nouvelles découvertes qui seront faites , sans qme le 
plan de l'ouvrage en soit altéré. Un index méthodique placé a la 
fin donnera un tableau complet de toutes les plantes qui y aorpnt 
été décrites» 

3. L'ouvrage est rédigé en italien , excepté les phrases botani- 
ques qui sont écrites en latin. 

4. On publie tous les quatre mois une livraison de la Flore ,. 
composée de 10 feuilles d'impression et de 5 planches. 

5. L'ouvrage est partagé en 40 livraisons ^ ou en 4 volume» de- 
là même force de celui qui vient de paraître.. 

6. L'ouvrage est précédé d'un Prodromus qui donne ail^ bo~ 
tanistes la liste générale de toutes les plantes du royaume , con- 
nues jusqu'à présent 9 formant les premiers matériaux de .la /Vorer 
napolitaine. Ce Prodromus y qui fait partie du preipier volume , 
donne une série d'environ 3,ooo espèces , parmi lesquelles on en 
compte à peu près 200 qui sont tout-à-fait nouvelles ou peu 
connues y et' qui seront décrites et gravées successiyeipent Ces 
espèces nouvelles sqnt leJleuies dont on a donné la phrase ca- 
ractéristique dans le Prodromus , les autres y ont été senlefuent 
indiquées par leur nom. * 

7. Le prix de chaque livraison est fixé à 10 ducats. 

8. On souscrit à Naples, chez l'auteur, rue S. Gregorio Arme- 
lio ^ no. t\i \ k Rome y chez M. de Romanis ; à Florence » chez 
M. Molini; à Milan , chez M. Sonzogno;^ Paris, chez M. Thouin » 
directeur du Jardin du Roi , quai des Augustins, n"* 55;^à Man- 
heim , chez M. Artaria et comp. 

9. Les souscripteurs paieront le prix des livraisons à mesure 
qu'ils les recevront. Il en a paru 25 livraisons jusqu'à l'année 1823. 

Si. Société de Flore de Bruxelles. Procès verbal de la 

séance d'ex pos itioni 7 juillet 1824» 

Le secrétaire à présenté le résumé des travaux de la Société 
dans le cours de l'année dernière. Plusieurs observations ont coû- 



Zoologie. 6f 

«taté rinftaence des dissolntioiis salino-mëtalliqnes tians les ar- 
rosemens de certains végétaux. -^ M. Michiels a envoyé des notes 
qui pourraient former nn traité complet sur la culture et les Usa« 
ges du tnrneps dans le royaume des Pays-Bas. — Le secrétaire 
mentionne aussi , parmi les ouvrages envoyés à la Société , le 
Mémoire de M. Bory de St.-Vincent sur la matière considérée 
dans ses rapports avec l'histoire naturelle. îl parle ensuite des 
opérations administratives de la Société de Flore ; mais elles ne 
peuvent intéresser que les membres résidans. La séance a été ter- 
minée par l'exposition des plantes envoyées au concours. Ua 
prix a été décerné à M. Dncorron de Moignies , pour la plantç 
vivante la plus rare, ou dont l'introduction en Europe est la pins 
récente : c'était un Primula sinensis. Le Globba nutans en fleurs 
a été présenté par M. Drapiez : celui-ci a obtenu le prix propose 
pour la plante dont la floraison a présenté le plus de diffi- 
cultés. G..«.if. 

52. Recherches sua l'étude m la botanique a Caen; par 
M. l'abbé de la Rue. In-8. de ao p. Caen; 1824. 

Cet écrit est remarquable par les recherches que l'auteur a 
faites non pas seulement sur les travaux botaniques des habitans 
de Caen y mais encore sur les plantes qui ont été cultivées dans 
le aépartement du Calvados, et qui furent des objets d'utilité ou 
d'économie industrielle. Sous le premier rapport, il ne doit inté- 
resser vivement que les compatriotes de l'auteur ; et quant aux 
plantes utiles , il rapporte que l'ognon faisait autrefois une bran- 
che considérable de commerce du bourg d'Isigny; que la garance 
^Rubia tinctorum) et le vouëde ( pastel, Isatis tinctoria) étaient 
cultivés dans presque toutes les communes de l'arrondissement 
de Caen; que la plupart de ces communes avaient des moulins 
pour réduire en pâte le pastel; qu'en certains mois on en vendait 
à Caen plus de 40,000 livres en gros ; et qu'en définitive cette 
branche d'industrie devait être rtproduc tive. G...,ir. 



ZOOLOGIE. 

53. The Naturalist's Repository, etc. Le Magazin du na^ 
turaliste , etc. ; par M. E. Donovan , Nos. XX , XXI , XXII, 
XXIII , XXIV et XXV. {Fox. le Bulletin de janvier, no. 1 17.) 

Lès no*. 22 à 24 contiennent la suite du texte du n^ 19 ou de 



Ôi Zoologie. 

l'explication ae la planche 67 qui en ùÂt partie* Le n^. 24 con- 
tient en outre l'explication des pi. 58 et Sg , comprises dans le 
n^. ao. C'est 1^ long et curieux article sur les Orang-outangs , 
dont nous donnons l'analyse à part. ( Foy, ci«après. ) La pL 60 
représente le Papilio {Danai Festivi) Hydaspes de Fabr.-^ La 
pi. 61 donne la figure de la Foluta Dufresnii ^ nouvelle et grande 
espèce qui vient des parages où Ton pèche la baleine. — La pL 
6a représente plusieurs Buprestes fort beaux , qui ont été dé- 
crits dans les Transactions de la Soc. Linnéenue, t. la, p. a^ 
p. 38o et suiT. , Uoi. 8,99io,et 11 et dont voici les noms : 
B. jucunda , amosna^ leucosticta , pulchella. Les deux i**^. sont 
du Brésil, le 3e* de l'AustralasIey le 4'* de l'Inde.—- PI. 63 1 donne 
le Rarnphastos vlridis de Gmelin et de Latham , le Toucan vert 
de Cayenne de Buffon. — PI. 64* Psittacus Brotx^ni , belle es- 
pèce de la Nouvelle-Hollande , décrite par M. Temminck, dans 
le mémoire que Ce savant a inséré dans les Transactions-Lin- 
néennes , vol. i3 , p. 119 et dont il n'existait pas de figure. — ^ 
PI. 65. Papilio [Equités Achivi) DolicaonFahr. — PI. 66. Oserai' 
cion Tôhiniu M. Donovan réunit sous ce nom les deux poissons 
déciits par Shaw, sous les noms d'O^/r. auritus et striatus [Gen. 
Zool. , vol. 5 , p. 4^9 et 430)— - PI. 67. Foluta Ferussaciiy nou- 
velle et curieuse espèce. — PI. 68. Larus glaucus de Gmelin , rap- 
porté par le capit. Ross , des Terres Arctiques. — ^Pl. 69. Gryllus 
Donovard , nouvelle et belle espèce qu'on croit habiter les gran- 
des Indes. -^ PI. 70. Buprestis bicolor Fabr. magnifique et très* 
grande espèce de l'Amérique méridionale. — ^Pl. 71. Papilio [Pleb, 
rurales^ Lara Linné. — PI. 72. Psittacus aureus Gmelin. F. 

54. VoTAGE AUTOUR DU MONDE, fait par Ordre du Roi , sur les 
corvettes de S. M. l'Uranie et la Physicienne, pendant les 
années 1817, 1818, 1819 et i8ao, par M. Louis de Febtci- 
RET, capt. de vaisseau, etc. Partis zoolooique, par MM. Quot 
et Gaimard i médecins de l'expédition , i^^. et ae. liv. in-f^., 
de 6 pi., chez Pillet l'aine y rue Christine , à Paris. 

Parmi les expéditions ordonnées par le gouvernement fran- 
çais, celle que nous annonçons occupera l'un des premiers rangs. 
Entreprise uniquement dans le but d'augmenter nos connaissan- 
vces en physique générale, en géographie, en histoire naturelle 
et en anthropologie, il est remarquable que c'est la première où 
les officiers de marine seuls aient été chargés de toutes les 



Zoologie. 63 

parties des obsenrations et des recherches scient ifiqiics ; aussi 
Taccord le plus parfait a-t-il toujours régfië entre le chef habile 
et expérimenté' qui la commandait) et ses subordonnés. Tous 
ont rivalisé de zèle et se sont prêté de mutuels secours pour 
fonder le monument que nous voyons élever aujourd'hui , et qui 
sera incontestablement regardé comme un des plus beaux orne- 
mens du règne actuel. * . . 

Le voyage de découvertes , sous les ordres du capitaine Bau* 
dtn , semblait promettre de meilleurs et de plus nombreux résul- 
tats que ceux qu'il a eus^ surtout sous le rapport de l'Histoire 
naturelle ; mais l'ignorance çt le despotisme capricieux de ce 
commandant nuisirent plus à son succès qu'un naufrage ne 
fut préjudiciable à celui de la nouvelle expédition. 

M. de Freycinet avait accompagné le capitaine Baudin comme 
commandant du Casuarina; il avait, en cette qualité , exécuté 
une foule.de recherches qui, sous le point de vue géograp^iique, 
font le mérite principal de ce voyage. Il avait surtout aCquis la 
connaissance précieuse des rapports sociaux qui doivent exister 
entre le chef d'une entreprise de cette nature et les personnes 
qui sont placées sous ses ordres. £n un mot c'était , sous tous les' 
rapports^ l'homme qui convenait pour diriger une nouvelle expé- 
dition et ce fut lui que le gouvernement choisit,. 

Investi du commandement de TUranie , M. de Freycinet pensa 
qu'il devait avoir un droit positif sur toutes les personnes qui 
l'accompagneraient , et c'est ce qui l'engagea à ne prendre à son 
bord aucun individu étranger au corps de la iparine ; mais il 
fixa son choix sur des ofOciers instruits, actifs , et en état de le. 
seconder dans les divers genres de recherches qu'il devait entre- 
prendre. Chacun d'eux eut son occupation particulière, et tous 
remplirent leur tâche avec la plus ponctuelle exactitude. 

C'est à cette distribution parfaite des travaux, à ce z^le, à cette 
instruction des personnes employées , qu'est due l'immense ré- 
colte de faits importans rassemblés en trois années, et dont nous 
aniionçons la publication. 

Les voyages de Cook , de Bougaiuville , de Vancouver , d'Èn- 
trecasteaux, etc. , n'avaient en général été entrepris que dans le 
but de découvrir de nouvelles terres, et les travaux astronomi- 
ques, ou les recherches d'histoire naturelle , n'en étaient , en 
quelque sorte , que des accessoires : ici il n'en est pas de même , 
et chacune de ces branches des sciences a été l'objet d'un travail 



64 Zoologie. 

spécial Aussi V histoire du vofûge^ contenue en a Tol.in*4., aux* 
quels doivent être. jointes i lopl.» sera-t^lle accompagnée de Vf^^ 
drographie en i Tol. orné de aa cartes , de la rnétéorohgie en 
I vol. , des vocabulaires et des recherches sur les langues y (m 
1 vol., des observations du pendule et du magnétisme ^ en i y(^.; 
de la botanique en i vol. , accompagné de lao pi., et ^nfin de la 
zoologie en i vol. et un atlas de 96 pi. * 

Chaoone de ces parties sera l'objet de divers articles se ratta- 
èhant KVOi différentes sections qni divisent ce journal. 

Nous ne devrons , pour notre part , nous occuper que de la 
partie zoologique» rédigée par MM. Quoy et Gaimard, méde- 
eias de Texpédition, naturalistes zélés, qui, aimant la science 
pour elle-même, liés d'intention et d'amitié , ont renouvelé l'al*- 
Ûance si touchante et si louable qui avait , dans l'expédition do 
capitaine Baudin, réuni Pérou et Lésuenr. 

Leur travail , divisé en seize livraisons de dix planches, et de 
quelques feuilles de texte chacune , contient les figures de a54 
animaux, ou pièces d'anatomie, parmi lesquelles 227 espèces 
inédites comprenant quinze genres nouveaux. Leur texte ren- 
ferme en outré la description de 80 espèces nouvelles, qu'on 
n'a pas dessinées; en sorte que le nombre d'animaux nouveaux 
que l'ouvrage fait réellement connaître , ne s'élève pas à moins 
de 307. 

Les planches gravées par M. Coûtant , sur les dessins d'après 
nature de MM. Prêtre, Prévost, Bévalet^ Oudart, Cfaazal, etc., 
sont d'une exécution parfaite , et prennent rang avec ce que nous 
possédons de mieux en ce genre. 

Deux livraisons ont déjà paru , et les autres les suivront régur 
lièrement de quinzaine en quinzaine, attendu que la gravure des 
planches est terminée , et que le texte entier est sous presse. 

La première contient une préface fort courte , dans laquelle. ^ 
MM. Quoy et Gaimard annoncent qu'ils ont suivi dans leur des- 
' cription l'ordre qui existe dans l'ouvrage de Cuvier, intitulé le 
Règne animal distribué selon son organisation , et témoignent 
leur reconnaissance à toutes les personnes qui leur ont été de 
quelque secours dans la rédaction de leur travail , entre antres 
à M. Cuvier^ qui leur a indiqué plusieurs genres de poissons; à 
S. de Blainville, qui a fait Tanatomie de quelques mollusques, 
ifaarîns rapportés par eux ; à M. de Férussac , à qui ils doirenjt 






Znolop^ie. 65 



'O 



ta description à<ï Içut^ coquilles terrestres et flnriatUes; et i 
M. Lomouroiix y qni a décKt leurs polypiers flexibles. 

Le i*''. châp. rettférine, sous le titre de Vhomme, qudques ob* 
servations sur la constitution physique des Papous; obsenrations 
dont nous ayons déjà rendu compte dans le BulL de x8a3,cfth.8. 
Le 2^. chap., qui a pour objet des considérations génériles sur 
quelques mammifères et oiseaux , se diyiset en sections ^ qsii ont 
rapport aux lieux principaux de séjour de nos voyageurs : ainsi 
le Brésil et Rio de la Plata donnent lieu k la première; le cap de 
Bonne-Espérance à la seconde; les lies de Timor , Rawak <tTM- 
gion , à la troisième ; les lies Mariannea à la quatrième ; la I^ôa- 
▼elle-Hollande à la cinquième ; les iles Sandwich à la sixième ; 
et les lies Malouines à la septième. Dans chacune de ces sections 
ils passent en revue les principaux animaux propres à ces diverse* 
contrées , rectifient l'histoire naturelle de quelques-uns , donnent 
des détails nouveaux sur leurs habitudes , etc. 

Les planches qui accompagnent cette première livraison re- 
présentent des têtes de Papous ^ et plusieurs quadrupèdes , dont 
il est fait mention dans la seconde. 

Celle-ci contient le 3«. chapitre , qui a. pour objet la descrip- 
tion des mammifères , tels que i®. la Roussette Keraudren (Voy. 
le Bulletin y xSaB, to. a, p* 448); a^ le Péramèle de Bou- 
gainville , de la baie des Chiens-Marins , espèce nouvelle, ainsi 
caractérisée : P. corpore suprà rufo^ subtùs cinereù; capite elon^ 
gato y acuto; aurihus evatis^ longisy et différente principalement 
du Péramèle nasuta par la longueur de ses oreilles ; 3^. le Da- 
syure de Maugé, espèce connue, mais non figurée ; 4^. le Phalan-* 
ger Quoy : P. corpof^e suprà griseo^ ir\fràsubalbido ; parte supo- 
riore capitisfulvd; guld pectoreque albidis; extremitatibus suprà 
fuscis; auricuUs mi^imisy pilosis; cmtdâ prehensili ^ squamosd; 
décrit par nous sous le nom de Phalangùta papuensis (^Mamr^i., 
suppl., p. 541, n**. 840 ); 5**. le Phalanger tacheté^ Ph. maeur' 
lata , espèce déjà connue; 6°. le Potoroo de White , anii^al dont 
il a été fait mention dans le Bulletin de mars 1824 > P* 271» sous 
le nom de Kanguroo à queue grêle, et que nous avions décrit sous 
celui de Kanguroo de Gaimard (Mamm., suppl., p. 642, no. 82^), 
ne paraissant pas différer du Kanguroo-rat de Phillip (i); 7^9 le 



(i) Une tête cVim animal du même genre troiiTëe sur l'île de Dirck- 
Hatichs semble appai tenir à une espèce diffffrente, qix^ MiW. Quoy et 
B. ToMK IIL 5 



\ 



6fi Zoologie. 

ILangurouIaiueux, dôjà annoncé dans le Bulletin , i^''. anné^, t. ?, 
p./^47,onnotreRangnrouronxCM:q|nni., siippl.,p. 5/|i,n*^. 84T.) 
La même livraison comprend, sons le titre d'appendice re- 
latif aax Phoques et aux Cétacés, un 4^. chapitre rempli de ren- 
seignemcns iotéressans sur plusieurs de ces animaux , et no- 
tamment sur le Phoque à trompe de Pérou , et sur q'uelqnes 
autre^ des iles Malouines ; .sur leur péchc y sur une espèce de 
Caehalot des parages de Timor, remarquable parles bosselures 
de son dot, qui lui ont talu la dénomination de Physeter poly- 
cypusy SUT J<n Baleinoptère Museau^pointu , et sur les Dauphins 
dont MM.Quojr et Gaimard font connaître trois espèces sous les 
noms 1°. de Dauphin i((iinocéros , noir, tacheté, avec une bosse 
en fprme de corne à Tocciput ; 2'\ de Dauphin albiquène ( peut- 
être notre Dauphin de Bory) , tout noir, avec une grande bande 
blanche latérale qui comprend l'œil de chaque côté^ 3**. le Dau- 
phin crucigère , blanc en dessus et en dessous , avec une sorte de 
ceintujMB noire en travers du ventre. Desm.^t. 

55. Statistiqite nu n^PARTÉHEHT DES Bouches - du - Rhône 
etc. Suite. ( Voyez le Bulletin^ tom. 3, n**. 3oo.} 

Poissons. Les poissons des côtes de ce département soDf 
-nombreux en espèces, et leurs noms systématiques ont été re- 
cueillis et mis en regard d'une liste complète des dénomina- 
tions provençales , attribuées à chacun d'eux , par M. Polydore 
Roux , qui a joint à ce catalogue des indications fort intéressan- 
tes sur les différentes pèches en usage dans la Provence. Parmi 
les faits qui nous paraissent nouveaux ou peu connus, nous si* 
gnalerons les suivans. La grande Lamproie remonte dans le Rhô- 
ne jusque vers Avign#n. L'Esturgeon est fort abondant dans c 
fleuve, vers le printemps et est l'objet d'une pèche considérable- 
Le Mole, ou Poisson-lune, se jette souvent en troupes nom — 
"breuses dans les madragues. L'Anguille ordinaire vit non-seule 
ment dans les rivières du département des Bouches-du-Rhône 
mais encore dans quelques puits et fontaines. La chair de l'Esp 
don^ poisson assez rare, est très-estimée. Les Saumons et aufr 
poissons du même genre sont assez rares. L'Éperlan ne se trou 




Gaimard proposent d'appeler Potoroo Lesueur. Un squelette de la cc^-^' 
Icclion du Muséum diiTérc aussi assez par la forme de sa tête pour et t'c 
considéré comme appartenant à une troisième espèce qui prendrait ^^ 
nom de Poioroo de Pcron. , 



Zoologie. 67 

paf( dans le Rhône , mais Ip Brochet ordinaire y est très-commun. 

Quant aux poissons les moins rares, et dont on fait le plus 
.d*nsage pour la table , ils consistent principalement en plusieurs 
espèces de Gades , en Thons., que Ton prend dans les madragues, 
en Pleuronectes, qui sont pécliës en quantité aux Martigues, en 
Blennies,Caranx,Scorpcues, Andiois, Sardines, etc. La Murène 
des Romains est aussi assez commune, et sa chair est recherchée. 

Reptiles. Leurs espèces sont peu multipliées et se rapportent 
en général à celles qui se trouvent dans les autres départemens 
de la France. Quelques-unes cependant, plus- particulières aux 
contrées méridionales, habitent celui-ci : telles sont la Couleu- 
vre d'Ësculape, la Couleuvre bordelaise, qui est la plus com- 
mune ; le grand Lézard vert ( sans doute le Lézard ocellé ); la 
Tarente (op Gecko mauritanique ; le Seps tridactyle, et une 
espèce de sauricn, qui est de forme très-allongée et qui a les pieds 
postérieurs placés très -loin des antérieurs; les Tortues bour- 
beuses cl orbiculaires, parmi celles d*eau douce; le Luth, et la 
Ciouanc parmi les marines ; enfin la Tortue grecque qui est appor- 
tée chaque année en très-grande quantité de Sardaigne et de Cor- 
so , et qui est lobjet d'un très-grand débita la foire de Beaucaire. 

OiSKAUX. Parmi les espèces d'oiseaux mentionnées dans cet ou- 
vrage , nous avons retrouvé la plupart de celles qui habitent le 
centre et le midi de la France. Les oiseaux de proie sont assez 
multipliés; les passereaux le sont également , et parmi eux on 
remarque le Merle de roche ( Tunlus saxatUis) dont la femelle 
est, scion les auteurs de cet ouvrage, le Lanius infaustu^ de 
Linné. On y voit aussi le Merle bleu ( Turdus cyanus) dont la 
femelle serait, selon eux, le Turdus solitarius de I.nné. Le Rol- 
licr est de passage au printemps, et ordinairement assez rare; 
le Chocard ( Corvus Pyrrhocorax ) habite ordinairement les mon- 
tagnes , mais descend fréquemment dans la basse Provence. Le 
Bec-croisé passe en août, s^n va en septembre, revient en mai, 
et disparaît en juillet ; dans certaines années il arrive en 
troupes innombrables. La Passo ÇFrIngilfa Petronia) est une es- 
pèce de gros moineau qui commence à se montrer en septembre 
et se retire vers la fin de novembre. Les moineaux proprement 
dits sont en nombre exorbitant , et Ton trouve avec eux une es 
pèce voisine appelée dans le pays Paascrounfé ou Passeroun ga- 
i'oué , que les auteurs considèrent comme nouvelle et qu'ils nom- 
ment FringiUafera, Le Serin vert de Provence et le Bru mt Or- 



68 Ztioh^ie, 

tolan tont très-oommims. Une «spèce de Mésange, Parus narbo^ 
M«ii^tf , peut-être une Tariétë du Parus pendttltRus ^ ne se voit 
qa'à ]« litière do Rh6ne, a Tanscon et à Arles , et sar les borda 
de la rivière de Craponne dans la Crau. Les espèces de Becs-fins 
sont très-multipUëes et plusieurs peu connues. 

La Crau renferme piu»ieurs gallinacés qui se trouvent aussi 
en Barbarie et en Espagne, notamment la Grandoulo, espèce de 
Perdrix , et le Ganga ou Gelinotte des Pyrénées. Là Poule sul- 
tane est naturalisée sur le littoral de la Crau et de la Cauuirgoe. 
Quelques Hérons , et notamment deux Crcibiers , paraissent noa- 
Tcaux ou peu connus. Les oiseaux palmipèdes^ et notamment les 
Canards, 'qui sont nombreux^ fréquentent en hiver les étangs et 
ne s*y arrêtent que peu de temps, surtout à ceux de Berre et de Ma- 
rignane. Les Pingouins sont peu communs sur les cêtes, et Tony a 
vu très-rarement trois oiseaux du genre Manchot: i^. VAptenody- 
tes demtrsa^ a®. XApçhysocomay et 3<*. le Cabudeou^ que les auteurs 
regardent comme nouveau, et qu'ils ont appelé Aptenodjries minor^ 
k cause de sa petite taille qui ne dépasse pas celle du Bouvreuil. 

MAMHiFÂass. Les animaux de cette classe les plus remarquables, 
sont parmi ceux qui sont en domesticité, les taureaux et leschevaux 
de la Camargue et quelques variétés d*ànes. Parmi les espèces sau- 
vages, nous distinguerons seulement le Loir et le Castor dn 
Rhône, dont M. Poulie a décrit l'habitation. 

Après les observations sur chaque classe et sur chaque 
ordre d'animaux , vient une évaluation des produits qvL^ïls 
fournissent à Tindustrie , suivie d'un tableau synoptique, arti- 
cle très- intéressant, mais qui concerne la statistique^ et dont nous 
ne nous occuperons pas ici. (Voyez la section de Statistique.) Enfin 
ce chapitre est terminé par le tableau des espèces du règne ani- 
mal qui habitent le département des Bonches-dn-Rh6ne et \e& 
mers qui en baignent les côtes , nomenclature précieuse qui oo- 
cupe les p. 952 à 888. 

Nous ajouterons qu'une foule de détails, de fiiits importans et cu- 
rieux qui regardent un grand nombre des animaux dont il s'agît, 
mais qui concernent plus spécialement l'agriculture ou l'industrie^ 
ont été renvoyés aux chapitres où l'on traite de ces deux parties. 
Les noms du pays sont indiqués avec soin pour toutes les es- 
pèces vulgaires. Nous terminerons cet article par une remarque 
critique, c'est que les noms spécifiques latins des catalogues àts 
espèces sont très-souvent, défigurés. Desm..st. 



Zoologie. 6g 

56* Sur le Simia Sattbus, Orang-outang rouge ou Homme 

sauvage des bois, etc. {Naturalist's Repositoij de M. K. 

Donc van, n®*. 19 à a4.) 

Ce mémoire a prlncipaleraent pour objet l'Orang-outang ra- 
mené en Angleterre par M, le cap. Maiwell; cependant Fauteur 
ne se borne point à rapporter les observations auxquelles cet 
aiiinial a donné lieu; il fait un exanten critique de tout ce qui a 
été dit sur les Orangs, abstraction faîte deç Gibbons , ce qui le 
conduit à proposer, pour les deux seules espèces qui soient au* 
jourd'iuii connues, rOrang-outang et le Chimpensé, deux phrases 
caractéristiques nouvelles et un nom nouveau pour le dernier. 
Ainsi rOrang-outang, auquel il conserve le nom de Satyrus est 
iiinsi caractérisé, Ecaudata^ferruginea, auriculis parvis : brachiis 
longissimisy lacertorum pUis revenu ; natibus tectis ; et le Chim- 
pensé auquel il applique le nouveau nom de Pann est spécifié par 
la phrase suivante : Ecaudaiay nigra: auriculis magnis; brachiis 
suMongatisj lacertorum pHis reversis : naiibus tectis» 

Ces observations, comme on voit, ajoutent peu à ce qu'on 
connaissait des organes de ces animaux ; mais Taoteur rapporte 
un fait important qui tendrait à- confirmer l'identité spécifique du 
Pongo et de l'Orang-outang. Ui^ tête d'Orang-outang adulte 
qui a été reçue a- Londres de Bornéo f;iit voir que cette espèce 
change considérablement avec Tâge sous le rapport de la capacité 
cérébrale et de l'étendue du museau , et que celui-ci se prolonge 
à mesure que l'autre cesse de croître ou diminue^ ce qui permet 
de conclure qu'en vieillissant elle peut acquérir tous les carac- 
tères du Pongo , dont on n'a jam;iis vu en effet que des individus 
trcs>vieux. Tout ce qui est relatif à ce qui avait d^ été dit sur 
l'intelligence des Orangs, à ce qui avait été rapporté de leurs 
actions laisse beaucoup à désirer, et Fauteur semble toujours se 
ni/ett~re à la plaç^ de son animal, dès qu'il veut parler des motifs 
qui font agir celui-ci^ de sorte que dans tout ce qu'il en raconte 
on dirait un homme réfléchi , qui combine ses idées , qui a de la 
prévoyance ,. qui possède en un mot toutes les qualités qui dis- 
tinguent l'espèce humaine de la brute. Malgré cette erreur de 
langage, ce mémoire contient des faits très-curieux. Ainsi l'Orang 
de M. Maxv^ell étant encore à Java, s'était fait sur son arbre Un 
lit de branches entrecroisées et de feuilles où il se reposait, et où- 
il se retirait pour y passer la nUit dès que le soleil descendait sous 
l'horizon. Il aimait' les œufs et les cherchait lui-même dans les 



70 Zoologie. 

nids. Il se fahait entendre de ceux qui le scrvaienl , cl il les en- 
tendait avec une intelligence singulière. Toutes ses actions au 
reste en montraient bctiucoup. Pendant le voyage de nier il por- 
tait une cil aine avec laquelle on Tuttacliait, sans doute lorsqu'il 
pouTait courir quelques dangers. Dans tout autre cas il était li- 
bre quoique toujours chargé de sa cliaine ; mab alors au lieu de 
la traîner, comme se serait borné à faire un chien, il la tournait 
autour de son corps et la portait ainsi plus facilement. Il se plai- 
sait beaucoup plus dans la société des hommes que dans celle des 
autres animaux , et il refusait de jouer avec les autres Singes , 
tandis qu'il jouait avec les chiens. Des Tortues l'effrayèrent ; et il 
paraissait éprouver une vive sollicitude toutes les fois qu'il voyait 
des hommes nager à la mer. Il savait qu'une armoire s'ouvrait 
avec une clef et il la demandait lorsqu'il voulait y chercher des 
fruits et qu'elle était fermée. Dans une de ses maladies il so laissa 
saigner sans difficulté , ne fut pas effrayé de son sang , et long- 
temps après il montrait l'endroit du bras où l'opération avait été 
faite, comme s'il eût voulu se faire saigner de nouveau. Cet ani- 
mal, qui parait avoir été plus vieux que la plupart des Orangs- 
outaus qu'on a vus en Europe, a vécu deux ans à Ix>ndre8. 

11 fiiut espérer que si les naturalistes étaient assez heureux pour 
posséder encore pendant autant de temps cette précieuse espèce , 
ils auraient soin de l'observer avec toute l'attention nécessaire 
pour établir avec précision la différence qui existe , som )e rap- 
port de l'intelligence , entre elle et l'espèce humaine; ce qui n'é- 
tait peut-être pas possible autrefois , mais qui l'est certainement 
aujourd'hui. 

Ce mémoire est accompagné de trois planchés. L'une repré- 
sente deux figures entières d'Orang-outang trop petites pour être 
correctes. La seconde, bien préféi'able à. la première, fait con- 
naître la tète de cet Orang de profil et de face. Dans là troisième 
on trouve des figures copiées de dessins chinois. Les unes sem- 
blent représenter l'Orang roux, et d'autres ont pour objet une 
longue note qui accompagne aussi ce mémoire , et qui traite des 
sirènes. F. C. 

57. Revue et bep&eskmtation d'images scuiplées en bois par 
les habitans des lies Aléuutcs, représeulaut diverses espèces 
de Cétacés des luers du Kauilschatka; par A. deCuAMisso; av. 
5 pi. litogr. ( ]Vo^\ acUi Acad, Cuà, Lcojj, CaroL nat, cun^ 
to. XII, 1*^*. pàilic.} 



Zoologie. 7 1 

Fallait, dans sa ZoogFtiphia rossica, publiée après sa mort, 
a indiqué (tome i , p. 287 et 288) trois espèces de Cachalots et 
six espèces <le Buleines, comme particulières aux mers du Kamt&- 
cliatk.r, en donnant leurs noms Aléoutes et de légères annota- 
tions sur les usages que ces peuples retirent de chacune d'elles. 

Depuis la publication de cet ouvrage posthume, M. de Cha- 
raisso, qui a fait partie de l'expédition russe de découvertes , 
commandée par M. Otto de Kotzebuc, se trouvant à Unalas- 
chka', eut l'idée, pour éclaircir les notes de Pallas, de faire sculp- 
ter et colorier par des habitans de cette ile^ des images en bois 
représentant les cétacés qui leur étaient connus. 

Aujourd'hui il publie des figures lithographiées de ces sculp- 
tures, en y joignant les noms aléoutes et russes des cétacés qu'elles 
représentent, et en y rapportant les notes de Pallas et celles qu'il 
a recueillies lui-même. Chacune est représentée vue sous troiS' 
aspects : le côté, le dos, et le ventre. 

Il s'occupe d'abord des Baleines qui sont au nombre de six j 
savoir : 

!<*. Le K^iOMocfl des Aléoutes ('qui appellent le jeune âge de 
cette espèce Kuliomagadoch) , Kulioma des Russes; Culiammach 
d« Pallas; C'est la plus commune des Baleines de ces mers , l'une 
4es plus grandes , et la plus grasse. Sa poitrine est lisse et mar- 
quée d'un ample silloa coinrbé en S; ses fanons, d'un noir bleuâ- 
tre , au Bombre de 4 ou 5oo> sont fort grands (i) ; ses évens sont 
flexucux et placés au milieu de la tète, et le museau supporte 
(d'après l'image) un tubercule vers son extrémité; sa jioitrine 
«t ses nageoii'es pectorales sont blanches ; son dos est gibbcûx et 
à six bosselures. 

M. de Chamisso compare successivement les caractères de cette 
espèce avec ceux des Balœnœ Mysticetus^ gibbosa^ nodosa^ et 
des Balœnopterœ Boops , Musculus et rostrata , et il fait remar- 
querles principales différences. Sans le dire positivement, il laisse 
entrevoir qu'il considère le Kuliotnoch comme se rapprochant 
surtout du Balœna MysticctuSy et il fait remarqneif que la pré- 
sence de cette espèce dans l'Océan oriental n'aurait rien de sur- 
prenant, si l'on ajoutait foi aux rapports de M. Henry tiauicl , 
et de Henry Buach, qui trouvèrent le premier eu i65'3 , sur Jes^ 
rivages de la Corée > et It? second en 1716, sur les côtes du 

wmm^wmmm^Ê-X^—Mjm^-m^m^m ^ i ■ in ■ r ' ■ ■ " • " 1 n rm - i ■— ii n . 

(1) lis ont lroi$ pieds k\. ilciniduns un iniiiviJu de ^o pieds Ht* Vymx. 




7 2 Zvologie. 

Kamtschtitka y des Baleines dans le corps desquelles étaient 
foncés des harpons européens. 

Il estjlrès-Traisemblable f selon lui , qoe le Baitina Pkjrsabu 
de Pallas , en en excluant la synonymie , se rapporte au KuUo- 
moch que Steller a eu certainement sous leà yeux. 

L'espèce très-grande que Pallas d|t être nommée par les 
Aléputes Kamschalang n'existe pas. M. de Cliainisso a reconnu 
que la signification de ce nom » est vieillard ou ancien^ et que 
s'il a été attribué à quelques KuUomochs , c'était sans doute pour 
désigner des individus âgés. 

La graisse du Kuliomoch e;^t liquide et odorante \ les Aléo«U« 
en font usage dans leurs alimens. Les tendons , dont un aenl in- 
diTÎdtt fournit a4o livres, sont employés pour faire des cordes 
et des lignes de pèche. Les os servent dans la construction des 
Jiabitations; et la peau est employée pour fabriquer des souliers. 

2. L'Abuoulick des Aléontes, Jmgolia des Russes^ UmguUic 
de Pallas. Cette grande espèce est considérée par les Aléontes et 
les Russes comme la plus utile et la première de tontes. Pallas 
lui accorde, d'après le dire des habitans des SIes de oes oonti^esy 
jusqu'à 35o pieds anglais (5o orgps) (i) de longueur. Son image 
la représente avec une queue fourchue dopt la couleur , aioii que' 
celle des nageoires pectorales, n'est pas différente de celU d» 
corps; ses fanons sont très-petits et sans usage ; sa graisse» médio- 
erement abondante, est solide, a une saveur agréable» et se 
trouve pure sur k dos et les c6tés, mais mélangée dç chair aous 
le ventre. Elle a pour ennemi le Dauphin Orque , qw est très- 
iriand de la substance de sa langue et de la graisse de ses parties 
supérieures. On en trouve souvent d'échouées sur les rivages et 
qui paraissent mortes des suites des blessures que leur ont faites 
ces cétacés. Lorsqu'on en prend, ce qui est rare, on se sert de 
r^iderme de leur langue pour faire des ^étemeoft.^ Les cisde leurs 
mâchoires sont employés pour faire des armures de javelots. Tous 
les tendons de leur queue , qui servent à fabriquer des cordes , 
sont du poids de 120 à 160 livres. 

L'i>utenr ne parle nullement de nageoires ou de bosses dor- 
s^es, d'où l'on peut conclure que cette espèce ea est dépourvues 
Pallas la rapproche, mais à tort, du Jt. Mystir.etm. , dont les îa 
nons ont une bien plus grande dimension. 
* " ■ .■.■■■■ — 1 . ■■ ■- 

(t) L'orgya équivaut « 7 pieds anglais. 



Zoologie. 75 

3. Le Manoidach. des Aléoates ( qui noiçment le jeune Age 
Memgidadach)^ MagUla des Russes; Mangidak ou Balœna 
IdusçuUis Pallas« L'image de cette espèce a sa queue qui est lu- 
nellëe de W couleur du corps , ainsi que les nageoires pectorales. 
Elle p;irail un peu plus grande et plus épaisse que la suiyante. Ses 
fanons , qui u'ont pas plus d'un demi-pied de longueur , spot 
employa seulement comme étoupesi et n'ont aucune Talenr; ter 
graisse^ solide comme celle de la précédente, a le même emploi; 
la chair blanchâtre du Tcntre dans les jeunes individu» est re- 
cherchée comme aliment, mais dansées. vieux elle devient très- 
dure. L^épiderme de la langue > les Os , et généralement toutes 
les parties, ont le même usage que dans l'Abugulich. La totalité 
des tendons d'un individu de 70 pieds anglais de long est de 
80 à 120 livres en poids. 

i|. L'Agamaohtciiiqh des Aléoutes, AgamachtchUi des Rus-i 
s^s » •dgganMchschik PaUas* Elle est seulement plus piatile que U 
précédente et moins épaisse; mai^ ou la considère comme for- 
mant une espèce distincte. Sa chair e$t recherchée pour lu souni?* 
ture; ses ftnona, très-petita , n'out point d'usage. Elle n'a ja« 
mais plus de %i pieds anglais ( 4 orgyas), et lorsqu'elle acquiert 
eette longueur sa chair devient si dure, qu'elle n'est plus mangea- 
ble, La note de Pallas au sujet de son Aggamaschsehik rapporte ^ 
que cette espèce dépasse rarement 70 pieds (10 orgyas); que sea 
fanons sont blancs et longs de a pieds; que so& ventre est blanc, 
plane et marqué de rides â que sa graisse est abondante , et que 
les membranes de ses intestins, et des autres parties du corps, 
sont employées pour foraser des vétemens ou des casaq[nes qui 
ne résistent, pas à la pluie^ 

5. L'Aliomogh ou AUama des Aléoutes ( dont le jeune, âge 
est nommé par le même peuple Alimnagadach ) , Alûanot des 
Russes; AlHamak Pallas, Sa stature médiocre est au-dessous de 
celle àxx Mangidach ; sa graisse, abondante, est plus molle qu^ 
celle de ce cétacé ; ^es fanons très-courts Sont inutiles ^ et toute». 
ses autres parties sont employées aux mêmes usages quc: celles 
des espèces ci-dessus mentionnées Elle n'atteint jamais plus de 
35 pieds. Son image représente la fsce inférieure- de- sa queue 
( qui est lunulée ) , ainsi que ses nageoires pectorales de couleut 
blanche. Du reste elle est plus forte que la psécédeale , et ses na« 
geoires sont plus longues que les sieimes. 

6. Le TscHiKAGLUGH des Aléoutes , Tschikaglipk des Russes ; 



74 Zoologie. 

TschicÂagiuÀ Pallas. Ccst la plus petite de toutes les baleines de 
ces mers, et, comme le Kuliomoch , elle est très-grasse , et pres- 
que sans cliiiir relativement à su masse; sa graisse est aussi li- 
qiieMïcnle et sapide , et sa couleur est rougeàtre ; ses fununs, très- 
petits, sont inutiles ; ses tendons sont d'un usage précieux; ses os^ 
\ès |ilus rechcrchi^s de tous, servent à faire les armures des ha- 
diet, avec lesquelles les Aléoutes pQursuîvent les Loutres ma- 
tkieê. $:i nageoire dorsale ^ qui manque dans l'image de cette 
espèce (car ce parait-étre une Baleinoptcre ) , est, dit-^n» très- 
petite; on y voit, au lieu des plis de la poitrine, une aréole 
kmgitiidînale blanche, interrompue par une seule ligne; la qnene 
y tu IdDulée , avec sa face inférieure blanche, ainsi que les na- 
geoires pectorales-. 

La notq de Pallas sur cet te espèce diffère de ce que nous venons 
detapporfeer en ce qu*eUe donne 20 orgyas, ou 140 pieds anglais 
de longunor , à cette espèce , et une aune environ à ses fanons. 
- ' Un seul- Phtsbtbr ou Cachalot est mentionfié dans ee mé- 
moire sous les noms aléoutes de Agidagieh ou Agdagfak^ et sons 
kl- dénomination russe de Piapun ; c'est celui que Pallas appelle 
Agad€u:hgik. Sa longueur est de X07 pieds anglais environ* Les 
dents de sa mâchoire inférieure sont nombreuses, -et ont- Irait 
ponces de longueur; les autres sont épaisses. Sa graisse , mélan- 
igée de chair suc le dos et pure sous le ventre , a une propriété 
puiigativé, ee qui fait qu'on ne l'emploie que pour les lampes. 
Sc^y tendons , dont' le poids s'élève à 400 liv. dan» un animal de 
$0 "pieds ^ donnent un produit recherché. La pean, an moins 
celle de toute la partie antérieure du corps, sert a Êiire des 
chaussures. Les os de la mâchoire fournissent des armures de ja- 
Tebts , etc. 

M. de Chajnisso parait croire que cette espèce est le grand ca- 
chalot de Bonnaterre , Physeter macrocephalus. 

L'artiste aléoute qui la représentée a placé deux évens ovales, 
à l'instar des narines du cochon , sur la partie antérieure de 1 
tête, de manière que sa figure parait comme tronquée sur le 
côtés , et il a conservé la symétrie des yeux. 
' Un cétacé du genre Anctlodoit ? d'IUiger est figuré sous la dé 
nomination ^Alugninich^ et son image porte aussi comme syuo< 
nymes les noms de Tschicduk et à' Agidagik. 

Selon Rillas WUugninich porte 2 dents en avant de chacune d 
mâchoires ; sa graisse purgative est employée pour les lampes. 




Zoologie. j5 

Tsehculuk , selon icnivmc nutciir, n 70 pieds de long; ses dents, 
au nombre de 2 à cliaquc niâclioire^ sont longues de 9 pouces;' 
sa graisse est mauvaise. Enfin son Tschunitchugagah , long de 
84 pieds (12 orgyas) et plus, a , selon le dire des hahitans de l'île 
de Kngi^ik , le corps entièrement gra^, et la bouche pourvue de 
4 dents à chaque mâchoire. 

La fi gurc donnée par M. de Chamisso d'après Timagc sculptée , 
a deux dents seulement en haut et en ba«, et parait représenter 
ou TAlugninich bu le Tschieduk de Pallas. Les évens y sont mar- 
ques à ditiiance Tun de l'autre. 

• Cette espèce paraît se rapprocher du Monodon spurium de 
Fabricius, ainsi que de YHypeivodoii de M. de Lacépède et du 
Drîpklnus dioclon de Hunter. 

Un DAui»Hiw termine la série des espèces sculptées par les A.léoa- 
tes. C'est le cétacé qu'ils nomment Agiducky le Kossatka des Ros- 
ses, et VAglnk de PalIas. Sa taille est de i3 pieds, ses évens sont 
écartés, ses dents sont nombreuses et petites^ il vit en troupe et 
fait une guerre è mort aux baleines. M. de Chamisso n'hésite 
pas à le consîdércT comme étant le^Delphmus orca de Gmelin , 
ou rÉpauIard de M. Cuvier. 

- Deux figures qui n'ont point été employées parce qu'elles 
étaient irop grossières semblent représenter deux espèces de 
Dauphin. Desm..st. 

58. ExTBAiT n'uME LETTRE UE M. Castelhaxj (Juwius), Con- 
seiller près la cour royale de Montpellier, à M. le D^ Bailly. 
(Communiquée à l'Acad. des Se., séance du 2 août i8a4«) 

a On vient de découvrir a Montpellier, dans la sablière sur la- 
quelle la citadelle est bâtie, des os fossiles d'un Mastodonte d'une 
grande dimension : il y a, entre autres, deux dents de 10 à \% 
pouces de longueur, sur 7 à 8 de largeur, et 4 à 5 d'épaisseur. 
L'émail a environ 2 -7 lignes d'épaisseur , et est très-bien conser- 
vée. {Ann. des Se, nat. , juillet 1824 , p. 368.) 

59. Uistoihe watubelle des oiseaux d'Europe, par m. Boi- 
TARD , av. fig. de toutes les espèces et variétés , dessinées par. 
M. Wemer. i*"®. livr. in-4. Paris; 1824; Parmentier. 

11 serait à désirer que tous les ouvrages publiés par souscrip- 
tion le fussent comme eelui-ci \ ils ne seraient pas soumis à tou- 
tes les circonstances qui trop souvint retardent l'apparition des 
diverses livraicjOiiSp ou bien s'op])oscnt ùUur achèvement. M. Boi- 



76 Zoologie. 

tard a dtTisë son sa jet en plusieurs parties , de manière que dbuH 
cune offrit nu corps d'oiftrage complet, et que^ quelque chose 
qui arrivAt, ce qui aurait paru ne pût jamais être imparfsiit. Il 
paUic un ordre entier à la fois ; aujonrd*hoL il fait paraitre les 
Accapares ou oiseaux de rapine^ dont il décrit 4^ espèces, 3i 
diurnes et 14 nocturnes, qu'il classe d'après la méthode de 
m. Cnvier ; 60 figures accompagnent le texte. 

La 1'*. planche contient le Vautour on grand Vautour Buff.; 

(Vautour brun ) Fuiiur cinereus Gm. — Le Vautour ùiurt Cut.; 

Fultur Jïtlvas Gm. • — Le Percnoptère d'Egypte Cut.; Fuiiur 

percnopterus Gm, — ^Le Lsemmer-geyer ou Vautour des agneaux 

Bufl^ Falco barbatus Gm. 

La a«. pu, le Faucon Buff.; Faucon ordinaire Cut.; ( YÎenx et 
jeune) Falco peregrinus Gm. ^- Le Rodiier, Émérillon Tieux , 
l'ÉmériUon jeune \ Falco Uthqfalco Gm. , Lath. 

3*. PL Le LankryFanoon lankr Temm.; Fako Utnarùu Lin., 
Gm^— Le Hobereau Buff., Cuv.; Falco subbuteo Gm. — ^ La 
CressereUa adulte et jeune Buff.; Falco Tùmuncubu Gm. 

4*. PL La Gresaeretette, Faico iùtnunculoides Temm* -^ Le 
Hobereau gris Cut* ; Faucon a pieds ronges > ou K-obes Tevm. » 
Falco vesperiimu Gm, — Le Ger£iult. adulte Cor^, et le jeane 
en Sacre de Buff ; Falco Uiandicus candtcans Gm* 

5^ PI. L'Aigle commun, Falco Chrysaetos Lin.; Falco niger&m* 
--^L'Aigle impérial Temm. ; Falco ùnperialis Bechst. — L'Aigle 
moyen ^ Aqu9a intermedia Boitard , espèce nouyeUe. -^ L'Aigle 
botté Temm..; Falco pc/matus Gveu 

6^* PL Le petit Aigle » ou Aigle criard Temm. , adulte et jeune ; 
Falco nœvius Gm. — Le Pygargue Buff. , adulte et jeune ; Falco 
albiciUa Gm. 

7^ PL L'Aigle a tête blanche Buff. ; Falco leucocephalu^ Gm» 

— Le Balbuzard Buff. \ Falco Halùetus Lin. — I^ Jean le Blancs 
Buff.; Falco gallicus Gm. •*- L'Autour BnfL ( vieux ) ; Falco pa^ — 
lumbarius Gm. 

8". PL L'Autour jeune. — L'Épervier Buff. j Fako Nisus Lin — 

— Le Bliilaji royal Buff. \ Falco mihus Lin* •— Le Milan uoii^ 
Buff \ Falco ater Gm. 

9^ PI. La Bondrée Buff. (adulte); Falco apivorus Gm. ;l^ 
Pondrée jeune. — La Buse commune, vieille et jeune; Falc- 
fiomtnunis fuscus Gm. 



Zoologie. jy 

io«. P). La Buse variété. -^ La Buse pat«e Cnv. ; Fàieo lago^ 
pus Lni. -— * Le Busard St.-MarHii > màie tt ^Ruelle ; Fàieo aya^ 
F^us Montagn. ' 

* l^ PI. Le Busard Moataga, mâle et femelle; FakoMeras^ 
cens Mont. — La Hirpaye^ jeune et adulte; Féiico a^ntgàtch- 
sus Gin. 

i2«. PI. Le moyen Duc on Hibou Buff. ; tSérùt Otut lin. «^a- 
La grande Chevéclie Buff. , ou le Hibou brachiote Temm.; StNx 
brachyotos Gm. — *- L'£ffniie Buff.; Strix flamme Lkl. — * La 
Chouette lapone Temm. ; Strix laponica Reiz. 

i3^. PI. La Chouette nébuleuse Temm.; Sttix n^ukuaUm. 

— Le Chat-hnant, mâle et femelle, Cay. ; Strix Aiuco Gm. «^ 
Le grand Duc Buff.; Strix Bubo Lîn. 

14*. La Chouette Harfang Buff. , jeune et yieux; Strix nyctêu 
Lin. — La Chouette de rOuruL Temm.; Serix uralensis Pallas. — 
lia Chouette Caparacoch ou éperrière Buff.; Strix funerea Gm. 

i5^. PI. La Chouette Tengmalm Temm.; Strix TeugmalmilÀn. 

— La Chevêche ou petite Chouette Buff. ; Chouette Chevêche 
Temm. ; Strix passerina Gm. — La Chevéchette Vaill. ; Strix aca» 
dica Gm. — Le Scops ou petit Duc Buff. ; Strix Scops Gm. 

M. Boitard fait précéder son travail d'un tableau analytique 
qui , selon lui , doit aider à trouver la description de Toiseau que 
l'on désire connaître. Il jette un coup d'œil rapide sur les auteurs 
qui ont publié des méthodes ou systèmes , et cite Linné » La- 
tham y Schœffer y lUiger y Brisson y Vieillot , Temminck. 

B. C. Pateaubeau. 

60. AMiaiCAN ObWITHOLOCT or THE HiSTORT OF THE BIRD& 

OF THE United States, etc. Ornithologie américaine» 01^ 
Histoire naturelle des oiseaux des États-Unis , accompagnée 
de planches gravées et coloriées sur des dessins originaux faits^ 
d'après nature; par Alex. Wilsof. a®, édit. du VII*^.vol., pu- 
bliée par les soins de M. George Ord. Un vol. gr. in-4. Phi-i 
ladelphie; 1824* 

L'ouvrage de Wilson, qui a paru entre 1808 et ï8i3, est» 
sans contredit , le plus remarquable qui ait encore été publié 
dsins le nouveau monde sur une branche quelconque de la zoolo- 
gie. Il contient un grotod nombre de descriptions et d'excellentes 
^giires des espèces d'oiseaux particulières à l'Amérique dn nord \ 
espèces dont plusieurs étaient encore inconnues^ 



-y 8 Zoologie. 

Le dernier volume 4e cet ouvrage, ou ic q^, eofiteiiànt prin 
cipalcment rhistoire des oiseaux de rivages, ne fut mis 9kn jour , 
en i8i3, qu'après la mort de Wilson. 

Les descriptions comprises dans ce volume présentaient quel- 
ques erreurs dans la synonymie, qui ont paru assez graves pour 
mériter d*étrc relevées^ et d'ailleurs Tauteur, contraint par s€<; 
.engagemens de livrer son manuscrit à une époque fixée ,. n'avait 
pas eu le temps de consulter tous les ouvrages antérieurs au sim 
qui auraient pu lui fournir des renseignemens utiles. 

Ccst dans la vue de relever ces erreurs et de compléter la sy- 
.noiiymie des descriptions de Wilson , que M. George Ord a en- 
trepris-de donner une nouvelle édition de ce dernier volume. Son 
travail, dans lequel on retrouve la précision et le soia qui rarac- 
tértsent tontes )es productions de ce zoologiste , sera d'autant 
plus favorablement accueilli des naturalistes , qu'il le présente 
comme ayant Tassentiment de M. Temminck. 

Nous ne saurions entrer dans tous les détails des changemens 
proposés par M. Ord à In nomenclature de Wilson ; néanmoins 
nous rapporterons l'indication des principaux , telle qu'il la donne 
dans-sn prcfface, en avertissant comme lui que les noms adoptés 
par Wilson composent la première colonne, et que ceux qnc 
M. Ord a substitués forment la seconde. 



Falco ossifragus , W. , 
Charadrius calidris , 
Ckaradrius rubidus y 
Recurvirostra himantopus , 
Tringa hiaticula , 
Charadrius apricarius , 
Charadrius pluvialis , 
Tringa interpres , 
Ardca candidissima , 
Scolopnx borcalis , 
Tringa Cinclus , 
Tringa Bartramia , 
Tringa solitaria, 
Tringa macularia , 
Scolopnx vociferus, 
Scolopax flavipes , 
Scolopax semi palm.ila, 



Falco leucocephalus y 0.; 
Calidris arenaria ; 
Calidris arenaria y 
Himantopus mexican ti ^ » 
Ckaradrius hiaticula ; 
yanellus helvcticus ; 
f^anellus hclveticus ; 
Strepsilàs interpres ; 
Ardea carolinensis ; 
Numenius borcalis ; 
Tringa alpina ; 
Totanus Bartramius ; 
Totanus glareolus} 
Totanus macularius; 
Totanus melanoleucos ' 
Totanus flavipes ; 
Totanus semipalmatu '^* 



Zoologie. Y9 

Scolopax fedoa, Limosa/edoa; . . 

Scolopax noTeboracensis , Scolopax grisea; 

Procellaria pelagîca, Procellaria ff^ilsonii» 

Dans le texte des (fescriplions , M. Gril a introduit quelques 
cliangeinens que ses recherches parliciUières et ses propres obser- 
^ valions lui ont paru rendre nëceftsaires. Desm...st. 

'• ^ 

.61. Nouveau recueil de planches coloriées d'oiseaux, pour 
servir de suite et de complément aux planches enluminées de 
Buffon; par MM. Temminck et Meiffren Laucier. (K les pré* 
cédons Bulletins,) 

XL**, livraison. — PI. 234* Aigle couronne adulte , Falco coro- 
natus. (D'Azara.) Du Paraguay. — PI. 2^5. Ibis plombé , adulte ; 
Ibis plumbcus. (Tcmm.) Du Paraguay.* — PI. 236. Bec-ouvert à 
lames, adulte; Ànastomus lamelligerus» (TeAm.) D*Airiqne. — 
Pi. 237. Ciriama deMarcgrave, raâlé adulte; Dicholophus crista- 
tus (Illig.}Du Brésii. — • PI. 238. Anabate moucheté, Anabates 
siriolatus, (Tcmm.) Du Brésil. — PI. 238. Anabate oreillon-brun, 
Anabates amanrotis» (Tcmm). Ideni. — PI. 239. Martin-pécheur 
haayJlcedo Biru, (Horsf.) De JavaL — PI. 239. Martin- pécheur 
Méninting, Alcedo Meninting, (Hoivsf.) De Sumatra. 

XLl*'. livraison. — PI. 240. Colombar à qucne pointue, Co- 
lujnha oxyura. (Reinw.) De Java. — PI. 241. Colombar odorl- 
fèrc , mâle; Cqlumba olax» (Temm.) De Sumatra. — PI. 242. 
Colombe peinte^ Columba picturata, (Tcmm.) De rilc- de-France. 
— ^PI. 243. Tangara Diadème, mâle ; Tanagra diademata, (Natter.) 
Du Brésil. — PI. 244* Alouette bilophc, mâle; ALauda bilopJia, 
(Temm.) D'Arabie. — Alouette isabelline, mâle; Alauda isabel- 
/ina.. [Temm.) Id. — r PI. a45. Bec-fin Ruppel, mâle; Sylvia Ru- 
jyelli, (Temm.) De Hle de Candie. — Bec-iin à moustaches noi- 
x*es, Sylviamelanopogon, (Temm.) De Rome. — PI. 245. Bec-fin 
sifficur, Sylvia sibilatrix, (Bechst.) d'Europe. Q— tY. 

C32. Description du squelette d'un Casoar , avec des plan- 
ches; par MEKRi!.VL.{AbhandLderKœnigl, Acad. der fVissensch, 
in Berlin , pour i8i6 et 1817»^ '79') 

63. Du Plesiosaurus. — • De tous les reptiles sauvions, dont les 
<iéhris abondent dans les couches secondaires d'Angleterre, le 
Vlcsiosaunis csts:ns contredit Fnn des plus intiVessans. Nous 



:9o Zoologie. 

sommes idfbrinés qu'il a été découvert derni^retuent plusieurs 
squelettes de cet aniinal extraordinaire , l'un desquels se trnn- 
vait dans un éitt de conservation qui permit à M. Conybeare de 
déterminer avec un certain degré de précision la forme et les 
carUctèfes généraux de l'animal. Nous nous bornerons pour le 
moment à faire mention de la grande longueur de son cou^ dont 
on pourra se faire une idée par le nombre extraordinaire des ver* 
tèbres .cerricalesy lequel est peut-être dé quarante ^ nombie 
qui surpasse de beaucoup ce qui a été observé jusqu'à ce jour, 
dans toutes les autres classes d'animaux.. (Zoo/. /(mrn.y op. i ; 
mars i8a4 9 p* i35.) 

64. Spxciis CoNCHTLioauM. — MM. Sowerby annoecetit l'in- 
tention où ils sont de publier, en un ceïrtain nombre de numéros, 
des dessins coloriés et la description de toot^ les espèces de co- 
quillages*, vivons ou fossiles. Cet ouvrage comprendra, outre les 
espèces qui se trouvent déjà décrites, toutes celles dont ilji'a point 
encore été fait mention. { Zool. Jour. , n°. a, juin i8a4 » p. aoQ.) 

Nota. Nous avons annoncé dans le Bulletin de juillet , n*. 944, 
une entreprise semblable, conçue par M. Gray. Nous conseillons 
fort aux savans auteurs de ces entreprises rivales de réunir leurs 
efforts au- lieu de travailler en dépit l'un de l'autre* Quelque ba- 
biles qu'ils soient et quelle que soit l'élendae de leur zèle , dont 
ils ont donné des preuves incontestables , ils ne seront pas trop 
de trois pour mener à bien un si vaste projet. Mais la i'^. condi- 
tion est de donner d'excellentes figures et des descriptions conh 
plètes et comparatives ^ à la manière de Bruguière, sans quoi ce 
sera un ouvrage à refaire. F. 

65. Thb Gênera of récent and fossil Shclls. Les genref 
de coquilles vivantes et fossiles, par G. B. Sov?krby, F. L. S., 
n«. XXn. ( Foy. le Bulletin de juin , 11". 1 68.) . 

Cet ouvrage utile se soutient parfaitement > quant à son exé- 
£mion, et parait avec assez de régularité. Le n*'. que nons 
;innonçons contient les genres suivans, toujours accompagnés 
d'observations nouvelles et intéressantes. Umbrella indica ; Me- 
lanîa Amarula; une nouvelle espèce fort grande et fort intéres- 
sante, figurée n®. a, pourrait i)ien être une Pyrène non en- 
core formée; Mel. suhulata; MeL cotellata et marginata LnO' 
Ces deux derniers fossiles des terrains tertiaires, et aussi des 
jcouches de mélange d'Headon*Hill et Charlcstown. — Mdanop- 



Zoologie. fti 

SIS atra^.huccaioïdeSf costata, acicularis Fér# et fiutformis 
Sow. Espèce fossile de l'ile de Whigt et de la Champagne qat 
nous rapportons eorame yar. à la MeL buccinoidtia. — -* Cassis 
glauca tXflammea. — Serpula^ M. Sowerby croit devoir réunir 
dans ce genre les Serpules, les Spirorbes, les Vermilies et les 
Termets de M. de Lamarck. Il en décrit et en figure plusieurs «s-> 
pèces fort intéressantes ainsi que leurs opercules. F. 

66.MiirEiLALCoNCHOLOGYy etc. Conchologie minérale de laGrande- 
BreUgne ; par M. J. D. C. Sowebbt, nos. LXXIX et LXXX« 

( Foy. le BuUet, de mai y art. 8 1 . ) 

Le I*^ de ces deux numéros contient TeUinà striatula^ inœqua^' 
^Sow. — Orthocera paradoxica ^ ià, ^^ Nautilus expansus et 
biangulatus Sow. — Producta fimbriata , plicatiUs et depressa 
SoYT. Cette dernière décrite dans le Gênera of SkeUs, — Acteon 
erenatus , striatus et elongatus Soyr. — Spirifer rotundatus et cu^ 
pidatus var. Sow.— Le N*». 80 offre Sanguinolaria compressa Sow. 
— Nerita spirata , minuta et costata, (La i'®. ne serait-elle pas 
une Natice ? et la seconde une coquille jeune?) — Bulla conpo^ 
luta^ Broc, y eonstricta^ eWptica y attenuata ^ jfilosa , acuminata 
Sow. (Plusieurs de ces espèces nous paraissent déjà décrites par 
Bruguière ou M. de Lamarck ? mais il faudrait avoir les espèces de 
M. Sowerby pour les comparer avec celles de ces deux i^". sa- 
yans). Trois planches dont le texte manque font aussi partie de 
ce numéro , elles représentent les Auricula ventricosa et buccinea 
qui nous paraissent être de simples variétés du ringens de Lam. 
^— La Saxicava rugQsa et le M/oconckacrassay nouveau genre, 
à ce qu'il parait , institué pour une belle et grande coquille. F. 

67. ExyuiiT d'une lettre de F. C. Van Ha^selt sur les Mol- 
lusques de nie de Java, adressée au Prof. Yan Swinderen 
à Groningue. [Algem. honst en Letterbode y octobre i8a3. ) 
Céram ^ province de Bantam; febr. i8a3. 

Selon ma promesse de vous donner dans ma prochaine un 
aperçu général sur les Mollusques de Java, voici les observations 
qui me paraissent dignes de vous être communiquées. 

I ) J'ai fait dessiner S espèces nouvelles de Sepia , ainsi que a 
Z^oUgo ; des dernières l'une est des îles Paulus et Amsterdam , 
et Vautre de Batavia où on la prend en grande quantité étant 
recherchée par les Chinois et les Javanais qui en mangent beau- 
ccjup, 

B. Tome III. 6 



Sa Zoologie. 

a) Aa défroit de la Sonde nous trouvâmes une petite espèce 
du genre EoUdia Cuv., à laquelle nous avons donné le nom de leu- 
conotus. Ses tentacules , qn'elle ne peutfiiire rentrer, restent tou- 
jours dehors et elles sont dépourvues de points noirs. Son dos 
est de couleur bien d'argent ^ et les branchies brun-clair, rangées 
en 3 lignes distinctement séparées, sont chacune ornées à la face 
interne d'une raie orangée. 

3) Une espèce de Bulla Laro., que je crois fort rare , fat trouvée 
par moi sur la côte méridionale de Baniam, Elle est fort petite , 
élégamment tachetée et répand une forte odeur de musc , ce qui 
m'a déterminé à lui donner le nom de moschata : elle se retire 
dans sa coquille quand on la touche sans répandre aucune hu- 
meur et reparait aussitôt. Les yeux des animaux de ce genre, dont 
M. Cuvier ne fait pas mention , ressemblent ainsi que les tenta- 
cples supérieures a ceux de VAplysia , mais ces ' tentacules s mt 
beaucoup plus longues chez les Aplysies que chez tontea le» espè- 
ces du genre ^u^ jusqu'alors connues. 

4) En limaçons nous n'avons encore trouvé que 3 espèces du 
genre Pannacella Cuv. , qui paraissent habiter exclusiTement les 
régions hautes deTile. Nous leur avons donné les noms àtpunc* 
taia , tœniata et reticulata. Toutes ont une fente dans l'enve- 
loppe qui couvre leur petite coquille , et cette fente ordinaire- 
ment fermée peut s'ouvrir largement à la volonté de l'animal , en 
sorte que la coquille est entièrement visible. 

5) Nous n'avons découvert jusqu'à présent aucune espèce du 
genre Limax , mais nous possédons un mollusque qui s'en rap- 
proche beaucoup et dont nous faisons le genre Meghimatium , 
( de fuyav magnum et upianov pallium ) ; il a la forme totale de» 
limaces , mais avec un manteau , qui non>seu1ement couvre l», 
partie postérieure de l'animal , mais s'étend sur Tanimal entier n 
ce manteau est d'un blanc d'argent, rarement jaunâtre , et orcm>^ 
de larges raies noires, c'est pourquoi nous l'avons nommé Te^' 
pèce Meg. striatum. On rencontre ce mollusque avec les Parm^^' 
celles dans les forêts vierges des hautes régions de l'ile. 

6) Dix espèces du genre HeUx Brug. et Lam., et 3 du genre C^^' 
ràcolla ont été dessinées. 

7) Notre genre Platycfoster avec l'espèce unique Corneur s^ 
rapproche beaucoup des genres Hélix et Vitrina^ mais la foc^a^^ 
différence de la coquille en paraissait exiger la séparation. 

8) Nous ne connaissons que 4 espèces du genre Bulimus La tn.^ 



Zoologie. 85 

iîont Vûilé est le perversus Lam. ; Martini, n^. 1 1 o, pi. 949; le« 
autres, B, Zébra et mycrostomà Nobis et Quagga Mikiont été 
JSgurées. 

9) Sous le nom générique de Geotrochus nous ftvons réuni de 
petits coquillages qui ^ pour la forme de la coquille ressemblent 
aux Toupies , et poar l'animal aux Colimaçons. Les espèces ob- 
tusùs , turriculatus et ioncuas Nob^ habitent les bois élevés , et 
c'est au sommet du Pongerango, à plus de 9000 pieds au-dessus 
du niveau de la mer , que nous avons trouvé Yûbtusas^ 

10} Jusqu'à présent on croyait qUe les Scarabes habitaient ex- 
clusivement les Moluques, cependant sur les côtes de^<z/tfa/n, j'ai 
trouvé une espèce qui parait s'approcher beaucoup de V Hélix Sca* 
^abSus Lin. Selon M. Cuvier les Scarabes appartiendraient à ceux 
de ses Pulmonés terrestres qui sont pourvus de 4 tentacules ; mais 
sur mes. individus je n'en *ai remarqué que deux parfaitement 
semblables à ceux des Cycîostomes y pouvant se retirer ,^ s'é- 
tendre, mais non se retrousser. Les points noirs sont placés à 
leur base intérieure , au lieu que dans les Cyclostomes ils sont 
placés à la base extérieure; tout cela est exactement dessiné. Cette 
espèce habite les marais couverts de broussailIeS| et on en trouve 
un grand nombre à la tige des buissons un peu au-dessus du ni- 
veau de l'eau. Ces habitudes , et la conformation des tentacules » 
me font croire que l'animal appartient plutôt aux Pulmonés 
aquatiques qn^aux terrestres^ 

11) Nos Clausilia javanica et longissima sont toutes deux 
nouvelles ; nous les avons trouvées dans les forêts vierges des 
hautes régions^ 

12) Nos Auriculafuslformis et corneû^ovX pareillement nou- 
velles ; elles habitent les environs de Buitenzorg. 

i^) Non -seulement dans le voisinage des côtes, mais aussi à 
plus de ^000 pieds au-dessus du niveau de la mer , nous avons 
trouvé des animaux du genre Onchidium Buchan.; mais ces es- 
pèces sont différentes. Celle que nous avons trouvées dans le voi- 
sinage des côtes habite en quantité les roseaux que Teau de la mer 
baigne à chaque marée, ou bien les marécages remplis d'eau douce. 
Celles que nous avons trouvées dans les hautes régions vivent so- 
litaires loin de l'eau , et recherchent un terrain ombragéy et par* 
conséquent humide. Je <!6nnais déjà cinq espèces du genre , et 
toutes ont été figurées. Nous trouvâraes*rO./?tt/2c^ûftf/7î, maca/û- 
tum et viridi-album Nobis, à une élévation de 1000 jusqu'à 4000 



84 Zoologie. 

piedtau-deMiudeli mev^ L'O. molle Mihi^ habite les eaux douce» 
près de BaUyia , et une très-petite espèce tuberculeuse couvre 
Ift roseaux de la c6te' méridionale » et vit alternativement dessu^ 
et dessous le niveau de la mer. Toutes ces espèces ont quatre ten- 
tacules , dont les plus courtes sont les inférieures. Elles sont très- 
sensibles, et il suffit de souffler dessus pour les voir se retirer, 
ce qui s'opère par un retroussement comme dans les limaçons; 
mais la plus grande sensibilité de ces mollusques parait résider 
dans les petites prolongations des tentaculse inférieures. 

1 4) Nous avons trouvé un très-petit Planorbis^ fort rare dans 
les eaux stagnantes près de Buitenzorg , mais très-commun 
dans les nuires de la côte méridionale; et c'est au-dessous d'une 
élévation de 3ooo pieds au-dessus du niveau de la mer quil pa- 
rait se plaire : l'espèce a été figurée sous le nom de nrglecta. 

i5) Les régions de Java /visitées par nous , sont habitées par 
deux espèces de Lùnnœus^ dont nous avons trouvé la plus 
grande dans les eaux dormantes, auprès de Buitenzorg, et Fantre 
dans les mares de la côte méridionale. 

i6) Les espèces javanaises du genre Cyclostoma sont mieux 
connues en Europe , car nous avons trouvé ici Je Turbo margi- 
natus Chemn., pi. 1 23, n^. 1075. a^hi C. MargineUum); le 
Turho volvuluSf ejusd, ia3, 1066. (Q^c/. pohulus); elle T. heli- 
ciiiuSf ejusd, Z23^ 106^-68. (CycL umbilicatwn) : puis trois nou- 
velles, savoir : CycL costatum^ viride et peltucidum; elles ont 
été dessinées* 

17) Du genre Pa/ii£?i>t<zLam., je connais trois espèces dont la 
plus petite se trouve dans les eaux stagnantes^ depuis les côtes 
méridionales jusqu'à une hauteur de 2^000 pieds au-dessus 
du niveau de la mer , au-dessus de Buitenzorg. Les 2 autres ha- 
bitent constamment les régions inférieures. J'ai trouvé la plus 
grande le long de la côte septentrionale , dans les endroits maré- 
cageux. On ne la voit point à la côte sud , où j'ai ramassé en 
quantité mon P. intermedia^ non -seulement dans les mares, 
mais aussi dans les petites rivières de la côte jusqu'à une hauteur 
de 3oo pieds. 

L'animal du PaUtdina , quoique appartenant véritablement 
aux Pectinibranches , étend de temp&à autre, hoi*s de l'eau, le 
prolongement du canal qui con,duit aux branchies, pour respirer 
i'aîr libre de l'atmosphère; c'est alors qu'on le voit nager à la sur- 



Zoologie. 85 

face de l'eau , et par l'aide d'un pîed large et vigoureux , .changer 
de place tout-à«fait comme les Limnées ont coutume de faire. 

18) Geore RegUtoma ( çm'^h une fente.) Le type de cegei^re 
ressemble assez aux Cyclostomes; mais il en diffère par les carac- 
tères suivans : Testa ovâtd , pupœformi ; gyro ultimo maximo , 
ventricoso* Ore rotundato y peristomate nullo^ nmd spirœformi 
adaperturœ margmem superiorern sinistrum\ margine inferiore 
emarginaio ; operculo rotundo» La seule espèce JR. vitrinum ha* 
bite les forêts humides des hautes régions. 

19) Le genre Melania a différentes espèces dans les petites ri- 
vières de Java, dont quelques-unes sont connues et d'autres 
nouvelles. JNotre M, affinis^ qu'on trouve aussi-bien dans les 
lieux marécageux de la plage. que dans les eaux limpides des ri- 
vièresy à aooo pieds au-dessus du niveau de la mer , est représen- 
tée par Chemnitz , X pi. iSS, f. 1261»— 126a. Notre ^. scabra 
est son Hélix scabra 1259, M. aspera Cuv. £ ne parait habi- 
ter que les hautes régions , et par conséquent les eaux limpides. 
Nos M, mutabilis et granulata sont nouvelles , et je les ai fait 
dessiner en différentes attitudes; elles se trouvent dans les mêmes 
lieux que Vaf finis. Sur la c6te méridionale de Bantam, j*ai re- 
cueilli encore 3 autres espèces, dont je n'oserais dire si elles sont 
admises dans le catalogue des espèces ou non. ^ 

Je n'ai pas encore fait l'anatomie des animaux de cet intéres- 
sant genre, et voici tout ce que îe puis dire siir leur organisation. 
Le mufle est long, presqu'en forme de trompe, et échancré a 
la pointe. Le pied petit est presque rond, et porte un opercule 
corné. Les tentacules peuvent s'allonger et se rttirer, mais pas 
se retrousser. Les points noirs se trouvent à la base extérieure. 
Le mouvement de ce mollusque est très-lent; pendant qu'il 
change de place il est presque tout entier recouvert par sa 
coquille. Il commence par avancer avec beaucoup de lenteur la 
tête avec les tentacules, puis il avance le pied aVec la mêmelen-^ 
teur , et après qu'il est ^x<k tout entier , un second mouTement 
fait avancer la coquille. 

20) Dans les collections que j'ai faites sur la. c6te méridionale 
de l'ile , il ya diverses espèces du genre Nerita Lam.,.dpnt 7 ou 
8 s'éloignent trop des autres par la forme de la coquille pour 
<Xu'on puisse les laisser ensemble. Quand ces mollusques (z) se 
•■ ■■ I . I ,1 , „,., 

(0 Je crois que Fauteur parle g^oëralement des Nérites. 



4 

8fi Zoologie. 

portent en «Tant on u'apfrçoit rien de leur corps que les ao" 
tennes longuet» et minces* J*ai trouvé des espèces non-seolemenl 
auprès de petits* ruisseaux, mais aussi aux troncs d'arbres de la 
c6te be ignés par l'eau de la mer, 

■ ai) Cest dans les ruisseaux , sur la c6te méridionale , que j'ai 
découyert a espèces du genre Navicelle Lam. Le manteau de ces 
mollusques est large et très-extensible comme celui dee Patelles, 
Entre le manteau et le pied , il y a une carène , précisément là 
où sont les branchies dans les patelles. Les mouyemens du pied 
se: font par ondulation , comme cbcx elles. Derrière et au-dessus 
d« pied est une fente dans laquelle est située la seconde coquille « 
et au^essus de cette ouverture s'étend une membrane dont U 
forme ressemble beaucoup à celle du manteau. ^ 

La seconde coquille se réunit du côté gauche, et c'est à ce 
point que se joignent concentriquement les couches dont elle est 
fonnée* Cest une masse calcaire, à l'exception du bord posté- 
rieur, d'une substance transparente et cornée. Cette seconde co- 
quille me porait représenter parfaitement l'opercule propre à 
quelques autres genres, du moins la forme et la texture y sont les 
mêmes, et ce n'est que la forme du pied modifiée qui en a changé 
nécessairement la place. Elle ressemble à un triangle rectangle , 
dont Tangle droit serait au point concentrique dont je viens de 
parler. La tête est beaucoup plus large que dans les patelles^ les 
tentacules y sont placées un peu latéralement , et ont du côte in- 
Héri^nii les points noirs sur une base élevée. £Ues sont longues , 
minces^ s'allongent beaucoup, mais ne peuvent se rétracter. 
Au côté inférieur des véritables tentacules il y a, excepté dans une 
espèce , un appendix libre et terminé en pointe, dont je ne .sau- 
tais deviner la destination. On peut conserver vivans ces mollus* 
ques pendant quelque temps dans un verre rempli d'eau, et c'est 
là qu'on les voit monter le long des parois pour arriver à la 
s«i4ace respirer l'air de l'atmosphère; car, comme d'antres 
iioUtisqves âuviatiles, ils vivent tantôt au fond des eaux , tantôt 
à la surface. — En patelles, j'ai recueilli sur.la côte méridionale une 
diiaine-dVspècesy^ont quelques-unes se trouvent dans les plan- 
dheS deRumphins, 

' à^) OkcR, dabs4-/m, 1817, v. 68, art. 45, ayant adressé à 
11. KèinlVBi4it')a tkmatide de profiter de son séjour à Java pour 
examiner rovaire et les parties génitales de quelque espèce du 
^enre Chilon,pas assez clairement représentées par Poli, et B|. Cu^ 



vif*r jAayant dit à ce sujet, dans son Rè^ne animal^ que ces 
mots : «( L'ovaire occupe le dessus des autres viscères, ^x paratt 
s'ouvrir sur les côtes par deux ovtductus, » sans s'occuper des 
organes du.sexe mâle; j'ai cru devoir profiter de l'occasion qui 
s'offrait à moi ^ur la côte méridionale de Java , pour éçlaircir un 
point encore si obscur; mais je n'y ai réussi qu*en partie. Ce que 
M. Cnvier présente comme vraisemblable est pcorfaitement con- 
staté : presqu'au milieu de l'animal > mais plus vers le derrière que 
vers le dedans des branchies , il y a , de chaque côté » un petit tube 
saillant qui est l'extrémité de l'oviductus. Ce canal est irès-pelit, 
€t placé si près dé la série des branchies que je l'ai pris d'abord 
pour unxayon détaché de ces organes : ce n'est qu'en observant 
la position symétrique des deux canaux latéraux mit un grand 
nombre d'Individus , et par des recherches anatomiqiies , que f ai 
pu me convaincre des véritables fonctions de ce canal. Immédia- 
tement derrière il y a une petite papille^ dont je n'ai pu découvrir, 
en dedans^ aucune suite. J'ai ouvert.un grand nombre d'individus 
pour découvrir les particssexuelles mâles; mais jeikai pu encore 
réussir; j'ospère pourtant y parvenir par des recherches ul- 
térieures. • . 

Outre les genres^ que j'ai notés , il se trouve encore dans ma 
collection une grande quantité de coquillages marins ( dont peu 
de bivalves ) des genres Murex , Buccinum 9 Conus Lin., etc. £0 
-vérité, les cabinets de quelques amateurs contienueirt déjflf une 
abondance d'espèces de ces genres très-répandus sur le globe; 
mais il reste encore beaucoup de doute sur l'organisation de leurs 
animaux y et c'est à cause de cela que j'ai conservé dans l'esprit- 
de-vin toutes les espèces que j'ai pu me procurer. 

68. Sur le sa|io de quelques mollusqueSi^ par Eekan, [Jhfumtdl. 
der Kœru'gl, Acad. der fFissensch, in Berlin^ pour 1816 et 
1817 , p. 199, d'après VIsis,) 

Dans le sang, réduit en rendres^ de VH^Ux pomatia j l'aatenr 
trouva du natron san& kali, de la terre caloaire,.de l'oxtde de fer, 
et, à ce qu'il présume, un peu d'oxide de manganèse. 

Il trouva i la partie infiérieure des lobes de» coquillages d'eau 
douce, ainsi que des huitres, un étinctllerocnt continoel, prove- 
nant d'animalcules en forme de vessies qui remuaient dans Ici 
sillons. Dana d'autres parties il -ne trouva point ce phénomène. 



88 Zoologie. 

69. BfiMOiAK PHTsiOLOOXQUB SUA LE CoLiMAÇoH, Helùcpomotia, 
etc., par If. Gaspaedi D. M.; avec des notes par T. Bellj 
(ZooLJoum,^ Nos. x eta^ mars et juin 18^4, p. 93 et i'740 

C'est la traduction du beau mémoire de M. Gaspard dont nous 
ayons donné Tanalyse dans le Bulletin de i8a3 (Tom, i'^''., 
n^. 1 29. ) f acdompagné de quelques notes intéressantes , par le 
savant anatomiste M. T. Bell. Ces notes portent sur la manière 
dont le limaçon construit sa demeure d'hiver, sur la manière 
dont il raccommode les parties endommagées de sa coquille , sur 
le fluide répandu dans la cayité thoracique , etc. F. 

70. Notice sue lïa xodificatioh du tét de certaines espèces 
de mollusques adhérens; par M. Defrakcb. [Jnm* dw Se. 
naf.y mai 18249 p* 16.) 

M. Defrance signale dans cet article des faits intéressans pour 
la conchyliologie. Ils étaient connus en partie, m^ il est utile 
d'appeler de nouveau l'attention sur ces faits, aftn de provoquer 
à leur sujet des explications satisfaisantes. D*abord il parle des 
huîtres^ plicatules, anomies, balanes, etc., dont la valve infé- 
rieure ou la base ' adhérente *sur d'autres corps en copient les 
formes, souvent répétées sur la valve supérieure, dans les plus 
petits détails. Il cite nombre d'exemples de cette singularité. 
Quelquefois même la couleur du support est empruntée par la 
coquille qm s'y attaché. H. Defrance explique la copie des formes 
par la fluidité des t^^K couches du Test qui doivent se mouler sur 
les corps où le jeune mollusque se pose et qui s'y appliquent 
exactement eh suivant tontes les sinuosités de sa surface; la cou- 
leur empruntée ne s'explique pas aussi facilement. D. 

71. Cai^alogue des mollusques teeeestres et fluviatiles des 
xirviEONs DE GevÈve,. communiqué par M. de la Bêche ^ 
Esq. {Zool. /oum,y n°- i , mars 1824, p. 89.) 

Ce catalogue est indiqué comme ayant été dressé par feu le 
professeur Jurine, dont la mémoire est chère à tant de titres aux 
amis des sciences. Il est extrait d'un petit ouvrage intitulé Essai 
statistique, sur Je canton de Genève^ et mentionne loa espèces 
dont nous croyons utile de copier les noms, cette sorte de catalo- 
gues ayant, comme l'a fort bien pensé M. de la Bêche , un véri- 
table intérêt pour déteimûaer les lois de la distribution des ani- 
maux sur le globe. 



Zoolo;ie. ^'^^ 

Ctclostoma eiegans.paiulun? macf^^r " P^™";t -^ 
vipamm. Unpuram, viride , ottusmn ^ ^^^'^^f pi^norbu.- 
P1.AN0EBIS marginatus, cannatus, ^pianaius, h^pidus, vofUx, 
spiroH>is, contortus, niiidus.—k:''^^ lacustrisiflusnatilis.— 
PhfsafontinaUs, hypnorum. — '^^'^^ *nrrosotis, Iméata.— 

gliitmostts? Pereger,palusf^> '''^^ ^'^ Dolium, Bo- 

Uoîmn, umbiUcata, margf^^'^^ Vertigp, Arai^ertigq.pfgmœa, 

muscorwn, ederUula, t^^^ quadridens, cinerea? variabilis, 

*pofyodon, frumcnur ' ^^^^^ ' Of^na^ granum.^ Clausima 

Plicatula^ Jiisosa ^ ^^^^^^^ radiatuSy montannSy *acutus, *ven^ 

tricosusy obscurt'* ^^"^^ i Acicula.—* Hélix *pyramidata y 

elegans? Jhit^^ > vanabitis ? rupestris , strigella , pomatia , 

*rhodostofr''» ^f^f^^^orum^ aspersa^ *vermiculata , sylvatica , /le- 

moraiiS' 'w'o'^'w » *splendûla , personata , carihusianella , i/ï- 

carn'^^y p^^scenSy cespitum? ericetorum, villosa^ hispiduj /«- 

c^Àa ^ conspurcata ? striata y plebeiwn , lapicida , obvoluta , 

pulcheUay mtiday nitidula^ rotundata^ crystallina, — Titeina 

pellucida. - — Testagella *haUotoîdea. — Limax scuiellaris. ( Ce 

nom nous est inconnn.) Ctclas comea, lacustris yjantinalis,^-^ 

V VIO piciorum y littoralis,—* Kvojiov tmatinus ^ cycneus, 

l^ous ne pouvons passer sons silence cependant qn'il est fort 
douteux que ce catalogue ait été dressé par M. Jurine lui-même, 
avec lequel nous étions en relation , et qui n'aurait XK>int com- 
pris dans les espèces des environs de Genève les espèces sui- 
vantes , qui ne s'y rencontrent pas, et dont quelques-unes même 
ne sauraient s'y trouver; telles que Juricula myosotis ^ nom qui 
anra été mis par inadvertance a la place ^Awic. minima* H est 
pins vraisemblable qu'il a été dressé après sa mort sur sa collec- 
tion , ou de son vivant sans sa participation^ et publié après son 
décès. T(ous avon» mis un point de doute a celles qui sont dou- 
teuses'xKHnme se trouvant à Genève, et une '^ à celles qui cer- 
tainement ne s'y trouvent pas. Nous avons pour garant de notre 
opinion à ce sujet , outre nos relations avec les naturalistes de 
Genève et de THelvétie en général, l'excellent Catalogue systé- 
matique des coquillages de la Suisse connus jusqu'à ce jour ^ par 
M. le professeur Studer; 1820 (en allemand). Nous donnerons 
dans un prochain n^* le catalogue des coquilles terrestres et 
fluviatiles de la Suisse d'après celui de M. Studer, augmenté des 
nouvelles découvertes daes à MM. de Charpentier» Yencts, 
Thomas , etc. ^ etc. F^ 



9^ Zooogie. 

ya., MÉMoiEE su* i:. ^^^^^^ ^^„^^ Calma* (iUi/^^ L- 
marck) ; par 9f . H. . ^^ Bi^wvillb. (/oiir/i. i/r phjs: , rW 
jvrie , etc.^ mars ioa3 ^^ ^ g i 

M. dcBUinYiUc prë8ent.^,^j^'^^j ^^^ généralilé* sur lei Cl- 
mars comparés aux Sèches . .^^ ^^^^ ^^ ^^^^^^^ ^^ ^^^^ ^^. 
téres extérieur» que sous celui.^ j^^. organisation interne. Ces 
généraUtés n'avaient point enct., ^^^ présentées avec auUnt 
d'ensemble et sont irès-instruclive. j^ considérations dont on 
peut, selon ce savant, tirer les foeu,^^ caractères, sont, i^. 
la forme et la proportion du corps c ^^ ^^ ^^ surfont dn 
cartilage qui le solidifie; i**. la forme ew^ proportion dcina- 
geoires ; 3®. la forme et la proportion des *^;oendicc» tenUcu- 
laires et branchiaux , et de la partie cornée de-^.,,^ yenloiises : 
enfin on peut avoir aussi égard à la couleur , Ov lâicoi à la 
grandeur, à la forme des taches et à la forme du bora.^|^rîeur 
dv sacu M. de Blainville a examiné 20 espèces de ûilma^ ^^ 
les collections de la capitale. Il réunit à ce genre le Sépioleewies 
Granchies de M. le D^. Leach , que nous avons cru pouvoir 
adopter en genres distincts. (Voy. Dict, classique cThist» nai. le 
mot Calmar. } II y rapporte également le Leachia lyeiunk de 
Lesueur, et le LoUgopsis Peronii de M. de Lamarck^ dont nous 
avons signalé Tidentité et que ces deux auteurs cmt décrits comme 
n'ayant que 8 bras. M. de Blainville parait douter de ce fait; il 
présume que les deux tentacules brachiales n'étaient pas sorties 
de leur cavité lorsque le dessinateur en fit le portrait, ce i{ui 
serait assez singulier » vu la dualité de l'observation. Comme 
nous, M. de Blainville ne sépare point des Calmars les Or^cho- 
theutis de Lichtenstem , et a reconnu leur identité avec les Ony- 
ckia de Lesueur. Il regarde comme probable que XOi^cîUa 
êingulata, de ce dernier naturaliste est la même espèce que 
XOnychùiheutis Bergii de Lichtenst.; il semble adopter riiff^i/<- 
culata de Gmelin , trop vaguement décrite pour qu'on puisse en 
reconnaître le genre. Comme nous M. de Blainville sépare en si 
espèces les var. A et ^ du LoUgo saglttata de Lam.; mais il 
fait k leur égard une fâchense transposition de nom. Nous avons 
conservé cette dénomination , consacrée par M. Bosc , à la var. 
À^ et nous avons , d'après Montfort , nommé Harpago la Tar. fi, 
II nomme la première inaxima , et conserve à la seconde le nom 
de saglttata, M. de Blainville applique le nom de brasiliensis 2 
fine nouvelle espefce , quoiqu'il ■ soit déjà donné à une espèce de 



Zoologie. 91 

Monlfort adoptée par nous. Ces transpositions embrouillent 
évidemment la synonymie. Le tableau suivant, que nous croyons 
utile de présenter , offre les divisions proposées dans le genre 
Calmar par M. de Blainyille, et la liste des espèces qu'il indique dans 
son travail. Nous rappellerons ici que nous avion» , dans l'artide 
Calmar cité plus haut, indiqué 18 espèces de ce genre sans y 
comprendre les Sépioles , les Cranchies et le Loligopsis. 

A. Espèces dont le corps est court , plus ou, moins globuleux ..sou- 
tenu dans le dos par un fUet cartilagineux extrêmement nince, et 
pourvu de petites nageoires arrondies, 8ttbp<rdiculëes dç chaque côt^ ^ 
ic bord antérieur du sac adhérent en dcissus; les tentacules assez longues^ 
Tanneau coraé des ventouses simple. (Les Sêpioles; G. Sepiola Leach. 
»r- Il cite une seule espèce L, Sepiola^ le Sepiole de Boadelet. 

B. Espèces dont le corps est un peu plus allongé , plus ou moins ova- 
laire, pourvu de nageoires arrondies, aliformes, pcdonculéfs et atta- 
cliées de chaque coté de la ligne médiane dprsale de manière à se tou- 
cher ( tous les autres caractères comme dans la section précédente. 
( Les Cranchies , G, Cranchia Leach. ) L, Cranchii Leach j Lœvii 
Leach \ cardiopiera Pérou ^ Leachii ( Leachia cjrclura Lesueur ) , 
Peronii ( t,oligopsis Peronii Lara, ) 

C. Espèces dont le corps est plus allongé, les nageoires de forme un 
peu variable, le dos pourvu d'un cartilage plus ou moins étroit, et dont 
les ventouses des tentacules , simples ou pédonculées , sont rempla- 
cées en partie par des grifles ou crochets allongés. ( Les C. à griffes , 
G, Onjrchotheutit Lichtenst., G. Onjrchia Lesueur^ ) — L. Leptura 
Leach. ; Laithm Leach., Smithii Leach.; JTabricii tichien^t.^ Ber^ 
gius id. { Feîina Blainv., de la baie des Chiens Marins, expédition Frej- 
cinet; caraibfpa Lesueur ; unguiciilata Gmelin. 

D. Espèces dont Je corps est très-allongé, cylindrique; le>ac a bord 
ante'rieur presque tout droit, pourvu en arrière de nageoires termi- ' 
nales , triangulaires, très-larges; la pièce dorsale assez étroite et plus 
large en avant ; les appendices tentaculaires en général courts; le rebord 
palpébral bien distinct , avec une échancrure antérieure, toutes les 
ventouses plus ou moins globuleuses. {Les C. Flèches, ) Z. sagiUata 
Lam. var. B. ( /T^^ipa^o npbis ) \maxima Blain. {sûgittatayar, A. Lam. 
sagiitata nofei.v ) ; Bartramii Lesueur; Bartlingii \à,\ BrongniartU 
31ainy., présumée de la Méditerranée ; ///«ce^roia Lesueur. 

E. Espèces dont le corps, généralement moins allongé ^ est conique , 
pourvu de nageoires latérales triangulaires, mais qui forment par leur 
réunion un rhombe ; le cartilage dorsal beaucoup plus grand, penni- 
forme , pointu en avant et très-dilaté en arrière ; le rebord palpébral 
'non distinct , sans échancrure antérieure ; le bord du sac , libre et of- 
frant trois pointes , dont la médiane dorsale , beaucoup plus longue , 
est formée par rextrémitc antérieure du cartilage ; les tentacnles ordi- 
naires comme dans le groupe précédent , mais sans membranes luté- 
I'aIcs; les tcntacales pédoncuicts fort longues ; les ventouses à anneau 



93 Zoologie. 

eomé , entier ou dentelé. ( Les C» Plumes ou otxlinairu, ) L. vulgarité 
subulata Lam. ; pulchra Blainv. y de Femb. de la Loire { Pealii Lesueur; 
brasiliensit Blainv. , rapporté par Lalande ; JP/eiï Blainv., Martinique ^ 
Patfo Lesueur; brevU Blainv. Brésil, la Caroline. 

F. Espèces, dont le corps est ovale , déprimé , et dont la nageoire , 
fort étroite-, sVtend de chaque côté de Pextrémité antérieure à la po«- 
térieore.Tons les autres caractères sont ceux de la division précédente* 
( Les C Sèches^ L, Sepioïdea Blainv. La Martinique. 

M. de BlainvUle termine cet article par des obserrattons sur 
les Calmars indiqaës par quelques autears, mais trop légèrement 
pour pouvoir lés caractériser, tels que les Sepia unguiculoia^ 
hexapus et tunicata de Molina; les Loligo lanceoUUa, odo^ 
gadium et tolarus de Rafînesque ; enfin sur les espèces de 
Monfort. 

M. de Blainville n'a point fait mention du Sepià pelagica de 
M. Bosc , qui parait aussi se rapporter à ce genre. F. 

73. Description d'une nouvelle espèce de Céphalopodes du 
GENEE LoLiGo; par C. A. Lesueur. (fourn, of the Acad, of 
Nat» Se. of Philadelphia , févr. 1824 9 p« aSa , avec fig.) 

Cette nouvelle espèce, que M. Lesueur nomme brevipùma 
et dont il donne une description soignée et 2 bonnes figures, a 
été trouvée dans la baie de la Delaware, et fait partie de la col- 
lection du musée de Philadelphie. 

Sons le rapport de la forme du corps et de la position des 
nageoires ce Loligo , dit M. Lesueur, a beaucoup plus de rap- 
|>ort8 avec le Sépioie qu'aucune autre espèce de ce genre qu'il a 
eu occasion de voir. M. Lesueur profite de cette circonstance 
pour annoncer qu*il a trouvé, en 181 4 le Sépioie de Rondelet 
dans la Manche, où M. de Blainville avait cru qu'il ne, se rencon- 
trait pas. M. Lesueur s'occupait alors de la recherche des 
nombreux fossiles du cap de la Héve , dont il a une collection 
de 258 beaux dessins. F. 

74* Descriptions et figures de plusieurs Hi^lices, décou- 
vertes à Porto-Santo , par T. E. Bowdich , Esq. ; par G. B. 
SowERBT. [Zoologie Joum.y n**. 1^ mars 1824» p. 56, 
avec I pi.) ♦ 

L'infortuné Bowdich, auquel plusieurs des connaissances hu- 
maines devront des observations intéressantes et nouvelles, m'en- 
voya de Madère 4 des espèces qui forment le sujet du travail que 



Zoo/ogie. g5 

publie aujourd'hui M. Sowerby^ et 5 autres qui ii*en font point 
partie. Ce trayail est extrait d'un manuscrit intitulé Excursion à 
Madère et à PortoSanto y lequel ayait été envoyé à Londres 
pour y être publié. Cette publication retardée va avoir lieu sous 
peu par les soins de l'intéressante veuve de ce célèbre voyageur. 

On trouve dans l'article que nous analysons une phrase des- 
criptive en latin et en anglais , avec quelques observations pour 
chaque espèce. Ce qui est surtout remarquable dans ce résultat 
des recherches de M. Bowdich , c'est que toutes ces espèces , re- 
cueillies à Madère ou à Porto-Santo, sont nouvel! es , comme il 
l'avait préjugé y et n'existaient auparavant dans aucune collection. 
Voilà donc un petit groupe d'iles qui possède des espèces très- 
distinctes, et il serait intéressant de constater si, comme aux 
Canaries^ on y rencontre aussi quelques-unes de nos espèces de 
l'Europe méridionale, telles que V Hélix aspersa ^pisanay decoU 
lata y etc. 

Les diverses coquilles décrites et figurées dans ce mémoire 
sont 1°. Helkc subplicatay espèce voisine de YHelix picta par 
la forme et la taille ; — a°. H. punctulata j — 3°. ZT. nivosa : ces 
deux espèces me sont inconnues ; elles se rapprochent cependant 
par la taille et l'ensemble de 1*1 forme d'une des coquilles éga- 
lement du sous-genre Hélicogène que j'ai reçu de M. Bowdich 
et que j'ai nommé maderiana , mais les caractères de détails 
indiqués ne s'y retrouvent pas ; — 4®. H, nitùliuscula , jolie petite 
Hélicelle du groupe des Hygromanes ; — 5®. H. Porto-sanctanœ , 
Hélicelle voisine de la strigata de MuUer , mais plus grande , 
figurée avec son animal ; — 6°., H. tectiformis , Hélicigone voi- 
sine du lapicida; — 7°. H. hicarinata , celle-ci m'est inconnue 
et parait très-curieuse , elle est de la grosseur d*un pois. — Sous 
le n^. 8 est figi^rée une autre petite espèce , plus aplatie que la 
précédente, qui n'est pas nommée par M. Sowerby, et dont il est 
difficile de se faire une idée. J'ajouterai ici Tindication des au- 
tres espèces que j'ai reçues de M. Bowdich : \^,H, Bowdichiana^ 
Hélicogène delà grosseur d'une petite noix, toute blanche, rabo- 
teuse, qui se rencontre aussi à l'état fossile dans un dépôt sablon- 
neux; ^* a°. jKT. maderiana y mentionnée ci-dessus; —3^. un 
cintre Hélicogène voisin du muralis ; -— 4^» ^« capitulum , cu- 
rieuse coquille du sous-genre Héiicodonte , fort rapprochée du 
iapicida , mais qui en est très-distincte. T. 



^4 Zoologie. 

75; WlovoQKkPtiiE Dt OEHRK Héliciub ; par M. J. £. GnAt* 
( Zoolog. Jottrn, , n«. i , mars 1824 , pag. 62 ; avec i planché 
dans le n°. a. ) 

76, Desceiption oe'devx kouvelles espèces u'HéLiciiTEs ; par 
le même. {Zool. Joum,^ b<>. 2 » p. 25ot) 

M. Gray rend un nonreau service à la science en donnant la 
monographie d'un des plus jolis genres parmi lés coquilles ter- 
restres , genre dont nous avons fait les premiers connaitre les 
rapports et l'organisation y en ajoutant à ce qu'en avait dit 
M, Say, qui le premier a décrit son animal. M. Gray donne d'a-^ 
bord les caractères génériques de la qoquille et de son habitant^ 
puis rhîstoire du genre , enfin il signale une erreur ou je sois 
tombé en comprenant une des espèces de ce genre parmi les Hé- 
lices, sons le nom d^ Hélix auréola, M. Gray> ayant m plusieurs 
individus de cette coquille munis de leur opercule, nous met par* 
lÀ à même de réparer cette méprise , d'autant plus facile à com- 
mettre que , comme il veut bien l'observer , il n'était pas prësu- 
mable qu'une coquille dont l'ouverture est munie de dents eût 
une opercule. 

Dans une note qui sert de complément À cette monographie > 
M. Gray donne la description de deux nouvelles espèces de ce 
genre, qu'il a observées dans la magnifique collection du lord 
Tankarville. 

M. Gray propose des divbions dans le genre Hélidne afin de 
ùciliter la détermination des espèces ; malheureusement ce genre 
est si nouveau^ les espèces ont été si peu observées, qa.*i\ esta 
craindre que ces divisions ne soient prématurées, car, selon toutes 
les apparences , il reste encore beaucoup d'espèces à découvrir, 
lesquelles feront varier les coupes proposées. Par exemple , nons 
avons dans notre collection 12 à x5 espèces qui nous semblent 
inconnues k M. Gray : ces espèces , et plusieurs variétés de celles 
qxi'il a décrites , établissent des transitions et des exceptions telles 
que nous n'avons pu parvenir à ranger l'ensemble. de nosfs- 
pcces selon les nouvelles coupes proposées par ce savant. Les ano- 
malies des mêmes coquilles placent la même espèce dans deux 
coupes différentes ; enfin elles se rapprochent toutes les unes des 
autres, et souvent il est difficile de distinguer les espèees entre 
elles. Elles varient beaucoup aussi par la taille et les couleurs. 



\ 



Zoologie. gS 

Voici les divisions proposées par M. Gray : 

Peristomate edentnlo. 

* Integfro, 

** Partice subacmleato. 

*** Pariîce subeniargînato Tel fisso. 

Peristomate sinaato. 

**** Columellâ basi callosà. 

Peristomate dentato. 

***** Colamellâ basi concayà. 

M. Gray décrit et figure i5 espèces d'Hélicines; il donne Tor- 

hiculata d'après M. Say, qui en avait fait son genre Oligyra , et 

la striata d'après M. de Lamarck. M. Gray n'a pu les placer dans 

son cadre ne les connaissant pas. Il n'a pu également reconnaître, 

dans la description de cette dernière par M. de Lamarck, son HeL 

pulchella ; mais , comme nous l'ayons vue dans la collection 

n^éme de M. Lamarck avec cette étiquette, nous croyons que 

c'est la même. Nous l'avions nommée Sloanîiy en y rapportant 

le synonyme de Sloane , /a/7t. , tom. 9, p. 23o, n». i5. Ta'b. 240 , 

f. i4-i5. •— L'/T. neritella de M. de Lamarck, dont il nous a 

- dooné dans le temps un individu, est très-différente de celle de 

Iff. Gray , laquelle pourrait bien n'être qu'une grande variété de 

la/asciata. Du reste la fig. de Lister , tab. 74 > f* 7^, nous semble 

se rapporter à notre Belùc isabeUa. -— VHelicina brasiUensis j 

dont nous avons deux individus , pourrait bien n'être qu'une 

variété du rhodostoma, — « Kous' possédons , sous le nom de 

Turbo pygmœus FrérainviUe , une petite coquille de St.-Domin- 

.gue, qui nous parait être l'espèce appelée cosUUa par M. Gray. 

-~ Les exemplaires de VH, vùidis de la collection de M. de Lam. 

sont très-jeunes, et il me parait difficile d'y rapporter avec 

certitude la viridis de M. Gray. -— J'avais nommé FUsurella 

l'espèce que M. Gray nomme Brownii, 

Les Uel. neritella , substriata^ costata , aurantia , unifatciata , 
adressa de M. Gray , me sont inconnues , du moins avec certi- 
tude les trois dernières. 

Les deux nouvelles espèces du cabinet de lord Tankarville, 
sont nommées par M. Gray H, TankervilUi et Maugeriœ; mais il 
est difficile de s'en faire une juste idée sans figure , et il serait à 
désirei* que M. Gray en enrichit le prochain n», de l'intérêt- 
iant journal d'où cet article est tiré. F. 




96 Zoologie. 

77. MONOOEAPHIB p*Uir NOUTEAU GENRE DE MOLLUSQUES GAS- 

TiEOPODES de la famille des Trochoîdes , nommé Scissurelie , 
par M. Algide Dessalines d'Oebignt , avec i pi. lltb. ( Mém, 
de la Soc, d'Hist, Nat.j t. i, part, a, p. 34o.) 
C'est en cherchant des Céphalopodes microscopiques dans les 
sables marins et fossiles que M. d'Orbigny filsj qui marche avec 
un zèle remarquable sur les traces de M. son père , et dont nous 
avons signalé Fintéressant ouvrage sur ces êtres si singuliers , 
(Voyez le Bulletin de iSaS, t. 1 , p. 60, et celui de 1814, 
2«. sect. 9 to. I , p. 384) & trouvé les petites coquilles qui font 
l'objet de ce Mémoire. Le genre qu'il propose d'établûr ^ur 
elles y et qu'il nomme Scissurelie, Sclssurella, a déjà été formé 
p(u: M. Defrance sous le nom de Pleurotomaire pour des fossiles 
de couches assez anciennes , et d'un volume assez grand si . on 
les compare aux Scissurelles de M. d'Orbigny , qui n'ont qu'un 
ou deux millimètres de diamètre. Nous devons ^ au reste, ob- 
server» que le genre Pleurotomaire n'ayant point encore été dé~ 
crit, M. d*Orbigny n'a pu le connaître, et qu'il était tout simple 
qu'il le décrivit comme étant nouveau; mais ce genre est connu 
depuis long-temps des naturalistes de PaHs , et son nom est im- 
primé, dans plusieurs ouvrages, notamment dans, nos table«ux 
de classification des animaux mollusques, où il forme le 6^. genre 
de la famille des Throçhoïdes. M. d'Orbigny n'a trouvé dans Içs 
auteurs que l'Anatome indien de Montfort qui offrît quelque 
analogie avec ses Scissurelles par le caractère de sa fente. Cette 
coquille de Montfort, malgré quelques différences de détails, 
n'est point certainement étrangère à ce genre si véritablement 
elle appartient à un mollusque , mais on peut présumer qu'elle 
doit être reportée aux annélides, ainsi que plusieurs autres il" 
gures de Soldani dont l'Anatome est tiré. 

Les 4 Scissurelles décrites par M. d'Orbigny fils, n'ont été 
trouvées par lui que dans les sables marins des bords de la Mé- 
diterranée ou dans ceux des couches fossiles de l'Italie. Aufsi 
Soldani qui a tant exploré les sables de cette péninsule, nous pa- 
rait avoir figuré avec assez peu de rectitude, à la vérité > miiis 
d'une manière très-reconnaissuble au moins, deux des espèces de 
M. d'Orbigny, savoir: la Scissurella lœvigata, t. i , tab. i5, 
fig. y, loa I et la Scissurella elegansy à la ûq* Y , 100 de la mémo 
planche , les individus figurés par Soldani étaient évidemment 
tronqués, en sorte que la scissure a disparu, mais le sillon qui 



Zoologie. gj 

en est la contianation reste » et Fensemble des figures se rapporte 
soffisanvment k celles de M. d*Orbigny pour oonstater la ressem- 
blance. 

Les caractères génériqaes donnés par M. d'Orbîgny sont bien 
tracés, et il est à désirer , comme il rindiqae, que les naturalistes 
qui habitent les bords de la Méditerranée observent et décrivent 
l'animal de ces petites coquilles. On ne coiinait point encora 
Tusage de la fissure des Pienrotomesî il n'y aurait rien d'extra- 
ordinaire que, malgré la différence de forme des coquilles, les 
Scissurelksy ou mieux lesPleurotomaires, eussent on animal sem- 
blable à celui des Pleurotomes , ainsi que cela s'obsenre dans les 
Hélices globuleuses, discoïdes ou turricolées, dans lesPaludines 
globuleuses et les Mélanies allongées, etc. 

Les 4 espèces de Scissurelles décrites par M* d'Orbîgny sont 
accompagnées de figures très-bien dessinées par, lui i lesquelles 
forment une planche litbographiée où elles sont représentées sotis 
plusieurs aspects comparatif. F. 

78. Obsbhyations sua les Natades iie LAMAaci, et sur la 00 n<- 
▼enance de les réunir toutes sous un même nom générique ; 
par G. B. Sowe&bt, F. L.S. (ZooL Journ^^nP. t, mars ti%li, 
pag.53.) 

M.Sowerby reproduit dans cette notice les rai^onneroeng qu^ 
mon père , moi et plusieurs autres encore, n'avons ce^sé de faire 
sur le pisu de fondement des distinctions générique^ de la mé- 
thode artificielle : ces vérités ne sauraient trop être répétées. Mais 
il faut être conséquent , et en applaudissant aux obs^ni:atio/is que 
M. Sowerby présente au sujet delà famille destJ^eçYJ^ifi^^ |iot^ 
sommes ûché d'avoir à lui reprocher d'avoir conse|!y^ âgnfi^soa 
estimable ouvrage Gênera ofShells^ des genres tQfit au^si peû^ {on* 
dés que l'Iridine , les genres Bulime , Maillot, Açhatine, etc. * 

M. Sowerby montre que les genres Iridine de Lamarck^^^i^- 
modonte de Say , Dipsas du D^. Leach, Hyrie et Gastali^^de 
M. de Lamarck, ne diffèrent point de l'Uniô par des caractères 
réellement distinct Ifs, soit inCotL considère la charnière, soit 
qu'on envisage les autres accidens du test. U prouve par des 
exemples qu'il y a des transitions nombreuses et n^arquées de Tun 
à l'autre de ces genres , etc. ; puis il propose de les réunir soûs 
le nom d'Unio. 

Déjà en 1807 ^^^ réflexions nous avalent fait joindre rAno-- 
B, Tome îII. 7 



g8 Zoologie. 

donteàrUnio, mim ce dernier nom, ainsi que M. Sowerby le pro- 
pose {Enai étnneMéih, Conchyi,^ p. 85 ). On ne connaissait pas 
alors les divers genres formés depuis à leurs dépens par MM. de 
LaroarclL.Letdi) Say^Ocken, Megerle, Rafinesque, Schuma- 
cher, etc. Bans bos Tableaux systématiques des animaux mol- 
bisques , pubKés il y a deux ans , nous avons cru devoir conserver 
ces deux genres, tout en sentant, comme on vient de le voir, le 
peu de fondement de cette distinction , et voici nos raisons. Dans 
les bivalves les caractères extérieurs des animaux sont en général 
si peu tranchés , entre les genres d'une même famille du moins , 
que sons peine de faire , dans bien des cas , de ces familles un seul 
genre , oh est obligé de tirer des caractères distincti& des diffi^- 
rences que présente la coquille. Pour être conséquent, et conser- 
ver une videur égale et comparative aux caractères qui, d'après 
cela, dîfrér€ncient tous ifes genres des Lamellibranches, nous 
avoiis dû adopter les genres Unio et Anodonte, qui se distinguent 
nettement l'un de l'autre par \e\xT faciès et les caractères de leur 
coquille j mais devant également éviter Tabus de ce pruMâpe, dans 
lequel aont. tombée plueieurs naturalistes, nous avons réuni, 
.d>p|:€}S leur finalogie , aux genres Unio et Anodontç, çt comme 
sous'genres^ tous les genres créés dans ces derniers temps, lors- 
qu'ils rentraient évidemment dans la dépendance de ces deux pre- 
iûàiefs types, dbnservant par la même raison les genres Hyrie et 
Castalie, jpàrce qu'ils s'en distinguent suffisamment. Àmsi nous 
croyons avoir réuni tout ce qui pouvait l'être, et M. Sowerby, 
qui ne ffit'môt de notre travail , nous doit au moins la justice de 
i^èconnàitre qrné nous avons exécuté depuis long-temps une par- 
lie "Se ce' qu*u propose. 

jSf.'Sqwerbjr termine cette notice par le tableau des divisions 
méthodiques qii'il adopte pour le genre Unio. En comparant ce 
tableau avec nos divisions et sous-divisions des Nayades (p. xHj 
âe nos 'tableaux ), on peut voir que, a la réunion près en un seul 
genre, M. Sowèrby s'est parfaitement rencontré avec nous poor 
Ja succession des coupes , excepté pour les Dipsàs^ que nous pla- 
çons peut-être à tort dans les Anodontes , n'ayant point vu ces 
coquilles; et pour les Alasmodbntes de Say, que nous avons 
placés au commencement des Unio , tandis que M. Sowerby les 
place à la fin, après les Castalîes, ce en quoi je pense qu'il a tort* 
Voici du reste le tableau dont il s'agit. 



a 



Zoologie. 99 

MU&ETTE , «/mo. 

ILîgiM cardinale vinrpls. . . . Anodonta Lan. 
. — -^ légèrement crénelée 
sous les sommets. Iridina nilotica, 
-I-, — crénelée. ^ . • . Espèces d^lridines. 
_ - ondoie.. . . { ^:°„'':rz:t: L";. 

/Dent latérale lamelTiforme seulement. Dipsas , LeacK, 
1 Dents latérales et cardinales lamelli- 
jsl Ailées. < formes. • • . ^ Hyriç^hna» 



g ) I Dentsiàtérafiss lamelliformes et dents 



'^1 V. ' cardinales courtes Unio alatus, Sw. 

|V I /Pent latéral^ lamelliforme, dent car- 

o\ I dinale presque nulle. .... Unio Jragiiis ^Syv, 

^ I No JDentslateraleslamelIiformes et dents 

* I ailées A cardiniJks courtes. . . ' . . . Unio. 
n I - ] Dents latérales lamelliformes et dents 

/ cardinales longues Castalia, Lam. 

V.Des dents cardinales seulement. . Alasmodonta^Saj . 

F. 

79» MiÊifoxBB sim un nouveau gilkm db cqquiixbs de la 
FAMILLE DES AIigagees , et description d'I^le nouvelle espèce 
de Modiole fossile, par M. Deouet. ( Ann..de fa Soc. Linn. , 
de Paris, mai 18:24 » P* xB3.) 

Le nouveau genre dont il s'agit , et auquel l'auteur donne le 
nom deXïéithée, Neithe^^ est très-remarquable, dit ce naturaliste, 
par les rapports. .4^ ses caractères avec ceux des Arcacées et des 
Trigonies, ainsi que par Tanalogie extérieure qu'il offire avec lés 
Pectinides ; on lui trouve f ajoute-t-ii , i^« la charnière linéaire 
dentelée des Arcacées ; 2^* les dents cardinales oblongues, di- 
vergentes , aplaties sur les eètés , et sillonnées transversalement 
des Trigonles; 3^« l'^oopreinte du ligament extérieur, fixé sous 
les crochets, ainsi que les valves auriculées , inégalement bom- 
bées et munies de côtes rayonnantes de la plupart des Pectinides. 
Mais eomme la charnière du genre Ncithée est un peu inter- 
rompue par le sommet , et que cette circonstauce le rapproche 
conséquemment des IHueules , nous croyons, continue M. Drouet , 
qull faudra le placer à leur suite 1 pour former la transition né- 
cessaire aux Trigonies« 

M. Drouet indique 4 espèces de coquilles fossiles dans son 1 
genre Néilhée , dont 3 ont été décrites par M. de Lamarck , \ 
comme appartenant au genre Pecten ^ savoir ; P. œquicostatus , 



loo Zoologie. 

versicostatus et cosiangularis , dont les deux premières sont fi- 
gurées dqmb long-temps , et qui tontes trois ont été observées 
dans le d^artement de la Sarlhe par M. Ménard de la Groie , 
où M. Dronet les a également rencontrées, ainsi qne la nonyelle 
espèce qu'il £ût connaître ; mais celle-ci était dans an meilleur 
état de conservationy ce qui lui a permis d'en observer les char- 
nières« Ces coquilles appartiennent à la Glauconie crayeuse selon 
M. Drouet ; nous en possédons des individus de la craie elle- 
même, des environs de Béthune. M« de Gervillea également 
trouvé le P. versicostatus aux environs de Valognes. 

H* Drouet s'étonne avec raison qu'on ait avancé qu'il est 
difficile aujourd'hui de trouver des genres nouveaux. Nul doute 
«qu'il en reste beaucoup à découvrir et surtout bêaucoiq> a éli- 
miner ; car i la facilité avec laquelle l'école moderne fait des 
genres , obligera à en supprimer plus de la moitié. M. Drouet 
avait sans doute, dans l'établissement de celui-ci, des motifs plus 
spécieux f cependant on ne pourra vraisemblablement le con- 
server que comme sons-genre des Peignes , les caractères d'en-- 
semble rattachant les Néithées à ceux-ci dont plusieurs autres 
espèces présentent des circonstances transitoires avec celles qui 
ont frappé M. DiDuet ; ainsi , le P. Pleuronectes et plusieurs es- 
pèces analogues I dont M* Megerle a aussi voulu faire un genre, 
présentent aussi une dent latérale^ saillante sur chaque oreille ; 
d'antres espèces du même genre offrent plusieurs plis aux lames 
élevées qui forment avec la valve correspondante , une sorte 
d'c^boitage. Toutes ces particularités ne peuvent, telim nous, ca- 
ractériser un genre ; mais les Néithées doivent à cause de leur phy- 
sionomie particulière et des caractères plus tranchés qu'elles pré- 
sentent , constituer un sous-genre des Peignes, et l'on doit savoir 
gré à M. Drouet de nous avoir Cuit mieux connaître ces coquilles 
dont il figure trois espèces. Après une note détaillée sur leur 
gisement y il présente le catalogue des principaux fossiles # Our- 
sins et CoquiUes , de la Glauconie crayeuse des collines du dé- 
partement de la Sarthe , parmi lesquels il a découvert une grande 
et belle espèce de Modiolei qu'il nomme Mod. striata et dont il 
donne également une bonne figure. F. 



Zoologie. -•' \^ loi 

So. BaiTias EirroxoLoo y. £ntoinol9gîe brRii^c^qiie ; par John 
CuETis; n**'. a, 4«t 5. ( Voy. le Bulletin ;*vp^^.t n^ 176.) 

' Le n^. 3 côntitijBt, pi. xi , le Molorchus mAor^lroxpfé sur 
les fleurs d'nn ar)>re, à Arno's GroTe, et Çguré éS^c^ graines 
de VMthusa Cynapium (Persil des fous )^»— Pi. 1^ i-ifi^'I^ccprui 
dispary pris en grande quantité , volant entre les rosetfui(^ vers 
le milieu de Whittlesea Meer^ Hnntingdonshirei au commeçce- 
inent*du mois d'août, i8aa et xSBBj'^PI. i^jVUmenês'afrp 
comis ; — PI. i4> le Hœmobora pallipes y insecte appartVf \ 
nant à la famille des Diptères y Eproboscidea de LatreiDe, qpi ae .- 
nourrit du sang des quadrupèdes et des oiseaux , mais repré— ' 
sente avec le Caucalis anthriscus. 

Le n^. 4 contient, pi. i5, VOmaseus aterrhnuSf genre de 
la famille des Carabidœ, qui se trouve dans les troncs pouris 
des arbres.— «Ici notre auteur 8*écrie d'un air de triomphe que 
la Peziza aurantia , se trouvant parmi les racines des arbres 
morts ^ doit figurer à côté de l'insecte sur la planche^ et il éta- 
blit ainsi une connexion entre VOmaseus aterrimus et hiPeziza 
aurantia ; — ^Pl. 16, Pezonea ruficostana\ —PI. 17, Crœsus sep- 
tentrionalis ; ^^Vl, id > Empis borealis y ^ris ^ dit \ l'auteur ^ sur 
les fleurs du saule; mais il donne le Taxas baccata pour 11 f 
commtin. 

Le n^. 5 contient, pi. 19, le Bhlpîphorus paradoxas^ -— 
PI. ao, le Pentatoma cœruleai'^Vl, %iyXEyprepia Russula •, 
I — V\.2^ ,YIbaliacultellator. 

Le n^. 6 ^ntient, PI. a3, Siagonum quadricome'y —-PI; a4 
Gastropacha quercifoUa'y'^-^Vl. a5, Psen equestris; — -PI. 26 
Mherix lbis.{Zool. /oum. , n°. a , juin , 1 8a4 , p. 266,) ' 

di. Observât IONS sua uvx noiivellx DisTaiBUTioK méthodique 

DES INSECTES COLÉOPTEEES DE LA FAMILLE DES CURGULIO- 

NiDES, établie par M. ScEÔraEEE (d'après l'extrait publié 
dans risisy oct, i8a3). n 

Les premiers volumes d'un ouvrage intitulé Synonjrmia insec-^ 
torum, et auquel ont coopéré de célèbres entomologistes, tels 
que MM. Paykull, Afzelius, Dalman, Gyllenhal, etc,> ont valu 
à M. Schônherrune réputation non moins distinguée, et qui 
continue d'honorer le pays où Linné vit le jour. La famille des 
insectes coléoptères, que j'ai nommée (Règne animal de M. Cu- 
vier ) Rhinchophores ou Porte-bec^ et qui se compose principa- 



\ 



102 Zoologie, 

l^pient du g/tï^é'iiircuiio de cet auteur, est tans ootUrtditla 
plot oombreo«iÇ»^êt' la plus difficile de tontes celles du même 
ordre. M. SÀQplierr en a vu et étudié io5o espèces^ et| selon 
ses préso^fp^ions 9 qui nous paraissent très^-bien fondées « la 
nombre^ id^' telles qui peuTent exister dans les diyerses collec- 
tions ^^t aller à environ aooo. Cette famille est donc presque 
aussi considérable que la classe des poissons, la plus étendue des 
anlfeifiux vertébrés. Plusieurs naturalistes ont essayé dans ces 
. derniers temps d'en simplifier l'étude au moyen de nonrelles 
- iâSQipes génériques : nous citerons pins particulièrement à cet 
. -^gard , lé travail de M. Germar, dont M. le comte Dejean, qui a 
'lui-mémé fait une étude spéciale des insectes de cette famille, a 
rendu compte dans ce journal. L'analyse qu'on a donnée dans 
ttsis de la nouvelle distribution m/éthodiquedeces coléoptères, 
proposée par M. Schônberr^ n'étant qu'une table très-copcise oii 
sont exposés les caractères essentiels des divisions et subdivisions 
de la famHle, avec la liste des genres, au nombre de i5p, qu'elles 
coiiiprennent, il nous serait impossible de faire connaître ce tra- 
vàU autrement que par une traduction littérale de cette analyse; 
mais, outre que son étendue est incompatible avec celle des 
extraits de ce Bulletin ,. nous n'aurions encore qu'une idée très- 
imparfaite de la méthode du naturaliste suédois , puLique ia 
source où nous puisons ne présente point le signalement des 
genres ^ et que l'auteur ne les a pas encore tous pubUés ; leur 
noiiibre s'élèvera à environ a5o. L'examen des organes de la 
man^ucation dé ces insectes souffrant de grandes diMcullés , 
M. Scbônberr n'a pas cru devoir employer ces conàdérations. 
I^a direction des antennes, leur mode d'insertion, leur compo- 
sition , les proportions relatives de leurs articles, la fossette, 
qui, dans le plus grand nombre , reçoit une portion du premier, 
l'avancement en forme de mnseaû ou de trompe de l'extrémité 
antérieure de la tète , la figure du prothorax ou corselet , la pré- 
sence ou l'absence de l'ccusson et des ailes , les pâtes , telles sont 
exclusivement les parties qui lui ont fourni les caractères dont il 
fait usage. Puisqu'il comprend dans cette famille d'autres genres 
que celui des Curera //o,de'Linné,il nous semble que la dénomination 
de Rhynchophores eût été préférable, par sa généralité, à celle dé 
CurcuUonid€s*lj%stLCïm3 de^ genres primitift dont elle se compose 
étanttous masculins, il a conformé sa nomenclature à cette règle, 
de sorte qu'il a changé toutes les nouvelles dénominations qui s'en 



Zooiogie. io5 

écartaient sous ce mpptort. Les divisions et subdivicions en ayant 
en outre de spéciales ^ M. le professeur Germar ayant presque 
«n même temps ( Insectorum species nopœ aut minus cognîtw, 
tom. 1 , 1824) publié de nouveaux genres dans la ni4me famille, 
les embarras de la nomenclature s'accroissent, et il est bien à 
craindre qu'ils ne nuisent à la science. En applaudissant aux 
louables efforts de M. Schônherr, aussi sincèrement zélé pour 
elle que plein de modestie, nous dirons cependant avec fran- 
chise que cette multiplicité de coupes a été portée trop loin, et 
qu*il aurait pu en caractériser plusieurs d'une miuiière plus cer- 
taine et plus concise si à l'exemple de M. Germar, il s'était servi 
des organes de la mastication. Cela est bien évident surtout rela- 
tivement aux divisions qu'il appelle Sruchides et Anihrlhides , 
comparées avec les suivantes. Sans doute l'emploi de ces moyens 
est souvent impraticable ou même dangereux > à ràisoû des illu- 
sions où il peut entraîner^ mais il est des circènstances où il 
devient facile eft très-utile, et c*est ce que Ton yerra par l'expo- 
sition de notre distribution des mêmes insectes que nous publie- 
rons bientôt dans ks Annales des sciences natuténes. Lat. 

82. Note sur la BtoNOoaAPBiE des tléBAioiriDEs , par W. £. 
Leàch. ( Voy* le Éullet, de juillet , p. ioS, ) 

La santé de M. Leacb ne lui permettant pas de s'occuper dbs 
sciences naturelles depuis plusieurs années , il n'a certainement 
pas pu revoir le travail qu'il avait préparé en i8i5 , car un sa- 
vant tel que lui n'aurait pas laissé subsister les erreurs qui y 
sont consignées* 

Ainsi que l'ont très-bien dit MM. Olivier et Latreille , tous 
les cébrionides sont des coléoptères pentamères, ils ont cinq ar« 
ticles à tous les tarses , et ceux des pâtes postérieujres sont, ainsi que 
ceux des quatre pâtes antérieures, très-distincts et très- visibles 
même à l'cèil nu. 

Depuis six ou huit ans il est démontré aux yeux de tons les 
entomologistes que le genre Hammonin de M. Latreille , Cebiio 
brevicomis Olivier , Tenebrio dubius Rossi , est la femelle du 
Cebrio gi^as , auquel M. Leach a donné ,' je ne sais pourquoi ^«le 
nom de C promelus,- 

L'insecte que M. Leach désigne sous le nom de Hammanim mé< 
lanocephala est très -certainement La femelle d'une antre espèce 
de Cebrio , peut-être de celui qu'il nomme , C FiAntil^ espècifi 



io4 Zoologie. 

qai n'eti pM nouvelle, et que M. le eomte de Hoffmansegg a fait 
connaître depuis long-temps sons le nom de C xanthomen»^ 
n est enfin plus cpie probable qne les denx genres Dunterilia et 
Brongniartiù , qni avec celui Hammonia forment le 3°. stirps au- 
quel il donne pour caractères, élytres écartées postérieurement , , 
antennes et tarses courts^ ne sont comme les Hammonia que des 
femelles de CebHo. Cte. Dsibàk. 

83. LETTaxs ua lx pbtsodacttlb , itoutxau genax de coxJop- 
TÉAB > ptr G. FisGUEa de Waldhxih. 8o. de x8 p., avec une pL 
Moscou; x8a4* 

L'exemplaire de ce Uourel Insecte décrit par M* Fiscber se 
trovv» dans la collection du docteur Henning , à Saint-l^é- 

84* MOVOOAAPHIB DIS nfSECTXS DIPTàazS DX LA rAXILLB DES 

Empxdes, observés dans le nord-ouest de la France; par J. 

Magquaeti de la Soc. des Amateurs des Se^ de rAgric et des 

Arts de Lille. Lille ; imprim. de Leleux , grande Place ; x8a3. 

Quoique cet ouvrage ait paru, il y a un an, comme il nous semble 
devoir intéresser lesnatnralistes et que nous n'en avons eu connais- 
sanceque depuis peu, nous n'hésitons pas à enrendre compte. L'au« 
leur, connu déjà par un assez grand nombre de bonnes observa- 
tions f donne d'abord un tableau synoptique de ce qu'il appelle- 
la £Bimille des Empidea. Ily ûdtdenx divisions d'après la direction 
delà tronqie; la première a cet organe dirigé en avant , et équi- 
vaut à la ùmille que M. Meigen a nommée Hybotinœ; la seconde, 
dont le caractère est d'avoir la trompe dirigée perpendiculaire- 
ment y ou en dessous du corps , contient les deux familles dési- 
gnées par M. Meigçn , sous le nom à^Empides et de Tachydro» 
miœ* Avec ce dernier auteur , M. Macquart admet dans sa 
première division les deux genres Hybos et Ocydromie; il décrit 
deux espèces du premier déjà connues des auteurs. Dans le genre 
Ocydromie, il donne quatre espèces qui sont dans le même cas, 
à l'exception peut-être (]e la dernière qui lui parait différer, par 
la couleur de l'écnsson , de VO(ydromia scuteUata , Meig. Les 
. environs de Lille ne lui ont point fourni d'espèces du genre 
JEdulea, Sa seconde division est moins d'accord avec les travaux 
du naturaliste allemand ; mais l'ouvrage de ce dernier, sur cette 
partie ,> n'était point publié lorsque la monographie de M. Mac- 
quart lut composée , et notre modeste compatriote convient que 



Zoologie. ' io5 

le manque de cet ourrage a pu causer quelques imperfections 
dans le sien. Cependant ce travail sera certainement agréable aux 
naturalistes, non-seulement en ce qu'il fait connaître nos riches- 
ses nationales y mais aussi parce que, parmi plusieurs genres non- 
veaux, on en trouvera un , celui qu'il nomme Bicellaire , entière- 
ment inconnu à M. Meigen. Voici ses caractères : Trompe pins 
courte que la tête , conique. Les deux premiers articles des an- 
tennes courts, cylindriques y ne paraissant en faire qu'un; le 
troisième conique , terminé par un style allongé. Pieds grêles, 
assez allongés. Cellule stigmatiqué grande^ allongée; médiastine 
nulle; mai^nale , étroite ^ surtout vers l'extrémité ; sous-mar*- 
ginale élargie à l'extrémité : deux discoîdales, rextérieureétabite, 
l'intérieure pins grande , terminée en pointe ; 4 cellules du bord 
postérieur , deuxième fort rétrécie vers la base et paraissant pé- 
tîolée; trobième fort grande et légèrement sinueuse; anale 
étroite > de la longueur de la discoïdale externe : nervure axii- 
laire atteignant le bord de l'aile. Nous ajouterons que les genres 
Dolichocéphale , Chélipode et Chéh'fère de M. Macqnart, répon- 
dent au genre Semerodromia de M. Meigen. Celui des Tachy- 
dromies est le même dans les deux auteurs , et le genre £mpis de 
M. Macquart renferme ceux que M. Meigen appelle Empis , Hi" 
lara et ^mphomyia. M. Macquart nous donne deux espèces de 
Chélipodes, dont l'une était alors nouvelle; le genre Chélifère 
ii*a qu'une espèce alors nouvelle aussi. 12 espèces de Tachydro» 
mies sont ensuite décrites, dont 9 parurent nouvelles à M. Mac- 
quart ; il en retrouva 4 seulement décrites dans le 3^. volume 
de l'auteur allemand ; le genre fiiceUaire ne contient qu'une es- 
pèce qui est nouvelle. Il décrit a4 espèces d'Ëmpis, dont ik lui 
ont paru nouvelles , mais il en reconnut 7 dans le 3^. volume de 
M. Meigen , qui parut peu de jours avant l'impression de la 
Monographie dont nous donnons ici l'extrait, ce qui le mit à 
même de donner , dans une note que Ton trouve à la dernière 
page , la concordance de ses genres et de ses espèces avec ceux 
de fauteur allemand. Il serait fort désirable que M. Macquart 
continuât à faire part aux naturalistes de ses observations et qu'il 
publiât diverses monographies des familles de l'ordre des Dip- 
tères que nous savons achevées par lui, ou ne demander qu'un 
léger travail pour paraître. Nous l'y exhortons personnellement. 

L. S. F. 




\ 



106 * Zoologie. 

85. MoirooBAFHiA Cblamtdum. Monographie des ChlatnyJe»; 
ptfr M. Vincent KoLLAli ; in-fol. de AQPm ^îré sur papier vélio, 

av. a pi. C0I. Vienne; 1824 ; Henbner. 

• 

Le genre de coléoptères tétramères , créé par Knoch sous le 
nom de Chlamys ^ est un démembrement de celai des Glythrks 
[Clythrœ) de Laicharting et de Fabricius, dont H s'éloigne seule- 
ment par ses antennes qui se logent dans un sillon de la poitri* 
ne, et par la forme raccourcie^ gibbeuse et très*rugaeusé ou sca-* 
breuse de ses élytres; un caractère plus important qu'on lai 
avait d'abord assigné lorsqu'on n'en connaissait que peu d'e»-» 
pèces , celui des palpes labiaux fourchus, ne s'étant pas retiùuve 
dans celles qu'on a découvertes plus récemment. 

Ce genre a été adopté par M. Olivier et par M. Latrâlte. H nef 
renfermait, dans l'origine > que deux espèces seulement; les 
Chlamys tuberosa et foveolata , de l'Amérique du hotd, M. Oli* 
vier en admit quatre antres de l'Amérique méridionale , savoir 
les Chlamys monstrosa ^ dijformis y plicata et gihbera. Kusieurs 
Ciythresde Fabricius devaient être rapportés à ce genre» savoir: 
les CYk\. monstrosa\ pUctita ^ gibber (i), impressa et cristata, 
ainsi qu'Iliiger l'a fait remarquer. 

La monographie que nous annonçons comprend 4^ espèces 
de Chlamydes parmi lesquelles 4 seulement se trouvent avoir 
été décrites par Knoch, Olivier, Fabricius et M. Kirby. 
Toutes ces espèces , à l'exception de deux , celles de Knoch, sont 
originaires du Brésil. Leurs dimensions n'offrent que très-peu 
de différences , et tontes ont un faciès qui les fait reconnaître 
au premier coup d'œil , et qui consiste dans les rugosités , les 
sillons , les sinuosités de leurs élytres et de leur corselet. Beau- 
coup n'ont que des couleurs sombres; mais quelques-unes pré- 
sentent dès reflets métalliques cuivreux ou violets plus ou moins 
brillans. 

Ces espèces sont partagées en deux divisions. — La première 
Comprend celles qui présentent pour caractère' d'avoir la suture 
des élytres denticulée postérieurement. Ce sont les Chlamys i 
mcmstrosa Oh , 2 Bacca de Kirby , 3 hirta , 4 spinosa , 5 Schrei- 



(1) Ces ii'ois premiers rëpon dent aux espèces de Chlamydes du môme 
nom d'Olivier. 



Zoologie. 1 07 

èerii, 6 Langsdorfif 7 intricata^ 6 t^berosa de Knoch^ 9 Za- 
ireillt'iy 10 Dejeani, 1 1 adsperia^ la Dromedarius^ i3 Natte^ 
reriy 14 hieroglyphica ^ i5 Mûhlfeldi, 16 Kammeriacheri ^ 17 
Schottii, iSglobosa^ 19 Oljersiy oio hjrbrida y ai Mikaniy aa 
Knochiiy T,*^ variegata y a4 elongatUy a5 variansy a6 Schuchtiiy 
a 7 foveolata Knoch^ 28 affina y 29 Germatiy 3o exaratOy 3i 
quinquesulcata y 3a thoracica y 33 hœmorrhoidalis y 34 sulcatUy 
35 rubicunday 36Selo(piySj maculatay^S PohUiy 39 G^xfe- 
/e/?f , 40 signala, t^i oUvacea, La seconde section comprend les 
Chlamydes dont le bord interne des élytres est droit et sans den- 
telures y telles que les C. 4^ cyaneay 43 MoriOj dubia et sinuata. 

Chacune de ces espèces est signalée par une phrase latine in- 
diquant les caractères généraux de forme et de couleur du corps » 
du corselet et des élytres. Ces phrases fort courtes sont en même 
temps très-comparatives , et doivent facilement conduire à la dé* 
termination des individus qu*on cherche à ramener à leurs es- 
pèces respectives. 

Une bonne figure coloriée accompagne chacune des descrip- 
tions. Celles-ci, très->bien ordonnées, offrent les caractères tou- 
jours disposés dans le même ordre ; ainsi, après l'indication de 
la taille, on trouve tous les détails de forme et de couleur, du 
corps, de la tête, du corselet des élytres, de la poitrine, de 
l'abdomen et des pieds. Des annotations en langue allemande 
sont ajoutées à ces descriptions latines , établissent les affinités 
qui existent entre les espèces les plus rapprochées , et donnent 
l'indication précise du lieu où elles ont été recueillies (i). 

Les caractères essentiels du genre Chlamyde, admis pas M. Kol- 
lar sont les suivans : Antennes de la longueur du corselet , pres- 
que en scie, pouvant se loger dans une rainure de ce corselet.^ 
Labre coriace, échancré, cilié. Mandibules courtes, cornées, ar- 
quées , tridentées à la pointe avec la dent intermédiaire la plus, 
longue et aiguë. Mâchoires subcomées , bifides avec leurs den- 
telures membraneuses , l'extérieure étant la plus longue et pres- 
que cylindrique; l'intérieure ou la plus courte étant comprimée 
et soyeuse. Lèvre inférieure membraneuse, courte, avec son 
bord supérieur ( ou antérieur) denté. Palpes maxillaires à 4 ^ir* 
iicles,dont le premier est très-court, le second très-long, les 
— j 

(1) Toutes , à Texception des 3 espèces décrites par Kooch , sont du 
Brosil. 



loS Zoologie, 

troisième et quatrième presque égaux ei pins courts que le 
second. Palpes poslëneai*s ou labiaux triarticulés à i^^. article 
très-court , à second très-long, obcouique, courbé, et le 
troisième ayant son extrémité obtuse. 

Après avoir dit ce que nous pensons de bien de cette mono- 
graphie sous le rapport scientifique, il nous fe&te à faire con- 
naitre le mérite de son, exécution sous le rapport typographique. 

C'est sans contredit un des ouvrages les plus soignés qui aient 
été publiés jusqu'à ce jour en Allem'^gne. Chaque description 
renq>lit une page, et les généralités en occupent quatre. Le 
choix et l'emploi des caractères sont parfaits , et cet ouvrage fait 
honneur aux presses de M. Strauss. Desm..st. 

86. 'IEntomologxsghe Brusfe, Correspondance entomologique 
par J. K. Broch. in-8. av. x pi. au trait; imprimée en allemand 
et en français. Mulhausen ; x8*iS. 

Dans ce cahier , qui parait devoir être suivi de plusieurs au- 
tres, l'auteur anonyme a placé des remarques sur les lucanes ou 
Cerfs-volans , desquels il résulte que les espèces distmguées sous 
les noms de Lucanus Cervus , Dorcas , Hîrcus et Capreolus, ne 
sont que des variétés d'une même espèce entre lesquelles s'en 
trouvent encore d'autres qui forment une série dont la taille et 
les caractères se modifient d'une manière presque insensible entre 
le Lucanus Cervus et \e Lucanus Capreolus, qui en sont les extré- 
mités. 

L'auteur ne peut admettre que ces variétés soient dues à la dif- 
férence de la nourriture ou à sa quantité, puisque toutes habitent 
les mêmes lieux et vivent également sur les vieux troncs de chê- 
nes. Il ne peut admettre aussi qu'elles soient produites par des 
différences de climat , puisque les tmes et les autres vivent dans 
le même pays et sous les mêmes circonstances atmosphériques. 
Il parait pencher à croire qu'originairement il n'existait que deux 
espèces 1 1^. le Lucanus Cervus , très-grand, avec ses mandibules 
pourvues d'une forte fourche à la pointe et d'une grosse dent da 
côté interne ; et 2<^. le Lucanus Capreolus, beaucoup plus petit, et 
pourvu de mandibules courtes , à dentelures peu prononcées. Ces 
deux espèces par leur mélange auraient produit une race moyenne 
féconde , qui s'accouplant avec Tune ou l'autre des espèces prl- 
mitiv^y aurait donné lieu aux races intermédiaires à cette race 
moyenne et à ces espèces. 

Ce mémoire renferme un extrait de tous les ouvrages allemands 



Zoologie. 1 og 

fil français qui traitent de la distinction drs espèces de Lucane 
européens et da fait de Faccouplemeat des individus à grandes 
mandibules ou dés mâles , et des individus à mandibules courtesr 
(les ^ches ou les femelles), que Geoffroy considère comme 
appartenant à des espèces particulières. Desm.,st» 

87. Description de plusieurs insectes diptères non encore 
décrits ou peu connus , trouvés aux environs d'Hambourg , 
par M. I. G. C. Lehmann, avec une planche coloriée. ( Jeta 
Ac, Gœs.Leop. CaroL Nat, Cur.^ To. XII, part. i*"®. ) 

Ces insectes, au nombre de onze> sont décrits avec des dé- 
tails suffisans pour qu'il soit ,très-fa.cile de les distinguer de ceux 
qui constituenti les genres auxquels ils appartiennent. 

Trois d'entre eux avaient déjà été mentionnés , mais non figu- 
rés par les auteurs ; ce sont x^. le Chironomus scalœnus de M« 
Lehmann, ou Tipula scaleèna de Scbranck , Fauna Boîca^n*. 
2824 ^ a<>. le Corethra culiciformîs ^ Meigen. Besc. £ur. Zweilf. 
£urop, i,p. 16; et 3^4 le Limnohia pilipes ^ Meig. , pag. i5o. 

Les espèces nouvelles sont les suivantes, i^. Leia Winthemii 
Lehm. Flavida ; Tkoracefusco trmttato ; ahdomine fusco , basi 
fiavo fasciato \ alis fusco maculatis; long. 3 lig.— a^. Dolichopus 
nervosus> viride œneu&\ antennis ferrugineis apice nigris\ tarsis 
-aniicis , lohulo antapicali \ alarum venis solito crassioribus long, 
a-j— 3.1.—- 3°.Dolich. discipesWied., thoraceœneo;alis infumatis; 
pedibus flavidis , anticis in mare disco nigro terminatis ; long 2 -. 
— 4®. Dolic. bipunctatus Yf\tà,jœneo viridis ; tfiorace nigricante ; 
alis punctis duabus fuscis \ long. 2 ^.—3. — 5°. Dolic. praecox 
Wied. 2>* œneus; tkorace lineîs duabus dilutioribus ^ antennis 
nigris ; hypostomate aïbo ; alis limpidissimis\ long, i 7 a 1. — - 6**. 
Phora picta Yfied, y lutea^abdomine bifariam nigro^maculato\ 
long. I '^.— 7^. Sciara abdoimnalisLelmi.,a//'a;a^V72^/*zca72/z^i/^ 
costâ obscuriori\ abdominis primo segmentofuscescente reliquls 
croceis, — S». Aëdes cinerens Hoffmans^gg^ tkoracefusco brunneo 
rubido piloso\ abdomine obscuriore^ pedibus pallidis ; alis imma- 
culatis, Desm....st 

88. Description d'insectes de Y'ordre des Diptères , des 
États-Unis ; par Thomas Sat. {Journ, ofAcad. Se, nat, ofPhi^ 
lad,y vol. III, avril à juillet 1823, ou n^s. i à 40 

Les Diptères dont les descriptions sont contenues dans ce 
mémoire ont été recueillis par M. Say dans son voyage aux 



]io Zoologie. 

montagnes Rocheuses y lorsqu'il faisait partie de l'expéditioD 
commandée par le major Long. Plusieurs sont communs à toutes 
l^s régions comprises entre l'Atlantique et la chatne des monta- 
gnes EocLeuses ^ entre les 35®. et 41®. parallèles nord. D*^utres 
sont probablement particuliers à ces montagnes , et sortout à la 
partie de la vallée du Missouri qui suit la base de ces Andes da 
nord , contrée qui , dans cette expédition , a offert un grand 
nombre d'animaux intéressans et de plantes inconnues. 

Les espèces décrites par M. Saj sont ainsi désignées : Cnlex 
punctipennis , S-fasciatus , damnosusy triseriatus» -— Chironomiis 
lobiferus ,festivus , modestus , geminatus , lineatus , stigmatems» 
^-> Tanypus annulatus 9 tibialis. — Corethra punctq>enms, — 
Mycetophila ichneumonecu — Campylomyza^cif^^/Ja^ar.— Eriop- 
tera caliptera. — Ctenophora fuUginosa , abdominalis. — Lim- 
nobia fasciapennis , macrocera , tenuîpes , cinctipes^ humpralit , 
rastrata. — Tipula cunctans , costalis , macrocera y collons f an- 
nulata^ trivittata» — Scioi^Ynla fasciata, — Ryphus margiiuUus, 
— SiDDuHum venustum. — Beris fuscitarsis. — Nemoteîus paUipes, 
— Xylophagus triangulans. — Pangonla incisuralis. — Tabanus 
molestus , annulatus , stjrgius. — Chrysops l^-vittatus. — Lcptis 
ornata y punctipennis ^ quadrata^ basHaris ^ rufithorax^ fumi- 
pennis^ Jasciata , vertebrata , albicornisy plumbea» — Thereva 
tergissa , mgra* — Stygia eib/i^ato.-— Anthrax morioides , latera- 
lis , scripta , analis^ alternata y irrorata , ca//jp/era. -r- Asilus tvr- 
tebratusy sericeus.^^ Omnatus iibialis. — Dioctria S-punctata.^-^ 
Dasypogon 6-/asciatus ^ ahdominalis^ trifasciatus ^ argenteus^ 
politus f cmcia^iiJ. ^-^Laphria fulvicauda , glabrata^ macrocera f 
sericea y tergissa, — Leptogas ter annulatus. — Hybos tkwacicus. 
— -BIbio pallipes yheteropteruSy albipennis , articulatus^'—'Sciain 
femorata, — Dllophus stigmaterus, spinipeSy thoracicus,' — Myopt 
vesiculosa , longicomisy biannulata» — » Conops rrtarginatay sagit- 
tnria, — Ttoàion fulvifrons y abdominalis, — Dolichopus SiphOj 
urdfasciatus , obscurus y femoratus , cupreus , patWulatuSé — * Sar- 
gus viridis, — Scœya polila , obliqua , concavay quadrata, emoT' 
ginatay marginata, gemminatay ajfinis, — Rhingla nasica.-^ 
Sicus fenestratus. — Empis S^lineata , cillipeSy scolopacea, '- 
Calobata antennœpes , pallipes, — Loxocera cylindrica, — Py- 
xQ^furcata, — Ochlhera empiformis. — Scenopinus pallipes,-^ 
B'icchai/uscipennis.'-' Heleomyza S-punctata» — • Olfersia Ladt 
albipennis* — Omithomyia nebulosa^ pallida^ confiuenta.-^ 
Melophagus dqiressus. 



Zoologie. III 

Les 1 26 Diptères dont nous venons de rapporter lei noms se 
troayent tous appartenir , comme les Coléoptères décrits par 
M. Say , i des genres européens. La remarque que nous avons 
faite au sujet de ces derniers se représente naturellement ici : 
la presqiM tota}ité des Diptères de l'Amérique du nord, entre les 
35®. et 4i^ parallèles, seraient^]» congénères avec les Diptères 
d'Europe, ou bien M. Say aBrait«il réservé pour un travail par- 
ticulier les espèces qui , par la singularité de leurs caractères lui 
^raitraient mériter d'être érigées en genres nouveaux ? 

Nous ferons aussi observer que cette liste ne présente aucun 
insecte de plusieurs genres dont les espèces sont nombreuses 
dans notre pays» tels que les Stratyomes^ les Syrphes, les Éris- 
laks^ les YolucoUes, les Milésies, les Mouches proprement dites, 
les Échynomyies, les Lispes, etc. Desm...st. 

69. ^O'^E TOPOGRAPHIQUB SUR QUELQUES INSECTES COL^OPTÈHES» 

et Description de deux espèces des genres Badister et Bembi> 
dion; par M. GvÉK^f. (Extrait*) ( Bull, de la Soc* Philom.^ 
août 1823, p. 121.) 

BL Xatrei/le, en envisageant l'entomologie sous un point de 
vue géographique , a le premier ouvert une route nouvelle à la 
philosophie de la science, et les résultats qu'elle en retirera se- 
ront d'autant plus certains que les observations et les faits de- 
viendront plus nombreux. Cest dans ce but que M. Guérin a 
cherché à suivre la route que lui a tracée ce grand maître, ^et 
quoique les observations qu'il a présentées à la Société d'histoire 
naturelle soient spéciales et peu nombreuses, nous pensons que 
si elles étaient £Mte$ snt un grand nombre de points de la 
France Ton pourrait arriver à avoir une géographie eutomolo- 
gique de cette belle partie de l'Europe. 

Les environs d'Amiens et de Paris lui ont fourni plusieurs 
Coléoptères que fou avait crus jusqu'à présent propres à la Suède, 
à l'AUemague et à l'Espagne. 

Les espèces décrites sont x^. le Badister peltatusVfaaet qu*il 
a rencontré à Paris. 

a®. UAgonum viduum , Panz. , trouvé aux environs d'Amiens. 
Ces deux espèces étaieat indiquées comme propres à l'Aile- 
magne. ^ 

y^, VOmasceus aterrimus Fabr., trouvé à Amiens : de Suède. 

4^. Le Bembidium Jndreœ Gyll., du m^e pays : de Suède. 



1 1 2 Zoologie. 

5^. Le Platysma nigra Fabr., du même pays : de rAlleraagne^ 

6^. Le Peryphus fasciolatt/LS Duft. , du même pays : de Suède. 

7^. Le Colymbetes abbreviatus Fabr., du même pays : d'Alle- 
magne. 

8o. UOrobitis gîobosm Fabr., du même pays : de Suède/ 

9^. La Cbrysomela lamina Fabr., du même pays : d'Autriche. 

I o^. La Chrysomela Rophani Fabr.^ du même pays et de Fuû: 
de- l'Allemagne. 

I lo. La Chrysomela margineUa Fabr. , du même pays : de 
l'Allemagne. 

Les espèces mal décrites ou qui ne Tétaient pas sont x^. le 
Badister humeralis de M. Bonnelli. La description de cet auteur 
avait été Êiite sur une femelle et ne s'appliquait pas exactement 
à l'inyidu que M. Guérin avait entre les mains et qm se trouvait 
être un mâle ; il a cru convenable d'en faire une nouvelle des* 
criptîon. Cet insecte a été trouvé aux environs de Paris; M. Bon- 
nelli l'indique d'Allemagne. 

2^ Le Cactus rufescens Hoffmansegg. Cette espèce n'ayant pas 
été décrite , il aurait pu lui assigner un nom et la consîdârar 
comme nouvelle; mais celui qui lui avait été donné par M. Hoff- 
mansegg ayant été adopté par M. le baron Dejean dans le ca* 
talogue imprimé de la collection , il Ta conservé. 

Cet insecte a été trouvé en octobre dans une Sle de la Seine. 
M. Dejean ne l'a trouvé que rarement en Espagne. N. 

'90. Notice sur la Pues irritante; par M. Defravcx. {Jnn. 

des Se. nat, , t. z, p. 44if avr. 1B24. ) 

Dans cette notice M. Defrance donne quelques observations 
nouvelles sur la Puceirri tante ; il a observé que lorscpie l'on ou- 
vre des puces prêtes à pondre, l'on trouve dans leur corps huit 
à douze œufs oblongs, blancs ^ arrondis et d'égale grosseur aux 
deux bouts. Ces œufs sont lisses , secs , coulent comme des glo- 
bules de mercure, et se placent dans les lieux les plus bas, et les 
fentes où les larves peuvent se trouver protégées. Avec ces œnfe 
on trouve des grains noirs, presque aussi roulans qu'eux, qui 
proviennent de l'animal qui a servi de pâture à Tinsêcte, et qui 
doivent être dévorés par les larves. Ces grains affectent différentes 
formes, et quoiqu'ils aient été pris jusqu'à présent pour les ex- 
crémens des puces, M. Defrance fait voir qu'ils ne sont autre 
chose que du sang desséché. Si Ton veut voir les œufe et ces petits 



Zoologie. 1 1 5 

grains t on n'a qa à visiter, pendant l'été surtout , un fauteuil 
sur lequel un chien ou tm chat se sera reposé , et on y trouvera 
beaucoup d'œufs que ces insectes ont pondus en se plaçant entre 
l'unimal et le corps sur lequel il était couché. Les œufs éclosent 
en três-p(fti de temps , et l'auteur en a ramassé pondus le méine 
jour, qui sont éclos cinq Jours après. Ayant nourri ces larves avee 
le sang desséché qu'il avait trouvé avec les oeufs , il a remarqué 
qu'elles marchent fort vite en élevant la tête. Dix-huit jours 
après, ces larves ont commencé a filer des coques; mais avant, 
dles ont attendu que tout ce^'elles avaient mangé fût sorti de 
leur corps ; dans cet état , elles étaient blanches et transparen- 
tes. Les nymphes , qui ont beaucoup de rapport dans leur forme 
avec les insectes parfaits^ et qui présentent les pâtes collées con« 
tre le corps , percèrent leur coque seise jours après qu'elle eut 
été formée. 

M. Defrance a tenu des puces sous l'eàu pendant a 4 heures, et 
elles ont repris la vie après en avoir été retirées. Les femelles 
pleines d'oeufs ont péri à cette épreuve, mais elles ont subi jus* 
qu'à 12 heures d'immersion sans périr. Ce qui fait voir que la 
précaution que prennent certaines personnes de baigner les ani- 
maux pour les débarrasser des puces , est fort inutile. Gube. 

^1. ÀNATOMia n'um lakvk apodk trouvée dans le bourdon des 
pierres; par feu Lâchât et Victor Aubouxn. ( Mémoires de la 
Société d'Hist. nat. de Paris , to. i , part, a , p. 309.) 

Les auteurs dexe mémoire trouvèrent, le 7 juillet 1818, une 
larve blanchâtre, très-moUe et sans pieds, entre les ovaires, au- 
dessus de l'estomac , entre celui-ci et l'aiguillon, et sous le vais- 
seau dorsal d'un bourdon des pierres, dépourvu de graisse. Cette 
larve avait onze anneaux, xmlong col, une bouche, deux lè- 
vres , deux crochets , et des mamelons dépendans de la peau ; le 
reste de son corps était renflé, un peu sillonné en dessus et en 
dessous par une série longitudinale de points groupés ordinai- 
rement trois par trois sur les côtés de chaque anneau , qui lui 
aiéme parabsait légèrement étranglé. L'extrémité opposée à la 
bouche, correspondante au recteur du bourdon, avait un anas 
fendu verticalement, et deux plaques latérales plus élevées, voi- 
sines l'une de l'autre , et très-curieuses par leur organisation et 
ieur importance. 

Peux membr.ines recouvrent tout le corps àe cette larve , 
B. TosiE III. 8 




1 14 Zoologie. 

rntit extérieure est confondue aree les lèvres , et titachée ans 
crochets jft autour des éminences marron àa bont ohtns an 
eorps; eHe est libre dans le reste de son étendue. L'autre mem- 
brane est extrêmement minre, parsemée de trachées nombreuses^ 
ie^xe aux mêmes points que l'extérieure ^ et à Fentour d^me 
serte de perle située vers la fin de restomoc. 

Les organes de In digestion sont composés d'un œsophage qa\ 
nait de la base des lèvres^ et fournit^ peu après sa naissance. 
Insertion à deux poches sphériqu^s. L'estomac est la pfus large 
et Ta plus longue portion des intestins ; il se recourbe en un coude 
tourné en haut, descend un peu en avant, forme un second 
coude tourné è droite vis-à-vis le milieu du corps , et se dirige 
en travers ; revenant alors sur lui-même , il se ploie en anneait 
rompu, et s'allonge vers la partie postérieure droite ok son dia-^ 
mètre diminue. Là, s'appuie postérieurement contre sa surface 
extérieure, une petite sphère un peu déprimée, argentée et bril- 
lante ; elle a deux faces séparées par une arête où s'attache Ten- 
veloppe générale intérieure de la larve. Après cette sphère , l'es- 
tomac se rétrécit encore, et donne naissance à deux vaisseaux 
opposés , dont chacun se divise presque aussitôt en deux bran- 
ches > qui montent vers les premiers anneaux du corps, revien- 
nent sur elles-mêmes vers le milieu de leur longueur, et s'enfon* 
cent dans les premiers replis où elles se terminent Après 
rinsertion de ces vaisseaux vient le rectum , dont le diamètre est 
moins considérable que celui de Testomac ; on y aperçoit des 
rides disposées transversalement, et il se termine ,t ^<^ diminuant 
légèrement, à l'anus. 

. Au-deasQus du canal intestinal se trouve un appareil dont am 
n'a fias pu déterminer exactement la naissance. Il mesure la moi- 
tié antérieure de lœsophage , se dilate , et se divise en deux bran- 
ches pliis girosses» qui s'engagent entre l'estomac et les vaisseaux 
aveugles. 

A la partie postérieure , et de chaque côté de rawii», se trouvent 
deux éminences dont nous avons parlé plus haut ; elles sont par- 
semées d'un grand nombre de points disposés irrégulièrement; 
chacun d'eux eshcomposé d'autres points infiniment ph» petitSi 
«qui brillent comme dta pierreries. Les trachées reçoivent l'air par 
ces petits points, sont doubles , et sur les côtés du eorps, où dtei 
s'étendeot coosme deux ariites dont les racines soraicntfx^i 



Zoologie: .. f\S 

«es^mmeocesy tt dont le sonoMt, après avoir formé «no cramât 
<|tiantité dé ramificalionty irait se terminer Ters la bonefae. 

D*après ces observations on voit que cette larre ressemble 
beaucoup au Dipodiunt apiair.e de M. Bosc , et qu'elle avoisiae 
plusieurs lanres de Diptères, décrites par Eéaumnr. {Mém.pour 
servir à i'JIisL des lus* , tom» IV et Y.) M. Latreitle l'attribue au 
Conops rufipes^ dont il a trouvé des individus dans une botte, 
dans laquelle il avait'realermé des bourdons terrestres {B^mbus 
terrestris F ahr,) 

' Ce mémoire, dont nous ne donnons qu'une analyse très* 
succincte, eat accompagné d'une bonne plancbe Uthograpbîée. 

GuKa* 

92.B.ECBBaCRzs sua l'organisation et les fonctions du Cysticer* 
que pislforme où Hydatide des lapins ; par Hicbel Todvka. 
( Archives générales de Médecine ^ t. IV, p. 9. ) 

On sait que les Cysticerques soni des Ters hydatîqnes ayant la 
forme d'une poire , er dont le prolongement est terminé par 
une véritable tête de tcenia. Leur masse se compose principale- 
menUd'une enveloppe membraneuse dont la stracture n*a pas 
«ncorç été examinée avec une attention suflSsantei et d'un liquide 
très-transparent , contenu dans cette envdoppe. 

^M. Fodera, employant ie moyen ordinairement en usage pour 
obseryer ces animaux « a placé entre deuxlames de verre, en 1er 
comprimant légèrement, des cysticerques du péritoine des la- 
lôns , et a porté ces lames sous la lentille dn mieroseope. U tt*a 
pas tardé à reconnaître dans les membranes qui composent leur 
vésicule un très-beau réseau vasculaîre et nu grand nombre de 
petits corps ovoïdes^ qu'il considère comme étant très-probable^ 
ment des ovules, fin déployant le corps de IVmimal, il a vu que 
vers le renflement cépbalique et terminal , il y avait quelques* 
uns de ces ovules épars ^à et là \ que leur nombre s'augmentait 
à mesure qu'il portait son microscope vers le milieu dn corps, 
lîeu où il y en avait le plus, et qu'il diminuait en appcochantée 
la partie la plus renflée ou de la vessie caudale. 

Le réseau vasculaire éuôt formé par 4es mailles d'inégdea 
grandeurs, qui étaient plus oi| moif|s variables u^n les indivi» 
dus, et les vaisseaux offraient des rétrécissemens.plus ou moins 
variés. M. Fodera n'a observé ces vaisseaux que dans la vessie 
caudale , et n'a pu les suivre dans le corps, parce qu'étant replié 



î i6 Zoologie, 

Mir liM-méme, IVpiisciir dft purftes ne permetutt pat k fan! 
de les distinguer. Obsenréi» ainsi entre deux TerreSy les Taissesav 
paraissent tran^arens et d'une couleur blanchâtre; ce qui les hïï 
distinguer du reste du tissu qui est nn peu grisâtre et diaphane 
On peut aussi les Toir k J*aide d'une forte loupe > mais senlemeiit 
lorsque le cysticerqœ.e^t vivant. Les ovules se distinguent très- 
bien y même après la nort^ ^ 

Bf. Fodera fait remarquer que le rëseao vasculaîre du cysticef- 
que a beaucoup d'analogie avec les vaisseaux lymphatiques dea 
animaux mammifères ^ et surtout avec ceux de raraclraoide, re- 
présentés dans la fig. 5 de la planche 16 du prodrome de la- 
grande anatomie de Mascagni , et ceux de la fig. 4 de la pi. 6 ap- 
partenant à la face externe des poumons d'un fœtua de vache. Il 
trouve d'iailleurs dans la structure de la membrane du ey&ticer- 
que de l'analogie avec celle des membranes séreuses „ bien que 
ces derniers jouissent de la faculté contractile qui manque à la 
première. Il suppose que ces vers, toujours environnés d'une 
matière séreuse > puisqu'ils se trouvent dans la cavité péritonéale 
des lapins, la pompent par les ouvertures céphaliqnes , et la 
tiennent en réserve dans leur vésieule caudale; que le fluid9quî 
les environne et celui qui est sucé est absorbé par leurs super- 
ficies externe et interne , arrose tous les points du tissu de leur 
économie, et pénètre aussi dans l'intérieur de leurs vaisaeanx. 
Pendant l'absorption de ce fluide , celui qui s'y trouve s'exhale , 
en sorte que ce mouvement continuel d'absorption et d'exhala- 
tion , en renouvelant le fluide dont ils se nourrissent , entretient 
l^r existence. U n'y a [pas de vraie circulation , en tant que le 
fluide qui part d'un point n'est pas forcé d'y revenir rigoureu- 
sement ; il y a seulement transport dans les vaisseaux , d'une 
manière irrégulière, dépendant de la variété de pression que les 
contractions^ de l'animal exercent en se mouvant. Le ifluide qoî 
•e trouve en un point peut , par l'effet de ces pressions,, se Im- 
lancer dans l'kitérieuF des vaisseaux , avancer, rétrograder, se 
porter a gauche ou a droite. U peut enfin parcourir Finténeor 
du vaisseau vasculaire sans suivre une marche régulière etcon* 
Hante, parce que, comme M. Fodera l'a observé, ce réseau n'est 
qu'un tfssu de mailles entrelacées qui n'aboutissent point à ai» 
vaisseau unique. 



Zàùlagie. 1 1 y 

^3. AivAtoaiiE DIS PHT&A.L1K». Extrait d*iui« lettre du D^ J. C. 
Vaii Hasselt à M. leprof. Y au ScBWiMDEaEif , à Groiiîngiie. 
( ÀUgemeine Kunst en Letier hode^ x&a3; et Isis de Oken , 
i8i3| cah. xa,p« i4i3etsulv.) 

J*tti l'honneur de tous faire connaître aujourd'hui les résultats 
f{U6 feu mon ami et mol nous avons obtenus de la dissectioud'un 
grand nombre de Phjsaltes. Quatikt aux espèces de ce genre » je 
crois pouvoir prouver suffisamment, parles observations sui- 
vantes^ que les A espèces décrites par Lamark» et la 5^, ajoutée 
par Tilesias , n*appar tiennent qu'a une seule et même espèce ; 
circonstance qui n'a point échappé à la sagacité de Cuvier. 

Physalie (AréthvLse) megaliste Pérou. Nous avons rencontré 
des individus de cette espèce d'une grandeur très-diverse , et doot 
quelques-uns surpassaient les autres 6 fois. La vessie d'air est na- 
turellement placée vers le haut: il est néanmoins difificile de bien 
désigner la partie dorsale^ puisque la position de la vessie d'air 
change constamment par la contraction des divers &isceaux 
musculaires. En effet , l'air s'amassant dans l'une ou l'autre partie 
de la vessie , cette partie se gonâe tet devient la partie supérieure 
ou dorsale. Dans nos recherches nous avons considéré la crét« 
comme la partie de derrière > et le point nu commenta partie 
de devait ; ainsi l'un est le ventre, l'autre le dos. Si l'on irrite 
Ranimai du G6té que nous regardons comme le ventre ^ il se pré- 
sente dans la position représentée par Péron ; la crête est alors 
sur le dos; la grande extrémité antérieure » semblable a un cou , 
s*avance perpendiculairement au-dessus de Teau, se rapproche 
beaucoup avec la crête, et forme avec celle-ci un angle droit 
Dans cet état, c'est la Pf^salia megalista. Mais, si l'on n'irrite 
point l'animal , la crête se relâche , la partie antérieure on le cou 
est penchée horizontalement sur l'eau en formant une ligne pres- 
que droite avec le reste de la vessie d'air avec laquelle elle for- 
mait auparavant un angle droit ; alors c'est la Phj:saUa eiongoia, 
4*. espèce de Lamark. La crête se gonfle lorscpic l'air y entre, 
étant poussé par la contraction des faisceaux musculaûres de la 
partie antérieure. Ainsi donc le tissu veinenx , par lequel on pré- 
tend distinguer la première espèce (^Physalia pela^a) de La«* 
mark , ne consiste qu'en plis , qui viennent de ce que les parois 
de la crête sont liées intérieurement par des cloisons. Par suitedu 
gonflement , ces cloisons deviennent plus apparentes^ et> comme 



Il 8 Zoologie. 

la iamière i'j brise ârec éclat, cet plia- eitérîeurs» produits par 
laa douons, ressemblant à des reines certes et ron^s. La créie 
xnéme. diffère beaucoup chez les divers individus > étant plus oa 
moins entaillée > plus ou moins longue; en sorte que sur un in- 
dividu elle s'étendait presque jusqu'à l'extrémité de la partie an^ 
jtérieure, tandis que sur un autre elle était aussi courte que la 
représente le dessin de Péroo. La hauteur de la crête ne dépend 
donc que de la plus ou moins grande étendue. Étant retond;>éa 
sur elle-même, la crête est basse et aiguë f alors c'est la Phjrsalie 
tuherculosa , 2*. espèce de Lamark ; car on aura négligé de re- 
marquer sur les autres espèces déjà nommées la vl^. marque ca- 
yactéf istique de cette espèce extremitate anteriore tttbercuHs çœ^ 
ruleisp seriatis, confertis^ vu que cette marque a été'j^rUe des 
ovaires qnt se trouvent à la partie postérieure de la vessie, et qui 
existent également dans la Pkysalia megiilista; peut-^tre se relâ^ 
ebent-ils à certaines époques de Tannée , ce qui a pu empéchef de 
les observer. Sur les jeunes individus on ne remarque point, 
comme sur les plus âgés, la couleur violetle de la vessie d'air; ce 
fut probablement d'après cette dernière marque que Tilésius fit 
son espèce , la Physalia glauca. Dans les jeunes , la plus grande 
partie de la vessie d'air a la couleur de la mer; dans ceux qui 
sont plus Agés, Ta crête seule est veinée de bleu; et cq n'est que 
sur les plus grandi qu'on voit diverses parties de la vessie d'air 
même teintes en bleu. 

En conséquence de ces observations les espèces qu'on a éta- 
blies » à l'exception de la P/t^^a/Za megallstay perdent leurs ca- 
yactèMs distinctifs; mais nous en avons observé une qui se dis- 
ttngne de celle-là en ce qu'elle a sur le côté droit tout ce que la 
Phjtalia megalista a sur le côté gauche ; c'est pourquoi nous lui 
avoAè donné le nom de Phjs, obversa : au reste, elle ne diffère en 
riendc^rautre. 

Toill ce quî concerne les espèces. Nous allons maintenant in- 
dlqtter quelques fautes que la dissection nous a fait connaître. 
Airattttout, je dois faire remarquer qu*aucun*animal ne nous 
avaft offert encore tant de difficultés pour la dissection. Non-: 
seulement il a falhi examiner beaucoup d'individus pour acquérir 
tine îdéa de la destination des diverses parties , mais il a fallu re- 
^ntf sur nos opinions au sujet de quelques organes, et malgré 
tous rfos efforts nous n'avons pu arriver à la certitu<}e sur loas 
llrspoints. 



Zoologie. 119 

Nous commençons nati#ellement par les orgaoM les mieux 
développés dans les animaux inférieurs i^elatlvement aux autres, 
en sorte qn'il faut s'étonner de ce que Tilesius ne lésait pus vus. 
. Organe de propagation. Les antennes de Lamark et les €Mi- 
vertures branchiales de Tilesius y c'est-à-dire les oi^gMies due^té, 
ventral qui s'attachent à tout, et, lorsqu'elles sont séparées, se 
ploient et s'étendent dans toutes les directions, ne sont, suitaat 
notre manière de voir, autre chose que des conduits d'oBufs : 
c'est ce que Cuvier avait déjà conjecturé. Elles sont , ches les 
Physalies,. ce que les prolongemcns du coté ventral sont ohee les 
Porpite^ et les Veielles, avec la différence que les #tt&, au lieu, 
d'y tenir en dehors, sont attachés dans l'intérieur à des élé¥a«- 
tions rondes. A l'époque de la maturité, leê ceufs se détaeheur 
sûrement de ces élévations , et sont poussés hors de l'extrénî!^ 
libre du conduit par la contraction des faisceaux musculaires , 
longs et ronds; en sorte que l'orifice, qui servait auparavant pAm . 
pomper l'air et s'attacher aux objets , sert alors pour laisser pas- 
ser les ceufs. Dès que ceux-ci sont ti'ès-développés , ils se laissent 
jiisément presser par l'ouverture, dont on n'aperçoit rien tant 
qu'ils sont encore peu développés. L»es conduits d'oeufs de la par- 
tie postérieure de la vessie , qui sont tout-à-fait séparés des gran- 
des houppes de cette vessie du côté du ventre, ne différent paa 
essentiellement de celles-ci. 

Entre les conduits d'œufs nous trouvâmes des houppes deMi- 
verses grandeurs , qui sont très-difficiles à décrire, mais qui dans 
la suite seront mieux connues par nos dessins. Qu'on se figure 
un canal principal, tenant par un bout à la vessie d'air, tandis 
que l'autre se joint à un conduit d'œufs. Dans ce canal débou- 
chent beaucoup d'autres canaux distribué» de diverses manièresi 
et aboutissant enfin à un sachet dont la grai^deur varie. Ces sa- 
chets, qui d^ubord sont tout- à- fait ronds, prennent ensuite une 
forme ovale, et font» pour ainsi dire, la trausition à la forme 
des conduits d'œufs encore fermés : c'est ce qui nous a suggéré 
la conjecture que, quelquefois, ce canal n'est autre chose qu'ua 
conduit d'œufs prolongé, et que les vésicules ne sont que de 
petits conduits d'œufs issus des grands. Si cette conjecture a'é-^ 
tait paa fondée, la destination de ces organes resterait entière» 
ment ignorée. Mais ce qui nous a confirmés dans notre conjecture, 
ce sont , des conduits d'œufs à la base des<iuels se montrait un 
}>elit nombre de vésicules si élroilenient jointe^ à ceux-ci quW 



I ^ Zoologie. 

ne pouvait ap«rccToir aucmi passage de comminiicatton, tandi» 
que dans d'antres indÎTidus, la forme du conduit d'œn& se distin- 
gnait bien mieux. 

Organes de nutrition. A l'égard de ces organes, il nous est 
resté beaucoup de doutes; il faudra que des recherches ultérieu- 
res nous prouTcnt jusqu'à quel point nous avons réussi , en gé- 
néral , à les découvrir. Nous regardons avec Tilésius les Ph jsa- 
lies comme des polystomes, sans que nous soyons d'accord avec 
loi sur ce qu'il prend pour des ouvertures de bouche. 

A la jointure de chacun des beaux et longs cordons appelés 
ordinairemtnt bras, et qui possèdent la propriété d'exercer un' 
effet caustique sur la peau , se trouve une vessie cornée qui dif- 
fère beaucoup de tons les autres organes. A la pointe da cette 
corne nous crûmes aToir découvert l'ouverture de la boudie ; 
du moins , dans l'état frais , nous pouvions aisément exprimer la 
matière glaireuse dont elle est toujours remplie, tandis qiie cela 
ne réussissait plus pour les individus qui avaient été pendant 
quelque temps dans l'esprit-de-vin. Voici les raisons qui nous 
déterminèrent à regarder cette corne comme étant Forgane 
de la nutrition : i^. elle est toujours jointe à un bras par lequel 
la proie peut étce portée a l'ouverture de la bouche. 2^. Nous 
avons trouvé toujours dans ces ouvertures de la glaire, et dans 
cette glaire il y avait souvent beaucoup de vers intestinaux vi- 
vans (distomes); il est vrai qu'une fois nous en avons trouvé 
aussi dans un conduit d'œufs. 3**. L'ouverture qui se trouve à 
l'extrémité. 4^* Le grand nombre de vaisseaux que nous avons 
remarqués aux parois de cet organe, où probablement ils sont 
plus développés que dans les autres parties de l'animal ; parties 
qui, dans cette supposition , ne pourraient recevoir que des ra- 
mifications de ces vaisseaux , si toutefois elles reçoivent du chyle 
nutritif, - 

La grandeur de ces cornes est toujours en rapport avec celle 
du bras; aussi l'une des cornes , qui est d'une grandeur remav-^ 
quable, tient a un bras qui surpasse également les autres en 
grandeur, et qu'on appelle communément le ctfble de l'ancre. En 
' fendant cette corne, on aperçoit, presqu'à l'endroit où elle se 
joint à la vessie d'air, deux petites ouvertures rondes, dont l'une 
conduit dans la cavité du bras, et l'autre dans un canal court qui 
se prolonge à la cavité de la vessie d'air. Ainsi, à proprement 
parler, le bras est attaché à la base de la corne , et ses deux cavi- 



Zoologie. 1 2 1 

tés communiquent entre elles; l'autre canal > plus court, par le-/ 
quel la corne est en rapport avM la caTÎté de la Tessie d*atr , re- 
çoit par de nombreuses ouvertures diverses houppes d'ovaires qui 
y appartiennent. 

A l'égard de$ bttis ci-dessus mentionnés , que l'on peut consi^ 
dérer à l'instar des conduits d'œufs, comme àet^ organes de mou- 
vemens spontanés, et qui servent en même temps a l'animal pour 
saisir sa nourriture, ils répondent aux organes de tact des Ve- 
leiles , Porpites et Méduses , avec cette seule différence que dans 
ces derniers animaux ib font le tour des conduits d'œufs , tandis 
que dans les Pbysalies ils sont disposés irrégulièrement entre les 
ovaires, et tiennent par la base à une vessie cornée. €^ar ce qui 
précède, on voit que ces organes sont des tuyaux creux; ils sont 
enduits , comme tout le reste de l'animal | d'une peau musculaire 
consistant en filamens transversaux et longitudinaux, par les- 
quels ils acquièrent la propriété de s'étendre d'une manière in- 
croyable , et de se contracter , sans que pour cela un bras dépende 
du mouvement de l'autre. Au dehors de cette paroi musculaire 
on voit des rugosités transversales qui, sous le microscope , se 
présentent comme un amas de globules glaireux. Nous croyons 
reconnaître dans ces amas de glaires, l'organe on se fait la sécré- 
tion de la matière caustique si connue des Physalies. 

Si l'on tifent un des bras contre la lumière, on aperçoit aussi- 
tôt de petits poils très-fins sur les amas glandulaires. On peut les 
extraire , et il nous a paru qu'ils viennent du durcissement de la 
glaire à l'air, à peu près comme les fils dès araignées se durcis- 
sent à l'air. La sensation caustique que l'attonchement des Phy- 
salies excite sur la peau parait être produite par cette glaire 
même. 

Dans tontes les Physalies on remarque plusieurs bras ; il y en a 
de trois couleurs différentes , savoir, des bleus , des violets et des 
rouges : ceux de la dernière couleur sont les plus petits , et les 
bleus sont les plus grands ; tous sont formés de même , et il n'y a 
de différence que pour la grandeur et la couleur. Les bras violets, 
qui sont plus grands que les ronges , paraissent indiquer la tran- 
sition du rouge au bleu. Ainsi donc » il y a des bras grands et 
petits : nous étions fondée à supposer qu'il y en avait de plus ou 
moins vieux ;un examen plus attentif nous a prouvé que nous ne 
nous trompions pas; nous en avons trouvé en effet de si petits, de 
si peu dévdoppésy qu'il a fallu nous convaincre par le microscope 



133 Zoolo^e. 

de ce que leur organuotîon s'acooriltil réetlftnent avec celle dei 
bras plus grandi, et comaie nous ytaies nii de ces petits bras 
sortir de la base d'une honppe de conduits d*œuis, nous présuma' 
mes qu'ils pouvaient germer dans les autres ramifications à l'in- 
star des conduits d'œufs. Il y a toujours à leur base une vessie 
cornue : voilà aussi pourquoi nous regardons lesPhysalies comme 
polystomes. Ce qui vient à l'appui de notre conjecture , cVst 
qu'ayant examiné deux Physalies qui n'étaient pas plus gros 
qu'un pois , nous n'y avons encore aperçu qu'un seul bras ; c^était 
le principal , ou le câble éC ancre dont il a été parié plus hant. 
Les Physalies paraissent donc se propager de denx manière», d'a- 
bord par CKifa, et puis par rejetons. 

Terminons par quelques mots sur l'organe qui met Tanimal à 
même de nager à la surfîice de l'Océan. Ce que sa vessie d*air of- 
fre de différent d'avec les organes d'animaux semblables n*est 
qu'une apparence : en effet ^ cette vessie est une ressemblance de 
plus que les Physalies ont avec les Porpites et les Yelelles ; aussi, 
dans ces derniers animaux , le cartilage consiste en tuyaux hori- 
zontaux placés tout près l'un de l'autre, et qui sont remplis d^aîr. 
Mais d'où l'air arrive-t-il dans cette vessie ? A l'extrémité de la 
partie antérieure, Tilésius vit une ouverture; et, à cette partie ^ 
nous aussi, nous avons fait sortir une fois de la glaire et de Fair 
par une petite ouverture. Sur un individu conservé dans de l'es- 
prit-de-vin , nous ne pûmes introduire de l'air dans la vessie 
qu'en enfonçant le petit tube entre les peaux musculaires inté- 
rieure et extérieure : nous n'y parvenions point lorsque nous 
voulions introduire l'air par la peau extérieure seulement. Il 
reste donc toujours encore des cioufes. Nous regardons comme 
vraisemblable que l'air est introduit par celte ouverture exté- 
rieure, et comme nous n'en avons pas remarqué d'antre , il est 
possible que ^^évacuation se fasse par la même voie; mais com- 
ment l'animal, lorsq#'il a plongé, s'y prend-il pour remonter à 
la surface ? 

Nous soumîmes cet air à une analyse chimique, ji l'aide d'un 
eudiomètre ; cependant , comme de pareilles expériences sont dif- 
ficiles à exécuter dans un vaisseau fortement agité, nous atta- 
chons nous-mêmes peu d'importance au résultat qui ne nous 
donne qu'une différence très-insignifiante avec l'air environnant. 
Ce point mérite sans doute un examen plus rigoureux. £n enfbn- 
içant la vessie d'air dans leau , et en la pressant , nous y{tn^ l'air 



Zoologie.' t s5 

te/Iiier dans les tessics cornues , et même dans un eondàit d'œnfs; 
il semble donc que toutes les parois ainsi que Fes diverses cavitëi 
dc ranima] sbnt en communication. Là peaa intérieure ne parait 
être liée que très-faiblement avec celle du dehors, ou la peau 
musculaire, puisque par le soufflesenl nous pâmes les séparer. 

Voilà les fruits dé nos recherches. Pour élrc plus bref, j'ai ra- 
rement cité d'antres auteurs y tant poifr ce que leurs observations 
ont d'analogue avec les nôtres que pour ce qu'elles ont de contraire» 
. Batavia, le i^^ février i$%^, 

94. Extrait d'uv travail de M. Lamouroux, intitulé : //i//ioi/ik;- 
tion à C histoire des Zoophytes et animaux rayonnes^ lu le 7 juin 
1824, à la Société- Lin néênne du Calvados, travail destiné 
pour l'Encyclopédie méthodique. 

L'auteur , après avoir passé rapidement en revue les ouvrage» 
des naturalistes qui se sont occupés de celte elasse d'êtres, après 
avoir analysé Jes travaux de Bruguière, de MM. de Lamark 
et Cuviersur les zoophytes, a parlé de leur classification. II » 
d'abord indiqué une nouvelle distribution du règne animal* en 
deux grands embrancbemens , celle des animaux symétriques et 
celle dés animaux asymétriques : le premier renferme les mam- 
mifères, les oiseaux, les reptiles, les poissons à squelette inter- 
ne, les crustacés, les arachnides et les insectes à squelette externe ; 
le deuxième comprend les anneHdes , les cirrhipèdes , les ' mol- 
lusques, les polypes à polypiers, les échinodermes, les acalè- 
pbes f les polypes nus et les infusoires. Les vers intestinaux se 
partagent dans plusieurs classes de ce dernier embranchement^ 

Cette distribution est connue depuis plus de six ans de la 
plupart des membres résidens de la Société qui ont suivi les le- 
çons de M. Lamouroux , à la faculté dés sciences de Caen) ils- 
ont entendu plusieurs fois ce professeur développer les caractè- 
res de ces deux grandes divisions du règne animal. Néanmoins^ 
il a suivi , dans son ouvrage , la classification de M. Cuvier corn** 
me la plus généralement adoptée. 

M* Cuvier a divisé ses zoophytes eu cinq classes : les échino^ 
dermes^ les Tcrs intestinaux, les acalèphes, les polypes et lea 
infusoires. M. Lamouroux , après avoir donné leurs principaux^ 
caractères, après avoir parlé d'une manière générale de leur 
forme, de leur organisation, de leur reproduction, a traité spé- 
cialement de leurs habitations^ et, démontrant que tous les ani<- 



1 24 Zoologie. 

inniix raj/mnés vivent dans l'eau ou dans uu iiiUieu humide, il 
a cherché à prouver qu'il en était de même des autres animaux 
non symétriques. Ainsi, d'après M. Lamouroux , tous les ani- 
maux de la première diyiiion ont des organes pour la respira* 
tion ou la décomposition de l'air : ce fluide gazeux est indîspen* 
sable à leur existence , ils périssent dans un temps plus ou moins 
court , toutes les fob qu'ils en sont privés , tandis que les ani- 
maux delà seconde division, au contraire, les asymétriques, non- 
seulement n'ont pas besoin de respirer l'air pour subsister , 
mais encore souf&ent de l'action de ce fluide et manquent pres- 
que tous d'organes propres à son absorption. C'est l'eau q^ui 
leur est indispensable ; ils ne peuvent s'en passer. Enân l'animal 
symétrique habitant de l'eau, quoique or^j^anisé pour .vivre dans 
cet élément, est forcé de s'arrêter a une certaine distance delà 
surface des mers; le poids énorme de la colonne aq[iiflnse, la 
privation de l'air, l'absence de la lumière ne lui permettent pas 
de pénétrer jusqu'à ces profondeurs inexplorées , séjour réservé 
aux mollusques et aux polypiers. De mêrae que M. Lamoorouxa 
proposé dans sa géographie physique de diviser les plantes en 
géophyteset en bydrophytes, il aurait été plus exact de. dire en 
aérophytes, de même il propose maintenant de diviser .les ani- 
maux en aé'rozons et bydrozoons ; dénominations peu harmo- 
nieuses , il est vrai , mais qui expriment parfaitement son idée. 

. Ce naturaliste traite ensuite du nombre de zoophjtes considé- 
rés comme individus , comme espèces et comme genres : il croit 
que dans cette classe la quantité d'individus est supérieure a 
celle de tous les atitres animaux. Il pense qu'il y a font au plus 
6000 espèces de décrites dans les auteurs et 2000 environ d'iné* 
dites dans les collections , mais que ce nombre n'est qu'une frac- 
tion de ce qui doit exister dans la nature. Les genres , au nombre 
de 60 , dans le Systema naturœ de Gmelin , de 160 daus YHis^ 
toire des animaux sans vertèbres ^ de M. de Lamark, est main« 
tenant de plus de aoo , et s'accroîtra encore lorsque ces ani- 
maux seront mieux connus. Enfin M. Lamouroux termine son 
introduction par un tableau des difficultés Nombreuses que pré- 
sentent l'étude et la conservation des zoophytes. D. C. ' 



MÉLANGES. 

9$. LsTTAB 4ci^iTK '^^ M» Le^soit, pharmacien de la marine^ 
naturaliste de rexpédition autour du monde , conimandée 
par M. Dnperrey, à. M. de Férus$ac. Amboine (Molnques)^ 
lo cet. i8a3. 

Je'saisb aTec empressement l'occasion de vous donner quelques 
nouTelles sur les travaux dont je suis chargé dans l'expédition 
ai^tour du monde de la corvette la Coquille, Je le fais avec d'au* 
tant plus de plaisir, qu'aujourd'hui j'ai la certitude de pouvoir 
remplir complètement mes promesses envers vous , en vous of- 
frant une nombreuse et belle suite de coquilles terrestres et 
jRuviatîles. A Sainte-Catherine (Brésil)^ je n'ai trouvé que troir 
espèces ;|aux Malouines» aucune; au Chili , j*ai vu et dessiné Ta 
belle Hélix ^erpentina de Molina , et une coquille abondante 
dans les eaux froides de Penco; au Pérou , j'ai trouvé quelque! . 
Limaces, un Bulimé> un Plan orbe, etc. Payta, près du Mexique, 
ne m'a. 'absolument rien offert, A Taîti , j'ai recueilli un petit 
Bulime et une Parmacelle , de même qu'A Bovabova. Enfin, j'iti 
observé un grand nombre de Scarabes et àes Hélix magnifiques, 
dont j'ai une belle suite à la Nouvelle-Irlande , à Waîjgiiou , k 
Bouron et à Amboine. Il est de ces coquilles dont j'ai recueilli 
des centaines d'échantillons. Je porte à 80 le nombre des espèces 
que je possède, et j'en ai de magnifiques individus. 

D'ici, nous devons visiter Timor et la Nouvelle-Hollande, o& 
ye pourrai augmenter singulièrement mes collections, riches sur- 
fout en poissons , en reptiles et coquilles marines. J'ai pu exé- 
cuter aoô dessins coloriés d'animaux marins mous, tels que 
Salpa^ Méduses, Ascidies, etc.; poissons , plantes , etc. La miné- 
ralogie enfin m'a toujours occupé sous le rapport géologique, 
et mes notes à ce sujet, ainsi que mes collections, pourront of- 
frir peut-être quelque intérêt. Puisse- je obtenir l'assentiment 
des personnes qui avancent la science , et les pénibles désagré- 
siens des voyages de la nature des nôtres seront oubliés. 

Je suis, etc. 

96. La Bibliothèque physico-économique y instructive etamu^ 
santé, dont M. Arsène Thiébaut de BcrneaucT est le rédar- 
a«ur , s'exprime de la manière suivante dans le numéro du i S 



I a6 Méldfiges. 

mars dernier^ en annonçant les Annales de la Société tinnéenne^ 
dont M. Thiébaut est le secrétaire perpétuel,... Ainsi les viles 
intrigues et les odieux mensonges de quelques membres qu^une 
retraite scandaleuse a j)our jamais bannis du sein de la Société Lu^ 
wéenne^ donnent la mesure de leur probité scientifique ^ et prou- 
vent que si Vhomme est , comme on le dit communément , le plus 
bel ouvrage de la création , il en est aussi la honte lorsque la 
basse jalousie et surtout la méchanceté lui font commeUre des 
excès ^ et le poussent à calomnier, La Société Linnéenne a tnomr^ 
phé de ses ermemis , elle ne périra plus , ses^ membres fidèles 
sont unis^ etc. — Dans le même numéro, au sujet d'nna YÎe de 
Linné, M. Tbiébaut de Berneaud parle des calomnies que-i^épas^ 
dent quelques factieux ^ bannis pour jamais du sein de cette 
noble et paisible compagnie qu* ils déshonoraient^ par leur pi^ 
sence, ^ 

Comme on ne saurait trop tôt faire connaitre ces vUs intri' 
gans^ ces odieux menteurs ^ ces factieux qui déshonoraient la 
Société Linnéenne , nous nous serions hâlcs de les ^naVer tu 
public y si ces dénonciations n'eussent été publiées ea qnclqvtt 
sorte incognito. Affligés cependant qu'une inconséquence^ qaàt 
tient de la folie , ait pu porter M. Thiébaut de Beraeaiidà rom- 
pre un silence que, pour Thonnenr seul de la sdeuce, ces^^ic/ieitfp 
s'étaient fait un devoir de garder , voici leurs noma : MUL Dfifr- 
maresti B»o. de Férussac, C'^ Dejean^ Duvau, Léman, tK.Gaac, 
Lamouroux , Gay, Poiteau, Huzard fils, Warden, Varaigne » 
Lefébure, Gaultier, Bory de St.-Vincent, Duclos, Dr. Mérat, 
Geoffroy de St.-Hilaire, Pereaudau, Duc, Constant Prévost , 
Manjeau, eic, etc. Déjà le a8 février, M. le Cte. de Lacépède 
président, MM. Geof&oy St.-Hilaire et Desmarest, vicc-préai» 
dens , avaient donné spontanémenrleur démission des fonctions 
qu'ils remplissaient. Dans le mois de mars, après avoir £ait tous 
leurs efforts pour éviter un scandale que des actes judiciaires 
avaient déjà provoqué, les membres ci>dessus désignés envoyè- 
rent leur démission à M. Berneaud , factotum de la Société^ et 
si les noms de quelques savans connus figurent eneore sur la 
liste des membres non actifs d^cette Société, c'est grâce au 
silence généreux des personnes qu'on vient de nommer. 



Mélanges. i 37 

97. Des lettres récentes écrites de Rt»-JaBeifo portent à 
croire qu'il y a beaucoup d'inexactitudes dans le rAit qui a été 
fait sur le séjour de M. Bonpland au Paraguay, «t que nous 
avons extrait du Moniteur» 

98. Note sua l'Agadémif iMPiaiALS c^ESARKEHifB Leopol- 
dino-Caroline des naturalistes. Cette académie célèbre a été 
fondée le i^. janvier i652 à Schweinfurth , alors ville libre de 
l'empiré germanique, dans le cercHs de Fraocooie. Peu de temps 
après sa fondation , l'empereur Léopold I«r^ Téleva au rang d'in- 
stitution impériale , ce qui la faisait jouir de grands privilèges 
étendus à tout l'empire germanique. Charles YU les augmenta 
encore par la suite. Cette académie se compose » seien ses sta- 
tuts y d'un président élu à vie , d'un directeur, d'un nonbre in- 
déterminé d'adjoints (qui ont, pour ainsi dire, les fondions de 
vice-présidens dans les différentes parties de l'Allemagne ], et de 
membres ordinaires. Autrefois , l'élection du président le faisait 
noble de l'empire et comte palatin. II jouissait de la faculté de 
pouvoir créer, assisté de ses adjoints, des docteurs en méde* 
cine, etc. Il portait le titre de conseiller intime de l'empire, et 
de médecin de l'empereur; mais ces prérogatives et titres sont 
tombés avec les institutions de l'empire germanique. Cependant . 
le président possède encore une grande latitude dans la direc- 
tion des afFaires de l'académie ^ et &ts adjoints le secondent 

dans leurs résidences respectives. La rédaction des mémoires de 
Facadémie appartenait ci-devant aux fonctions de directeur ; au- 
jourd'hui le président en est aussi chargé. 

Tout médecin ou naturaliste qui s'est distingué dans les 

sciences peut être membre de l^académie , s'il possède le grade 

de docteur en médecine ou en philosophie , et ce n'est qu'en 

faveur des savans les plus distingués par des travaux importaas 

dans les sciences , qu'il est permis de nommer des membres qui 

ne jouissent pas du grade de docteur. L'académie n'a que des - 

membres ordinaires. Les membres doivent envoyer à l'académî^ 

des mémoires sur les sciences médicales , physiques ou nati^ 

relies* On préfère pour ces mémoires la langue latine; mais 

Gliaque membre peut aussi se servir de sa langue naturelle, et 

on ks iut imprimer avec soin dans le recueil de l'acadéinio» 

Ces mémobes ne sont point payés; mais on en donne aux auteurs 

11 à tS exemplaires tirés à part, et le volume entier du recueil 



1 28 M Ranges. 

de l'académie , qui contient le mémoire imprimé. U imprimatur 
est prononcé par le président assisté des adjoints de sn résidence. 
Sourent l'académie consalte, avant Timpression, sur des mé« 
moires spéciaux des savans étrangers qui se sont occupés des 
mêmes sujets, afin d'obtenir des observations, des complémens, 
des additions utiles, qu'elle fait imprimer à la suite du mémoire 
qui en est l'objet. Enfin elle se fait un devoir d'aider êts membres 
pour leurs recherches et leurs travaux par tous les moyens qu'elle 
peut mettre en usage. 

Ses membres sont engagés k correspondre avec elle d'une ma-* 
nière suivie, par des notes sur les nouvelles découvertes, les 
nouveaux laits qui intéressent la science, et qu'on peut \yù adres- 
ser, soit directement , soit par l'intermédiaire des adjoints les 
plus près. 

D'après l'organisation de l'académie , et comme ses membres 
sont très*épars et éloignés les uns des autres, elle ne tient point 
de séances, excepté sur des affaires d'administration et pour les 
prix k proposer ; alors ses séances sont formées par la réunion 
du président et de ses adjoints. Toutes les autres affiures sont 
traitées par écrit. Le président peut demeurer partout, en 
sorte que l'académie n'a point de résidence ûj.e. Dans les der- 
niers temps, la générosité du gouvernement prussien a assuré à 
l'académie , pour la durée de sa résidence dans les provinces du 
royaume , une somme considérable et annuelle ; ce qui a beau- 
' coup contribué à régénérer et à consolider celte ancienne institu* 
tion , dont les revenus ordinaires sont très-modiques , et perdent 
encore beaucoup par le cours des papiers et de l'argent. Tous les 
ans elle publie un volume ou un demi-volume de Mémoires 
remplis de faits précieux pour les sciences , accompagnés de plan- < 
ches très-bien exécutées. 

■ 

99. Extrait d'une lkttre de M. Lesueue a M. de FimuasAC. 

Philadelphie, le i6 mai 1824. 
lions avons dans ce moment à Philadelphie M. Audubon qui ,* 
depuis a5 ans , s'occupe de la collection des oiseaux de l'Amori- 
que du Nord : il a réuni environ 400 dessins d'espèces représen-< 
tées dans leur attitude ordinaire. Il en a environ 83 espèces nou- 
velles; tous sont peints d'après nature et de grandeur naturelle , 
parfaitement exécutés. 



PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, IV^ 4 , 

PLAGE niB, V0t>i0V, 



BULLETIN 

DES SCIENCES NATURELLES 
ET DE GÉOLOGIE. 



I 



GÉOLOGIE. 

■ • 

lOO. A.H ABSTBACT OF A NEW TH£t)RY OF THË VOkMAtlOir Ot 

THE EA&TK. Extrait d'une nouvelle théorie de la formation 
de la terre; par Ira Hill. Ouvrage de ai i p. Baltimore , i8a3» 
( The North Amer, Review , avril i%it\y p. a66i)x 

^ Le rédacteur passe en revue les idées géogéniques des anciens et 
des modernes 9 et expose à la fin les idées de ce nouveau théoriste» 
C'est un volcaniste qui accorde cependant beaucoup d'effets à 
l'eau. Au commencement le feu a été latent et sans chaleur ; le 
frottement des particules de la matière a développé ensuite la 
chaleur , et cet effet a donc été proportionnel à la force de la 
cause qui le produisit. Les élémens chaotiques se sont arrangés 
de telle manière que des masses ignées ont été obligées de pro- 
duire de terribles explosions pour se faire jour. Des montagnes 
ont été idinsi élevées, des cavernes immenses ont été formées , et 
le continent a enfin pris naissance. Une série de tremblemens de 
terre à>produit lesîles, les mers, les lacs^ les rivières et les val- 
lées. Les Andes, les Montagnes Rocheuses et les Alleghanys ont été 
soulevées lors du déluge général, et les eaux de l'Océan ont été 
poussées par cette explosion sur l'hémisphère oriental et en ont 
noyé les habitans, comme le dit FÉcrltnre Sainte. La partie 
N --E. de l'Amérique a une origine beaucoup plus récente. Les 
pays du Groenland et du Labrador furent soulevés ensemble ; ce 
qui produisit un courant du N.'^Ë. au S.-O., qni excava la baie de 
Funday,et passa sur les états de la Nouvelle- Angleterre. Long- 
Island fut produit par la jonction de ce coûtant aVec l'Océan, 
li'autenr expose ensuite une succession de marées et leurs effets^ 
et, dédaignant les théories de Netpton et dé Làplace , il attribué 
les marées aux rayons du soleil passant à travers Tair. A^B. 
B. Tome IIL 9 



1 5o Géologie. 

jof. Gesgrichtk der Urwelt. Histoire du monde primllif^ 
esqnissée par J. F. RrOger , architecte provincial et inspec- 
teur des domaines. I''*'. part. , 1822 yin-8. de 4^8 p. ; II«. part., 
1823, ia-8. de 966 p. Quedlinbourg et Leipzig; Gottfried 
Dasse. « 

Le premier volume est consacré à la description de la terre 
et de sa croûte extérieure, et le second à celle des différens fos- 
siles découverts jusqu'ici. Dans la première partie > l'auteur con- 
sidère l'espace planétaire , la vie en général et 1» vie dans l'espace, 
qui est la source de toute vie , et il passe de là aux étoiles fixes , 
aux planètes et aux comètes. La seconde partie renferme les dif- 
férentes hypothèses sur la formation du globe terrestre L'agglo* 
xnération de matières anciennes a donné naissance aux planètes.- 
Ces matériaux ont été créés par une force étemelle, telle était 
ropinion des Grecs, des Ph^iciens,etc.; ou ils ont été arran- 
gés par une puissance divine, comme l'ont pensé Pythagore, 
Platon , etc.; ou bien ils se sont coordonnés d'après des lois phy- 
siques. Sous ce dernier point de vue , les uns font sortir la teire 
d'un chaos, comme le croyaient Straton, Descartes j, etc. ; les au- 
tres ne voient dans la terre qu'un dépôt aqueux , ainsi l'ont 
soupçonné Thaïes , Burnett , Deluc , etc. ; une troisième classe de 
philosophes, comme Arehelaûs, Franklin, Laplace, ont jugé 
que la terre n'était qu'une condensation de gaz ; tandis que He- 
raclite et Breîislak n'y voient qu'un globe de feu , et Herscbel et 
Oken , qu'un produit de la lumière et de l'éther. Quelques safran» 
ont ausbi émis Topinion que la terre n'était qu'un amas- de eorpt' 
planétaires plus anciens , ou qu'elle a été un soleil on une co- 
mète. L'auteur croit que la terre s'est insensiblement défekuppée 
comme une plante , et qu'elle s'est accrue de parles tirées de 
l'espace. On a beaucoup discuté sur l'intérieur de notre planète f 
les uns y ont vu un vide, les autres des masses pins on moîii» 
compactes. L'auteur estime la pesanteur spécifique moyenne de Ui 
terre entre 4)4^ ^^ 4^7 9 et cherche ensuite a prouver la grande 
probabilité qu'il y a des êtres organiques dans l'intérieuF do 
globe. Un chapitre est consacré à la manière dont la terre s'est 
formée par des forces planétaires : Tautenr trouve qu^elle a em- 
ployé pour sou développement, d'un côté, le fluide électriqoe et 
la luuûère de l'espace; et de l'autre, le ealorique et des gaz. Im 
troisième partie contient l'examen de la croûte terrestre ; elle a 
été formée par le £eu «souterrain , suivant Roy , Moro , etc. ;, 



Géologie. i5i 

t)ar Tean; ou bien par la chate de masses planétaires» aaivant 
Gelpke. L'auteur pense que si Teau de la mer a forifoé et forme 
la croûte tout^â-&it supérieure ou les roclies secondaires , Irs 
forces planétaires de l'intérieur de la terre ont accru et accrois- 
sent la partie inférieure de cette croûte , de même que les forces 
vitales d'un arbre augmentent son'écorce. Dans un long chapi- 
tre, l'auteur passe en revue les différentes formations, en com- 
mençant par les roches primitives , qu'il divise en roches à 3 
élémens et à moins de 3 élémens. L'arrangement que Fauteur 
adopte est bien en arrière des connaissances géologiques ac- 
tuelles; ainsi la Siénite et le Porphyre figurent encore parmi les 
roches primitives. Dans sa série des roches secondaires, le cal- 
caire jurassique se trouve placé avant le grès bigarré ; et le mus- 
chelkalk. et le quadersandstein précéderaient » suivant lui , la 
craie. Les alluvions contiennent des lignites, etc. Ses divisions 
sont, 1^. le calcaire alpin et le grès rouge ; 2?, le calcaire jurassi- 
que et le grès bigarré ; 3^. le muschelkalk et le quadersandstein ; 
4^. les terrains secondaires les plus récens ou tertiaires ; 5^. les 
alluvions. Il dbtingue dans chacune de ces divisions des séries 
calcaire, siliceuse et argileuse. Dans les terrains d'alluvion il 
croit apercevoir d'abord une époque de repos qui aurait suivi < 
la formation des dépôts tertiaires , et aurait permis que la terre 
se couvrit de plantes et d'animaux ; puis une époque d'inonda- 
tions, pendant laquelle se seraient formées les alluvions ; et eilfih 
l'époque actuelle. '— Le second volume traite des fossile^ 
L'auteur spécifie les terrains où ces restes organiques se trou- 
irent et leur manière d'être ; puis il entre en matière , en com- 
inençant par les fossiles végétaux , qu'il divise en plantes des 
«aux (Algacites et Confervites), plantes des marai^ ( Roseaux , 
Calamités, Equisétacëes, Fougères), et plantes terrestres (Mousses, 
Graminées, fleurs, graines, bois, feuilles, fruits et résines). 
Après cela , il passe en revue d'abord les Alcyons , les Ëschare^ , 
les Astroîtes, les Cellépores , les Éponges, les Fongîtes, pu^ les 
diffërens Polypiers fossiles et tous les genres de Mollusques; et il 
termine par un chapitre sur les différens genres de poissons fos* 
siles et par un autre sur les Reptiles, les Cétacés et les Mammi- 
fères. Cet ouvrage n'est qu'une compilation des meilleurs auteurs, 
tels que Schlotheîm, Blainville, Cuvier, etc.; cependant oa y 
trouvera des localités nouvelles de certains fossiles; il est seule- 
ment à regretter que l'auteur ne cite pas davantage d'espèces de 



I Sa Géologie. 

chaque genre. La troisième partie de ce second Yolume traite 
dea races humaines ^ des hommes «intédiluviens et durant le dé- 
luge, des fossiles humains et des ouvrages d'art qui datent de 
temps fort reculés. A. B. 

loa. DiSGOims svk l'histoire et les peogeés de là gkolo- 
oxb; par M. L. Necker. [BibL umV., juin i8a4i p. io6. ) 

Appelé à prononcer un discours à roccaslon de la distribution 
dés prix du collège genevois , ce savant professeur rappelle à ses 
concitoyens que la patrie des Saussure et des Deluc ne doit 
pas rester indifférente aux progrès de la géologie. li'auteur dis* 
tingue deux époques de la géologie : la première est Tépoque des 
cosmogonies, et la seconde celle de la véritable science. C'est 
Agricola qui a posé les fondemens de la minéralogie et de l'art des 
mines ; mais ce n'est que dans le temps de Saussure qu'on a ap- 
pliqué à la géologie les principes de Bacon. Un éloge de son aïeul 
H« B. Saussure occupe ensuite plusieurs pages. Cet illustre sa« 
vaut n'a pas pu reconnaître de succession régulière des terrains, 
parce qu'il n'a consulté la nature que dans son ouvrage le plus 
gigantesque et le plus bouleversé. Werner s'est trouvé placé, au 
contraire , dans un pays où toutes les formations sont en minia- 
ture. L'auteur passe ensuite en revue les savans qui ont fait faire 
à la géologie les plus grands pas ; il montre combien l'hypothèse 
pintonique acquiert tous les jours plus de probabilités, et rap-< 
pelle la différence qu'il a toujours mise entre les roches de 
cristallisation ignée et celles de sédiment ou d'origine neptu- 
nienne. A. B. 

io3. Esquisse géogkostique du Brésil, suivie d'une dissertation 
sur la gangue originaire du diamant; par M. d'ËscHwècE. 
£xtrait traduit de l'allemand, par M. Combes, aspirant du. 
corps royal des muit^ {Ann, des inines ^ t. 8, âMivrais. , 
18^3, page Api* ^-ie tome i*^ an Bulletin de celte année» 
n^a3.) 

La plupart des terrains secondaires et d'origine volcanique 
manquent au Brésil. Les plaines basses formant le nord du Bré- 
sil sont limitées environ par une ligne allant du cap Roque au 
confluent du Madeira et de l'Amazone. Une chaîne de montagnes 
s'étend du cap Roque à l'embouchure de la Plata. Sa hauteur 
moyenne est trois mille pieds; les cimes les plus élevées ont 
4,000 pieds, c'est la Serra do Mar. Après avoir passé cette 



Géologie. i55 

-cliaine on am'ye an plateau du Brésil , dont la hauteur mojeone 
est de 3,500 pieds ; le plateau se perd à l'ouest dans des plaines 
Ters le Paraguay et la Madeira , et il supporte des chaînes de 6000 
pieds de bauteur , et qui courent du nord au sud^ et qui en se < 
coupant forment une croupe dirigée de l'est à l'ouest. Cette der- 
nière commence à la Serra do Mar^ traverse les provinces âe 
Minas Goyaz et Mato Grosso , et forme la séparation des eaux 
qui coulent vers le nord et le sud. La Serra do Mantfgueira est 
la plus grande de ces chaînes et a les plus hautes cimes , telles 
que ritacolumi , près Villa Rica, etc. Elle s'étend de la province 
de Minas au nord dans celles de Bahia et Fernambouc , et au sud 
dans celles de Rio Grande et de Saint-PauK A Vest dominent les 
formations primitives et les Slénites , à l'ouest les roches schisteu-* 
ses , le fer oligiste et les roches de transition. La végétation et la 
forme de ces deux vcrsans offrent des différences. Les côtés 
présentent des alluvions ou des granités et des gneîs.; rarement 
on y voit des roches secondaires, comme le grès du capiFrio-, le 
calcaire à lignites de Bahia , le calcaire fétide à paissons de Seara,, 
et le grès près Saint-Joao de Jpanema (Saint-Paul). La.forma-^ 
tion primitive la plus ancienne est composée de granité^ de gneis^ 
de micaschiste^ de siénite^ et de trapp. Le granité s'élève à 3,5oo> 
pieds au-dessus de l'océan , le gneis et le micaschiste se montrent 
au jour plus tôt dans les parties inférieures du plateau. La siénite 
est assez^ nettement séparée de ces dernières roches. Le trapp» 
forme des sommités ou des filons (contrée de Rio). Les monta- 
gnes de gneis sont pyramidales et atteignent 3>8oopieds^ et cette 
formation ne renferme pas de minerais à l'exception du fer on- 
dulé , du granité de Sorocaba, province de Saint-Paul. 
, La seconde formation primitive est composée de quartz, dé 
schiste argileux, de talc, de fer oxidé et d'un peu de calcaire» 
L'auteur appelle itacalumite le mélange aréniibrme du quartatet 
du tait ou de la chlorite. Le terrain renferme comme ailleurs de 
schistes argileux et chloriteux, de la pierre ollaire et des roches 
de quartz^eb de fer micacé, quelquefois aurifère. Il y a la- même 
liaison entre lltacolumite et cette dernière roche , qu'entre le 
gneis et la siénite. La roche de fer micacé et oxidulé et de quarts 
ou Vitabirite forme des sommités. Il y a très-peu de calcaiM 
grenu. ' 

Cette dernière formation constitue la plus haute chaîne da 
Brésil. L'itacolumite s'élève à 600 pieds, le schiste argileni «t 



i36 Géohgie. 

disthène , de Tiinatase , de l'or , du fer natif en lames minces , 
un peu de platine. U a trouvé que les diamans sont également (m 
inégalement disséminés dans les lits anciens et modernes des ruis- 
seaux. Ils abondent surtout sous les cascades et dans les angles 
rentrans des cours d'eau. La présence des galets de fer hydraté 
brun et du jaspe annoncent une grande abondance de diamans, et 
certains agglomérats à ciment de fer hydraté contiennent des 
diamans empâtés. M. Heuland possède un échantillon sonblable; 
il y en a un autre avec 9 diamans dans le cabinet de Vienne. 
L'auteur a trouvé 3 échantillons semblables , dont l'un est k Wej' 
mar. Enfin M. Schuch , à Rio -Janeiro, et M. Eschwëge possè- 
dent chacun un échantillon où le diamant est implanté comme 
dans une gangue ordinaire, et se trouve dans une petite dmse de 
matière verte , qui est peut-être du fer arsenical. Cet deux àer- 
niera morceaux viennent du Sertao de Saint-Francis ( pror. de 
Minas). 

Le diamant a doue pour gangue le ier hydraté prorenant du 
schiste ferrugineux ou de l'itabirite* Comme ces roches forment 
des cimes qui ont souffert de grandes dégradations,laposition or- 
dinaire du diamant se trouve expliquée , et ces piètres précieuses, 
sont également ou inégalement distinguées , suivant que les des-» 
tructions ont eu lieu sur des cimes isolées ou conttguês. A. 

X04* MlÊMOI&E SUR LES TERRAINS SECONDAIRES DU VERSANT 

NORD DES Alpes allemandes; par M. Ami Bou^. (^ Annal, des 
Mines j To. IX, ann. 1824, p. 4770 

La pgrtie centrale des Alpes est composée de roches schis- 
teuses cristallines, et de schistes anciens plus ou moins évi- 
demment intermédiaires. Ces dépôts supportent un terrain de 
transition plus récent^ composé de grauwacke, d'agglomérats 
grossiers, quelquefois rougeâtres, et de calcaire veiné, com- 
pacte ou sablamellaire, et à dépôts ferrugineux et métallifères. 
En Tyrol, il y a peut-être des grès rouges anciens. C'est sur 
cette base que s'élève le premier calcaire secondaire qui forme 
une bande tout le long des Alpes allemandes. Ces montagnes^ 
pelées s'élèvent à 7 ou ^000 pieds au-dessus de la mer. 

Ce calcaire n'est guère stratifié ; il est quelquefois solide ou 
marneux-, ou a la structure de la rauchwacke ; il est très-sou- 
y^n^ magnésien et contient des colonnes trappéennes. Il offre 



surtout deux espèces de calcaire; ru4ffompacte , à petites ai- 



lonnes 

ru4lffa 



Géologie. i5j 

guilles et. extrêmement fendille; et Taulre à structure grenne, 
comme. la dolomiejurassicpie. Ses couleurs sont le grisâtre, le 
blanchâtre et le jaunâtre. Il renferme des petits nids de bitume 
et des couches de calcaire cellulaire, comme la rauchwackè 
( Kaumalpe ) , Vallée supérieure de la Traun. 

L'auteur n'y a pas vu de pétrifications. H y cite des amas et des 
réseaux métallifères , renfermant surtout du plomb et du zinc. 
Les roches trappéennes ne s'y rencontrent que dans trob endroits 
de l'Allgau. Après avoir distingué ce calcaire d'avec les autres 
dépôts^ Tau leur passe an grès bigarré à amas gypsenx et salifè- 
res. Il montre que ce grès a rempli autrefois un grand nombre de 
vallées; que son morcellement actuel a fait qu'on l'a négligé ou 
réuni aux terrains tertiaires , et qu'on ne peut pas le confondre 
avec la grauwacke ni avec le grès houiller. M. Beudant , et l'au- 
teur même, ont cependant commis cette dernière errei^. Les 
grès de ce dépôt ont un ciment argileux et marneux grisâtre^ et 
empâtent des fragmens de quartz , de schiste argileux ^ de mi- 
caschiste et de calcaire ; ils ressemblent beaucoup à la grau- 
wacke, mais ils font toujours effervescence avec les acides. 

Ils alternent avec des marnes schisteuses à impressions de fu- 
cus , et ils contiennent en général assez de débris dç végétaux et 
même des amas d'un lignite particulier, comme à Ipsitz , etc. Des 
cristaux de quartz hyalin y sont renfermés dans des petits filons 
de chaux carbonatée dans le comté de Marmaroscb. L'auteur 
parle ensuite des marnes gypsifères et salifères ; des gypses com- 
pactes, spathiques ou fibreux, du sel compacte ou fibreux; des 
couches calcaires , si fréquentes dans ce terrain ; et de certaines 
variétés de calcaire ruiniforme. Des solÊitares sous-marines Y sui- 
tes nécessaires de volcans en activité, lui semblent pouvoir ex- 
pliquer les dépôts salins. Cette formation est composée dW 
nombre immense de couches assez minces et souvent fort con- 
tournées. Il énumère ensuite toutes les localités où ce grès bi- 
garré se trouve dans les Alpes; et il lui annexe le grès des Car- 
pathês et des Apennins de la Toscane. 

Le second calcaire secondaire recouvre les marnes salifères 
on le grès, dans plusieurs endroits que l'auteur -a soin de citer, 
comme à.Alt-Aussée, Ischel, au mont Oetscher, etc. Ce dépôt ne 
pourrait être confondu qu'avec le calcaire du Jura; mais on n'y 
voit ni lias ni Oolites^ et ses fossiles ont beauconp de rapport 
aYCç ceux du muschelkalk de la plaine. L'auteur tâche de montrer 



1 38 Géologie. 

que rideaCité de certains fossiles de ce calcaire avec, quelques, 
pétrifications du calcaire jurassique ne déciderott nullement la 
question. Ce dépôt forme, sur le zechstein ou le grès bigarré, 
des montagnes de looo à 4000 pieds de haut, ce qui fait qu'elles 
atteignent jusqu'au delà de 7 à 9000 pieds d'élévation. Leur 
forme dépend presque toujours de la stratification des couches; 
opinion que l'auteur étaie d'exemples pris dans les enTÎrons des 
mines de sel de Salzbourg. Le muscheikalk des Alpes offre 
des calcaires compactes ou d*une texture grenue particulière; 
ils sont veinés, et leurs couleurs sont le grisâtre, lerougeâtre 
et le jaunâtre. lU donnent d'assez beaux marbres , qui se dislin^ 
guent à l'œil des marbres d'autres formations. U y a des silex 
cornés et un graod nombre de fossiles , tels que des Enerines , 
des Ammonites, des Térébratules, etc. Après en avoir donné la 
liste, l'auteur montre que les dépôts salifères gisent quelquefois, 
dans le Salzbourg (Isch«l), presque entre des couches tout-à-fait 
inférieures à ce terrain ; il en donne toutes les localités connues 
dans les Alpes, et y joint le calcaire à enerines de la Hongrie. 
Il décrit plus loin un dépôt particulier arénacé et marn^^calcaire 
qui se trouve au pied des Alpes , entre Piesting et Pleningiiach y 
en Autriche. Des poudingues et des grès sont surmontés de grès 
marneux alternant avec des calcaires marneux et des marnes, et 
contenant des amas de lignite el des couches coquillières. Il y a 
dans les grès , des Discorbites , des Hamites , de grands My ti- 
loïdes, des Madrépores, et dans les marnes, des impressions de 
monocotylédones et des coquillages calcinés des genres Cérltbe» 
Moule, Natice et Telline. On exploite le lignite, qui renferme une 
résine fossile jaunâtre. L'auteur discute la place de ce dépôt et 
croit que c'est le quadersandstein et le lias, parce qu'il le trouve 
placé entre le muscheikalk et le grès vert ; néanmoins il rappelle 
que ce dernier est remplacé , en Autriche , par un poudingue 
calcaii^e et des calcaires à coraux , qui contiennent des os de mas- 
todonte et d'un animal voisin du mouton. Le reste de ce mémoire 
est ponsacré à la description du grès vert et de la craie, chlo- 
ritée et marneuse des Alpes. Ce dépôt forme des montagnes 
basses ou s'élève jusqu'à 6^69 pieds (Sterzlaberg ) ; il se trouve 
surtout dans le Voralberg, i'Allgau, le Teisendorf et le Hnnds- 
ruck. Le grès vert compacte alterne avec des grès quartzeux vou 
ferrugineux , des calcaires brunâtres à nummulites et des mar- 
pes, Les bancs ferrugineux sont composés de grains de quarts 



Géologie. i Sg 

et de fer Lydratë , globulaire rougeâtre ou brunâtre et sont ex- 
ploitës. Le calcaire est souvent en rognons dans les grès , el la 
cblorite chloritce est toujours dure ; mais les marnes crayeuses 
sont beaucoup moins endurcies. On y observe des fragmens de 
bois siliceux, des rognons d*une résine, et beaucoup de fossiles 
ordinaires au ^rès vert, tels que des clypéastres, des plagio- 
stomesi des bélemnites, des ioocërames^ des crabes , etc. Les 
restes organiques abondent surtout dans les grès ferrugineux et 
bitumineux ; d'autres , tels que les diceras, ne se votent que 
dans la craie dure ou un calcaire compacte et blanc. Enfin ^ .l'au- 
teur cite les localités connues de ce dernier dépèr; il y annexe les 
grès veits du lac de Lowerz , de Fluhii , des environs de Bex et 
de Servoz; et il ne croit pas que M. Brongniart ait raison de pla- 
cer les couches à cérithes du haut des Diablerets dans le calcaire 
grosMer, puisque ces fossiles se voient dans le grès vert de plu- 
sieurs hautes montagnes, entre Bonneville et Servoz. F. 

io5. Nouveaux mémoires poub servir a l'histoire naturelle 
DES Pyrénées et des pays adjacens; par M. Palassou. In>8. de 
192 p. Pau; i8a3; Yignancour. 

M. Palassou, ce patriarche des géologues, jouit, depuis le minis- 
tère de M. le duc Decazes, d'une pension, d'autant plus honorable 
qu'elle a été votée par le conseil général de son département. 
Depuis cette époque, ce géologue a déjà fait paraître 4 volumes 
ia-8. de mémoires sur la géologie , l'histoire naturelle ou les an-^ 
tiquités des Pyrénées. Le dernier volume dont nous allons rendre 
compte n'est pas moins riche en faits que les précédens. 

Mémoire sur une bamde calcaire du pied des Pyrénées, 

L'auteur y déarit d'abord les localités de ce calcaire ; la carte 
de M» de Charpentier nous dispense de les énunicrer. Il cite ea^ 
suite les point» où. il y a du combustible dans ces calcaires, et 
>îent à parler des calcaires à uummulites de Sordes , de Lay et 
de Mçntgrand, près d'Ogenne. Il y a des cérithes près d'Orthez. 
Lin coteau de Lamidon offre des grès argileux^ se décompo- 
sant en tioules; le centre de ce& globes est du fer suivre, et ce^ 
grès reposent sur des couches de calcaire et de marne. Au-dessous 
du moulin de Navarreins il y a de|i alternations de calcaire, de 
marne et àp gréa. U^ a des lits, de ûlex dans les collines calcai* 
res de Luc. L'auteur montre que les gypses et les eaux ther- 
PD^les abondent à l'extrémité occidentale et orientale ^e la bande 



i4o Gréologie. 

calcaire. Tontes ces sources > à Texception de celle de Tercb et 
Saubressc, sont purement salines et dépourmes d'hydrogène sul- 
furé. Près de Simorre, au S.-8.-E. d*Auch » il y a des turquoises 
osseuses. Il recherche ensuite si le pied sud des Pyrénées a aussi 
sa bande calcaire; il retrouve cette roche entre Castiiloii et Jaa^« 
depuis Gan à Rebenac , de TAragon au Gallego , etc. Ces bandes 
calcaires offrent rarement des cavités résultant d'af&îssement 

«Sur la position relative des roches du Pic^du^Midi de Bigont 

et des terrains contigus» 

L'auteur cherche à éclaircir la position du granité qpk parait 
au milieu des schistes et des calcaires de cette montagne remar- 
quable, et il cite ce qu'en ont dit les géologues; il n'y peut voir 
qu'une anomalie et qu'un granité récent schorlifère y et il 
montre, par la direction et Tinclinaison respective de cetteroche 
et des schistes, que ces derniers ne s'appuient pas sur le granite^^ 

De la position alternative des couches. 

L'auteur prouve par de nombreux exemples que la successioib 
alternative des couches est due à différentes causes. 

Observations géologiques faites dans la partie sepienirionale ei 

méridionale des Pyrénées. 

L'auteur indique certaines localités des calcaires grenus et ce- 
quilliers des Pyrénées ; il décrit les cascades et le cirque de (Ut- 
varnie. Il suppose que le granité est la base de la chaioe des 
Pyrénées, et que des torrens ont charrié les blocs graniti^es 
épars sur les schistes. Il donne des dégtils sur les roches dure- 
vers sud des Pyrénées. 

Suite des observations sur la hauteur de plusieurs sommets da 

PjrrénéeSy publiées en 1819. 

Ce mémoire renferme des résultats trigonométriques de 
MM. Flamichon et Laroche | et les hauteurs des Pyrénées , meso- 
rées barométriquement par M. Ramond , et celles insérées daos 
Dralet et le Guide des voyageurs à Bagnères, Il fait observer 
que des accidens, des éboulemens,etc., font varier la hanteor 
des montagnes de temps à autre , et il dit quelques mots sur les 
effets qu'on éprouve en montant de hàÀtersommités. 



Géologie. i4ï 

Mémoire de M, l'abbé Pourrez sur divers volcans éteints de la 
Catalogne, mis au jour par M, Paîassou et auquel il a joint 
quelques observations sur Vophite* 

M. Tabbë Pourret voulait publier une histoire des volcans 
éteints de la Catalogne; mais le pillage de sa maison lui a 
fait perdre ses manuscrits. On trouve des traces volcaniques 
en Catalogne depuis Figuières jusqu'en deçà de Girone. Près 
d'Olot il y a des laves et des ponces, et certaines éruptions n*y 
remontent pas au delà de l'an 14^2 ; cette ville fut détruite, en 
1427» par un tremblement de terre. Les laves renferment de l'o- 
livine , et des boursouflures ou cavernes fort grandes, dont les 
parois sont couTcrtes de mamelons ferrugineux. Le village d'A- 
mer, à 4 lieues de Girone, a été détruit en 1420 par une érup- 
tion volcanique, qui parait avoir été la dernière. C'est alors 
peut-être que se forma ce terrain aride et couvert de laves et de 
scories qu'on appelle Bosc de Tosca; néanmoins cet embrase» 
ment n'a du être que superficiel et paraît n'avoir rien de commun 
avec les volcans éteints. L'autenr cite les localités des monta- 
gnes volcaniques. Olot est bâti au pied du cône à cratère, appelé 
Monte Socopa. Cette proéminence à 80 toises de hauteur et 25o 
toises de circonférence , et depuis sa cime pu peut compter tous 
ies autres cènes semblables qui se trouvent dans un rayon de 8 
à 9 lieues. Son cratère se remplit tous les jours par les effets de la 
plaie sur les scories. Au nord de ce/:ône il y a celui de Puig Sa 
Corona , la montagne de Saint-Michel qui s'étend vers l'ouest , 
le Puig de la Garinada , qui aboutit vers l'est presqu'à la mon- 
tagne de Batet. Cette dernière est le volcan éteint le plus consi* 
dérable et le plus ancien des environs d'OIot ; sa lave basaltique 
descend jusqu'au-dessous du lit de la Fluvia^ elle est semblable 
au basalte prismatique du château de Castell-Follit, qui en est 
à a lieues. Au sud du Monte Socopa on aperçoit 2 chaînes de 
calcaire coquillier, au pied desquelles sont les élévations ignées 
de la Costa de. Pujou-, le Puig et le mont Olivet. M. Pourret 
eite encore le Cruscat, le collet de Aigua-Negra, le collet de 
Forigola, etc. 

M. Paîassou rapporte ce que dit Mariana sur le tremblement 
de terre de 1420 , et fait remarquer que, soit en Catalogne , soit 
à Burgos, les terrains salifères paraissent voisins .des formations 
pyrogènes. Les plus grands tremblemens de terre ont eu lieu^eii 
Espagne en janvier 1298 et en décembre x395. Après cela , 



i4a Géologie. 

M. Paliissoti (ait ressortir l'eitrémedifTérence qii*il y a entre les 
Tolcans éteints y les basaltes, ete. , et les ophites des Pyrénées. Il 
regarde ces dernières roches comme fort postérieures an gra- 
nité central, et il cite i3 exemples à l'appui de cette opinioa; 
ainsi l'ophite de Saint-Jean-Pied-de»Port ne forme pas l'appii 
des roches calcaires environ nan tes. La même choseserottà 
Ahaxa , à Saîiite-Engrace , à Saint-Pé, etc. , où il y a des schtsta 
et des calcaires. Les détails sur l'inclinaison et la direction rcfr* 
pectiye des masses d'ophite et des roches voisines ne laissent 
aucun doute sur le gisement de Tophite en filons^ et antorisent 
pleinement Thistorien des Pyrénées à relever la méprise de son 
ami , M. de Charpentier. Nous ajouterons que ce dernier parait 
convaincu de son erreur. A. B* 

io6. Description oioLooiQUE et statistique di L'AspmoxonTK 
et de la contrée environnante , avec trois mémoires sur Tori' 
gine des volcans, le graphite d*01ivadi et les salines de la Ci- 
labre, par M. GiusEppE Melograhi. In-8. Naples; i8a3. 

A la fin du siècle passé MM. Andréa Savarese et Vineeaso 
Ramondini furent chargés, par le gouvernement , de lever mw 
carte minéralogique du royaume de Naples , d'envoyer des MÙtei 
minéralogiques à P(aples, et de commencer leur opération par 
l'Aspromonte. L'nnteur, ch&rgé de ranger les collections niaé- 
ralogiques, a composé une grande partie de cet ouvrage d'après 
les rapports des deux premiers, et il s'est trouvé d'autant ploi 
capable de faire cette compilation , qu'il a visité aussi l'As- 
promonte. Le premier chapitre est consacré à la géologie de la 
contrée entre la villa S.-Giovanni et Scilla. Depuis S.-GiovaDili 
à Piale tout le pays ne présente que du granité avec des atass à» 
gneis : ces roches se décomposent en boules , et sont couvertes 
çà et là de marne micacée ou d'argile coquillière, comme entre 
Piale et Ferlito , et même sur une hauteur appelé les Pierres- 
Noires. Il y a aussi une brèche calcaire à fragmens de ff^' 
nite qui est associé avec du calcaire compacte coquillier. Vm- 
teur décrit des variétés de granité, et cite un filon-couche de 
granité très-micacé ; le granité et le gneis sont régulièrement stra- 
tifiés dans une ravine formée par la lave du mont Campala sà- 
dessus de la terre de Cavallo. Le granité, quelquefois talqueUf 
domine jusqu'à Scilla, et les brèches calcaires augmentent co 
masse dans cette direction. La montagne Basi , près de Scilla , et 



Géologie. tifi 

est composée, et s'est en partie écroulée dans la mer eo i783. 
Xi'auteur attribse à un yolcan sous-marin l'inondation que la mer 
causa la même année. Le promontoire de Sdlla et le pays entre 
Scilla et le plaine de Melia-Tayazzina, et la contrée entre Me- 
Ua et S.- Giovanni, sont granitiques, et l'on y^ voit quelques amas 
amphiboliques et de gneis. 

£n descendant de S.-Giovanni Ton voit le gisement de la brè^ 
che granitique calcaire sur le granité. L'auteur suppose que cette 
roche était autrefois recouverte partout par le même dépôt. La 
vallée de Santa-Trada commence à la base de la Campala,:et se 
terrolue à la plaine de Melia : le granité y domine et y renferme 
du gneis chloritenx. 

La vallée de Zagarelle ne présente aussi que du granité plus ou 
moins décomposé ; son fond est couvert de cailloux et de sables^ 
et son extrémité assez sauvage. On observe de beaux gneis, quel* 
quefois ocreux, dans une vallée qui a le même débouché que 
celle de Santa-Trada. L'auteur est monté de Melia sur la monta*», 
gne d'Aspromonte : le gneis granitoîde en forme la base. La crête 
de Nucara présente du fer spathique uni à de la blende et de I* 
galène, et il y existe même d'ancienaes galènrà. Depuis la plaine 
de Mojo jusqu'à la Madonna deî Polsi on ne voit que gneis et 
granité ; mais peu avant ce dernier point r6n trouve des couches 
de calcaire grenu. La cime de la montagne forme une petite plaine^ 
et offre une siénite chistoîde associée tantôt avec du quartz, tantôt 
avec du gneis. La même siénite avec de l'amphiboUte existent en- 
tre la cime et Montalto et Nardello» L'auteur estime trigonomé- 
friquement la hauteur de 2'Aspromonte à 5o8o palmes. Des allu- 
vions granitiques forment le pays entre S.-Giovanni à Campo et à 
Finmara di Muro , et celui de Salice , de Catona et de Gallico. En 
s'élevant de là l'on trouve des collines de marne mêlée de sable 
blanc , et le granité se montre plus loin vers Fiumara di Muro et 
RosalL Dans ce dernier endroit on a découvert en 17S5 un filon 
de galène argentifère qu'on a exploité. £n allant de là à Calonn'a^ 
l'on observe, chemin faisant, de la marne sur le granité , et cette 
marne s'étend vers Mezza et S.-Teodoroen devenant plus calcaire 
et compacte.Avant Calonna elle est recouverte d'une brècheà cail- 
loux de quartz , et de granité qui renferme des peignes , et de 
aummuUtes» La hauteur de oes collines correspond à celle de» 
coteaux du rivage opposé sicilien , ee qui peut expliquer la for- 
mation du canal de Messine. Au-dessus de Laganadî et S.-Ales- 




l44 Géologie, 

sîo il y â encore ila granîte à hnncs de ^neis, qui uuf^mentent <*a 
nombre à mesure qu'on approche du mont PetîKo. Dans la 
partie de cette montagne vis-à-vis de S.-Srefano le granité est 
subordonne nu gneis : ce dernier granité est à plus gros grains 
que les autres, et à mica talqueux. Cette formation constitae 
toutes les montagnes le long du fleuve qui va de S.-Stefano à 
GallicOy ainsi que celles de Podargoni, Géra , 8.-Giorgio , DemU 
niti, Sambatelli, etc. Le gneis devient à la fin granitoïde , et il te 
cliange en schiste micacé avant d'arriver à Villa S.-Giuseppe sur 
le territoire de Gallico. 

Il y a des bancs de quartz et de gneis à }>yrite dans ces gneis 
et ces granités. Dans la partie supérieure de Villa S.-Giaseppe 
les alluvions recouvrent le dépôt marneux et les roches primitives. 

Vers S.-Koberto , le long de la rivière Cenide y le granité pré- 
sente des couches d*un gneis argileux ou de schiste argileux, qui se 
convertit en un granité fin au haut de la montagne qui borde 
cette rivière. Dans le lieu dit Acqus-Calda il y a un filon de py-* 
rite courant de !*£. a l'O. En montant de la plaine d'Aspronlonte 
sur la montagne de Sorbari on retrouve du gneb à banc de 
quartz , de roches granitoïdes grossières et de siénite schistolde* 
Cette formation s'étend jusqu'aux monts Nardello et Basilicoi 
et aux plaines de Badia près de Reggio. A Reggio le granité do-^ 
mine , mais il cède sa place au gneis , après avoir passé la chaîne 
entre Cérasi, Arasi et Orta. Après les hauteurs de Cérasionvoit 
le gneis couvert de sable et d'une brèche à granité. L'élévatioa 
des dépôts semblables de Calunna est la même que celle décelai- 
ci. On voit encore cette formation récente sur le granité por-' 
phyrique de la vallée entre Deminiti et San-Giovanni. Les monta- 
gnes entre Scilla et Keggio sont donc composées de granité et 
de gneis; mais le dernier prend le dessus , continue seul vers le 
mont Lesti et s'avance jusqu'à la partie septentrionale de Bova 
où les rivières Daria et Peresleria prennent leur source. Il monte 
de là sur la droite de la rivière Alece jusqu'à Amendole, traverse 
d'un côté le mont Briga, de l'autre forme les monts Zamhdlif 
Zéfiro , Péripoli , Saggittario et Pendola, et s'étend à Valanidi. 
Il se change peu à peu en micaschiste depuis les montagnes si- 
tuées entre Pendola et Castello di Santo-Nocito jusqu'au mont 
Péripoli. D'un autre côté il passe au schiste argileux en montant à 
Capo-Pellaro et en se dirigeant des montagnes de Clivano à Baga- 
ladij S.-I^renio, Condofuri, et au bord opposé de i'Amendolca 



Géologie. 145 

près de Mangoso jusque sons la montagne die Bova. M. Melo- 
grani ajoute que ces passages sont insensibles et qu^ils se font 
par alternance. Le gneb passant au micaschiste contient souvent 
des bancs de granité qui est schorlifère Ters le mont Briga et dans 
le Peiidolina. Il y a aussi des bancs d*amphibolite schisteuse et 
vers Bova de la sîénite schisteuse et un peu micacée. La siénite 
contient quelquefois du quartz. Il y a un banc de quartz à U 
terminaison du gneis au nord de Boya ; ainsi qu'au-dessus de 
Valonidî, à Saint-Nicolas. La direction de ces bancs est du nord 
au sud, et il y a de la galène argentifère anciennement exploitée» 
Le micaschiste passe au schiste argileux , et ce dernier contient 
alors du quartz lenticulaire. On y voit aussi des couches de 
quartz légèrement micacées, et quelquefois la galène ou pyrite 
ferrugineuse ou cuivreuse comme entre la Motta et Montebello 
dans les environs de Regali. Il y a des pyrites et du zinc dans un 
banc de quartz au lieu dit Janni dans Casale di Montebello, et 
de la pjrite à S. Loren-so, etc. Dans le territoire de S.*Lorenzo 
sous la chapelle de l'Assunta, il y a du schiste ilnmineux. Toutes 
ces montagnes forment des plateaux assez élevés au-dessus de 
TAspromonte; ce n'est que dans les plaines dé Sant'Agata, de 
Motta et de S.-Lorenzo que commencent ks collines tertiaires 
composées de sables coquiiliers. La hauteur de ces dernières est 
la même , sbit vers Tveggio soit vers Bova > et elles offrent les 
mêmes dépôts , à Texception que les collines voisines de la mer 
entre Reggio et Bova sont formées de cailloux granitiques, 
quartzeux et schisteux plus ou moins fortement cimentés. Ce dé« 
pôt est plus récent que les sables. Les fossiles y sont des Vermi- 
culites, des Nummulites, des Peignes, des Pectoncles, des 
Cames, des Huilres, etc. Des couches horizontales d'un sable 
calcaire endurci et coquillier forment l'eiitrémité des montagnes 
entre le château de S.-Nocilo, Fossati Motta, Montebello » Pen- 
tedattilo jusqu'à Leucopeira, au Capo délie Armi, et celles qui 
sont dans la partie la plus élevée de Bova. Cette roche passe au 
sable quartzeux ; à Bova elle repose sur le schiste argileux , et 
contient de l'ocre argileux jaune et des rosettes de sélénites. 
L'auteur prétend avoir vu se former des poudingues calcaires au 
Capo délie Armi. Il y a aussi des calcaires, comme dans la partie 
du mont Briga qui regarde la mer ; la roche est couipacte et 
grise bleuâtre; elle repose d'un côté sur le schiste argileux, de 
l'auti'e touche le gneis dans les environs de Pondolîno. Le caW 
B. Tome III. 10 



146 Géologie, 

caire dii Ueo dit Fonte Mancoso (côte O. du mont Brîga ) prend 
un poli médiocre. 

Le gneis forme les environs de Messine ; il est associé avec le 
granité , le quartz , le schiste chloriteux et le porphyre. Un agré^ 
gat calcaire et plein de pétrifications serait la roche la plus récente 
s'il n'y arait pas une espèce de grès calcaire composée de quartz» 
de mica , de feldspatli «t de débris de coquilles. L'auteur émet 
l'opinion que le porphyre^ Tamphibollte schisteuse et le granité 
sont dans le gneis sous forme de rognons ou de coins et non de 
couches. Près du torrent de Travidella près de |tf essine , il y a 
dans une argile grise un lit charbonneux. U y a iGoo toises de 
dbtanoe entre la tour del Cavalio près de Scilla et la tour du 
Phare de Messine. L'ancienne Charybde a dû être» aumnt l'auteur, 
à l'endroit des deux lacs près de la tour du Phare y et non pas 
derrière la lanterne du port de Messine. Une brèche de granité et 
de gneis règne du cap Pelore le long du Phare. Au sud les mon- 
tagnes sont de gneis et de granité avec des bapcs de quartz et 
d'amphibolite schisteuse. Ues roches sont recouvertes de mar- 
nes, de rdohes coquillières et de dépôts de caiiloat et de sa- 
bles. Toutes ^es formations continuent jusqu'au cap de Scaletta, 
ou le schiste argileux à bancs de quartz constitue la contrée , et 
d'où il s'étetod à travers les montagnes jusqu'au nord de Messine, 
sur la route de Melazzo* Sur la rive opposée de la Calalve , les 
roches primitives sont les mêmes ; elles s'étendent d'an côté jus- 
qu'au cap Pellaroy vis-à-vis de celui de Scaletta, et de l'antre 
jusqu'à Bova , et se prolongent dans l'intérieur jusque de l'autre 
côté de l'Aspromonte. Le schiste argileux forme autour d'elles 
une bande ( de la Motta à S.-Lorenzo , Bova, Gerace , Stila , etc.) 
comme en Sicile : enfin on y observe la même série de roches 
tertiaires. Le schiste argileux s'étend du cap Pellaro dans l'intérieur 
du Valdemone, de là dans la péninsule de la Calabre en i>ordant 
toujours la mer , et enfin jusqu'au nord de la Calabre citérieure ; il 
tourne ensuite pour venir rejoindre le cap Pellaro , et enclave 
ainsi une masse centrale. Le canal de Messine aurait été, suivant 
Tauteur, une grande vallée située entre les montagnes d'Aspro- 
monte et de Valdemone. La débâcle de -la Méditerranée aurait 
produit une inondation, dont le résultat aurait été les dépôts 
coquilliers cités, et le changement d'une partie de cette vallée 
en un détroit. M. Melograni combat dans une note l'idée que ce 
canal aurait été l'effet d'un tremblement de terre ou d'un volcan 



Géologie. \/çj 

«oii»-marin. Il propose d'expliquer réléyatiônfabiteiLe la Médi- 
terranée par le reflux de l'eau, occasionë par la disparition de 
rAtlahtide, et il montre que les trembleraens de terre se sont 
toujours propagée de la Sicile daos la Calabre en produisant 
quelquefois des mouyemens dans la mer. Le grand tremblement 
de terre de 17 83 en Calabre se fit surtout sentir à TerranuoTa, 
CasalnuoYo, Oppido^Polistena^Sitizzano, Rosarno^ Torre dèl 
Faro, etc. , précisément sur la ligne qui va du mont Canlono aox 
Pierres-Noires, et de la partie sud du mont Ésope au cap Pelore. 

M. Melograni s'occupe ensuite de l'origine et de la formation 
des volcans ; il parle successiyement du cliaibon fossile végétal 
et du bitume animal , et trouve dans ce dernier la soarce des 
volcans. Les Apennins entre Salerne et Giffîmi , ainsi que le 
groupe de montagnes d'Acemo , contiennent beaucoup de cal- 
caires fétides et bitumineux. Il explique rinactivité passs^ère des 
volcans et leur fin au manque de matières combustibles et i l'é* 
loignement de 1^ mer : il cite à cet égard les volcans élj^nts de 
Teano et de Cajazzo, dans la terre de Labour^^uiaontâ oo milles 
de la mer, et le Monte Friello ( Conca), qui en est à 12 milles* 
Le dernier a encore tous ces caractères; son cratèi:e a 3 milles en 
circonférence et 3oo toises de haut. On dit qu'il a brûlé depuis 
les temps historiques ; ce qui n'est pas le cas pour le Vulture placé 
da;as la Basilicate, près Melfi, et à 3o milles de la mer de Barletta* 
Les volcans actifs ne s'éloignent pas de i o milles de la mer. Il parle 
des pseudo-volcans et des volcans sous-marins : il dit à ce sujet 
que la terre de Labour a dû être autrefois un grand 'golfe^ et croit 
que tous les volcans ont commencé par être sous-marins. Enfin il 
s'occupe de l'action des pyrites et de l'eau de mer. Une section 
suivante est consacrée au graphite d'Olivade, mémoire réimprimé 
des actes de la Société d'encouragement de Naples , to. a , et la 
dernière section contient la description d^ salines de la Calabre. 

Au nord des rivages de Trebisane et CorigUano , près des 
embouchures du Crati et du CoscUe, le pays est parsemé de 
petits cônes calcaires sur un espace de 20 milles* Ce bassin est 
terminé par la montagne de PoUno (Lucanie), par la crête d'Ac- 
quaformosa et par les montagnes primitives de la Calabre cité- 
rieure. En approchant de Lungro ces collines présentent du 
gypse alternant avec des argiles marneuses, et s'avancent jusqu*à 
Acquaformosa , qui est la montagne secondaire la plus haute et 
qui a un chapeau calcaire. La montagne d'Altomonte interrompt 



1 4B Géologie. 

ee dépèt et est formée d'une brèche calcaire à fragmens de grès et 
de trapp. Les sdtbles sont gris-bleuâtres et à Teinules quartseuses 
fcnfermeiit des fragmens de schiste argUeax, et s*ëtendent de 
là an Talion qni sépare San Donato d'Acquaformosa. Il y a aussi 
là un lit de fer hydraté brun couvert d'une marne calcaire. Près 
San Donato il y a beaucoup de pyrites en partie arsenicales. Vers 
rextrémtté du Cozeo del Peiegrino, et vers Yerbicano, apparaît le 
gneîs, alternant avec du granité jusqu'à ce qu'il cède la place à ce 
dernier vers Grisolia et Cirella. 

A droite de Lungro , les collines de la Soracena sont formées 
d'argile schisteuse et Terdàtre, et d'une marne schisteuse bito- 
ihineuso et charbonneuse. Dans tout ce pays on ne voit de fai- 
bles traces de sel près de la mer que dans la colline de Sfeccato ; 
mab les grands dépôts sont an pied des montagnes. Il décrit la 
saline de Lungro ^ et parle des travaux exécutés et à exécuter. 
Lés dépôts salifères de la Calabre sont dans la province de Co- 
senze^ tis-à-vîs de llonie, et surtout entre le déboudié du Crati 
et le cap délie Colonne à celui de Gotrone; mais ils abondent 
surtout dans le pays entre le cap d'Alici et le cap Oro et le 
cap délie Colonne» ou entre Crucoli et Santa Severina : c'est 
un espace de ao milles de long ou 3oo milles carrés. £n al- 
lant visiter la saline de Basilico, l'auteur découvrit, an lieu dit 
Colle di S. Lorenzo , entre TaccurL et Casino , un filon de galène 
argentifèire à gangue quartzeuze. Le chemin de Santa Severina 
passe sur une montagne composée de couches horizontales très- 
coqtdllières* Ce calcaire coquillier continue jusqu'à Basilico; la 
couches y sont faiblement inclinées , et s'étendent d'un côté le 
Ion)» da Lèse, et de l'autre le long du Lèpre. Le terrain salifère 
est couvert de gypse , de calcaire, d'argile et de pétrifications 
marines. Le sel y forme ua amas énorme qui se voit à découvert 
pendant 3 milles jusqu'au Lèse. La mine de sel de Lèse n'est qu'une 
continuation de celle' de Basilico. Celle de Zinga est dans une 
colline sur les bords du Vitravo ; et à Ogliastro , à 3 mDles de là, U 
y a un autre groupe de collines salifères. La mine de Miliati est à 
6 milles à l'ouest de Zinga, et entre Miliati et Ogliastro, il y a 
le ruisseau Cufalo, dont l'eau jaune dépose beaucoup de soufre* 
La mine de Neto est au-dessous du village d'Altilia , le sel y est 
souillé d'argile. A Steccato , sur le rivage de Catanzaro près du 
Tacina, on extrait du sel de l'eau de la mer. On fait annuellement 
A hnn^^OyOoù cnntaja de sél, A. B. 



Géologie. 149 

107. Tahtibs dbla lettre GéoLociQOB Aornsasi^ 4. M. DuiB-- 
8HER, et de son intrdduction ; par M. N. IMUft&AEi-PEiicATr. 
( Gazette privilégiée de Denise du 8 février au 18 août i8a3. 
SupplëmeDS des uo<. 3a, 39, 94» i85, et daos l'appendix dn 
11°. 58.) 

« 

Quatre fraghehs géologiques publies par le même auteur 
dans le même journal. 

Tout le monde sait que M. Marsari-Pencati a découvert à 
Predazzo des roches pjroxéniques et granitoSdes qui sont pos- 
térieures au calcaire picassique et même à la craie. Ce £ait im- 
portant a été consigné par ce savant dans le supplément du 
Nouvel Observateur vénitien du 3o septemjjire 1820, et a été 
ensuite commenté par M. Breîslak dans une brochure qui a paru 
en 1821. Vu le peu de crédit dont jouit cette gazette vénitienne , 
très-peu de personnes auront eu connaissance des écrits de 
M. Marzari que nous allons analyser, et qu'il n'a îàxt réimprimer 
à part qu'uniquement pour ses amis* 

Sa lettre géologique a pour objets les granités , les mica* 
schistes , les quartz , les serpentines , les porphyres , les amjrgda* 
loïdes agatifèresy et les autres terrains inférieurement métallifères 
qui couronnent ou rendent métallifères les formations secon- 
daires entre la Piave et VAdige , et .qui détruisent ou rendent 
moins distincts leur stratification horizontale ^ ou bien la laissent 
intacte : 

Et sur la répétition vraisemblable , sinon certaine , des mêmes 
phénomènes dans ces contrées où il reste des preuves de 
cristallisation avenue dans de certaines circonstances ^ comme 
aussi dans ces vastes pays ou les terrains primitifs sont à lasu^ 
perfide du sol y ou couverts seulement de dépôts ignés ^ et aqueux 
postérieurs a la craie. Vicence, 182 3. 

L'auteur commence par dire dans l'introduction qu'il a trouvé 
dans un mémoire d'Axduini, et dans un autre de M. Da Kio^ 
et même par d'autres écrits^ qu'il y avait entre l'Adige et la Piave 
des masses cristallines fondamentales y ou sous le grès rouge , 
et d'autres couronnantes ou placées sur les formations secon- 
daires. U se plaint du mémoire sur le Vicentin de M. Maras- 
chini , et fait à ce sujet une note de i4 pages , dans laquelle il 
mêle mal à propos M. Boue , et tâche de montrer par des cita- 
tions que M. Maraschini a tort d'adopter les^ idées bultoniennes 



1 5o Géologie. 

tor k remplÎMage par en bas des fentes on filons TOltaniqnes. 

La lettre géologique est datée du i8 septembre iBsia. Il com- 
nence par dire qae M. Fr. Dembsher a consigné dans le Jonm. 
tncjdop. de Venise de 1786, que le ealcaire d'Agordo sup- 
portait le micaschiste à amas de pyrite , et ce dernier incline au 
sud-est de 80 à 85^. L'auteur ne voit dans ce calcaire que la 
eontinuation de son calcaire alpin du TjroL H est bou de dire 
que sous ce nom il comprend tous les calcaires secondaires jus- 
qu'au calcaire jurassique inclusivement. Il retroure son calcaire 
reposant sur son grès rouge, formation quil compose du grès 
rouge et Hu grès bigarré. Il cite ce grès à la Chapelle sur le Mae , 
à Priniero , sur le haut Corderole , sur le Pettorina , le €ipit 
dans la Valsugana , etc. 

Le fragment A consiste uniquement dans une citation de 
Dolomieu sur la position des roches secondaires et primordiales 
des Alpes , et une longue note de l'auteur » ce sujet. Il y cherche 
à prourer que les roches primitives reposent sur les secondaires^ 
et à cette note sont liées deux autres petites notes , dans Tune 
desquelles il montre qu'il y a des passages du granité au porphyre 
trappe en tétraèdre. 

Dans le fragment B^ il nous apprend que les filons métallifères \ 
des Tallées Imperina , Monache et Pezzea , se trouvent au cour 
tact des montagnes calcaires ou crayeuses et des schistes micacés 
eu des gneis , ou bien dans le voisinage de ce contact. Une note 
accompagne ce fragment où il dit entre autres choses , qu'entre 
la Piave et l'Adige l'on voit fréquemment les roches secondaires 
se conformer à la surface des roches primordiales^ tandis que 
les roches cristallines couronnantes et les formations secondakes 
se rencontrent souvent sur un plan vertical. 

Le fragment C est une lettre de M. Tommasi sur la mine 
d'Agordo, du a5 février 1823. Cet ingénieur a déduit de ses re- 
levés géométriques souterrains , que la masse de schiste micacé 
de rimperina et du Tcgnas a la forme d'une lentille. liCS travaux 
ont fait découvrir sous le schiste du gypse dans la galerie de 
Saint-Barbara et de Saint-François; et au mont Poi, le calcaire 
secondaire supporte le schiste* Ces deux roches se rencontrent 
sur un plan très-incliné et un peu ondulé ; c'est, suivant nous, la 

source de ces faits, qui paraissent au premier abord si extraor-* 
dinaires. 



-r Géologie. i5i 

Fragment D. Lettré à V Académie rqfaU des sciences de Paris , 

du iS luillet t8a3. 

L'auteur nous y apprend qu il a été chargé par le gouver-> 
nement de la description géologique des états i^énitiens. Il pré- 
tend aToir trouvé les trachytes des Euganéens reposant sur le 
terrain tertiaire, qui comprendrait , suivant lui^ la scaglia ou la 
craie des géologues. U raconte ensuite la visite qu'il a eue de M. de 
Humboldt , etc. Dans le reste de sa lettre il cite des localités de • 
roches primitives qu'il suppose couronnantes ou sur des roches 
secondaires, et il fait des applications^ de cette idée au Mont- 
Blanc et aux montagnes de Savoie en. général. Trois longues notel 
font partie de ce mémoire. 

WrKugment JS. Lettre sur la vallée de TravagUu adressée à M. Isim- 

bardi^ le%o septembre \%%'ï. 

Le grès rouge forme la base des calcaires secondaires de toute 
Vltalie supérieure. I) suppose- dans la vallée de Travaglia un dé- 
pôt cristallin couronnant « et s'appuie sur des citations d'auteur« 
qu'il commente. Il y a aussi deux notes de six pages; dans l'une 
l'auteur danne quelques idées. sur ce qu'i^appelle son volcanisme 
supérieur ^X. tâche de montrer que les roches primordiales ., trar 
chy tiques ou cristallines ont coulé comme les laves de haut en 
bas. Ces dépôts ignés ont rempli des vallées , des terrains secour 
daires, et il cherche à raccorder cette idée avec celles de MM. de 
Humboldt et Brongnjart. 

FragmentF, Faits et conjecture^ sur les amalgames ignés en gêné- 
rai et sur les dépôts de gypse et de sel en particulier^ en mars i8a4. 

L'auteur appelle amalgame l'union ou la pénétration de deux 
roches par la voie ignée, et il appelle métallisatign et marmorisa^ 
lion les opérations par lesquelles des dépôts aqueux. ont été im- 
prégnés de métaux , et des calcaires changés en marbres dans le 
voisinage des roches ignées., Il croit retrouver dans les Pyré- 
nées et la Savoie de ce$- amalgames ^ et de ces superpositions de 
roches schisteuses cristallines aux. roches secondaires ou à des 
calcaires classés les. uns parmi las primitifs , les antres parmi liçs 
intermédiaires. Les schistes primitifs étant des laves , leur forma- 
tion a dû être accompagnée d'émanations bitumineuses , hydro- 
sulfureuses et salines. L'auteur y cherche l'orfgine des dépôts de 
gypse et de sel^ et il ajoute que dés 182a les calcaires intermé^^ 



iSd Géologie. 

diaireft des Pyrénées et de la Saroie, lai avaient paru être le ré- 
sultat de la fasion et de la pénétration des rocbes cristallines qui 
se sont répandaes sur les roches secondaires. Il appelle antitrap' 
piques les vallées qui existèrent avant cette époque, et que ces la» 
ves auraient remplies suivant lui. Les vapeurs ignées se sont insi- 
nuées dans \ts roches latéralement ou du haut en bas , et ont pro- 
duit ainsi les dépôts salins. Ces pénétrations sont les mêmes 
opérations que celles par lesquelles les roches ont reçu des parties 
métalliques , magnésiennes ou siliceuses. Les roches intermédiai- 
res ne sont pour l'auteur que des roches secondaires ainsi modi- 
fiées, et il voudrait qu'on cessât cette fausse classification* Le 
reste dé ce fragment' accompagné de «inq notes ne nous est pas 
encore parvenu* 

io8. DsscaipTxOK GioLOOiQUK d'Avglbsst ; par J. S. Hsns-^ 
Low, avec une carte géologique ^ et six planch. de coupes. 
( Transact. de la Soc, Philosoph, de Cambridge^ i9aa.) 

LUe d'Anglesey est un pays assez bas ; la colline la plus éle^ 
vée est celle d'Holyhead qui a 709 pieds de hauteur. L'auteur 
décrit d'abord toutes les roches stratifiées , puis celles qui ne 
sont pas stratifiées. On pourrait comprendre toutes les roches 
anciennes stratifiées sous le nom de micaschiste ; néanmoins l'au- 
teur en distingue plusieurs espèces, et parle d'abord des roches 
quartzeuses qui occupent la pente à l'O. de Holyhead. Ces ro^ 
ches, mêlées d'ocre, de mica, et de chlorite, ont des structures 
très-variées. et des clivages accidentels. Il y a une planche pour 
représenter un cas où les parties proéminentes de la roche 
offrent 4 clivages. La chlorite schisteuse occupe une grande 
partie de l'Ile, soit autour d'Holyhead , soit le long du canal du 
Menai, soit au milieu de l'ile entre Tregajan et Aberfiraw. 
Cette roche est fort contournée ; elle passe à la roche qoartzeuse 
et au schiste argileux qui est quelquefois compacte et jaspoîde. 
L'auteur cite beaucoup de particularités de ces roches dans di- 
verses localités. Ce terrain ancien renferme des amas de calcaire 
compacte gris ou brun, comme au sud d'Aberfraw, et entre 
Clanydon et Cemmes ; on n'y a pas observe de restes organiques. 
Cette île contient deux districts de serpentine , l'un près de 
Llanfechell, et l'autre entre Llanfihangel et Borth Anna ; cette 
rochfs est ei^ ban^s subordonnés dans le schiste chloriteux, et 
parait associée et^mélée avec un calcaire compacte et grenu noi- 



Géo/ogie, , i53 

râtre. Il y a de Ta^rste, do pyroxène et de racYtnote. FW schis- 
tes argileux ou des espèces de grauwacke schisteuse fonnenl le 
pays entre Bodowen et Tregajan, et entre Llanerchymed, Du- 
las, Llaneilian -Point, Llanbabo, le promontoire de CarneU- 
Point et Llantrisent , et on en retrouye encore entre Llanfi- 
hangel et Pentraeth, à Beaumaris et Llandonna. Ces roches sont 
quelquefois très-grossières près du grès ronge et renferment 
des bancs compactes et siliceux. Le grès rouge ancien ne se 
trouve qu*à Test de D.ulas et au nord de Bryngaie, et entre Lla- 
nerchymedd et Llanfstelog çt Gwalchmai; il est lié à la grau- 
wackcy et renferme quelquefois des impressions de blyalves. 
Le calcaire à encrines occupe le promontoire à Touest de 
Peumon j et^un espace assez grand entre le grès rouge de Bryn- 
gole , la grauwacke et les schistes cbloritenx de Tregnyan , et U 
terrain houiller à l'ouest de Pentraeth. Ce calcaire est compacte , 
ziQÎrâtre ; il se lie et alterne avec des grès houillers . et renferme 
des madrépores , des encrines et des trilobites. Les grès précé* 
dens forment le pays entre Bodowen , Llanchristiolis i Pentraeth 
et LIan£hangeI, et on en revoit sur les deux rivages du canal de 
Menai y au sud du ùaneux pont de Bangor. L'auteur classe parmi 
le calcaire magnéûen ou le zecbstcia des alternations de calcaire 
compacte et de grès calcaire,. Ces dernières roches ne se voient 
qu'au-dessus des couches houillères du pont de Bangor, et for-r 
ment la pointe S. £. de l'ile. Un agglomérat calcaire y supporte 
un grès brun jaune, un calcaire gris, une argile bleuâtre, un grès 
calcaire compacte, gris, un grès rouge fin et coquillier, et un cal- 
caire compacte rougeâtre. Le grès bigarré n'existe que vis-à-vis^ 
de Caernarvon. Toutes les roches précédentes sont traversées de 
filons basaltiques qui existent surtout le long du canal de Menai*,, 
sur la côte de Dulas a Wilfa, et dans l'espèce d'ilede Holyhead. 
L'auteur décrit d'abord un filon de Plas-Newydd qui a i34 
pieds d'épaisseur , et qui altère les roches houillères et calcaires , 
de manière que les marnes argileuses sont endurcies ou jaspoides, 
et le calcaire est devenu en partie cristallin. Il y a même un en- 
droit où les masses argileuses jaspoîdes présentent une structure 
globulaire y ou renferment même des cristaux d'analcime, ou 
})içn des cristaux d'un grenat jaune brunâtre. Lorsque ces cris* 
taux sont réunis ensemble, la roche a l'air de contenir des nids 
de coccoUtes* Ces fiiits importans ae revoient dans un autre filon 
à Cadnant « et aussi , à ce ^a*il parait, dans le High-Teesdale dans 



i54 Géologie. 

he NorthmnberlaDd. Ce dernier filon de dolente est moins large 
qne le précédent , et traverse aussi le canal de Menai. Il y en a 
un troisième à Moelydon-Ferry, qui a 40 pieds de puissance, 
et qui se ramifie ; certaines parties de calcaires traversés, ainsi 
isolées , sont devenues cristallines. Les lamelles des cristaux de 
feldspath sont toutes dans la même direction dans ce filon. A 
Llanfihnngel-East il y en a un composé de pyroxène vert et de 
pyrite; les schistes sont devenus jaspoîdes, et la houille une cen- 
dre scori£(cée. Le grand filon qui s'étend de Soulh-Stack à l'ex- 
trémité sud de Tile de Holyhead parait çà et là supporter des. 
masses de schistes chloriteux qu'il perce çà et là. Il varie de 
texture suivant les lieux ; il se ramifie un instant dans la serpen- 
tine. Un autre filon semblable de dolérite à pyrite et fer titane 
traverse la même petite île, affecte des roches qnartzeuses , et 
renferme des fragmens altérés de schiste. Il y a ao à 3o fi- 
lons de dolérite ou de wacke, entre Beaumaris et Garthferry, 
et l'auteur donne des figures très-intéressantes de quelques-uns 
de ces filons qui se ramifient ou ont l'air de se terminer supé- 
rieurement dans les roclias. Les districts de granité et de dia- 
base ne se trouvent qu'au milieu de l'île à l'ouest de Dulas,à 
Llanerchymedd et entre ce- bourg et Llanfaelog. Ces roches 
forment des éminences couvertes de masses sans liaison entre 
elles. L'auteur croit à l'origine ignée de ces roches, et étaie 
assez mal à propos son opinion , du fait que les grès rouges su- 
perposés sur le granité prennent un aspect plus cristallin près 
de cette dernère rpche. Ceci est un accident tout-à-£iit nep- 
tunien. Il cherche aussi à rendre probable que le graniten'est que 
le résultat d'une altération ignée des roches avoisinantes. Il cite 
à cet effet un passage d'une brèche à un trapp, et parle de roches 
schisteuses anciennes où l'amphibole aurait été produite par la 
voie ignée. Il donne ensuite des faits à l'appui de l'apparition da 
granité postérieurement à la formation de la grauwacke, tels que 
des amas de débris placés au contact de ces deux roches, uoe 
couche de grauwacke reposant près du granité en stratification 
non concordante sur un schiste argileux, etc. Les districts de 
serpentine offrent des traces de grands bouleversemens. Enfin 
l'auteur parle de certains agglomérats de schiste argileux ou 
chloriteux et de calcaire ; ils forment les promontoires de Wilfa 
et de Llanbadrig,, et le pied Est du mont Llaneilian. Il termina 



' Géologie. ^ i55 

par quelles mots sur ce qa'il appelle dttuvium ou alluvions aiw 
ciennes ,, et allunum ou allumions de la mer. 

La carte et les coupes sont d'un grand intérêt pour la science^ 

A. B. 

109. Extrait d ux mémoire sur^ v^ calcaire de Caen , par 
M.^E Neuf de Neuville. {^Mém, de la Soc, Linn, du Calva^ 
dosj i8a4 > p» 57. ) 

Les carrières de la Maladrerie sont des galeries souterraines, 
dont l'entrée est un puits. Lorsque ces galeries sont devenues trop 
profondes , on les ferme et on en rouvre d'autres. L'auteur dé*- 
crit la série des 'bouches qu'on observe dans ces exploitations^ 
La terre végétale recouvre un lit de fragmens caFcaires de i™,o5^; 
il y a ensuite 8 strates d'un calcaire compacte et dur qui font 
ensemble 4 mètres d'épaisseur et qui sont séparés par des petits 
lits de silex. Des corps siliceux se trouvent presque toujours dans 
une position verticale dans le calcaire suivant, qui occupe i "^ 
36 ^. Des pétrifications ( ammonites ) commencent à paraître 
dans la partie inférieure de cette masse et continuent a se faire 
voir dans les deux couches suivantes qui ont i™,i3 d'épaisseur^ 
Au-dessus est situé un banc rougeâtre à lances de bois fossile 
pulvérulent , puis une bonne pierre à bâtir d'un mètre d'épais- 
seur ; elle contient des corps siliceux , et des nids géodiques de 
quartz calcédonique pseudomorphique. La strontiane sulfatée 
parait avoir rempli une fois ces dernières cavités. C'est là aussi 
qu'on a trouvé des crocodiles. La couche suivante a un grain 
plus fin ^ et offre des ammonites placées debout. La profondeur 
totale des carrières est d'environ 10 mètres : néanmoins on a 
sondé encore deux autres couches, dont la première laisse échap^ 
per par des trous un air très-froid et fétide , tandis que la se- 
conde est très-dure. Le prix de la bonne ou mauvaise pierre est le 
jnéme : le mëtre cube coûte toujours 8 fr. A»B. 

iio. Premier mémoire de M. Magneville sur le calcaire à 
polypiers du Calvados. [Mem, de la Soc. Linn. du Calvados; 
1824; p. 219.) 

L'aspect de ce calcaire varie beaucoup. Il se présente sous la ' 
forme de cailloutis , de plaquettes ou de moellons. Il est jaunâtre 
et teint par du fer ; c'est un agrégat de polypiers et de coquilles 
qui laisse apercevoir une quantité de facettes de petits cristaux 
de spath calcaire. Il y a des parties sableuses ou argileuses -, les 



1 56 - Géologie. 

assises inférieiires (ont plus endurcies que les supërieurea ei don- 
nent de bonnes pierres de taille. OnTexploite surtout à RanTÎUes, 
Sallenelles, Biéville, Reviers, Pierrepont, Onralet le long deU 
mer, depuis Reviers à Cuiron. Il y a quelquefois des colites bni* 
nos et blanches, qui forment tout le dépôt dans les falaises delà 
riyière d'Orne , entre le bac de Benonvîlle et Oyestrehao. Ce cal- 
caire renferme Tencrinite pyriforme^ une grande pînnite décrite 
par de Saussure^ t. I, p. 263 , plusieurs espèces d'ammoqites, 
de térébratules, de nautiles , de bélemnites, de gryphéeSy de tro- 
chusy dépeignes, d*huitres, demodioles, d'oursins, etc. Ce dé- 
pôt comprend supérieurement une couche de glaise calcaire qui 
renferme aussi des fossiles. 

Prèsd*Aromancheilyaunyallon entre la butte de BlanTieus et 
celle de Fresne. La partie inférieure de la falaise de Manvleuxetde 
Fresne, jusqu'à 90 pieds au-dessus de la mer, est formée par une mar- 
ne bleue qui supporte un calcaire divisé en bancs horizontaux. Le 
calcaire à polypiers de i5 à 20 pieds d'épaisseur forme le chapeaA 
de la falaise de Manvieux ; mais il n'existe pas sur celle de Fresne, 
qui est trop basse, et reparaît sur la butte Rye. La butte de Ver 
est constituée de la même manière, le calcaire à polypiers s'en- 
fonce dans cette direction^ et toutes les falaises et toutes les car- 
rières jusqu'à Sallenelles au delà de TOrne n'offrent plus que ce 
dépôt. A la roche de Sallenelles il est recouvert par un calcaire. 
C'est là l'extrémité nord du calcaire à polypiers; il s'étend au 
sud depuis la mer jusqu'aux hauteurs qui environnent Caen. Le 
calcaire de Caen surmonté du calcaire précédent forme les co- 
teaux de Saint-Gilles, du Moulin-au-Roi , de Saint-Julien et de 
la Folie. Le terrain s'élève encore vers le nord-est, mais les cou- 
ches s'inclinent dans la même direction, et il a une grande épais- 
seur au plateau de Lebisey. Confiné sur le bord de la mer dans 
l'arrondissement de Bayeux , le calcaire polypier prend un grand 
développement dans la partie sud-est du département. Des hau- 
teurs à l'est de la commune de Port en Bessin, il s'étend jusqu'à 
la butte de Rye; D est interrompu par la vallée de la Grande, 
et reparaît sur la butte de Ver, d'où il s'étend aux hauteurs de 
Basonville. H forme tout le plateau des communes de Crépon » 
Villiers-le-Sec, Sainte-Croix , Banville et Gray. Il existe à Orival, 
Pierreponti et se termine sur les communes de Camilly^ Cairon, 
Rots. 11 va à Vest dans les communes d'Authie> de Saint-Germain- 
la-BIanche-Herbei passe sur le territoire de Caen en couronnant 



^^ 



Géologie. 1 5y 

les coteaux de la Maladrerie, de Saint* Julien, de la Folle, du 
Moolin-au-Roi et de Saint-Gilles; mais le coteau de Cadix, moins 
élevé, n'ofire que le calcaire de Caen. On retronye.notre calcaire 
surfautrerive de rOrne, sur les coteaux de Colombelle et de 
Mondeville. Il se termine à l'ouest sur le calcaire de Caen , entre 
Cormelles et le £aubourg de Vaucelles , et entre Ifs et les carriè- 
res d'Allemagne. Il s'étend de là dans la plaine au sud-est de Caen. 
On le connaît à Valmeray, àyandœuyre,'au mont d*£raines près 
de Falaise et de Lisieux ; mais au sud-ouest de Caen on n*en voit 
plus de traces entre l'Orne et la route de Bayeux. Lorsque ce 
dépôt n'est recouvert que de terre on remarque que cette terre 
est inférieurement jaune , douce au toucher et à concrétions dé* 
rivées peut-être de fossiles; supérieurement elle est rouge, grasse 
et quelquefois à galets de roches intermédiaires, et a de i pied 
à 9 d'épaisseur. Une glaise de i à 20 pieds d'épaisseur remplace 
quelquefois cette terre : les galets forment alors quelquefois un 
poudingue ferrugineux. A.B. 

m. Geognostisch-bekgmannischs ghaate dee Umgegend 
TON Feeiberg. Carte géognostique et minéralogique des 
environs de Freyberg, en Saxe; dessinée d'après les prin- 
cipes de Lehmann, par W* Sghxppau et Hàjek. 3 rixd. Dresde; 
1 824 ; Arnold. 

lia. M. de Yi^theim a lu tout récemment à la Société d'his- 
toire naturelle de Halle un mémoire sur le granité du Hartz; il 
a reconnu qu'il était placé en amas au milieu des schistes et que 
son contact avec ces roches présentait des accidens fivorables à 
l'origine ignée du granité^ néanmoins il ne et oit pas devoir 
adopter ce opinion* 

II 3. De i.*orioiv£ et de ul formation des Volcans. Par 
M. Giuseppe Mxlograni. ( Jltii del Real Istit. di NapoU^ 
To.I,p. 162.) 

Pour donner une idée de ce travail, il suffît de citer les corol- 
laires qui le terminent: 1^. Les roches volcaniques sont d'origine 
igiiée, et elles l'indiquent par leurs caractères extérieurs; 2^. la 
formation des montagnes volcaniques est postérieure aux dépôts 
primitifs et secondaires, puisque les volcans ne forment pas des 
Ibsailes nouveaux , et ne font que rejeter ceux qui préexistaient 
dans des couches anciennes ; 3^. la source de l'action volcanique 
«ftt une matière appartenante surtout au fond de la mer et à l'inté- 
rieur des contincns* Les volcans brûlans et éteints font soupçon-- 



1 58 Géologie. 

ner que cette matière se régénère sans cesse des nènies substances. 
Et en remontant des petits anz grands effets, nous sommes obii* 
gés , dit Tautear , d'ayoner qne le charbon fossile anînial pourrait 
bien être le combustible cherché. L'auteur se donne beaucoup de 
peine pour établir cette dernière supposition; il £iit obserrerles 
houillères avec des dépôts d'animaux marins, il examine le prodnit 
chimique des substances animales bitumineuses telles que Tammo- 
niaqne , etc., il parle des pseudo-volcans, etc. ; 5^. il y a deux espè- 
ces de volcans ; les uns dérivent leur existence entièrement du fea, 
tandis que les autres ont la même origine, sans être sujets à des ex- 
plosions, ces derniers sont les pseudo-volcans, et ne dorent qu'un 
instant; les autres, au contraire, brûlent des milliers d'années, 
parce que les matières qui leur donnent naissance se régénèrent 
sans cesse, ou du moins à des intervalles de temps peu éloignés 
les uns des autres; 6o. comme il y a beaucoup de différence dans 
le degré de l'action da calorique, et que cela dépend seulement 
des altérations plus ou moins grandes des fossiles attaqués, il £iat 
donc que les roches volcaniques soient très-diverses. A. B. 

■ 

ll/|. IdEEIT su EIZfEM VULCANISCHEN ËaD-GLOBUSy «tC. IdëcS 

sur un globe terrestre volcanique, ou sur une représentation de 
tous les volcans anciens et modernes de la surface de la terre^ 
et sur les résultats philosophiques qui en découlent; par F. Sic- 
KLER. In-3. de 84 p., avec une mappemonde. Weimar; 1812. 

L'auteur montre d'abord , par des citations pleines d'érudition, ^ 
que l'on a attribué de toute antiquité à la terre des phénomènes 
et des catastrophes volcaniques très-considérables. Il ùlt remar- 
quer ensuite que tous les districts volcaniques se tronyent , à 
l'exception d'un petit nombre , distribués sur des lignes plus on 
moins longues ou larges , et il distingue 9 méridiens et 3 paral- 
lèles volcaniques. Les méridiens volcaniques comprennent, lo.ce* 
lui qui s'étend du Groenland, par l'Islande , l'Europe et l'Afrique^ 
jusqu'à l'ile Bourbon et celle de la Désolation; %^, celui qui 
part des côtes septentrionales de la Nonvège et de la Laponie, 
pour se rendre, à travers l'Europe et l'Asie, à l'île de Ceylan; 
3°. celui qui va de Sibérie et du Thibet occidental jusqu'à Suma- 
tra ; 4^* celui qui commence au Kamtschatka et au Japon, et qui 
finit dans les iles Moluques et la Nouvelle-Hollande ; 5^. celui 
qui ya de Niphon aux lies Mariannes , sur la côte orientale de U 
Nouvelle-Guinée et dans l'île de la Nouvelle-Zélande; 6^. celû 



Géologie. , '^g 

qui s'étend^ à travers rAmérique, des moAts S^.-Élie au cap 
Horn ; 7®. celui qui traverse le pays de Labrador , le lac Ontario , 
les petites* Antilles y et qui finit à l'île de Tristan d'Acunha ; 8^. ce- 
lui qui se rend du Groenland aux Açores, à Ténériffe et à 
Tristan d'Acunha ; 90. celui qui Court le long de la côte occiden- 
tale de l'Afrique. Les parallèles volcaniques sont, 1°. celui qui 
est autour de l'équateur et qui renferme plus de 100 volcans 
éteints ou en activité ; 2°. celui qui fait le tour du pèle nord, à 
compter depuis le5i^« degré, qui renferme les volcans les plus 
terribles , «t où la force volcanique parait surtout concentrée sur 
une largeur de i5**; 3^ celui qui est autour du pôle austral > à 
compter depuis le 5ie. degré, et qui ne présente que des Iles 
entourées so^jivent de glaces. L'auteur accompagne la descrip- 
tion de ces différentes zones volcaniques de l'énumération de 
tous les volcans qui s'y trouvent , et de la représentation de ces 
lignes sur une mappemonde. L'intérêt de cette carte serait encore 
plus grand s'il avait pu j marquer tous les volcans , comme a 
fait M. Ordinaire, et s'il avait pu y distinguer les volcans éteints 
des volcans en activité. 

L'auteur conclut de ces faits que la force volcanique est la 
plus forte sous les pôles; qu'elle est répandue partout sous la zone 
équaloriale , et que les zones tempérées n'offrent point de paral- 
lèles volcaniques. Il adresse ensuite les questions suivantes aux 
géologues et aux physiciens : Les lignes ignées dépendent-elles 
de la distribution des dépôts primitifs? Est-ce que l'activité 
Tolcanique aux pôles explique les phénomènes ^ d'attraction 
dç l'aiguille aimantée P A-t-elle de l'influence sur l'inclinaison 
de cette aiguille qui augmente vers les pôles ? Les zones volcani- 
ques sont-elles la source des déclinaisons de l'aiguille aimantée ? 
L^auteur tâche de répondre à toutes ces questions par des obser- 
vations d'autrui , et il termine son intéressant ouvrage en mon- 
trant le rôle essentiel que joue l'électricité dans les phénomènes 
volcaniques , ou l'étroite liaison qui existe entre eux. A. B. 

II 5. Lettre de D. Giovanni Giusti, conseiller d'intendance à 
Catane, à M. Monticelli, secret, pcrpét. de l'Acad. roy. des 
sciences, sur la dernière éruption de l'Etna, (/ow/tî. EncycL de 
ffaples^ année i3, n^. 7.) 

En i8ia , l'Etna avait eu une éruption qui avait duré 6 mois ; 
depuis lors l'on n'avait ressenti que deux trembiemens de terre , 



1 6o Géologie. 

en 1816 et 1818. Le 27 mat tSig» le Mongibello mit fin à 
ce long repos : ob ressentit tout i coup un Téttt très^impétuenx , 
des ondalations dn sol, et la montagne fit entendre dîiorrîbles 
mogissèmens. 

Le a8 tuai , il se forma 4 cratères sur le haut dn càûe, près de 
la vallée de Bne, et un cinquième a Giannicola; les premiers n'é- 
taient qn'à 400 pas de la cime de l'Etna. Ifs vomirent de la fa- 
mée noire , des scories, et des sables quifarent portés même à i5 
milles de là. Un des cratères épancha dans la vallée une petite 
coulée cpii s*unit à celle de la cinquième bouche. La lave de cette 
dernière' fit , dans la plaine de Trifoglietto , 4 milles dans a6hea- 
res. Elle formait une coulée d'un mille de large et de 2a palmes 
de haut, et elle s'arrêta dans la vallée de Calanna. 

Le 9 juin , le volcan reprit sa première éneigie ; on entendit 
le bruit à ai milles de distance. Le 12 de jnin, il se forma 
deux nouvelles ouvertures; l'une près du cinquième cratère , 
et l'autre à Giannicola : toutes deux donnèrent des faiires, ibaîs 
elles ne descendirent guère dans la région de la végétation , et 
occupèrent des terres cultivées sur le côté oriental de l'Etna. 

Le a juin, la lave coulait dans la vallée de Calanna, et elle 
émettait l'odeur de l'acide muriatique. Le sable volcanique of- 
frait du feldspath et du pyroxène noir. Durant l'éruption, le 
cratère de Mongibello est resté tranquille et couvert de neige. 
Quelques montagnards veulent avoir vu une longue fente sur 
le plan dit du Philosophe ; meis l'auteur n'a pas pu vérifier ce 
fait. A. B. 

116. Sur la DERViiaE eruptioit de l'Ktka; lettre de J. J* 
Albert de Schôitberg à M. le D^. J. F. Schouw. (/ou/ti. 
encycl. de Naples^ ann. i3,n**. 8.) 

L'auteur est monté, le 29 mai 1819, à l'Etna ; il a vu sortir la 
lave sous ses pieds ; la coulée avait à sa sortie 60 pieds de lar- 
geur, et à sa base i,aoo pieds, et eHe avait déjà parcouni4 
milles italiens. Une cascade de 5 à 600 pieds s'était formée à 
BaJzo di Trifoglietto , et de là la lave s'étendait plus lentement 
dans la plaine de Calanna et enflammait les arbres. Plus haut quo 
ce cratère il y en avait un autre qui lançait des pierres à 800 oa 
1000 pieds de hauteur ; notre voyageur s'en approcha jusqu'à 
40 ou 5o pas de distance. Le 8 juin , il y eut encore une éruption. 
La cime de l'Etna est à 10,484 pieds sur la mer. Le nouveau era« 



Géologie. i6i 

tère est ^a N.-E. d« la montagne « à i milles de la tune de Fan- 
den y et à i,5o6" pieds plus bas. Le z4 juin , il y avait encore de 
fortes détonations. Le baromètre était à Calane , le 27 , à 28 
pouces <^o, ligne y et le 28, à 28 pouces 0,67 ligne. Un plan de 
r£tna et de ces nouvelles coulées accompagne cette lettre. A.B. 

117. Sur les terraiits basaltiques et sur les dispositions res- 
pectives des colonnes de basalte sur une même montagne; par 
le prof. Hessel* {Schriften der Gesells, dergesammt, Naturwiss* 
zuMarburgy i '.vol., 1828 , p. i53.) 

L'auteur commence par avancer les faits suivans : i^. Qu'on 
ne peut pas distinguer minéralogiquement le basalte des laves; 
20. que le basalte est sorti des entrailles de la terre et a formé 
descône&X)u des eourans; 3o. que lé basalte n'est pas le produit 
de roches qui auraient été fondues , mais qu'il est une roche sui 
generis comme. le granité; 4^* ^^ refroidissement plus ou moins 
lent esf la cause de la texture plus ou moins cristalline des ro- 
ches ignées. La même cause peut avoir aussi contribué à la di- 
vision régulière des basaltes , etc. Lorsque le refroidissement a 
été très-prompt, la roche ignée est restée cellulaire comme dans 
la partie inférieure et supérieure des courans de lave ou de ba- 
salte: ce que l'on voit bien an mont Stempel^ près de Marbourg. 
Dans les cônes, l'auteur pense que le basalte avait déjà pris y 
pendant son élévation, une certaine compacité^ en vertu du re* 
froidissement. Les montagnes basaltiques se présentent de diffé- 
rentes manières ; les cônes sont en groupe ou en étoile : celte 
dernière disposition indique des courans de différentes époques, 
comme cela se voit au mont Amôneburg. Plusieurs courans y sont 
sortis d'un cône principal accompagné de deux autres plus pe- 
tits. Ces courans ressemblent souvent à une poii^^ et s'élargis- 
sent à leur extrémité : une partie du Mdsenbe/g, près Manders- 
cheid| en offre un exemple. Quelquefois ces coui^ansse sont divisés 
en deux , comme près de Gerolstein. Les cônes basaltiques sont- 
plus fréquens que les courans : ces espèces de colonnes se rétré- 
cissent tantôt par le bas, tantôt par le haut. Le Stempel et I« 
Frauenberg,près de Marbourg, sont des cônes sans coulées. Quant 
aux prismes basaltiques, leur axe est parallèle ou non parallèle; 
et , dans le premier cas , Taxe repose verticalement, obliquement ' 
ou horizontalement sur un plan; dans le second cas, les axes des 
prismes convergent ou divergent par en haut, ou bien ils se dirl- 
B.TovxIL II 



1 6a Géologie. 

gent de tous côtés comme les rayons d'une sphère. U arrive aast! 
que les axes des prismes paraissent parallèTes , tandis qu'ils ne le 
sont pas sur im plan perpendiculaire à l'horizon. Enfin la com- 
binaison de ces différentes positions produit des cas très-curieux ; 
ainsi» par exemple» les pnsmiBS de deux masses basaltiques pen- 
sent élre placés de manière à former entre elles un coude, 
comme à l'Amôneburg, où Tangle ainsi formé a de i iS à laS^ 
L'autear donne ensuite des exemples, parmi lesquels nous ferpos 
remarquer les prismes de TAmôneburg , parallèles et obliques ; 
les prismes de Stempel, convergeant par en haut; les prismes de 
Dniidenslein (près Kirchen» dans le Westerwald), divergeant 
par en haut; le Êiisceau de prismes radiés qui se voit au Rue- 
kersberg, près Ober-Cassel. Dans un courant de rAmôneburg, 
les prismes deviennent d'autant plus obliques qu'on monte vers 
la cime de la montagne. Le refroidissement explique, suivant 
l'auteur, ces différentes divisions des basaltes. Les prisii\es ver- 
ticaux, parallèles et divergeant par en haut ou par en bas, se 
sont produits là où la lave a été épaisse et où elle n'a pas coulé. 
Les prismes verticaux ont été formés dans les coulée», qui ont 
couvert lentement des plans horizontaux. Les prismes divergeas 
indiquent un enfoncement en entonnoir dont ils seraient sortis. 
Les prismes convergens par en haut font soupçonner une ouver- 
ture rétrécie, d'où ils se seraient épanchés. Les prismes obliques 
appartiendraient surtout aux coulées. Les sphéroïdes basaltiques 
font soupçonner une contraction, qui avait produit* d'abord la 
forme sphérique ; et le refroidissem'bnt se faisant de tous les cô- 
tés avait donné lieu soit à la division globulaire concentrique, 
soit à la division prismatique concentrique. A. B. 

Il8. CORBESBDNDANCE MIIfÉRALOGlQUE de MM. ScHMÎTZ et 

Nau. {Miner. Taschenbuch , 1823, 2c. sect., p. 469.) 

M. Schmitz adresse quelques observations sur les basaltes et 
les laves de TEiffel. Il prétend que tous les cônes, tous les pla- 
teaux et les amas basaltiques n'y sont qu'adossés ou superposés 
au terrain intermédiaire; ce qui est surtout applicable, dil-il, à 
la vallée de Bertrich. Les cratères , selon lui , ne sont situés que 
dans le basalte ; et les basaltes , les schistes scor^fîés et les sco- 
ries , ne sont que des roches basaltiques altérées par la voie ignée, 
par suite de leur composition particulière, qui a donné lieu à 
une certaine époque à ces effets appelés volcaniques. Les aroa» 



Gé>h^, i6S 

sirAtlfiés de dttfri&âe laTes qui enTÎronnent leA montagne* basal- 
tiques lui indiquent qUe ks basaltes de l'Eiffd ont été produits à 
différentes époqnea et sons différentes mers. 

M. Nau communique quelques idées sur les basaltes de Ber- 
trich : il n'y trouTe ni conrans de lares, ni volcans véritables; 
cependant il a vu des masses de basalte s'élever d'entre les schbtes, 
et le vallon de Bertrich n'est pour lui que raffidssement de la 
partie des ichistes intermédiaires qui a été la plus chauffée. La 
partie N.-0» de Bertrich a beaucoup souffert du feu, et la partie 
£é fort peu. Le oratère du montKentfusser-Berg n'est qu*an en- 
droit très-chauffé qui s'est affaissé. 

Il dit ensuite quelques mots des roches volcaniques qui s'éten-* 
dent de là vers l'Eiffel, et sur la grauwacke coquillière. Les mon- 
tagnes appelées Mooskôpfe, près Bettenfeld , sont des masses in^ 
candescentes et soulevées; et, comme les élévations devaient 
produire des affaisseraens, des mares accompagnent ces tas de 
lavesé L'Eiffel ne loi a présenté ni cratères ni courans de laves. A. B. 

119. Sur lES PHiNOMEKSS «ioGVOSTlQUKS DO TEMPX.B OB $]ÂIU* 

PIS , avec une grav. (Journ* PAit d'Édùnb:\ juil. 1824, p. 91*) 

Cet article est tiré de la Morphologie de Goethe*, Ce temple 
est à aoo toises de Pouzzol, et à i5 pieds au-dessus de la mer. 
L'auteur le décrit et dit qu'il date plutôt du 3®. que du a®, siècle ; 
mais on 9e peut pas fixer si précisément l'époque où il a été ense- 
veli par des dépôts volcaniques. Il est à ime demi«4iene 4e Monte 
Nuovo , qui s'est élevé en 1 538 à zooo pieds de hauteur, et i une 
demi-lieue de la solfatare. Il suppose que des cendres ont ense- 
veli une partie de l'édifice, de manière à boucher le coudait d'un 
filet d'eau employé dans le temple pour la purification» Cet acci- 
dent produisit un lac où vécurent les pholades qui ont rongé les 
colonnes. On fit écouler ce lac lorsqu'on eut découvert l'édifice , 
et on commença à employer les marbres en 1752, ce qui fait 
qu'il n'en resté que très-peu de débris. Ces pholades ont pu 
vivre dans ce lac accidentellement formé, parce que l'eau en était 
un peu salée , à cause du voisinage des cendres et des matières" 
ignées* 

Si la mer Méditerranée s^étaît véritablement abaissée, comme le 
supposent quelques géologues, quels changemens ne se seraient 
pas opérés sur les côtes? Cependant on n'aperçoit nulle part de tra- 
ces d'un pareil phénomène, et aucune chronique n'en hh meQtfota. 



i 



ï64 Géologie. 

La graTure représente le temple avant, après et pendant Tezis- 
tence de cet effet supposé. A. B, 

I ao. Phenomèns d'un lac dItalik. {Antologia , août 1 8a4> p. x 7 5.) 

Le 19 juillet 1824 au matin, après une averse yiolente, mais 
de courte durée , et après plusieurs coups de tonnerre assez forts, 
on vit les eaux du lac de Massaciuccoli , dans le territoire de Luc- 
ques, et près de la commune de Yecchlano, se troubler à l'extré- 
mité occidentale du bassin , et se colorer comme si Fon y avait 
dissous du savon ou éteint de la chaux. L'eau resta dans cet état 
pendant la journée du 20, et ce ne fut que le 2X qu'elle repnt 
sa limpidité. On vit alors une quantité nombreuse de poissons , 
grands et petits , morts sur l'eau. Il y en avait une telle abondance 
que les pécheurs lucquois, ayant fait leurs provisions, et ayant 
permis aux pêcheurs de Toscane d'en faire autant, il resta encore 
tant de poissons , que le gouvernement lucquois fut obligé, pour 
prévenir l'infection de l'air, d'envoyer des gens afin de ikire en- 
fouir les poissons morts. La même disposition fat prise dans la 
commune de Yecchiano, pour la partie du lac qui touelns à la 
Toscane. L'agitation et le trouble des eaux avaient été accompa- 
gnés d'une forte odeur sulfureuse, mêlée à celle qu'exhalent des vé- 
gétaux en putréfaction. 

121. RoME.< — 26 août. — Dans la nuit du 10 de ce mois, il s'est 
opéré aux environs de Tivoli un afÊiissenient subit de terrain 
assez considérable, d^où l'on a vu jaillir en abondance des eafux 
très-limpfdes qui,, dans l'espace de quelques jours , ont formé un 
véritable lac. On évalue sa circonférence à cent trente palmes , et 
sa plus grande profondeur à environ vingt-huit. On ignore jus- 
qu'à présent la véritable cause de ce phénomène. [Constitutionnel^ 
II sept. 1824.) 

122. Le 2 de ce mois, à six heures du soir, il s'est fait une 
ouverture dans les marais de Staubury , comté de York. Le terrain 
s'est enfoncé de 18 pieds, et présentait deux cavités principales, 
dont Tune avait environ 600 pieds de circonférence , et l'autre 
1,800. De ces cavités jaillirent deux immenses, colonnes d'eau 
bourbeuse qui , se réunissant à 3oo pieds de leurs sources , for- 
mèrent en deux heures un torrent d'environ i5o pieds de largeur 
sur 12 de profondeur. Le torrent suivit le coui's d'un ruisseau 
qu'il débordait à 60 ou 80 pieds de chaque côté; sur toute sa route, 

qui fut de 7 à 8 milles, il déposa une substance noire , qui avait 



Géologie. 1 65 

depuis 8 jusqu'à 36 pouces 4^ profondeur. On y reconnaissait du 
sable, des fragtnens rocailleux et des morceaux de bois ou d'arbres 
déracinés qu'il ayait entratnés. Il renversa dans son cours un pont 
de pierre , dévasta plusieurs charops de blé , détruisit des haies et 
des murs, et entra dans différentes maisons dont il souleva les 
meubles. Au moment de Tirruption^ les nuages avaient une cou- 
leur cuivrée; l'atmosphère était trèséleclrisée ; il faisait une cha- 
leur étouffante ; on entendait de violens et de fréqucns coups de 
tonnerre, et les éclairs étaient extrêmement brilla ns. Une heure 
avant, on ressentait à peine un léger courant d'air; mais bientôt 
il s'éleva un ouragan qui dura deux heures, et qui fut suivi d'un 
grand calme. Une pluie abondante , qui avait duré pendant tout 
ce temps ^ cessa, et l'atmosphère redevint très-pure. On attribue 
ce phénomène à une commotion souterraine, la plus considé- 
rable qui ait eu liei^en Angleterre depuis plusieurs siècles. 

La rivière de l'Aire présentait encore vendredi , les effets ré- 
sultans de ce phénomène ; l'eau était tellement corrompue qu'elle 
a fait périr une grande quantité de poissons, et les habitans de 
Leed&ne pourront plus s'en servir, au moins pendant quelque 
temps. ( FeuilL de Londres et Constitutionnel^ 12 sept.]i824« ) 

ia3. Histoire d'un bloc boulé, appelé la Pierre quia voyagé ^ 
près de Castle-Stuart, dans le comté d'Inverness; par T. Lan- 
DE& Diciit. ( Gentlemen Magaz, , octobre i8a3, p. 3i 1.) 

Ce bloc est une masse de poudingue, composé de granité, de 
gneis , de quartz et d'autres roches primitives , et cette roche 
n'existe en place qu'à 7 milles de là. Il gît sur les sables dé la 
baie près Castle-Stuart, dans le golfe de Murray. Il a 4^5 pieds 
de hant, 4 à 5 pieds de largeur et 6 à 7 de longueur, et il peut 
peser 80 tonneaux. Sa partie inférieure ressemble à la quille d'un 
vaisseau et a probablement aidé à son transport natur I. Le fait 
est que ce bloc était avant le 19 février i799> à afio verges de 
l'endroit où il se trouve actuellement, et celte espèce fie voyage , 
d'où la pierre a reçu le nom de Travelled Stone , s'est opéré, à ce 
qu'il paraît, au moyen d'une croûte de glace. Elle avait entouré 
sa base , et une marée montante très-forte et accompagnée d'une 
terrible tempête a pu ainsi transporter le bloc, qui s'est trouvé 
quelques momens supporté sur l'eau. L'auteur cherche à appli- 
quer cet accident particulier à l'explication de l'origine des blocs, 
roulés, observés dans beaucoup de pays. A. B. 



i66 Géologie > 

»»4. NoTici MJA u ottEVUrr pu qm^iurs vt^tsiL» t>u eiiti« 
ftovs D'A&ovffToir (tndre); par M. Bastem»t* {Mém. de la $oc, 
itMfsi. nnt. d€ Paris f 1. 1, ii*» partie^ p. a33.( Voy. le SuUet, 
êiB i8a3y t. I y n , 364» ) 

On iiit qui! existe dans une marnière, aupièt d'Argentoa > 
de Bombrenx débris de corps organisés » tels qœ des ossemeni 
"de lophiodons, de crocodile et de tortue. L'aatear de cette no^ 
tice se propose d'en faire coonaitre l'histoire géolgg^pie, c'est- 
à-dire d'indi(|uer lear position dans le sein de la terre , la nature 
des eonches qui les renfennent , et la place qu'elles Occupent daus 
la série générale des formations. U décrit d'abord d'une manière 
anccincte le sol des enrirons d'ArgentoUi dont les plateaux sont 
composée de eakaires cayemeux et oolitiques. Au sommet de l'un 
de ces plateaux et à trois quarts de lieue à l'O. de la Yiile» cm 
obsenre Ane marne asseï tendre, dont la masse nn peu indinée 
▼ers l€ N* repose immédiatement sur le calcaire oolitîque* C'est 
dans eetteaame qne se trouvent les ossemens^ en très-grande 
abondance ^ aouyent écrasés et tellement fragiles qu'il est difficile 
de «*en procurer d'entiers» Les coquilles sont fort rares dans ce 
dépôt ( on n'j yoit que des planorbes et des empreintes d'une 
coquille analogue aux cydostomes. L'étendue de la coudieest 
trésobomée; elle n'a pas plus de 600 pieds de longueur, sur une 
largeur de &o à 6o. D'après les caractères zoologîques des débris 
enfouis dans cette marne, on ne peut douter qu'elle n'ait été dé- 
jposée dans l'eau douce; mais à laquelle des formations d'eao 
douce doit-on la rapporter ? L'auteur penche à croire qu'elle est 
de là même époque que le dépôt de calcaire marneux qu'on o)k 
serye à Montabusscnd près d'Orléans. G. Dej,. 

^a5. DicouvEETE d'ossemkks d'Éléphant près de Lyon. (Lettre 
à M. le Rédacteur du Journal des Débats, Lyon , 8 sept,) 

Sur la colline qui sépare le Rhône de la Saône à l'est de 
la yille de Lyon ^ dans un jardiu potager qui dépend de Caluire , 
et qui est placé sur la limite de la Croix- Rousse , M, Aine, 
entrepreneur de l)âtisses, fait construire une maison à l'entrée 
du chemin de la Grille. Pour se procurer de la terre à pisé , il a 
lait pratiquer derrière la maison un grand creux dans une marne 
argileuse; ses ouvriers , parvenus à la profondeur de 7 p. i , ont 
trottyé des débris d'os blancs et assez friables. On a été surpris 
do i^oîr des parties animales dans une terre que les jardiniers 



Géologie. 167 

regardaient com^ na^ terre vierge , que jamais main d*faoninie 
n'avait encore tonQ|k^v^ ^^^ jamab ni pelle ni pioche n'avaient 
renm^e« 

L'étonnement a iredonblé, quand des ossemens énormes se sont 
offerts a0ii regards des spectateurs émerveillés. M. Aine a pris 
soin de ces ossemens, et m'a fait proposer, mardi dernier, 
3.1 . août , d'aller les voir. 

Je m'y sii^s tr^nspo^té , et il ne m'a pas été difficile de re- 
connaître des os d'éléphant dans un humérus long de a p. -J- ( pied 
de ville) , et large de 9 pouces, à son extrémité supérieure , dans 
un tibia aplati, lop^ de a p. 7^ dans deux fragmens de scapu- 
lum longs ensemble de 2 pieds. D'ailleurs une tête de fémur, les 
condyles de ces os, beaucoup de portions de côtes, de vertèbres 
et diverses pièces du squelette, m'indiquaient assez, par leurs for- 
mes et leurs proportions^ è quel anin^l elles avaient appartenu. 

Les deux braUches de la mâchoire inférieure armées chacune de 
deux dents molaires , dont la table seule est longue de 6 pouces, 
auraient suffi pom^ dissiper mes doutes si j*avais pu en avoir. 

Quelques persoimes peu éclairées prétendaient que c'étaient 
des os de géant; d'autres ^ un peu moins ignorantes, disaient 
que c'était le squelette d'un Mammouth ( Mastodonte de Cuvier). 

Les personnes à qui j'ai pu prouver que ces os d'une si 
grande dimension avaient appartenu â un éléphant , les ont con- 
sidérés avec une sorte de respect , comme les restes d'un de ceux 
de l'armée d'Annibal. (Suivent des observations de l'auteur de 
la lettre au sujet de cette opinion , qui ne lui parait pas plau- 
sible. Voy. la 7^. section du Bulletin où nous rendons compte 
des lettres que cette opinion a provoquées. Nous ferons remar- 
quer à ce sujet qu'il est étonnant aujourd'hui que des ques- 
tions si différentes se trouvent confondues , et qu'on veuille 
encore recourir à des événemens historiques pour expliquer 
un phénomène de cette espèce purement géologique , et qui en 
tout état de cause ne saurait avoir rien de commun avec le 
passage d*Annibal, vu la profondeur et la nature des couches 
dans lesquelles étaient ces ossemens.) 

Je les pèse et les mesure; mais ces détail^dépasseraient les bornes 
dans lesquelles je dois me renfermer : seulement , pour donner 
une idée de la masse de ces os , je dirai que l'une des branches de 
la mâchoire inférieure avec ses deux denU molaires , pèse %o 
liyres \ , et l'humérus 44 livres» 



i68 Géologie. 

L'tndttida auquel ont appaiteniii oet ot é|tk d^à a^runeé m 
kge, le nombre des lames des dents findique. 

J'oubliais de dire qne^ parmi les, os d*éléphant| on en trowe 
quelques-uns de bœuf. Je ne sais M^ foailles subséquentet en 
feront découTrir de quelques autres animaux, tels que lliippo* 
potamC) le rhinocéros > etc., ce qui n*est pas rare* 

r^i l'espoir que ces os étant disposés dans le cabine d*ani- 
tomîe de l'École royale vétérinaire , la ville de I^mi n'en- sera 
pas privées o 

C. J. Bredin, directeur de l'École royale vétérinaire de Lyon. 
^Journal des Débats , la septembre i8a4* ) 

ia6. NoTici GioLooiQU|( sua lb piiTEVou rossxu sirvAisr 
trouvé près de Moret , au lieu dit le Long-Rocher ^Scsne-et- 
Marne); par M. J. J. TH. Huot. In-8. de 19 p. Parl^ çvnl%S24. 
(Extrait du Corsaire f juill. et août 1824.) 

« 

Uauteur commence par faire remarquer que les os fossBes 
présentent à l'ordinaire, dans leur tissn» la 'plus par&iteani^ 
logieavec des ossemens simplement desséchés, et la gâatinéest 
la seule partie constituante que l'analyse chimique n*y déedufre 
pins. Les pétrifications diffèrent des fossiles en ce que les pa^ 
ties solides des corps organisés y sont remplacées par du cal- 
caire, de la silice ou du grès ; néanmoins toutes les formes de ces 
corps ont été conservées. Enfin, les restes des êtres organisés 
peuvent être incrnstés de parties calcaires , comme cela arrive 
jonrnellement à la fontaine de Saint- AUyre , près de Oerfflont 
en Auvergne* Le fossile humain en question ne mérite pas ce 
nom , puisqu'il n'y a que les parties solides qui puissent deve- 
nir fossiles. On ne peut pas non plus le considérer comme une 
pétrification ou le squelette d'un homme et d'un cheval pétrifié; 
en effet, l'opération -de la pétrification n'aurait pu avoir lien 
que sur les parties solides , parce que les muscles ont dû dispa- 
raître avant que le tissu ne se soit trouvé en contact avec le 
tissu osseux , et les mollusques pétrifiés n'ont jamais offert de 
parîies charnues pétrifiées. Nous nous permettrons de remar- 
quer que Tauteur va peut-être un peu trop loin , témoin Tal- 
bum graecum pétrifié, de la caverne de Rirkdale. Dans la sup- 
position même de lexistence véritable de ce fossile humain , 
il aurait fallu d'abord s'assurer s'il n'était pas enfoai dans un 
agglomérat réeent de sable réagrégé, comme l'homme iossîle de 



Géologie. 169 

• 

la Gnad€loiip6. On pbùrrait encore supposer qu'une opération 
lente avait désagrégé des grès, et en avait formé un enduit 
solide autour d'un homme et d'un cheval , comme cela est arrivé 
pour certaines momies de la Libye ; mais le terrain des environs 
' de Fontainebleau n'est nullement favorable à une semblable in- 
crustation. Les parties de cet homme fossile ne sont pas en pro- 
portion l'une de l'autre; la tête est trop grosse, le sternum ne 
se voit pas ; on ne peut s'assurer de l'existence des bras et des 
jambes, etc. La tête du cheval est trop petite, etc. L'auteur con- 
clut que ce ne sont que des masses de grès de formes bizarres 
et accidentelles. La petite quantité de phosphate de chaux que 
M. Barruel a trouvé dans les fragmens de l'homme du Long- 
Rocher ne prouve rien; il aurait fallu spécifier la 'quantité rer 
lative des autres parties constituantes , puisque le carbonate de 
chaux , l'oxide de fer, et même le phosphate de chaux existent 
dans ces grès , et il aurait fallu s'assurer si aucune substance 
animale n'avait été apportée accidentellement dans les cavités de 
la pierre. Enfin les naturalistes sont accoutumés à rencontrer 
de pareils jeux de la nature; ainsi les environs du vallon de 
Franchard présentent à l'œil des serpcns. 

1127. Lettre sur le paiTSNDU fossile huhaiit des environs 
DE Moret» àM'**'^, membre de la Commission pour la re- 
cherche des antiquités dans le département de la C^te-d'Or. 
In-8. de 12 p. Paris ; i8a4. ^ 

L'auteur trouve qu'on aurait pu disposer ces morceaux de 
grès figuré plus artistement ; il fait ensuite ressortir le manque 
des proportions des différentes parties de l'homme fossile , et il 
trouve que la tête du cheval n'est qu'un jeu de la nature ou un 
ouvrage de la main , ou une tête moulée sur la nature même. 
Ensuite, admettant que le fossUe est le résultat d'un homme et 
d'un cheval écrasé , il se fait différentes objections : Pourquoi la 
tête humaine n'est pas formée comme celle du cheval ? Si les tu< 
bulosités de l'avant-bras indiquent bien la place des os, pour- 
quoi y a-t-il encore cinq à six autres trous qui n'appartiennent 
pas aux os du corps? Comment se fait-il qu'à côté d'un homme 
fossile il se trouve un cheval ? Si on trouve , à Fontainebleau , 
des grès qui ont la forme d'un bras ou d'une jainbe, n'y ^-t-it 
pas bien peu de probabilités qu'une cause fortuite ait produit 
l'apparence d'un homme couché, avec les jambes aur son cheval ? 



1 70 Géologie. 

Diaprés cela» Tautear suppose qu'un homme, couché a^ec son 
cheyal dans une grotte, y a été enseveli par un affaissemeut des 
rochers , et que ces os ont disparu après que du sable se sm 
moulé sur eux. Il émet ensuite Fidée que les statues pierreuses 
hthnaines de la Libye pourraient bien n'être que des Dionla 
des cadavres. A. B» 

I a8. Raph>rt sua le fossile trouvé au Long-Rocher dans la 
forêt de Fontainebleau; par MM. Descou&tils, Gillet de 
Laumont fils et Thiebaud de Beeneaud. [Annales de la Soc, 
Linn, de Paris ^ liv. IV, p. 343.) 

Les auteurs citent d'abord le rapport de M. Barrael à TAca* 
demie de médecine, dans lequel il déclare qu'il n'avait trouvé du 
phosphate de chaux que dans le fossile humain et non dans le 
grès. Ils ont analysé aussi le fossile, et lo grammes leur ont 
donné sur loo parties 97 de sable siliceux et 3 de matière so- 
lubie dans l'acide hydrochlorique. Ces 3 parties ont produit 25 
p^. \ de charbon , il n'ont pas aperçu de phosphate de chaui 00 
du moii^s il ne se trouve dans les morceaux analysés, que dans des 
proportions trop menues pour être pris en con.sidération ; en- 
fin ils ont trouvé que la calcination dégageait du fossile , des gai 
à odeur empyreuma tique et ammoniacale. Les auteurs ont été 
examiner le gisement de ce fossile. Les grès de Fontainehleaa 
leur ont offert, surtout sur la ligne du Long-Rocher, des éro- 
sions des eaux. M. Gillet de Lanmont a trouvé en 181^ des cy- 
ihérées dans ce grès près de Neuilly. Ils ont observé au Long- 
Rocher beaucoup de trous ^ des croûtes siliceuses de 7 millimètres 
d'épaisseur , et une variation dans le son des différentes masses. 
L'enlèvement des croûtes de roches leur ont offert des formes 
bizarres et des teintes variant du noir - brun au rouge. Ils ont 
trouvé ^e cette coloration n'est due souvent qu'à du charbon. 
Les auteurs citent des cas où des cadavres ont été ensevelb dans 
le sable, et y sont devenus des momies. En 1794 > on ^ Iroaté 
ainsi près de Noisy- sur -Ecole le corps d'une jeune fille, et ea 
1797 on a découvert un corps semblable dépose par le Rbin ^ 
près de Coblentz. II faudrait scier le fossile pour s'assurer si' 
c'est un moule. Les auteurs expliquent la différence du son des 
masses par une différence de densité > et ils concluent que; i^.U 
portion du rocher à laquelle l'anthropomorphe était fixé n'a 
pas toujours été dans sa position actuelle , puisqu'il .1 des trous 



Minéralogie. 171 

jf)orizontaux , tandis (jne ceux des grès de la forêt sont toujours 
verticaux ; 2^. la partie colorée du fossile et des grès est due à 
une substance venue de l'intérieur; 3^. cette partie est tou- 
jours mise à l'abri du contact de l'air par une couche siliceuse; 
4^* cette partie colorée est due à la décomposition de matières 
animales et végétales. - A. B. 

I 

129. HiSToniÀ IliEVALLEirsis... cpntenantune dissertation sur les 
restes d'animaux de la caverne de Kirkdale, avec une histoire 
et les antiquités de Kirby Moorside et son voisinage jusqu'à 
une distance de 1 5 cilles, avec des bibliographies d'hommes 
éminens, etc.; par le Rév, William Easthead; in-8., avec 
des planches. Prix: i3 schell. Londres; 1824. 

i3o. DeCOUYBRTB D*AKIMAtJX FOSSILES EN ANGLETERRE. (LltC^ 

rarj Gazette^ mai 1824» p. 3i3. ) 
On a découvert des os d'éléphans , de rhinocéros , de bœufs 
près Ilford dansTËssex, en creusant de la terre à briques. Ces os 
sont à 17 pieds de profondeur. A. B. 

i3t« "Notice sur tne baleiite fossile découverte dans le port 
de Dunmore. {Jourru Philos. dÈdimb. , juillet 1824 , p. 22p.) 

Ce port est dans le Stirlingshire; la baleine gisait à 4 ou | 
mille du lit de la rivière, et était couverte par 3 à 4 pléds du 
soi d'alluvion , et est à 20 pieds au-dessus des hautes marées 
du printemps, ce qui était aussi le cas pour celle d'Airthrie. La 
longueur de ce fossile est de 70 à 76 pieds. A. B. 

MINÉRALOGIE. 

l32. Elementi di mineralogia , etc. Éî^menJ de, minéralogie ; 
par le D'^. S. A. Renier , prof, d'histoire naturelle à l'uni- 
versité de Padoue. ln-8. ; to. I. Padoue ; 1823 ; Créscini (i ). 

Nous ne connaissons de cet ouvrage que les tois premières 
livraisons, renfermant l'histoire de la minéralogie en général, et 
f exposé des caractères; mais la manière dont Tauteur a traité 
cette partie importante de son sujet nous fait désirer vivement la 
continuation de 3on travail, qui ne peut manquer de répandre 
en Italie le goût de la science et de contribuer à son avancement» 

J .l I I !■ . III. II. ■ I » .1 .-. _ ■. » 

(i) Voy. le Bull, de mai , n**. 36, pour rintroduction de cet ouvrage, 
j^qooncé par err«ar sous la nom du D'. Kemer. 



172 Minéralogie. 

Bans une introduction d'une centaine de pages y M. Kenier 
passe en revue tous les écrÎTains qui 9 depuis les temps les pfais 
reculés, ont traité des minéraux , et donne des détails fottia- 
téressans sur les travaux des savans italiens ayant le 18^. siède, 
et sur la part qu'ils ont eue à la découverte des principaux ftits 
ininéralogiques, géogaostiques et même cristallographiqi|es. Il 
éoumère avec soin to'ites les collections de minéraux que pos- 
sède aujourd'hui lluli^^» et les établissemens dans lesquels b 
science, est publiquement enseignée. Il expose ensuite ' quelqaa 
vues générales sur la constitution physique du globe, ^uî doi- 
vent servir comme de préambule à l'histoire complète du règne 
minéral ; et termine son introduction par une division des corps 
terrestres en général » et de la science minéralogîque. Il pose 
ensuite les bases de cette science dans trois chapitres , dont le 
premier traite des caractères , le second de la classification^ et 
le troisième de la nomenclature. Nous û'avons. connaissance 
que de l'exposé des caractères, pour lequel fauteur a suivi h 
marche tracée par Haûy dans son grand ouvrage. Illesdivise en 
caractères géométriques, caractères physiques, cartet^^ clii- 
miques et caractères distinctifs. L'article concernant la théorie 
de la eristallisation peut être considéré comme le résumé com- 
plet de tout ce que le savant français a publié sur ce sujet. 
Nous continuerons de rendre compte de cet important ouvrage 

à mesure que les livraisons suivantes nous parviendront» G. Du* 

• 

x33..CHAaAKTERisTfX. DEK Felsarten. Caractéristique des io- 
ches; par C. C. de Liêonhaed. In-8. de 598 p. , t. % Hcidel- 
berg; 18*4. (Foyez le BuUet. de i8a3, t. IV, no. 356.) 

Ce tolume comprend les roches i base simple (Gleichartige 
Gesteine), qui se divisent en véritables espèces minérales et en 
roches dont là base parait simple à la vue. La première division 
comprend 1°. les rocl^es grenues ;'savoir, legranulit ou weisstcin , 
leqnartz grenu et la meulière , les amphibolites, lepyroxènçcB 
roche , le calcaire grenu, le gypse saccharoîde avec le gypseargi- 
leux on secondaire , la dolomie , le sel gemme ; a?, les roches 
schisteuses , savoir le talc schiste , l'amphibolite schisteuse , la * 
chlorite schisteuise; 3o. les roches compactes,' savoir.' le cakàire 
* intermédiaire, le calcaire alpin, le calcaire jurassiqnc , le Calcaire 
lithographique, le muschelkalk, le calcaire grossier , la craie, le 
calcaire d'eau douce (compacte^ siliceux, travertin on tuf cal- 



Minéralogie. 1 7 5 

caire), la marner le ùalcaire fétide avec le rauhstein , le roggens- 
tein on l'oolite, le phonolite, le schiste siliceux. La seconde di- 
vision comprend i?. les roches grenues, savoir les laves ^,a°. les 
roches schisteuses, savoir le schiste argileux, le schiste alumi- 
neux, le schbtç mamo-cuivreax, l'argile schisteuse, le schiste 
bitumineux j le schiste tripolien ou poiirschiefer; 3°. les porphy- 
res, savoir le trachyte, l'aphauite, la serpentine, le basalte, la 
wacke, l'aluminite, Targile commune , l'argile salifère, la rétinite, 
robsidienne , le perlite, la ponce, la porcellanite, les scories des 
laves , celles des basaltes , et les scories terreuses. 

Chatcune des sous-divisions forme un article ou chapitre dans 
lequel le savant auteur donne d'abord la synonymie et la des- 
scription de la roche, puis il détaille les minéraux ou les fossiles 
qu'on y rencontre, ses passages <JUuis d'autres roches, sa décom- 
position, sa stratification , ses fentes remplies , ses couches subor- 
données ou ses associations , sa position géologique, la configu- 
ration extérieure de ses masses, et enfin sa distribution géogra- 
phique. Les citations de localités sont très-nombreuses, fruit de 
la vaste érudition de notre auteur; mais fl aurait été à désirer 
que le nom des ouvrages et des auteurs accompagnât la plupart 
des citations de localités et que la synonymie eût toujours été éta- 
blie entre les pétrifications citées par les auteurs allemands , 
français et anglais , car sans cela le même fossile peut se trouver 
a ou 3 fois sous différens noms dans une seule liste. A. B. 

i34*^GBEacH£s MiNÉRALOGiQUEs daus le département du Puy- 
de-Dôme. 

L'influence des travaux de la Société académique de géologie, 
minéralogie et botanique d'Auvergne dont nous avons signalé 
la formation (f^. le Bulletiii de 1823, to. i, n^. 262), se £iit déjà 
sentir d'une manière remarquable. On sait que cette société s'est 
réunie par les soins et le zèle soutenu de M. le colonel C^^. de Lai- 
zer. Fuissent ses efforts et ceux de ses habiles collègues persévérer 
dans l'utile direction qu'ils donnent à leur travaux, l'autorité tou- 
jours les appuyer de sa protection et de ses secours, et bientôt le 
pays en ressentira les heureux effets! Un premier résultat des 
sollicitations de cette société a été le vote de i5oo francs, alloués 
par le conseil général pour la recherche des mines. Cette somme a 
été confiée à M. Burdin„ ingénieur du département. La circulaire 
suivante de M. le comte d'AUon ville , préfet du Puy-de-Dôme , 



174 Mwéralogfe. 

une des pnmiîèret tpii ftH eaWtéen France, danê ce genre, m<« 
rite d*étre signalée. C'est im bel exemple que donne à ses eoUè^ 
gués on adminbtratear éclairé, qui sait qn'en ûiTorisaiit et pro- 
tégeant la science on traTaille utilement a la prospérité pUUiqiie. 
M. le comte d'AUonTilIe a beancoup à faire sons le rapplort dff 
mines, dans son département, ce genre d'industrie y étant encore 
dans renûmce. 

CiacuLAiEK sur les recherches minéralogiques à fidre dans le 

département. 

Clermond-Ferrand , le 7 jasner ifoS. ^ 

■ 

A MM. les sauM-préfets et maires. 

Messieurs, Le conseil général du département, km de sa der* 
nière session, a Toté, sur le budget de i824f uiieiaunM destinée 
à des recherches minéralogiques, sur les dÎTeta points qui se- 
raient désignés comme pouvant donner des espéraneesde succès. 

M. Burdin » ingénieur des mines de la 24®* staCim , en rési- 
dence à Clermont , doit incessamment foire une tonraée dan le 
département , pour recueillir de nouTclles notions pn^res à li 
mettre à même de remplir entièrement les vues de l'adnimstnH 
tion etf du conseil général ; mais comme il loi importe de nraltt- 
plier et de compléter, autant qne possible, \e% reBse^nemeni 
qu'il a déjà en son pouvoir , avant de me proposer un plan de 
tournées et de recherches, il désirerait que MM. les maires ooin 
courussent par une prompte transmission des indications qui se- 
raient en leur pouvoir, à rendre ces voyages fructueux. 

Ces indications consisteraient à faire connaître s'il exbte,dam 
vos communes respectives , des substances minérales qni aient 
été, qui soient > ou qui puissent devenir ^ d'après Topinion pn' 
biique , l'objet d'une utile exploitation. 

Outre les extractions actuellement en activité, la tradition 00 
l'opinion indiquent - elles d'autres substances d'aspect métal- 
lique , telles que mines de fer , de plomb, de cuivre , d'antimoiiiet 
d'argent , de zinc , etc. ? 

S'il existe de ces mines , quelles furent à peu près les cir- 
constances et répoque de leur découverte et de leur abandon ? 

Peut-on espérer de trouver sur quelques points des carrières 
de marbre , de kaolin^ d'ardoise ^ de pierre oUaire ^ etc. ? 

A*t-on rechercha des pierres précieuses? de quelle nature 
étaient-elles ? 



Minéralogie . 1 7 5 

Quels sont les points où il peut être permis d*espérer qu'il 
existé de nouvelles sources minérales , des gbemens de houille , 
de lignite 9 de bitume, d*alun', de soufre, de sel gemme, ou 
autres substances minérales dignes d*évelller Tattention ? 

Quelques-unes de ces substances peuvent se retrouver dans 
les plaines et les vallées , 6ù il peut encore exister , suivant la 
nature du sol et les besoins locaux, des engrais minéraux, des ar- 
giles, des terres à potier, des pierres à cbaux^ à plâtre, des 
tourbières , des silex , des pierres meulières , etc. 

Tous ces objets cachés, pour la plupart , à Toeil du proprié- 
taire , et qui sont tous les jours employés dans les arts , ne peu- 
vent être découverts qu'au moyen de recherches faites avec zèle 
et persévérance. Leur découverte , en augmentant les richesses 
nationales, peut procurer de grands avantages aux localités qui 
les possèdent, eu créant dans leur sein de nouvelles branches 
d'industrie , et en occupant plus activement la classe laborieuse. 
C'est à ces différentes considérations que le conseil général s'est 
arrêté, en votant des fonds pour faciliter l'exéoution d'un projet 
que l'administration a conçu , dans la vue d'augmenter la pro- 
spérité de ce département , déjà si recommandable par sa popula- 
tion, ses productions agricoles et l'accroissement successif des 
divers genres d'industrie qu'on y exerce. 

Vous vous empresserez donc, messieurs , de concourir à l'exé- 
cation de ce projet, en me fournissant , le plus tôt possible, tous 
les renseignemens qui font l'objet des questions qui précèdent, 
et en facilitant M. l'ingénieur des mines dans ses opérations, par 
tous les moyens qui dépendront de vous. Il me sera infiniment 
agréable de désigner au conseil général , et même au gouverne- 
ment , les personnes qui auront mis du zèle à seconder l'admi- 
nistration dans cette circonstance. 

Agréez, etc., C^®. L. p'Allonville. 

Nous citerons ici quelques parties d'un rapport fait par M. le 
C*®. de Laizer, président de la Société, à M. le préfet, en date 
du 7 mars. 

Monsieur le comte , 

Pour me conformer à votre circulaire du 7 janvier , j'ai l'hon- 
neur de vous communiquer les premiers résultats de quelques 
reconnaissances faites tant en 1822 que durant l'automne dernier. 

lo. J*ai découvert dans votre département % bancs de pierres 
lithographiques, l'un dans le canton de Champeix, l'autre dans 



1 76 Minéralogie. 

celai deVerUizon; le grain en est uni et très-iSn; elle est un peu 
dure I mais elle prend cependant un poli très-oonvenable. Quel- 
qaes dessins que j'ai faits sur ces deux diversef pierres, me les 
font considérer comme tout aussi bonnes que celle^ de Bellej. 

a^. J'ai obserré aussi deux gisemens à!\îiiven& de. talc ^ dans 
lesquels on rencontre la pierre ollaire, substance recherchée et 
qui n*a jamais été sip^n'alée en Auvergne.... Je l'ai trouvée près 
de Saint- Germain-l'Herme et près de Lubillac (Haute-Loire). Ua 
morceau de cette dernière , àiillé y tourné et poli ^^.s'est trouvé 
d'un joli vert p41e , sans aucun de ces grains qui souvent rendent 
difficile l'emploi de cette substance; elle est fort tendre au pre- 
mier moment, et prend cependant sous le couteau une surface 
extrêmement unie \ cette pierre est si abondante en talc pur , que 
la sciure et ce qui tombe pendant le travail peuvent encore être 
employés très-utilement à remplacer la graisse pour diminuer le 
frottement des rouages et engrenages des mécaniques. Je tâ- 
cherai de me procurer des blocs assez forts pour faire , sur les 
différens usages auxquels cette pierre peut servir, des expériences 
positives et concfuantes; et si, comme je l'espère, je réussis à en 
trouver des bancs considérables, cela offrira au pays une indus- 
trie nouvelle et très -productive pour la confection des poêles > 
ainsi que pour les marmites , vases et ustensiles divers. 

3**. A Vezezoux , près Jumeaux , Ton rencontre nombre d'in- 
dices de fer carburé ^ vulgairement appelé plombagine. A leur af- 
fleurement ces filons sont très-minces et sans importance, mais 
s'enfonçant , on les rencontrerait peut-être réunis et plus riches. 

4^. A peu de distance d'Ariane , on retrouve un filon puis- 
sant de la même substance qui n'a point encore été signalé^et 
qui me parait très-propre à être exploité. Près de Tauve , il en 
existe aussi plusieurs filons assez beaux et qui n'ont , à ce qne 
je crois , point encore été observés. Ce minerai serait , ce me sem- 
ble , d'un fort bon usage, soit pour crayon, soit en le mêlant à 
un corps gras pour adoucir le frottement des pièces de métal qui 
entrent dans la construction des machines à rouages ; et, mieux 
que tout cela, pour la composition des creusets réfractaires, 
chose qui manque absolument à la France et que notre com- 
merce tire encore des bords de User en Bavière. 

5°. Près de Boutaress^, et aux environs de Eochefort, on 
rencontre quelques légers filons d'oxide de manganèse gris, tel 
qu'on l'emploie dans les verreries. 



Minéralogie. 1 77 

iS^. Prè% de Coude l'on trouve une chaux carbonatée strati- 
ïbrme ou stalagmite, Tulgairement dite albâtre, susceptible d'être 
travaillée et employée dans les arts. 

7**. En plusieurs endroits , mais surtout près du Fayet ( canton 
de Sain^-Germain^l'Hermé ), et à la-Roche-Charies, près le Yal* 
beleix, j'ai trouvé des roches talqueuses contenant des serpen- 
tines as^ez belles et très-propres, ce me semble , a être ouvrées. 
Cette pierre manque absolument dans le commerce français ; tous 
les vases et pilons de cette matière qui s'emploient chez nous, 
viennent encore des montagnes de Saxe ou de Bohème; il serait 
agréable pour la France , et surtout utile à l'industrie d'Auver- 
gne , que nous pussions remplacer et faire tomber cette impor- 
tation. L'on pourrait d*ai]leurs , comme le faisaient les anciens y et 
comme cela se pratique encore en Saxe , faire servir cette pierre 
à quantité d'objets de luxe, comme pendules, candélabres, vases 
et ornemens dlv»« , etc. 

8^. Dans plusieurs de nos montagnes j'ai aperçu , soit des 
indices, soit même des filons de plomb sulfuré plus ou moins ar* 
gentifcre. Sur la route entre Issoire et Jumeaux ( sur la com- 
mune d'Auzat }, j^en ai mis un à . découvert ^ plus loin, entre 
Aullière et Peillière, l'on en observe plusieurs autres, mais tous 
dans des filons de baryte sulfaté. J'ai cependant trouvé le plomb 
en filons d'assez belle apparence dans le gneis , près de Ste.-Ca- 
tlierine (canton de St-Germain-rHermc ). Je n'ai pas eu le temps 
d'y faire exécuter des recherches ^ mais je m'en occuperai inces« 
samment. 

9^. Près de Cothenge ( canton de Besse), et aussi près de St.- 
Pardoux (canton de Riom), il existe plusieurs ouvertures d'ex- 
ploitations antiques d'un abord difficile et même dangereux; le 
temps ne m'a pas encore permis d'y pénétrer à cause des pré- 
cautions nécessaires ; mais aux premiers jours du printemps , je 
rentréprendraî. 

10**. Au-dessus de Nechers (canton de Champeix), Ton j:e- 
ni arque des indices de mine de fer en grains , mais il en existe 
surtout de puissans amas dans la formation calcaire adossée au 
Pny d'Usson ; ils sont visibles à la base Est de cette montagne. 
Près d'Auliac on les retrouve encore, et le sol entre les, villages 
d'Usson et d'Auliac en est parsemé. 

11^. Dans les montagnes Est de l'arrondissement d'Issoire, dans 
la chaîne qui sépare l'Auvergne du*Forez , je connais plusieurs 
B. Tome III. la 



1 7 H Minéralogie. 

filons de mines de fer. L'ud coupe le chemin dlssoire à Brlssac ; 
de ce nombre * eeux qui se trouvent dans les environs de Ju- 
meaut, ont surtout fixé mon attention par leur étendue et lenr 
pwssunce. 

IjO temps ne m'a pas encore permis de ûute sur chacun de ces 
divers filons des travaux et dtes expériences suffisantes pour pou- 
voir de suite apprécier et leurs qualités et leurs richesses, com- 
parativement aux frais nécessaires à leur exploitation ; mais je 
m'en occuperai; et, appréciant toute l'importance que pourraient 
acquérir des exploitations de plomb et surtout de fer, dans la 
proximité de notre principale formation houillère, je ne negli— 
gérai rien pour donner suite à mes découvertes à cet égard* J'au^ 
rai l'honneur. M.- le préfet , de vous rendre compte des résultats 
obtenus:» et , si vous le permettez , j'aurai celui de vous proposer 
Successivement mea^ vues sui? la manière de mettre en valeur les 
divers gisemens qui font le sujet de ce rapport. 

J'ai l'honneur dTé^re avec une haute considération , etc., etc. 

Signé le C^. de Laizer. 

Nous citerons encore la découverte de M. de Laizer d'une 
mine anciennement exploitée, et l'extrait de son rapport à M. le 
préfet. ( yojr. le Bulletin d'août, p. 3a5 , n". 275.) 

Depuis lors , M. de Laizer a successivement rendu compte de 
la découverte faite pw lui de 7 mines de fer différentes ; fer en 
grain, fer oxidé rouge, oxidé brun quartzeux, oxidé brun mêlé 
de granité carbonate , etc. , etc., toutes exploitables , et rendant 
de 3o à 5o p. ~ de bonne fonte, tontes 7 à proximité de la Cos- 
tine, au -dessous des riches houillères de Drassac, et dans an 
rayon d'un quart à 2 lieues des rives de l'Allier. F. 

i35^ Fbaghent d'une lettre pk BI. Eosixta de Milan, sur 
Içs. ç^oduits minéralogiques de la Yalseriana et delà Valca- 
monica. (^Biblioth, ItaL , mai 1824» p* 268.) 

On a 1;rouvé. diins le lignite de Yalgandino un morceau de 
mâqhoire et 3 dents entières d'un demi-pouce de hauteur. Ces 
dents appartiennent à des ruminans. La Yalseriana et la Yalca- 
monica offrent du fer sulfuré, du fer sulfuré blanc radié, du 
fer. arsenical, du fer oligiste, de la stéatite , de la tourmaline, de 
la grauwacke , du grès rouge 9 du granité siéoitique, du calcaire 
marneux , du gypse et de l'aiïhydrite. U y a des mines de fer dans 
la vallée de Bondione, de Sçalve et de Yalcamonica. Il y a des 



Min&alogie. ^ 17g 

fonderies et une fabriqae d'aoler. L'ântem^ dauntt fjilelqncs dé< 
tails sur ces usines. A* B. 

i36. Notice sur l'alumive htoeati^e silicifàre ou lairu-^ 
HITS, des environs de Saint-Sever; par M. LioN-DurouR , 
DVM. [Ann» desSc.nat.^ mai iBa49 p« at.) 

La lenzinite est en rognons de la grosseur du poing jusqu'à 
ceHe de la tête ; elle pèse moins que le calcaire , et présente 
des enduits ferrugineux ; elle est blanche et douce au toucher ; 
sa cassure est terne et rarement conchoïde; elle se laisse couper 
au couteau y et se délaie avec la salive. Triturée avec l'eau , elle 
forme une boue molle; si on Texpose ainsi au feu, elle de- 
vient très-légère et rude comme la ponce. Lorsqu'elle est s^che 
el qu*on la plonge dans l'eau , il s'en d^age de très-petîtet 
bulles d'air ; mais ce minéral ne se brise jamais comme la lenzi- 
nite argileuse de John que M. Léman qualifie d'alnminé 
hydratée silicifère. Pulvérisée et mêlée avec de l'acide sulfuii- 
que, elle forme , sans aucune effervescen<^^ un magma gélatiaetii 
qui se durcit avec le temps. Ce caractère la distingue de Ta 
magnésie carbonatée. M. Pelletier j a trouvé 5o parties de siliee , 
^2 d'alumine, 26 d'eau, et 9 de perte. ' 

L'auteur en distingue trois variétés, Tune est demi-transpa- 
rente jaunâtre , ou bleuâtre ; elle a une cassure conchoSde et un 
aspect luisant et gras; elle ne happe pas à la langue, et plongée 
dans l'eau elle ne laisse pas échapper de ga?;. Malgré ces carac- 
tères on ne peut pas séparer cette variété des autres , et comme 
1|I. Grateloup a trouvé l'alumine hydratée siiicifère ayant pour 
noyau du silex ^ il serait possible que la lenzinite ne fût qu'une 
transformation du silex pyromaque. 
La seconde variété est opaque, grisâtre , jaunâtre ou noirâtre ^ 
/«t en général ferrugineuse. La troisième est d'un blanc mat 
azurée faiblement transparente, se brisant subitement dans 
l'eau , se fendillant par la privation de l'humidité , et se conver- 
tissant enfin en une efflorescence farineuse. Cette dernière se 
trouve dans une marnière k une lieue du gisement des autres 
variétés. M. Boue ajoute en note que la lenzinite se trouve dans 
les communes de Boulin et Bahns , k Lhoutes , et entre ce lieu et 
Coudure. 

£lle gît dans un sable jaunâtre mêlé d'argile, ou une nïame 
sablonneuse qui se rapporte à la seconde formation arénacée 



1 8o Minéralogie. 

ttrtmiref on aux antres nUes sopërieors de Montmartre. Ccà 
marnes contieiuient quelquefois des cailloux de quartz, de 
silice 9 etc. , et elles reposent tantôt sur la craie, tantôt sur le 
calcaire grossier. M. Boue rappelle à cette occasion la structure 
générale du bassin du sud-ouest de la France, et compare Targile 
de Jaujac à la lenzinite. A* B. 

X37. Ml^MOIRK SUE LES DiABASSS GLOBULEUSES XAOHi^TIQUES 

des environs de Domfront, dép. de l'Orne; par M. Josepa 
Odolaht-Desnos^ d'AlençoD. ( /oum. tTJgr, , Sciences et Arts 
^ÉvreuXy avril x8i4 » p« i6S. } 

LescnTirons de Domfront ne présentent que des granités, des 
grès quartzeux et des mines de fer d'alluvioa. Le banc de diabase 
globuleuse magnétique s*étend de la commune de Barenton jus- 
qu'à Ambrière (à 8 lieues de là); il traverse la forêt de Mortain près 
de St-Cyr, les communes de Mantilly, Pussais , Yaucé, Couesme 
et le Pas. Un autre filon s'embranche avec celui de St^-Cy^t et 
prend sa direction par les communes de Mantilly , d'Épinay et 
de St.-Siméon. Le plan de Barenton court du N. £. au S. O. ; il a 
4o à I20 pieds de largeur, il s*arréte au bord de la Mayeune 
vis-à-vis la Noblinière. Là on ne voit que des grès blancs quart- 
zeux, tandis que la diabase est enclavée dans un granité suppor- 
tant une couche de quartz roulés. Cette roche, qui a son analo- 
gue en Allemagne, etc., fait dévier raiguille de 4o^ à 60°. £IIe 
est coupée par des couches verticales de quartz blanc, et de gra- 
nité terreux et feuilleté, d'environ 6 pouces d'épaisseur. £IIe 
donne une marne propre à la culture du sarrasin , et dans ce cas, 
elle n'agit peut-être que comme amendement. M. le François 
ajoute un rapport favorable à l'auteur de ce mémoire. A. B. 

i38. Sua LE Bertl Aiguemarine d'Alençon , par M. de la 
FoYE. [Mem, de la Soc, Linn, du Calvados y 1824, p. 216.) 

• 

Ce béryl se trouve dans un granité du bois des vallées près 
d'Alençou. Cette roche est divisée en grandes dalles inclinées k 
l'est de 3o^. La place exacte de ce béryl est dans une carrière à 
la droite de la route de Bretagne, à 400 pas du hameau de Pont- 
Percé. Il y tapisse une fente et les cristaux terminés y sont très- 
rares. U y a rarement des cristaux de la grosseur d'un pouce dans 
les carrières de Hertré. A. B. 



^ Minéralogie. i8i 

139. Analyse d« l'Essonite de Cetlah, peir M. G, Gmeliv. 

( Edinburgh Philosopkical Joumaty no. XXI , p. 1*7. ) 

La pesanteur spécifique de Tessonite de Ceylan est de 3,793. 
En l'analysant par le moyen du carbonate de baryte^ M« Gmelin 
a obtenu pour sa composition : silice, 4o>oo6 ; alumine, 22,996} 
chaux, 30,573 ; oxide de fer, 3^666; potasse, 0,689; manga- 
nèse, une trace; matière Yolatile, o,3i6. p. 

140. Anâli^e de la Piitite de St.-Pa&doux ek AuvEEciTE , par 
'M.^G^GvLKLis •[Edinburgh PhilosopkiçalJoumal^n^.'Jxi^f^ 87.) 

L'analyse de la pinite à été faite au moyen du carbonate de 
baryte; elle a donné pour sa composition : silice, 55,954; alu- 
mine, a5,4Bo; cbaux , des traces ; potasse, 7)894; soude, o^38&; 
oxide de fer, 5, 5 12; magnésie et oxide de manganèse, 3,760; eau 
avec matière animale, 1,4^0; total, 100,406. 

D'après cette analyse , on Toit que la pinite de St.-Pardoux 
contient une matière animale. L'essai au chalumeau confirme 
également ce phénomène singulier; car, si on chauffe dans un 
petit matras de yeri'e de la pinite pulvérisée, on obtient une eau 
qui dégage une odeur empyreuma tique, et qui contient de l'am- 
moniaque. D. 

1 41 • NouTEAU MiNÉaAi DE PLOMB. ( JnnoXs of Philos^ août 1824» 

p. i54>) 

Bf. Berzélius a analysé une nouvelle combinaison minérale 
du plomb, provenant de Mendip, près Church-hiU^ dans le Som- 
mersetshii;e. 

Le nouveau minéral est d'un jaune paille; il se brise facilement; 
il présente deux clivages très-nets, sons l'angle de 102 à io3. 

Au chalumeau il décrépite légèrement , et se fond ensuite avec 
une grande facilité. Refroidi^ le bouton est d'un jaune plus foncé 
que le minéral. Sur le eharboQ il se réduit , donne un bouton de 
plomb métallique , et une odeur d'acide muriatique. 

Son analyse a présenté à M. Berzélius : oxide de plomb, 9.0,13; 
chlore, 6,84; acide carbonique, x,o3; éau, o,54; silice, 1^6; 
total, X 00,00. 

Le carbonate de plomb est très*probablement un mélange ac- 
cidentel, ses proportions variant dans chaque analyse; et l'échani» 
tillon que possède l'Académie royale de Stockholm^ sur lequel 
M. Berzélius a fait ses expériences étant composé en partie de 



i89 MifûkaloU^. # 

iPilKMUite de ploaib, mi prineipei «mltot un atone de iBiiriat€ 
de pkunb et deux d'oridé. 

Ce minéral diffère dn phmh câmép analysé pur Klaproth et 
CheneTis^ contenant tm atome de dilontfe de pl*^et irn d'oxidc^ 
et dn chlorure artificiel qoi est «ne combinaison d'An atome de 
mttriate de plomb, et trois atomes d*oxide. IX 

i4a. ]>iooinrsATx nx L'AimMoiirx daits ii'AxcinPKL nxs Ixoxs. 

( Miaf^ /ovm. ^ août x8x4 y p. i43« ) ^ 

Vantîmoine lamellaire gris a été trouré à Bornéo, dhns nne 
chaîne de montagnes située dans la partie nord de la priiwipautè 
de Sombas. Ce minéral existe aussi à Bulang, vii^è-râ Singa* 
pgr^y et à Kawiamang, dans le territoire de Tringano, dans la 
Péoiiisnle. Le» Chinois ne connaissent pas ce métaL L'Angleterre 
l'achète en Allemagne et en Espagne, le quintal i5o schdUingSy. 
et Tantinioine pur 7 Ut. steri. (Singé^fOre Chronicie, janv» 1894.) 

143* Sdx lx Baxtto-Calcitx* Par H. J. Bxooxx. {jùmab 0/ 

Philos», &oùt x8a4f p» xx4*} 

Des échantillons venant du Cumberland, remis à M. H* X 
Brooke comme étant du carbonate de baryte^lni parurent, d'à- 
près leurs formes différentes de celles de cette substance > ap* 
partenir à un minéral nouveau. 

La surface extérieure de ces échantillons était recouverte de 
sulfiite de baryte. Intérieurement ils présentaient un asses grand 
nombre de cavités remplies de petits cristaux dont la forme pri- 
mitive est un prisme oblique rhombcûdaL L'angle de la base da 
prisme sur les faces latérales est de 102,54^, et celui des Êices 
latérales entre elles est de 106,54. Les cristaux présentent on 
grand nombre de modifications. 

Ce minéral est translucide, jaunâtre; sa pesanteur spécifique 
est de 3,56. Sa dureté est n^oyenne entre celle 'de la chanx fluat^ 
et de la chaux carbonâtée; Ion ^Uat est analogue à celui du cifr- 
bonate de baryte. 

Sa composition , qm est d'à/près l'analyse de M. Childreo r 
carbonate de baryte, 65,90; carl^onate de chaux, 33,6o; total, 
99>5o» lui a fait donner le nom de Baryto-çalcite. D. 



Minéralogie . i S5 

144. NOTIGB SUR QtI£LQVB9 ih^UTIUIJX OISAMBUS psSAfiUtE, DB 

CoGCOLiT&B BT D*Auolf B ; par 6. N» Behbdict. (7%e Amer. 
Joufn. ûf Science y mai 1814^ P- B8. ) 

En nbvembre iBaB MM. Johnson , baron Rœderer et Bene- 
dict p firent une (Bxcafsîoii géblogiqûe à Greenwuod-Furnace, si- 
tué à 90 milles de Motaroë. Près d'nil cburaiit d^eâti qui met en 
jeu les machines de cette usiné ^ il existe des rochers composés 
entièrement de coccoKthe et de sablite. Ces Voyageurs ont remar- 
qué que les grains de la coccolithé vài*iaiéht depuis la grosSeurd'un 
grain de plomb à gibôyer jusqu'à celle d*Uhé àtélihe, et que èèi 
deux substances qui présentaient, toutes délit Uhe stxuctiiiré là- 
melleuse passaient de Ttlné dans l'autre. 

Les parois de quelques excavations ouvertes dans le but d'ex- 
traire du minerai de fer leur présentèrent des cristaux d'aùgite : 
la plupart en prismes à six feces. M. Biènédict remarque que ces 
cristaux sont très-Dragilés en sortant dé la terre ^ et qu'ils ac- 
quièrent une grande dureté par leur exposition à Tair, Ce sàvaiit 
donne ensuite y dans son méniioiréi là désfcriptiôi^ deé formés àék 
troi^ Cristaux. Wous ne croyons pas devoir lès rapporter parce 
qu'elles sont indiquées dans tous les traités de minéralogie. D. 

145. KOUVELLB LOCALITÏ^ DU QUARTZ AMÉTHISTK , décOUVèrte 

par le Prof. Adam. [American Journal 0/ Science, mai l8a4, 
pag. 199.) 

M. le prof. Adam a reconnu dernicremeot un nouveau gise- 
ment do quartz améthiste dans la baie appelée Mount Hopehaj^ 
située à deux milles du petit village de Bristol, Rhode-Island, 
{Massachmsets)^ Il a trouvé d'ab6rd ce minéral en fragmens an- 
guleux et en cailloux roulés sur le rivage. Mais àes recherches 
postérieures lui ont appris que ces échantillons avaient été ^t^ 
rachés par la mer aux roches de transition qui forment ces côtes > 
depuis la baie de Massachussets jusqu'à cèflè de Nàrf-agausétt. 
La roche principale ÛMÀ. scbîstè argileux gris foncé, passant au 
schiste talqueux. Outre lé quartz aiftéthiste qui est disséminé en 
amas, en veinules , dans ee schidte, on y trouve aussi des cristaux 

de fer sulfuré et de fer oligisle. D. 

■1 

146. Observations sur ^uelques-vns des minéraux découverts 
à Franklin , comté de Susses , New - Jersey ; par LARmètf r- 
Varuxem et W. H.KBATING. {Journ. de VAcad, des Se. nat. de 

PAi/oc/.^ juill.i8a4 9 P* ^O 



i84 Minénlogie. 

hb Jeficnonke n'eit rien antre cboie qu'on Pjxoiànei, earle» 
•ntenrs en ont en des eristanx depuis leur description de ce ms- 
néral. Il est remarquable» par la propriété qu'il a d*of&ir le cfi* 
Tage le pins net et le pins aisé parallèlement aux fiices de la Sonne 
primitife. M. Seybert n'y a trouré que 4 p« loo de magnésieit 
Le Franklinîte forme de grandes masses dmsiqnes : la quantité 
du manganèse y varie, et les cavités sont tapissées d'octaèdres ,. 
comme cela se voit bien à Stirling. La pesanteur ^écifique des 
cristaux est de 4»9B à SyoS* Le zinc ra«ge abonde dans le mémo 
lieu, et y est associé avec le franklinite. Ses particules offrent^ 
par un e£fet de lumière, les unes la couleur orange foncée , et les 
autres celle du rouge de rubis. A l'air il se couvre de earbonato 
de ziac, et quelquefois d'un peu de manganèse oxidé, ce cpû in- 
dique bien sa composition. Le carbonate de zinc forme ausû des. 
petits filons dans le franklinitje. Le zinc oxidé siliceux existe dans 
la même localité en concrétions et en cristaux. Ce sont des pris- 
mes bexagonaux avec les terminaisons dièdres; ces ùces., re- 
posant sur les bords latéraux des prismes , les angles des faces 
des prismes ont 120*^, et ceux de la fiice de la pyramide xx8^; 
ce qui conduit à un rhomboèdre pour la forme primitive. Sa» 
pesanteur spécifique est 3,89 à 4* Q est jaune-verdàtre on rou- 
geâtre, et est associé, à Stirling, avec le franklinite , le zinc 
rouge ^ le dysluite, la chaux carbonatée et le mica, et à Fran- 
klin avec le grenat, -le pyroxène, etc. L'analyse a donné 2S.de 
silice; 71^3 d'oxide de zinc; 2,66 d'oxide de manganèse; 0,^7 
d'oxide de fer , et 34 de perte. Une autre analyse n'ayant pas. 
donné tout-à-fait ce résultat , Tauteur trouve probable qu'il y 
en a de deux espèces , dont Tune serait anhydre.^ A. B. 

X47.N0UVBLLE LOCALITE DU TeLLURE. ( ///2/1. of PhiloS.y SCpU. 

^(824, p. 23l.} 

Ce tellure se trouve à Riddarhyttan en Suède; il contient un 
peu plus de soufre que le tellure de de Born. 

148. Description o&tctognostiqus de quelques fragmens J» 
granit et de lave lancés par l'Etna; par le D^. Cari. Gekel- 
LAAO. ( Ciom, di fïsica , CAùn. , etcl , mars et avril i8a4 a 
p. 109.) 

L*autetv décrit plusieurs roches granitoîdes stannifères reje- 
tées par l'Etna. La première est composée de feldspath ronge ,^ 
lamelleux, de petits grains de quarts bla^, et de grwis d^étaio^ 



Minéralogie. 1 85 

oxidé; la seconde e«t à feldspatK blanc et à cristaux d^étain^la 
troisième a de plus des lanîes d'amphibole noirâtre; la quatrième 
est grisâtre^ et est composée d*Mnphibole et d*étain oxîdé dans 
une pâte de feldspath gris; la cinquième ne présente que da feld- 
spath blanc et de Tétain, et elle est. attachée à une scorie; la 
sixième est une lave noire renfermant xine roche semblable à 
amphibole et mica, et offrant d'autres portions granitoîdes qui 
se fondent ayee elle;.la septième est un porphyre à pâte defeld^ 
spath compacte et à pyroxène noir ; la huitième est une lave grise^ 
compacte, à cristaux de feldspath et de pjroxène; enfin, la neu-^ 
vième est une lave brune , rougeâtre et porphyrique. L'auteur 
donne la grandeur et la pesanteur spécifique de ces différens 
morceaux. A* B • 

ïii9- Descriptiow mj GoNioMiT^E perfectionné de M. AnEL- 
MANir, gardien aide-minéralogisie de la collection minéralogie 
que particulière du roi*; par M. le Comte de BouanoN. In-8, 
Paris; 1824. 

Après avoir rappelé en peu de mots les avantages et les incoi^ 
véniens des instrumens employés jusqu'ici à la mesure des an- 
gles des cristaux, M. le comte de Bournon fait connaître un go- 
niomètre d'une invention nouvelle > qui permet de compter sur 
une exactitude assez grande , presque comparable à celle du go- 
niomètre à réflexion, et qui a, sur ce dernjier, l'avantage de 
pouvoir être appliqué à des cristaux qui n'ont ni petites, dimen- 
sions, ni surfaces réfléchissantes. Il nous serait difficile de donner 
ici une description suffisante de cet instrument sans le secours 
d'une figure : il se compose , comme la plupart des instrumens de 
ce genre ^ d'un demi-cercle et de règles mobiles ; mais ce qui le 
distingue des anciens goniomètres , c'est qu'il est fixt^ et qu'il ne 
dépend pas, pour la rectitude des observations, de la dextérité 
de l'observateur qui peut suspendre l'Opération aussi long-temps 
qu'il le veut, pour la reprendre dans un autre moment ou la faire 
vérifier par d'autres personnes. G. Del. 

i5o. Sur la mine d'or de l'île d'Ardba. ^ 

Voici quelques détails sur la mine d'or découverte dans I'IIq 
d'Aruba^ dépendance de la colonie hollandaise de Curaçao, et 
située à 8 lieues sous le vent de cette dernière ; ils sont extraits 
d'une lettre d'Aruba , du 6 juillet : 

a Tout le monde > dans cette ile, s'occupe à déterrer de l'or. 



1 86 Hfinéralogié. 

On a irouTë une pièce de ce métil pur da poids de 3a li¥m % 
onces I et plusieurs pièces de 14 à x6 K^res. Un bàtimeni. qui 
▼ient de partir en a emporté phis de 100 liyret» A Cura^o, on 
en avait déjà reçu pour la valeur de plus de i5o,ooo dollars. Lb 
gouTemement colonial a rcndn une proclamatîoa pour réijm 
l'exploitation de cette précieuse découverte. L'air est parfiûte- 
ment pur. » 

D'après une autre lettre de Curaçao » d'une date encore pins 
récente ( 29 juillet ) , on a découvert un bloc d'or teUement volut 
mineuXf que la partie qui est débarrassée de terre, mesure plus 
de trois aunes en tous sens : on croyait qu'une grande partie de 
cette masse était encore sous terre. ( Constiuuionnel ^ ^ sep-» 
tembre 1824.) 

Ce forent des Indiens auxquels le hasard fit £ûre cette décou- 
verte entre les montagnes , an mois de mars dernier : ils vendi* 
rent à des juifs les morceaux d'or qu'ils trouvèrent. Cet événe- 
ment fut tenu quelque temps secret , parce que peu de personnes 
encore connaissaient les endroits où Ton pouvait trouve» de For; 
mais la nouvelle s'en étant peu à peu répandu», on vit accourir 
de toutes parts rers les montagnes pour y recueillir ce métal Le 
commandant de l'ilei en ayant eu avis, en informa sor-Ië-clianip 
le gouverneur de Curaçao, qui envoya à Aruba le capitaine Tan 
Raders , avec ordre de défendre toute recherche ultérieure. L'or 
trouvé depuis le mois de mars est de la plus grande pureté ; les 
morceaux ont diverses grandeurs. L'or recaeilli par les habitans 
se trouvait au bas d'une montagne dans laquelle on croit qu'il 
existe une mine. Les morceaux paraissent avoir été formés par 
une fusion que l'on attribue à quelque agent volcaniques ( Civi- 
stitutionnel , a8 septembre 1B24O 

i5i. M. LB D'^. ET Paop. ScHOPFES /è Insprnck eu Tyrol» 
offre aux amateurs la plupart des beaux minéraux de Passa, aux 
prix suivans: I(locrase,'de 24 kreutzers à 5 florins; Apc^hyl- 
lite, de 18 À a4 kr. ; Prehnite^ à 36 kr.; Zeylanite, à i fl. Solur.; 
Analcime, à 48 kr.; Analcime trîpointée, ki û. 1% kr.;> Gehle- 
nite et Fassaïte, à 3o kn; Gabronite, à 36 kr.; Andalonsite de 
Bavière, de 5 fl. à 36 kr.; Strontiane sulfatée de Monteviale, 
à36kr. 

M. le prof. Graf , à Amberg, s'est occupé depuis long*temps à 
rassembler les iossiles des environs ; savoir , les pétrifications 



Bûtamqm.x 1 87 

du quadersandstein , da lias et du calcaire jurassique infcrieur* 
Cette contrée étàat fort abondante en fossiles , sa collection est 
fort nombreuse. Désireux simplement d'avancer la science, il of- 
fre aux amateurs des séries de ces fossiles, en échange, d'au très, 
ou à des prix extrêmement modérés ; ainsi chaque échantillon 
coûtera de 3 ou 5 à 12 kreufzers, et les objets les plus rares, 3 
a 5 florins. Nous sommes sûrs que les amateurs des fossiles seront 
contens des envois de M. Graf. Ce qui rehausse beaàcoup le prix 
d'une par^I le collection, c'est que tous les fossiles d'Amberg, ci- 
tés par M. de Schlotheim , Venant de M. Graf, ce dernier est à 
même d'ajouter à chaque échantillon le nom que leur a donné 
M. de Schlotheim. 

BOTANIQUE. 

i5a. LsTTAE nx rxu xjk D'. C.-J. Van IIassblt a M. W. de 
Haait. ^/î/er ( Java ) , le i®'. avril 1822. 

C'est sur les bords des rivières , et à une élévation de 1000 à 
4 ou 5ooo pieds an- dessus du niveau de la mer que les Orchidées 
déploient leur plus grand luxe. Des arbres élevés ombragent 
les deux côtés de ces étroits torrens et y laissent à peine péné- 
trer les rayons du soleil. Cest dans ces ravines, de toutes parts 
couronnées et dominées par le sommet des montagnes , où même 
le vent n'a presque point d'accès , où tout est couvert d'une 
brume sombre, et où , par conséquent, règne une constante hu- 
midité que l'on croirait occasionée par les pluies; c'est là que 
végètent ces plantes, qui sont rornement de la Flore de la Sonde. 
On y voit les rameaux étendus au-dessus des rivières , se cou- 
vrir d'Orchidées , et celles-cî présenter l'aspect de la végétation 
la plus animée. Parfois un seul arbre suffit pour offrir au natu- 
raliste une dizaine d'espèces différentes. 

' Le nombre des Orchidées parasites surpasse de beaucoup ce- 
lui des Orchidées terrestres ; mais cette différence diminue à 
mesure que Ton monte. Je ne veux pas dire par-là que celles-ci 
se trouvent en plus grande quantité à une hauteur de 8,000 pieds 
par exemple qu'à celle de 2 à 3,ooo pieds; j'entends seule- 
ment que les parasites sont en moins grande quantité à 8,000 
pieds, parce qu'elles diminuent considérablement sous le rap- 
port du nombre des espèces. 

Ce ne sont point seulement les Orchidées que je me suis pro- 



.» 



i88 .Sçianique. 

posé de détftiUer autant qoct^paaûble. Quant à,k gnpde varûh- 
' tîon et à la complication non moins grande et leurs fenila et 
de leurs espèces^ je pense que parmi les plantes Tolubilcs ( Cnk 
tortig) i les Asdépiadëes méritent aussi cette distinction. J'enai 
lait dessiner 1 4 espèces avec le phu- grand soin ; j'en ai décrit , es 
outre, la autres auxquelles^ pour plus de 'clarté, se trou- 
vent jointes d^ esquisses dç quelques parties de fleurs. Pann 
toutes ces espèces il en est peu de celles décrites par B.iiinpli, qnî 
ne soient pas comprises dans les Systema^ la plupan«e rappro- 
chent des genres Hqya et Mandenia de Brown ; cependant 
plusieurs d'entre elles doivent former des genres particuliers. 

Je possède difTérentes espèces nouvelles de Scttamiirées ; la 

plupart sont décrites dans le Synopsis de Persoun, Il n'y a 

- qu'une espèce de Phiymum ; Roxburgh en porte le iMimbre à 5 ; 

je n'en ai rencontré également que 5, dont a sont sans doute 

nouvelles; une 3^« est peut-être le P. spicatnm^àt ftoxboi^. 

Ce dernier auteur énumère aussi 5 espèces à*Hedychium^ tandis 
que Persoon n*a mentionné que le coronarium. Je crois pouvoir j 
joindre a nouvelles espèces qui, l'une et l'autre toutefois , diffèrent 
. â certains égards des Uedychium par leurs antbères en qudqoe 
sorte pourvues d'une couronne simple , et qui ne sauraient être 
coiisidcrces comme complètement nues. Du reste, dans toutes 
leurs autres parties , elles sont parfaitement semblables aux He^- 
chium. Ces deux espèces ne se trouvent que dans les montagnes,, 
et sont parasites sur les arbres. 

J'ai quelques espèces de Curcuma; aucune n'est nouvelle^ 
mais j'ai trouvé sur la côte sud de Java une Scitaminéé, qui, a 
toul'à-fait le port des Curcuma ^ex possède un épi central. Néan- 
moins ses anthères, totalement dépourvues du double nectaire, 
ôtent à cette espèce le caractère du Curcuma et la rapprochent de 
VAmomum. La division intérieure, à compartimens , aau surplus 
une parfaite similitude avec celle du Curcuma^ et diffère entière- 
ment , à cet égard , de VAmomujn. Ce genre tient donc le mi- 
lieu entre le Curcama et YAmomum, et mérite par conséquent 
d'être distingué de tous deux. n 

Roxburgh a trouvé 8 espèces d'Amornum ; ce nombre sera 
augmenté de quelques nouvelles espèces. 

Indépendamment des ^m. Cardartiomum^ maximum, etaculea^ 
tum, de Roxburgh, je possède encore 5 espèces, dont une est 
peut-être V/é, subtdatum du même auteur , et une seconde, pro- 



Botanique. 1 8g 

bablement le Globba Ouspa^ de Rum^Ii. , t. 6 » tab. ^t ; les au- 
tres sont des espèces nouvelles. . ^ 

Je aroîs connaître^ en outre, à laya, 4 espèces de Zingiber , 
savoir : le Zing, officînalls^ le Zerumhet et le truncaturriy de Reia- 
wardt, ainsi qu'une espèce très^voisine , ou qui en diffère assez 
par sa fleur pour être consijdérëe du moins comme upe variété. 

Roxburgh ne cite parmi les plaiites indiennes qu'un seul Cos' 
tus y le C. speciosus. Le professeur Reinwardt.a*és a point, que 
je sache, trouvé d'antres à Java. Dans mon présent voyage à la 
résidence de Bantam, j'ai découvert deux superbes espèces de ce 
genre : elles diffèrent légèrement par leurs fleurs portées sur des 
épis radicaux. Persoon , à la vérité , indique une seconde espèce 
indienne qui offre les mêmes caractères, mais qu'il tire d'une 
planche de Rumpb, laquelle n'annonce aucun épi radical; c'est 
la Globba umforinis. Il est encore fort douteux que cetie plante 
appartienne au genre Costus. 

La tige de cette nouvelle espèce peut atteindre la hauteur de 
8 à 9 pieds; elle pousse alors seulement des branches qui ont la 
forme spirale. Ses feuilles sont nues des deux côtés , celui de des- 
sus est lustré, et elles sont oblongues, lancéolées et mucronées; 
on la trouve rarement dans les montagnes boisées, dans les par- 
ties sud et ouest de Bantam. Je donnerais volontiers à cette es- 
pèce le nom de C Roxburghi, en l'honneur de Roxburgh qui a 
découvert tant de Scitaminées dans les Indes. 

Rumph donne deux descriptions du Costus speciosus^ l'une 
sous le nom de WenteUopshruid ( tète en forme de vis); attendu 
que ce Costus présente ce caractère : foliis supra glabris , nitidls^ 
subtils sericeisy et en môme temps celui-ci : ^àV> supra et intrà 
hirsutls. La différence est telle , que j'ai douté qu'elles fussent de 
la même espèce; toutefois les fleurs ne présentent absolument au- 
cune différence, ce qui me porte à croire que ce sont de simples 
variétés dont l!existcnce est due au degré de fertilité du sol. 

Le professeur Reinwardt a trouvé à Java 2 Alpinia : VA, Ga- 
lariga et VA. Malaccensis\ J'ai trouvé une 3®. espèce sur la mon- 
tagne Kendang située dans la partie centrale de Bantam. Cette 
plante y est rare; elle approche, pour la beauté j de VA, Malac- 
cçnsis; les Sundanèses la nomment Ladja God. Elle est beaucoup 
plus voisine de VA. nutans que des autres espèces connues et 
décrites. Roxburgh semble néanmoins admettre une certaine dif- 
férence fondée sur la forme du labellc^ lequel ne peut pas être 



igo Botanique. 

Bomnié abtoknMBi triUié, nâîs «nqnel on peut tcMJwiMnt 
donner par caractèie on bofd frangé. 

La ptincipftle difiércaee canctérisdqne qni ezûta enicc les 
genres Alpùiim et Amommm^eoioàÊlbt en ce que lo i*'. pettède 
dei anthères nncs» et nne inflorescence terminole» et YJa»" 
tmmm des anthères coaronnécs^ ainsi qn*ono infloreiccnce »&- 
cale. J*ai cependant trosvé nne phate intermédiaire entre cô 
genres: son infloBescénce est ceile étVAlpima^ etlesanthèfei n» 
send>lent à cdles de Yjimommm. 

Le professenr Einnwardt m txgàn des Jlpùua celles qoi pos- 
sèdent nne inflorescence radicale ; il les rapportée nn genre par- 
ticnlier qu'il nomme CaaUhms. U en comptait, à Iwm^ô espèces 
que j*ai trouvées presque tontes , et anxqndles je pois encore 
ajouter deux autres espèces. 

Je Tvs donner ici un aperçu aussi succinct ^na possible dm 
nombre des diCTérentes espèces de champignon» appartenant à 
des genres on sons-geores distincts. Je suivrai à cet égprd lané- 
thode de Neet diEsenbeck. 

STKHOvrns x. TaYBUOV noç^gen, i.*LTGO»BaDon a. Stai- 

aOBOLUS X. POLTAHGIUM A. MyTEUITCES ? I. CtaTKIIS I. Ml- 

aisMA I. Clayaria i6.TasHEixA 3. Gyraria i. HTcouMinnA i. 
Spatulaeia 1. Gxoox.osini 5* 

ÀGAaiCI. 

jémaniia x , Gymnopus 7 , Omphalia 5 , PUuropus 4 , Ov- 
pidopus xo , Apui 4 , Èfycaena i , Lactifluus 4 , Micnm^piha" 
ies i^ PratellafL 

B01.BT1. 

Gymnopus a , Hfycaena 3 , Crepidopus i r , Apus 10 , Ktsupi' 
natus a. 

Dakoalba 3. Ststotbema Apus 2. 

Me&ulii. 

Omphalia 3 j Pleuroptts i. Cjclopleuropus. 

Hydna. * 
Crepidopus i » Apus 3. 

Telephoka. 

Omphalia i Pleuropus i, Crepidopus 1, Apus 6, Resupinaixu i« 
DicTYOPXPLOSy nov, gen, Phallorum i. Clath&us i. Fesua 
10. Sphak&ia XI. Total x58. 
Telle estrindication des champignons de Java, qui ont été de»- 



Botanique. 1 9 1 

sinés jusqu'à présent. Nous n'en avons trouTé aucune espèce que 
nous puissions considérer comme apalogne a celles déjà connues. 

Nous avons en outre décrit un grand nombre de la section 
des Boletus Apus y ainsi que des Sphaeria^ des Lycoperdon , etc. 

Vous voyez d'après cette notice que nous avons formé 
quelques nouveaux genres , tels que le Dicttopeplos et le 
TaTBLioir. 

Le Tiyblion est un genre qui nous a paru approcher le plus de 
YAscfrion ( Ordo Trichocistorum , Sec t. Canallœtorum Nbes ), 
dont il diffère toutefois par le conceptacle sessile et les filets un 
peu dressés. 

Les Dictyopeplos^ ^irruov (réseau), ttsit^o; (voile) , est un glenre 
qui approche beaucoup de VHymenophaUuf duplicatus^ peut- 
être même n'en est-il pas différent. Ce végétal est sans doute le 
plus beau de tous les champignons. Rumph en a déjà donné un 
dessin très-ressemblant ; mais je ne me rappelle pas le numéro 
de la planche. 

Voici la phrase caractéristique du MeruUus Cjclopleuropus : 
Merulius pleuropus y annalo crassiusculo munitus^ àd inarginem 
inferiorem libero , supra cum lamellls hymenii confluente. [Algem, 
Konsten Letter-Bode^ avril 1824, p. 227. ) 

X 53. Recherches AN ATOMIQUES et physiologiques sur la struc- 
ture interne des animaux et des végétaux, par M. Dutkoghet* 
I vol. in- 12 de 233 pages, avec un tableau et deux planches. 
Paris; chez Baillière ; 1824* 

U en est de Fanatomie végétale à peu près comme de la méta- 
physique. Les auteurs qui ont écrit sur ces deux sciences ont 
toujours eu de grands avantages sar ceux qui les avaient pré' 
cédés , et chaque système a fait place à un autre qui a été renver- 
sé à son* tour. Cependant Texpérience confirme quelques obser- 
vations ; quclcfùes raisonnemens résistent à toutes les attaques ^ 
et c*est ainsi que s'élève peu à peu l'édifice des connaissances 
humaines. 

Nous n'oserions assurer que le livre dont nous donnons ici 
l'analyse ne trouvera pas également un jour quelques contradic- 
teurs; il n'a point encore été soumis dans toutes ses parties à un 
examen attentif; toutes les expériences de l'auteur n'ont point 
encore été répétées. Cependant , plusieurs qui l'ont été déjà se 
sont trouvées parfaitement exactes; dès aujourd'hui' elles font 



iga Botanique. / 

partie du domaine de U science ,^ et elles établissent en jCsivent dei 
autres la prëTention la^ plus favorable. Ce qui n*ea établit pas 
môlos^ c'est la sagacité pcofonde qui parait avoir. dirigé Tauteiir 
dans tov^tcs ses recherches, la marche assurée de ses raisoone- 
mens et .l*habileté avec laquelle il sait enchaîner les faits. Eaim 
mot, nous ne craignons pas de le dire, depuis long-temps il n*a 
paru sur la physiologie et Fanatomie Végétales aucun ouvrage qui 
renferme autant de choses nouvelles , qui présente autant it 
détails intéressans et qui mérite mieux d*étre lu et viédité. 

L'auteur traite dans sa première section de l'anatomie des vé-' 
gétaux , et en particulier de celle de la Sensitive. Pour mieux 
étudier la structure des plantes , il a imaginé d'en isoler les orga- 
nes y en plaçant des fragmens de végétaux dans une petite fiole 
d'acide nitrique et en plongeant cette fiole dans de l'eau bouil- 
lante ; les parties qui composent le tissu végétal perdent alors 
leur agrégation , elles deviennent transparentes etJeB, vaisseaux se 
remplissent d'un fluide aériforme qui en rend L'observation mi- 
croscopique plus facile. Par ce moyen M. Dotrochet dit avoir 
reconnu que les cellules de la moelle n'avaient point une paroi 
commune , mais que chacune d'elles pouvait être séparée des au- 
tres et présenter alors une sorte de vésicule. M. Dntrochet cite 
aussi les expériences ingénieuses qui Font amené à penser que 
les pores bordés d'un bourrelet que Ton avait cru voir dans le 
tissu cellulaire sont de petites vessies globuleuses remplies d'nn 
fluide Concrescible , et il soupçonne que ces vésicules sont les 
élémens épars d'un système nerveux. Suivant lui, les tracliées 
n'ont point de fentes transversales ; elles ne se métamorphosent 
point à leur extrémité en tissu cellulaire^ mais elles finissent par 
des cônes très-aigus'; il n'existe point de fausses trachées ni dé 
tubes poreux ; enfin un même tube n'offre jamais une organisation 
différente dans les diverses portions de son étendue, etparcon- 
séquent il n'y a point de vaisseaux mixtes, L'aiiteur dit avoir 
reconnu que les trachées contiennent un liquide diaphane, et il 
les considère comme des organes respiratoires destinés à charrier 
un liquide vivifiant. La fibre ligneuse est, selon M. Dutrociiet, 
en grande partie composée de cellules allongées , ou cloîtres qui 
s'entrelacent et sont quelquefois divisées par des cloisons. Ces 
clostres sont naturellement d'un blanc nacré; mais elles pretinenk 
en apparence la couleur des sucs^dont elles sont remplies, et 
l'auteur pense que celles de l'aubier récemment formé sont les 



Botanique. igS 

réservoirs de la sève. Quafit aux vaisseaux propres , M. DutrcH 
chet soupçonne qu*ils sont purement sécréteurs; il considère 
comme excrémentiels les sucs laiteux oo résineux; et il ajoute 
que les derniers ne sont point contenus. dans des lacunes, mais 
dans des vaisseaux renflés et tortueux. Les faisceaux des clostres 
sont mêlés chez la Sensitive avec un tissu cellulaire qui se divise 
mécaniquement en filets longitudinaux, composés de séries de 
cellules y et ce tissu articulé {>arait éti'e l'organe générateur des 
rayons modulaires. L'auteur trouve de nouvelles raisons pour 
assurer que la moelle et le parenchyme corticaTsont identiques. 
La base des pétioles de la sensitive office un renflement sensible, 
le parenchyme de ce renflement est composé d'une grande quan- 
tité de cellules globuleuses et diaphanes dont les parois sont con~ 
vertes de ces corpuscules que l'auteur appelle nerveux^ et les fo- 
lioles des feuilles contiennent une innombrable quantité de ces 
mêmes corps. Les divers organes creux du tissu végétal n'ont 
entre eux que des rapports de contiguïté , les fluides qu'ils con^ 
tiennent ne peuvent être transmis que par les pores de leurs pa** 
rois ; mais ces pores ne sont autre chose que les espaces intermo- 
léculaires qui doivent nécessairement se trouver entre les molé- 
cules intégrantes des tissus organiques» molécules dont )a forme 
est globuleuse. £nfin l'auteur termine la section que nous venons 
d'analyser , en faisant soupçonner que le tissu organique est for- 
mé par la réunion d'une immense quantité de vésicules 'celluleu-* 
ses ou tubuleuses dont les parois spnten contact, et qui tiennent 
par une simple force d'adhésion ou d'agglutination. 

La 2^. section de l'ouvrage de M. Ddtrochet traite des mou- 
vemens de la Sensitive. Quoique plusieurs botanistes aient fait 
sur cette pla^ite , des observations curieuses, on pourra lire en-* 
core celles de M. Dutroichet avec beaucoup de fruit. Non-seuté-- 
ment ses diverses expériences sont ingénieuses , mais il a su leur 
donner une direction systématique que n'avaient pas -nielles des 
Dufey et des Duhamel. Il prouve qu'en réduisant le parenchyme 
du bourrelet pétiplaire de la Sensitive au faisceau centraf^ le pé^ 
tiole cesse de se mouvoir; il montre queje mouvement de flexion 
est dû à la partie supérieure du bourrelet, et celui de redresse- 
ment à la partie inférieure; enfin, que non-seulement l'irrita- 
bilité de la Sensitive 9 mais oelle des autres plantes, a pour cause 
une incurvation vitale du tissu organique. Par les expériences 
les plus délicates , l'auteur fait voir ensuite que chez la Sensitive 
B. Tome IIL x3 



i()4 \ Botanique. 

les corpiucules qa'il appelle nerveux^ la moelle, l'écorce, et le 
tissa cellulaire sont également incapables de transmettre le mon- 
Tement ; qu'il est communiqué par la portion ligneuse du sys- 
tème central , et transmis en particulier par le liquide séreux. 
D'autres expériences lui ont prouvé que le mouTement ou 
plutôt , poi:^ parler comme lui-même , la nervimotion était plus 
rapide dans les pétioles et les pinnules que dans les articles de 
la tige. *£nfin une suite d'observations , fkites avec tontes les 
précautions imaginables , le conduisent à conclure que la itio- 
tUUé de la Sensitive dépend : i^. de l'existence d'une tempéra- 
ture plus élevée que le 7*. degré au-dessus de o; a^. de l'in- 
fluence de la lumière } 3^. de la présence d'une sève suffisam- 
ment abondante. 

Les 3^. et 4*. sections sont plus intéressantes, s'il: est possi- 
ble, que les précédentes. L'une traite des directions spédales 
qu'affectent les diverses parties des végétaux; l'autre, de Tin- 
fluence du mouvement de rotation sur les directions spéciales 
que prennent ces mêmes parties. L'auteur y cite une multitude 
de faits nouveaux, propres à jeter du jour sur la physiologie; 
et il y donne les détails d'un grand nombre d'expériences con* 
duites avec une extrême sagacité. Enfin , dans la debûère sec- 
tion, il s'occupe de la structure intime des systèmes nerveux et 
musculaires; et il examine ce qu'est, chez les animaux^ le mé^ 
canisme de la contraction. 

Nous regrettons que les limites étroites de ce Bulletin ne 
nous permettent pas d'analysep ces trois sections avec autant de 
détails que les premières; peut-être même aura-t-on trouvé que 
nous avions dépassé ces limites; mais nous n'avons pu résister 
au désir de donner une légère idée d'un livre aussi curieux. Les 
physiologistes et ceux qui cultivent l'histoire naturelle ne doi- 
vent point se contenter de cette analyse superficielle; c'est le 
livre lui - même qu'ils doivent méditer. Sans même s'être livré 
d*une manière spéciale à l'étude de la nature , il est dans cet 
ouvrage plusieurs chapitres qu'on peut lire avec plaisir; et il 
doit trouver place dans tontes les bibliothèques , à c6té de ceux 
des Haies, des> Duhamel, des Mirbel et des Treviranus. 

Auguste oe Saint-Hilaiib.. 



Èotaiiique. . igS • 

X&4. NotE SUR Ib dégagement d'uit gaz ammoviacal pendant 
la végétation du Ckenopodium Fulvaria L, {Atm,: des Se, nat^ 
to. \, p*444*) 

M. Chevallier, ayant annoncé, conjointement avec M. Lassai- 
gne, qu'il existait du sons-carbonate d'ammoniaque tout formé 
dans les fetlilles du Ckenopodium Fulvaria L.^ et quelques objec^ 
tions ayant été élevées contre ce fait pourtant très-naturel, a ré<- 
pété ses expériences, mais sans employer l'action du feu. Ifa 
placé snr un vase renfermant deux pieds de Ckenopodium Vulves* 
ria un entonnoir de verre, pour recueillir la vapeur qui se dé« 
gage continuellement de cette plante. Cet appareil ^^ mis en corn* • 
munication avec un vase contenant de T^icide hydrochlorique 
étendu d'eau, le 'gaz dégagé de la plante a produit instan- 
tanément des vapeurs blanches, qui se répandaient à la sur- 
face de l'eau où elles disparaissaient. M. Chevallier reconnut^ par 
l'analyse, que c'était de l'hydrochlorate d'ammoniaque, et il en 
tira cette conséquence, que la plante en question laisse dégager 
spontanément de l'ammoniaque libre pendant l'acte ^e la végé- 
tation. Cette observation est additionnelle à celle que MM. Che^ 
vallier et Boullay avaient &ite, il y a quelques années, sur l'éma- 
nation du même genre ammoniacal par plusieurs fleinrs, même 
par celles dont l'odeur est très- agréable. G..,.ir. 

x55. BoTAKiGAL REGiSTER. N°". CXIII et CXIV. Juillet et 
août i8a4. (Voy. le Buttetùiy t. 3, p. 46») 

809. Amaryllis ignea. Nouvelle espèce envoyée du Chili par 
lord Cochrane avec d'autres plantes bulbeuses. Ses fleurs, dont 
les segmens pétalbïdôs sont connivens et forment un tube , hii 
donnent un aspect différent de celui des autres Amaryllis , telle- 
ment qu'on serait porté à en faire un genre nouveau ; mais l'au- 
teur préfère, pour le moment , la laisser parmi les Amaryllis ^ à 
l'exemple du D*^. Sims qui a nommé Amaryllis cyrtanthoïdes , 
une espèce évidemment congénère de celle-ci. Voici la phrase 
spécifique de V Amaryllis ignea : umbellâ S-florâ ; perlant hii 
laciniis intubo cylindraceo convolutis ; pedunculis periantkii nu-^ 
tantis longitudine; stylo exserto, stigmate simplicissimo. 

810. Oxalis Plumieri. Willd. 

81 1. Azalea indica. Yar. alba. A la suite delà description de 
cette variété, on trouve la liste de a5 vmélé& à* Azalea indica 



i 



11)6 Botanique. 

dont la plupart sont cultivées ]mr les Chinois et les Japonais, et 
qui ont été mentionnées par Kdempfer. 

812. Cineraria speciosa» Schrader et Liuk. Espèce tont-à-fait 
distincte du C. sibirica dont elle a été considérée comme une 
variété par M. Fischer et d'autres botanistes. C'est une plante 
herbacée originaire de Sibérie. 

81 3. Chlorophjrtum orchideutrum. Lindl. Cette seconde espèce 
du genre Chlorophjrtum établi par M. Ker dans le Botanical 
Magazine^ est indigène de Sierra-Leone comme ceUe qui a serri 
d type au genre. On indique en outre comme faisant partie du 
même ^enrtV Anthericum elatum Ait., du eap de Bdnne-£spé- 
rance, et le ChL laxum Brown, de la Nouvelle - Hollande. 
M. Lindley a donné à sa nouvelle espèce les caractères suirans : 
C. orchidastrum ; 2 petalis ; foliis lanceolâtis^ acuininatis ^àbasi 
strictâ patentibus ^ panicutâ ramosd strictd muliifiorâ} ramis 
glabris, / 

81 4* Omithogalum virens. Nouvelle espèce Toisine de l'O. 
caudatum et de l'O. odoratum Jacq., trouvée dans la baie 
de Lagoa (Afrique méridionale ), par feu M. J. Foti>es, et ainsi 
caractérisée par M. Lindley: O. virens; racemo spicato^ mul* 
tifioro ; /oliis lineari-lanceolatis , debilibus-, ad apicem breviter 
teretibus y acuminatis ; sepalis patentîbus ; stamimbus €dîerniSf 
bidentatis ; bracteis Jloribus longioribus. 

81 5. Hedysarum ascendens SwarU et Willd. Cette espèce > 
indigène du JBrésil, n*avait pas encore été figurée. La peinture 
en a été faite d'après des individus cultivés dans la pépinière de 
M. Coivill. 

816. Narcissus gracilis Sabine Mss. : i^^iS-unciali^ ; foliis 
lineari'Subulatis , canaliculatis ; scapo terete , i-a-^/foro; ovario 
inflato ; flore sulphureo. Cette espèce , cultivée dans le jardin 
de la Société horticulturale , a des fleurs qui ressemblent à 
celles du N.poëtîcus^ mais elles sont d'un beau jaune. M. Lindley 
exprime ici son opinion qui est conforme à celle de M. Sabine^ sur 
le genre Narcissus. Il pense que le nombre des véritables espèces 
est peu considérable > qu'il existe un grand nombre de yariétés 
parmi celles-ci , et que les genres proposés par M. Haworth 
aux dépens du Narcissus ne doivent être considérés par là 
plupart que comme de simples espèces. 

817. Aeranthes grandiflora» Nouveau genre d'Orchidées, pro- 
posé par M. Lindley pour une plante de Sainte-Marie de Ma- 



Botanique. ïyy 

dagascar , à laquelle il adjoint les Dendrobiutn arachnûis et 
Angrœcum sesquipedale de M. Du Petit-Thouars. ( HUu Onh, 
Afr. y tab. 88 et tab. 66 et 67. ) Ses caractères générique^ sont 
ainsi exprimés. 

Aeranthes iLabellufncalcaratumymemhranaceum^ integrum, 
cum processu unguiformi columnœ cui laciniœ cuiticœ adnas- 
cuntur, articulatwn* Perianthium ringens» Massœ pollinicœ dua»^ 
cavœ ^ hinc perforâtes \ filo nullo; glandulâ dupUce. Herbœ 
parasiticœ^ perennesy radicihus filiformibus^ foliis distlchism 
flores maximi\ solitarii, paUidi, Sepaîa cornuta , œqualia. Voici 
la phrase caractéristique de V Aeranthes grandifiora LindI \ foliis 
apice hilohis , vàlâè inœqualihus , scapo radicedi vaginato deblli 
brevioribus ; calcàre emaigindto. Ce genre est voisin de YAerides 
créé par Swartz dans le journal de Schrader, 1799, P^S* ^^3, 
tab. 2. M. Lindley ajoute ici une liste des genres qui composent 
la section des Épidendrées , et dans laquelle les genres Aerides 
et Aeranthes se trouvent compris. 

81 S. /m iV^a/^Jw Wallich in Litt. Cristata; scapabiflora, 

foliis falcads breviore ; spathâ diphytlâ perianthio violaceo ad- 

pressd unguiam sepalorum longituâine. A en juger par la seule 

inspection de la figure > M. Lindley suppose cette espèce voisine 

de VIris subbîflora, 

819. Pœorna cretica Sabine Mss. ou Pœortia a^etina^ Var. 
Carnea De C. Prodr. i, p. 66. M. Lindley donne ici la liste des 1-2 
espèces légitimes de Pivoines ;\ il n^admet pas, par conséquent, 
plusieurs espèces que M. De Candolle a fait connaître dans son 
Prodrome, et doiit le norabre«est de 16. Il réunit le Pœonia lo^^ 
bâta Desf. comme variété aii P. tritemata Pall. ou P.' daurica 
Anderson ; et il ne £ait également des P. cretica Sab. , P. décora 
And. y P. peregrina Mill. et P, paradoxaAxkà. , que des variétés 
du Pœonia arietina, 

820. CoroniUa Juncea L. 

Nota. 11 y a ici erreur de chiffre et traii^sposition de figure. 
Le n*^. 8ao représente un Daphne dont nous allons parler, et 
la CoroniUa juncea se trouve à la planche n°. 822. 

821. Zephyranthes rosea. Le nom de ce genre , de la famille des 
Amaryllidées et de THexandrie Monogynie , a été proposé par M. 
Hébert (Appehdix, p. 36 )« Voici ses carAClères : peranthium 
verticale , infundibuUire , œquale ; stamina regularia , unà sce- 

piiis [sejunfcto) basipeiaïorum inserta;antlierœadnatœ, Stylus de*- 



ig8 Botanique. 

elinatus; seminaplana , membranacea ; testa atrâ. L'espèce Bon-' 
▼elle qni a été envoyée de la Havane par M. Georges Don , 
est ainsi caractérisée. Z.rosea;/blus humifiuiSj UnearibtUj scapo 
uni/toro breviorihus; perianthio expanso; s^paiis 09alibùs, api' 
culaiis ; êpathà bifidd apice camosd. 

8aa« Daphne coUina, Var. p neapoUtana. Willd. et Loddig. 
Bot. Cab. 719. Voy. la pi. n^. 8ao. 

8a3. Spiranthes cemua ; Ophrys cemua. L. M. I4ndley admet 
le nom de Spiranihes appliqué à ce genre par feu IL Richard, 
réservant celui de Neottia an genre dont Xophrys nidas apis L. 
est le type, comme cet illustre botaniste l'avait proposé. M* Lin^ 
dley donne Ténumération des e^èces dont le genre Spiranthes 
se compose. Elles font an nombre de 16 ; M. Bichard n'en 
avait mentionné qa^ Q. Les 10 que M. Lindley pn^KMC d'ajonter 
sont les suivantes : i^. Spiranthes austnUiSyOn N. australisBroYm; 
ao. S, pudica^ nouvelle espèce deDaourie; ^o. S. Jlexiiosaf ou 
N.flexuosa Sm. in ReesEncycL; 4^ S.parviflora, on N> par- 
viflora Smitli. loc. cit.; S». S.africana, on Saiyriu ^ spirale , 
Du Petit Th, (Orch* afr^ tab. 9.}; 6^ «S. ço/f^^£(i> nouvelle es- 
pèce de Sibérie ; 70. <$. picta , ou "N. picta , Bot. Mag. i56a; 
8». S. bicolor^ Bot. Reg. 794 ; 9^. S. quadridentaia on N. qua» 
dridentata Willd.; xoo. S, strateumatica^ on Orchis strateuma- 
tica Willd. * 

8a {f Rosa Kamschatica p. utire/ix Lindl. Monog., p. 3. 

J. A. G. •«ri. 

i56« ExoTic Flora, etc.; par W. JACxsoif Hooker. Juillet et 
août 1824. (V. le Bull, , to. 3, p. 47-) 

iio. Paullinia Meliœfolia Juss. [Ann, du Muséum ^ Vol. TV, 
p. 347 ). Dans cette plante les feuilles pinnées sont composées 
de 4 paires de folioles , et non de 3 , comme l'indique la descrip- 
tion de M. de Jussleu. 

III. Ficus nitida Thnnberg. La figure de cette espèce, don- 
née par M. Hooker , a été fkite sur un individu reçu dû jardin 
botanique de Liverpool, comme originaire des Indes occidenta- 
les; tandis que le F. nitida de Thunberg , Willdenbw et Smith , 
est indigène des Indes orientales, il y a aussi des différences dans 
la description > car les feuilles de cette dernière espèce sont, se- 
lon les auteurs ci-dessus nientionnés , courtes et obtqsénient acut 



Botanique. igg 

minées ; dans la figure dé VExotic Flora , elles sont , an contraire, 
assez grandes et obovales. 
'' 112. Epidendrum ? polybulbon Swartz. Orchidée qui a fleuri 
en décembre 1822 dans les serres du jardin botanique de Liver- 
pool. Elle est originaire des hautes montagnes de la Jamaïque , 
où eUe croit en abondance sur les troncs des arbres. 

11 3. lantka pallidiflora. Genre nouveau delà famille deà Or- 
chidées , appartenant à la 4^* section de cette famille , formée 
par M . R. Brown., àd^nsVEortus Kewensis.Yoicïstsc^x^cXbces : 
Petala minuta , conniventia , subœquaUay libéra , infernè una 
cuni labello magno dilatato inarticulato , breviter obtuse calca^ 
rato, Anthera operculiformis ^ fibera. Massas poUinis duo^ dorso 
lobulato, pedicello glandulosomffixiœ. Ses fleurs, qui ressemblent 
à celles de quelques espèces de violettes , lui ont fait donner , par 
M. Hooker , le nom de lantha, 

114. Pofypodium plantagineum Jikcq, Cette belle fougère, fi- 
gurée autrefois ^ar Plumier (Filic,, tab. 128), est indigène des 
iles de la Martinique et de St.-Vincent. Elle est remarquable par 
sa fronde, dont Textrémité de la nervure médiane s'implante en 
terre et donne naissance à d'autres frondes. 

1 15. Prescotin planta ginifolia. Ce nouveau genre d'Orchidées 
a été constitué par M. Lindley sur une plante de Rio-Janeiro 
qui ressemble beaucoup y dans ses organes floraux, au Ma- 
Iaxis paludosa ^ et que, par cette raison , M. Hooker aurait rap- 
porté au genre Malaxis de Swartz, si l'opinion contraire de 
M. Lindley, qui prépare une histoire des Orchidées, ne l'eût 
entraîné. Voici les caractères génériques du Prescotia , tirés des 
manuscrits de M. Lindley : Perianthium rectum ( resupinatum 
auct. ) ; laciniœ res>olutœy duœ superiores basi connatœ ; labels 
lumerectum, carnosum^ cucullatum ^ integerrimum ^ columnam 
minutissitnam amplectens; anthera bilocularis, persistens , stig^ 
rnati parallela; massœ pollinècœ 2, didymœ., granulosœ^ apice 
glandulâ gynizo ^retuso ajfixœ, 

La figure du Prescotia planta ginea est accompagnée de détails 
intéressans. Ainsi que celle de la plante qui suit , dl^est gravée 
sur de grandes dimensions. • ^jr 

116. Cjrmbidium? bituberculafum. Cette belle Orchidée est 
peut-être un genre nouveau; cependant M. Hooker a préféré le 
lai^er provisoirement dans l'ancien genre Cjrmbidium, ^ plutôt 
que de compliquer encore une famille où les gerf es sont peu as- 



aoo BotfpUque. 

•urëfl. Voici les caractères de Tespèce, qui est oiiginaire du Né- 
pwil : C ? bitubercuiatum : subbulbosumyfoliis quatèrnis^ oviUis^ 
pi'caiO'StnatiSf undiilaiis\ labello reflexo^ basi tuberciUato; co- 
rollœ lacimiis duobus interioribus angustiùribus, 

XI 7. Aspidiuin nodosum Willd.; Asp. articuUu^m Sehkahr 
(non Swartz). Cette curieuse Fougère avait été déjà figurée par 
Plumier {Filic, , tab. i36 ) , et elle est remarquable {Mir le pétiole 
de sa fronde, qui est articulé. Elle croit aux Antilles. 

1 18. Prinuda Palinuri Jacq. Cette espèce, indigène dearodien 
dn cap de PaUnure» dans le royaume de Naptes, % de si grandes 
ressemblances avec le Primula Auricula L. , qu'on la pre|idi:ait 
pour une de ses variétés. Ses feniyes sont très-grasses, et ont été 
comparées par Lehmann à celles àaSempervwum arboreum. On 
la cultive dans les jardins d'Angleterre et d'Ecosse. J. A. G..Mir. 

157. CURTIS'S BOTANICAL MAOAZIVS. N<>. 4^0 ^ 4^1 • (Yojei IC 

Bulletin , t. B , p. 4^*) 

2495. Sida auriia Wallich. Cette espèce, adoptée par M. De 
Candolle dans son Prodromus, est originaire de File de Java. Elle 
a fleuri pour la première fois dans le jardin botanique de Cal- 
cutta, en 181 9, d'où M. Wallich l'a envoyée en Angleterre. Elle 
appartient à la 3«. section du grand genre Sida^ que M. Kuntk 
a élevé au rang de genre sous le nom à'Ahutilon. 

2496. Conanthera bifoîia Ruiz et Pav. Déjà figurée dans la 
Flore du Pérou, t. 3 , tabl. 3oi ; mais les segmens du périanthe 
y sont plus réfléchis que .dans la plante ici représentée. Les 
autres caractères sont d'ailleurs très-conformes. 

2497. Laurus aggregata. Espèce nouvelle originaire de la 
Chine et dont voici le caractère essentiel : "L. foliis perennanûbus^ 
ovatis y acuminatisj triplinerviis ^ subtiis glaucis ; pedunculis sim" 
pUcibus^ axillaribusy aggregatis^ bracteis scariosis^ ovatisy concapts. 
^'ayant pas analysé les fleurs de cette plante , M. Sims n'est pas 
certain qu'elle n'appartienne point au genre T^trantbera de Jac- 
quin ou Litsea de Jussieu. Elle offre beaucoup de ressemblance 
avec le Laurus myrrha de Lonreiro que Jassieu et Bj^wn ont 
rapporté ^Ê^/itscea;' et, d'après la comparaison des caractères , 
nous iuclii^ns pour leur identité. 

^498. Canna edutis. Cette espèce, confondue avec la Canna 
indica par Ruiz et Poyon , a été établie dans le JBoianical Aeets- 
ter, n**, 775. (Voy. le Bulletin y t. i , p. a44.) 



Botanique. 201 

^499. Jspidistra iurida. Genre fondé par M. Ker, dans le 
Botanical Registet'^ n^. 6%S, 

!k5oo. Wulfenia Carinthiaca lacq., ou Pœderota nudicaulù 
Lamarck. 

a5oi. Fsidhim Cattleianum LindL, Collect. Bot. 16. Ce bel 
arbre fruitier, originaire de Chine, a fait Tobjet spécial d'un 
mémoire de M. Sabiile , inséré dans les Transactions de la Société 

horticultarale^ Tôl. 49?* ^i^* 

a5o2. Sarcophyllum camosum ThuHb. et Willd. Léguminense 
da cap de Bonne-Espérance. 

25o3. Astrapœa WalUchii\^à\. Collect. Ce genre a été déjà 
décrit dans le Botanical RegUter.^yoj. le Bulletin de i8a3, t. 
a y p. 78.) M. De CandoUera'f>Iacé dans la 5®. tribu des Dom- 
beyacées. [Prodromus Syst, nat^ > i* p» 5oo.) 

a5o4* Erinus Lychnidea Lindl. , qu'il ne faut pas confondre 
avec la plante décrite sous ce nom par M. de Lamarck dans l'En- 
cyclopédie, et qui est YE.fragrans de VHort. Kewensia, Celle qui 
est ici figurée l'a déjà été dans le Botanical Begister\ n^* 748. 

a5o5. Ixora barbata Koxb., Flor. ind, ^ i, p. 394* 

2506. Pedicularis Canadensis tursh. 

a5o6. Fuchsia decussata Riiiz et Pay. Espèce qui a'des^ap.- 
ports avec la F, magellanica et qui a été déjà figurée dans la 
Flore du Pérou, t. 3 , tab. i23, f. B. 

2507. Jrum bulbifemm. Cette espèce , d'une beauté remar«- 
quable, est originaire du Bengale. S^n nom loi a été iniposié 
par Roxburgli dans sa Flore (inédite) de l'Inde. Voici sa phrase 
spécifique : A, acaulis; radice tuberosdj foliis decompositis^ bul- 
biferis; spathd cucullatd^ spadiçe cjrlindraceo patiim hngiore. 

G...N. 

i58. BoTANici^L cABiREV , etc. N<>s. 85, 86^ 87 et 88 ; mai, juin, 
juillet et août 1824. (Voyez le Bulletin^ t. 2, p. 263.) 

1 

841* Adianthum reniforme. 

S^^.Erica Bowieana. Élégante' espèce du cap de Bonne-E^ 
pérance, envoyée depuis peu de temps pav M. Bowie, qui faif 
des collections pour le jardin de Kew; elle est voisine de VE, 
mammosa. 

843. Erica arbuscula. Introduite depuis 18x0 dans les jardina 



1 



\ 



aoa Boinnique. 

d'Europe, où elle fleurit pendant presque toute Tannée et par- 
ticulièrement en hiver et en automne. 

844* Thi/^a articulata. On prétend que cet arbrisseau, origi- 
naire des montagnes de Barbarie , selon M. Desfontaines , prodoit 
la gomme-résine connu sous le nom de Sandaraiv 

845. Garcùda Mangjstanam La figure de ce Tégétal , qui four 
nit le plus délicieux et le plus salubre de tous les fruits ( le man- 
goustan ), est ici plus complète que ne le sont communément 
celles àuJBotanical Cabinet. Elle représente une brandie en flenr 
et en fruit, et elle a été fidte d'après une peinture malaise exé- 
cutée avec beaucoup de soin. Le GarchUa Mangostana n'est 
point cultivé en Europe. 

846. Epidendrum diffumm. De la Jamaïque. 

848 et 849. Phylica buxifoUa , et P. rosmarin^biia, 

850. Knofvltonîa rigida. Cette Renoncnlacée, originaire du 
cap de Bonne-Espérance^ a déjà été très-bien figurée par Yen- 
tenat, dans le Jardin de Malmaison, tabl. aa, sous le nom d'^- 
na/nenia coriacea. 

85 1. Er/thrina herbacea. Cette belle léguminense, de la Caro- 
line du sud , était connue dès le temps de Dillen qui Fa figurée en 
1782 , dans VHortus Elthamensis. 

85^. Staapia glutinosa Thunb. Delà montagne de la Table, 
au oap de Bonne -Espérance. 

853. Melastoma viUosa, Espèce de l'Amérique méridionale. 

854* Asplenîum zamiœfoUum, De Caracas. Elle est figurée 
sans fructification. 

855. Erica rupestris. Petite espèce qui o^e les rochers des 
environs du cap de Bonne-Espérance , sa patrie. 

856. Hedychiwn elatum. Espèce native du Népaul , cultivée 
dans Forigine an jardin de Calcutta , d'où elle a été envoyée 
en 1818. 

857 et 858. Grevillea cinerea, jfX G. lineûris ^ var. Alba. 
Découvertes par M. R« Brown , sur la côte ouest de la Nouvelle- 
Hollande. 

859. Viburnum rugosum, Desiles Canaries. Introduite en 1778 
dans le jardin de ^Kew ^ de là répandue sur le continent, d'où elle 
est revenue en Angleterre. 

860. Diosma capitata, 

861. Piper macuîosum. Une des plus belles espèces de cç 
genre nombreux. Originaire, de l'Amérique du sud. 



Botanique. 2o5 

S62. Andromeda calyculata , yar. nana, 

863. JE)9^icrE> ro^^^i. De laNôuyelle-Hollande. 

864. Amaryllis calyptrata, Da Brésil. 
iB65. Rhipsalis cassutha. De la jfamaïque. 

866. Atragene cêpensis. Cette plante est remarquable par la 
grandeur et la beauté de ses fleurs y même entre ses congénères 
dont l'inflorescence est en général fort belle. 

S6j,Erica melanthera, 

868. Asplenium palmatUTn^ Espèce d'Espagne, du Portugal et 
de Barbarie , etc. , figurée sans fructification. 

879. Saxifraga oppositifolia. Des hautes montagnes de l'Eu* 
rope. 

870. Croton pictum. Dé TArchipel indien. 

87 1. Soldanella montana. De Va Bohème. Ce n*est tout au plus 
qu'une yariété de la Soldanella alpina. 

87 a. Soldanella Clusii, Originaire également de la Bohème. 
Cette petite plante, qui croit également au Saint-Gothard , en 
Suisse, nous semble une'^espèce très -distincte de la S. alpinay 
quoique plusieurs personnes soient d'un ayis contraire. 

878. Marica northiana. Du Brésil. 

S'jl^.Ericaalopecuroïdes.'Dn cap de Bonne-Espérance. 

875. Trillium sessile. De l'Amérique septentrionale. 

S'jS. Epacris purpurascens f var. rubra. De la Nouvelle-Gal- 
les du sud. 

877. Bryophyllum calycinum. Des Moluques et de l'Ile-de- 
France. 

878. Zieria lanceolata. De la Nouvelle-Galles du Sud. 

879. Hibhertia grossulariœfoUa., Delà Nouvelie-HolJande. 

880. Greyilleà sericea» De la Nouvelle-Galles du Sud. G...N. 

159. MÉMOIRE SUR LA FAMILLE DES VIOLACÉES, par F. dc GlN- 

GiNS DE Lassahaz. ( "Mtém, de la société de physique et d'his^ 
toire naturelle de Genève* i8a3, t, I^^j'^ag.'part.) 

L'auteur de ce mémoire ne s'est point proposé pour but de 
donner au public une monographie complète des Violacées, Il a 
voulu seulement faire connaître les diverses modifications dont 
les organes des plantes de cette famille peuvent être susceptibles; 
inais un travail de ce genre , quand il est fait avec soin , n'a guère 
nioins d'utilité que les monographies proprement dites. 

Après avoir indiqué I e nombre de Violacées qui a été connu 



3o4 BotanUfue. 

des botaniste» k différentes époques , M. de Giogtns examine en 
quelle proportion ces plantes sont réparties dans les différenies 
parties du globe. 

Nous ne dirons rien des dlTisions qu'il propose ( Violacées , 
Jisodinéet^ Sauvagées)^ parce que des obserrations plus ré- 
centes ont prouTé qu'elles ne pouvaient être admises , et M. deG^ 
n'eût certainement pas indiqué ces diyisionsy s'il avait connu lei 
plantes qui s'opposent à leur adoption. 

Passant aux organes de la végétation dans les pîoiet^s. Tan- 
teur prouve que celles que l'on a appelées aaïuies ont une tiga 
véritable y et il assure'y avec raison , que leurs prétendues mcines 
portent au sommet les vestiges des feuilles de l'année précédente. 
(C'est par inadvertance que dans le tnémoire on a imprimé m- 
éanens au lieu de vestiges. ) 

M. de G. ne nous apprend rien de nouveau sur la forme des 
fomlles et letf stipules des Fiotettes; mais il fait observer que les 
premières prennent de la croissance pendant la maturation des 
£n4tSy' pendant que le pédoncule reste presque toaîoûrs le 
même; fait d'une haute importance pour ceux qui déoriroat des 
espèces du genre Viola, et qui voudraient tirer des earactères 
de la longueur relative des feuilles et à.t& pédoncules. 

L'auteur donne sur les parties de la fleur des détails plus éten- 
dus que sur les organes de la végétation. H montré quelle est la 
symétrie des verticilles qui composent la fleur des Violettes; ^ 
entrevoit dans la "Pensée une insertion perigyne que nous avons 
retrouvée plus évidemment dans une fouie de Violacées exoti- 
ques , enfin il passe au calice. Selon lui, les prolongfDiens pos- 
térieurs de celui des Viola devraient leur naissance au renverse- 
ment de la fleur; cette idée parait ingénieuse sans doute; imais, 
s'il en est ainsi , comment se fait-il que des Violacées exotiques 
n'ont, avec des fleurs ^renversées, anoun prolongement à leur 
calice ? 

Laissant cet organe , M. de G. fait observer une différence ca- 
ricuse entre la préfloraisôn dies Violettes , et celle des lonidùun. 

On aura peut-être quelque peine à bien saisir ce que l'auteur 
dit sur les étamines ; mais nous pensons qu'il est inutile que nous 
nous appesantissions sur cet article du mémoire , parce que tout 
le monde sait que Tétamine des Violacées est formée -d'un filet 
le plus souvent fort court, et parfaitement continu avec le con- 



Botanique. 2o5 

nectif d'une antiière biloctilaire qui se termine par une mem- 
brane. . • 

L'auteur a?ait cm pouvoir adopter le mot de Kectaroteca 
pour désigner le pétale inférieur des FMettes ; mais- depuis il a 
reconnu qu'il était plus philosophique de ne consacrer qu'un 
seul nom à chaque organe quelles que fussent ses modifications^et 
il a désigné le pétale dont il s'agit de la même manière que touf 
les autres botanistes. (Y. Prodroims ^^matù , p. 287 etsuiv.) 

D après l'inspection des fibres du pédoncule, M. de G. avait 
soupçonné un instant qu'il pourrait y avoir dans les Fïolettes 
ayortément d'une étamine et d'tine divisioà calicinalcy et que le 
grand pétale est composé de deux pétafés soudés; mais bientôt 
il rejette ces idées hypothétiques , sentant parfaitement que l'his- 
toire naturelle n'est point jun exercice d'imagination, mais une 
science de faits, et qu'on l'anéantirait bientôt, si à l'obser- 
va tion on substituait des conjectures sur ce qui aurait dû être ou 
ce qui pourrait être dans telle ou telle circonstance. 

Après avoir parlé de la corolle et des étamines , Tàuteur passe 
au style, aux fruits et aux graines, et donne de très>bonnes figures 
de stigmate.^ Il y a sans doute quelques exceptions aux caractères 
qu'il attribue à la semence ; mais il n'en est pas moins vrai que 
jusqu'à lui piersoiine ne l'avait décrite d'une manière aussi exacte. 

Nous passerons sous silence ce que l'auteur dit des rapports 
des Violacées y parce qu'ils ont été discutés récemment d'une 
manière beaucoup plus étendue; mais nous ne pouvons nous 
empêcher d'appeler l'attention des botanistes sur les phéno- 
mènes que M. dé G. a observés dans la dissémination des graines 
des Viola* Trop souvent on a réduit la science^à une nomencla- 
ture aride et barbare; c'est lui rendre cette vie dont on n'aurait 
jamais dû la priver, que de faire connaître les merveilles qui s'o- 
pèrent dans les plantes aux différentes époques de leur existence, 
et de peindre , comme le fait ici' M., de G. , leurs mœurs et leurs 
habitudes. 

A son mémoire , M. de G. a joint deux planches, dont la z^^ 
qui lui appartient , est beaucoup' meilleure que la 2^. , en partie 
empruntée à divers auteurs. 

Le tableau général de la famiUe des Violacées qui termine lé 
mémoire comprend dix- sept genres. Si l'auteur avait eu connais- 
sance des travaux qui ont été publiés plus récemment , il aurait 
certainement modifié cetableau, il y aurait 6it entrer les genres 



2o6 . Botanique. 

SchfPeiggeria , Anlhietea , Spaihularia ; il aurait réuni le Cà-* 
fyptrianffX le Noiseitia; lé Pombalia VHjrbanthus et Vlonidàtm; 
le Conchona^ le Rinorea^ le CeroRMeytt et VAUoidea; tX aurait 
ezdQi de ton tableau les genret Sauvagesia^ Piparea et Lavnh- 
diay et il n'eût point attribaé à ce dernier une déhiscence locn- 
laire. Auo. de S.-Hn- 

160. PLAVTas USUELLES Dss Beasiliens ; par M. Avg. de Saxnt- 
HxLAïas; 5*. liv. (Voyez le Bulletin d'août, p. 346.) 

Un rapport que M. Humboldt a la à TAcadémie des aciencea^ 
et qui a été inséré dana ce Bulletin , a déjà £iit connaître le 
plan et l'utilité de l'ouTrage publié par M. Auguste de Saint— 
Hi]aîre> soua le titre de Plantes usuelles des BrasUiensj ainsi 
nouf croyons pouvoir nous contenter de passer en re¥ue les di- 
vers articles dont se composé cette nouvelle livraison. 

Dans le premier. Fauteur traite de VIonidium Ipecacunnift 
{Viola Ipecacuanha L.) , plante fort variable^ dont la synonymie 
avait été jusqu'à présent très-incertaine. M. Auguste de Saint- 
Hilaire fait voir que ï Ipecacuanha Branca de Pison^ et VlUm- 
bou d'Aublet doivent se rapporter à son espèce. U donne 
de sa plante une. description détaillée , il indique l'usage que 
les Brasiliens en font dans la dysenterie et la goutte; et>. 
passant ensuite à des observations sur le genre lonidium , il 
prouve y par l'analyse d'un grand nombre d'espèces , que l'on 
doit réunir à ce genre VHjrbanthus de Jacquin> et le Pombalia 
de Vandelli et de Gingins. 

La seconde plante de cette livraison, est un Spermacoce en- 
tièrement nouveau, dont les Brasiliens se servent pour rempla- 
cer le véritable Ipecacuanha. L'auteur appelle cette plante 
S. Poaya et la compare avec une autre espèce nouvelle , son 
Spermacoce gentianoïdes. Dans la livraison précédente il avait 
fait connaître les véritables caractères de la semence des Ru" 
biacées à feuilles opposées et à ovaire biloculaire. Son «S. Poa/a 
le conduit aujourd'hui à décrire les singularités fort remarqua- 
bles de l'ovaire et du fruit des Rubiacées à feuilles verticillées. 

C'est encore une Rubiacée nouvelle et employée , par les Bra- 
siliens I comme émétique, qui forme le troisième article de la 
livraison dont nous rendons compte aujourd'hui. Cette plante., 
que l'auteur appelle Spermacoce ferruginea^ lui donne lieu d'exa- 
miner les variatiôi^ que l'on observe dans le fruit du genre 



Botanique. 207 

Spermacoce ; et il les ramène à un même type , le fruit capsu- 
laire s'ouvra ut par le inilieu des cloisons. 

Le Calxptranthes aromatica^ qui vient après le S. ferruginea ^ 
est une Myrikée que M. Auguste de Saint-Hilaire a découverte 
dans la province de Rio-de- Janeiro , et qui peut devenir très- 
importante pour les Brésiliens , puisque ses fleurs et ses boutons 
ont le goût et l'odeur du clou de gérofle. L!examen de cette 
plante conduit Tàuteur à réformer les caractères du genre Ca-^ 
lyptranthes ; il £ait voir qu'il y existe des pétales , outre l'oper- 
cule; il en conclut que celui-ci n'est pas formée par une corolle 
soudée , et il discute les diverses opinions émises sur cettç par^ 
tie singulière de la fleur des Calyptranihes, 

La derîiière plante de cette livraison est encore nouvelle , et 
porte le nom de Drosera communis, A l'occasion de cette espèce^ , 
M. de Saint-Hilaire &it connaître la manière défectueuse dont 
les Brasiliens élèvent leurs bétes à laine. Il rectifie ensuite les 
caractères du genre Drosera y dont il a trouvé plusieurs espèces 
périgynes. Il renvoie, pour détails plus étendus , à la 6*. livraison 
de ses Plantes les plus remarquables tlu Brésil et du Paraguay^ 
dont deux cahiers ont déjà été distribués; enfin il Compare 
son D. communis avec diverses espèces déjà connues. Pelletier. 

161; Observatiotts sua la nomenclature et le classement 
DES roses y suivies du catalogue de celles cultivées; par J. P« 
ViBERT, à Chenevière-sur-Marne. Broch. in-8. de 5 f. Paris; 
1824 ; M°^«. Huzard. 

Plusieurs causes ont concouru à embrouiller la nomenclature 
des nombreuses variétés de roses. L'auteur croit les reconnaître 
dans le peu de sens et d'exactitude des dénominations , aussi-bien 
ique dans l'ignorance de la valeur des caractères. Lés Hollandais , 
amateurs zélés , mais plus occupés à faire une branche d'induir- 
trie qu'à procurer une connaissance parfaite des' fleurs agréables, 
ont donné l'exemple de cette multiplicité de mots qui expriment 
le plus souvent très-mal des choses à peine différentes. 

M. Yibert a cru pouvoir obvier à ces inconvéniens en imposant 
des noms qui, selon lui,niettent en rapport la fleur et le personnage 
auquel il l'a dédiée, et en se servant avec discernement^ pour for- 
mer ces noms, des couleurs , des formes , et d'autres caractères. 
La culture d'une immense quantité dé roses a convaincu 
M. Tibert qu^ dans leur classement on ne pouvait pas donner 



ao8 Botanique. 

une grande importance à It fonne do fruit Bfaii il a euégutE^ 
en établissant ses classes, à U pluralité des caractères, quoiqu'il 
aTOue ipie ces caractères se trourent tellenieat ambigus dam 
certaines Tariétés hybrides, qn^il aurait pu ranger indifférav- 
ment celles-ci dans a classes différentes. 

M. Albert fiiit suÎTre ses obserratîons d'avis iasportans xebtili 
à l'expédition des rosiers qu'on Tondrait se prociver près de 
lui, et aux soins qu'il £iut leur donner peiidaht le transport, et 
après les avoir replantés. 

. Le catalogue donne les noms et les prix de 865 variété, dis- 
tribuées en 99 classes , dont la 27^, c'est-à-dire lÀ roses de Pro- 
vins, renferme presque la moitié. G^.9, * 

i6a. OaATio nx Floeje wawia yrimioenii xxliqitiis in Û- 
tbantracum fodinis prseserdm conseryatis ; par I. G. Si Tav 
BxxDÂ. Itt^4* Gand; i8si3./ 

M. de Breda, professeur d'hbtoire naturelle et de botaniqaeà 
l'Acad. de Gand, a fait par ce discours l'ouverture de ses leçoaSi 
Les^mpreintes de plantes des climats chauds qu'il a observées 
dans les houillères de plusieurs contrées sont pour l'auteur une 
prebve que les régions cpie nous habitons ont joui autrefois d'une 
température bien plul^ chaude. Pour soutenir cette, hypothèse, 
l'auteur s'imagine de la manière suivante l'histoii^ de k terre. 
Ce corps était d'abord une masse liquide qui, par rdfetda la 
chaleur, s'est épaissie et carbonisée à la 8ur£u;e, en éooaervaat 
long-temps sa chaleur intérieurement. C'est alors que se sont Ibr- 
mées les roches primordiales; les végétaux et les am'maux siwt 
venus ensuite. Les restes des premières plantes, ayant for- 
mé des dépôts au fond des eaux où ils ont été carbonisés, se 
sont changés en houilles. Une preuve que la température s'est 
refroidie, c'est que les empreintes qu'on trouve au*dess6us des 
pl&s anciennes houillères viennent de plantes des climats ten* 
pérés f et'non pas des climats tropiques comme les empreintes 
inférieures. 

i63. OssERVATioirs sua le GEirax Coukataxi d'Anbltot-, par 
M. Achille Righaed. {AnnaL des Sciences natsireU»^ tom. 1 , 
pag.3ai.) 

Tous ceux qui ont visité quelques collections carp^lc^qnes 
assez étendues, ont été surpris de la forme singulier» A*im frcdt de 
la GjnyAne,auquel Aublet a* donné le nom de Courtneri* G^est une 



Botanique. 309 

aorte de capsule ligneuse, ovaire, qui «e ferme par le moyen 
d'an opercule à la face inférieure duquel adhère nn réceptacle 
centra], et qu'il* entraine avec lui en se détachant du^ruit. A.ublft 
n'ayant pas donné la description de la fleuri il était difficile de 
déterminer les affinités naturelles de. l'arbre qui produit ce fruit 
remarquable. Cependant M. de Jussieu, avec cette sagacité ad- 
mirable que l'on reconnaît à chaque page de son Gênera planla^ 
rum^ avait indiqué le rapprochement du genre avec le Lecythis^ 
rapprochement dont nous allons voir la confîrmatioar Mais en se 
demandant si le Covwatari d'Aublet ne serait pas le même que le 
PenarwaUi de Rheede, ou Zanonia de LinnÉ, et paraissant 
donner plus d'importance à cette opinion , il avait conduit M; 
Aug. de St-. Hilaire a considérer le Couratari commie un genre 
appartenant à un groupe distinct des Myrthacées , groupe que ce 
dernier avait nommé Nandhirohéeim 

M.Achille Richard, ayant en à sa disposition plusieurs échan- 
tillons de Couratari en fleurs , a été a même de compléter l'his- 
toire de ce genre I et d'en fixer les affînités. Par la descrip- 
tion très-détaillée qu'il donne du Couratari guianensis^ il fait 
voir que cette plante est fort rapprochée des Lecythis, dont elle 
offre le calice, la corolle et les étamines ; mais elle s'en éloigne 
par son style assez long , et qui n'existe pas dans trois espèces 
de LecythU^ examinées par l'auteur. Il y a encore d'autres diffé- 
rences dans le nombre des loges de l'ovaire , et dans la position 
des ovules. Quoique cîes caractères paraissent fort légers à M. 
A. Richard 9 et qu'il pense qu'en modifiant un peu le caractère 
générique du Lécythis, on pourra^ y faire entrer le Couratari, 
il se décide à conserver leur séparation. Il fait observer que si le 
fruit présenté dans sa* structure une grande différence avec l'o-^ 
vaire, c'est qu^l n'a que trois loges, par suite de l'avortement 
d'une des loges de celui-ci* 

Un groupe très-naturel formé des genres Couroupita, Lecy^^ 
this et Gustavia , avait reçu de feu M. Richard père le nom de 
Lecythidées. M. Polteau y réunit ensuite le Bertholletia de M. de 
Humboldt, dont il fit connaître les fleurs. £n y faisant entrer le 
Couratari , M. A. Richard établit la distinction de cette petite fa- 
mille d'avec celle des Myrthacées, et il Êiit voir que son adop- 
tion entraîne celle du genre en question, parce qu'alors les dift'e^ 
renées qui séparent les genres Couratari, Lecythis , Couroupita^ 
Mertholetia et Gustavia ont des va|e|irjr senilUcment (égales. Ainii 
B. ToMK III. 14 




jiio Botanique. 

ItLeq^dus ^Xt CokraCan ont «n firait déhifceot , ludift qttU lie 
•'avfve pasdanêlet gcBitt BerikolleUa, OmrmipiÊm et Gmatwria; 
nutti le LêcythU et le BertkoiUiia » le CoanUan-tile Coumtqiùa 
eut daiiê leurs graines des points d'analogie qui lient ces ge»A 
ks uns par les autres. Bien pins, Tembryon» dont Im stmctim 
fournit ordinairement des earactères de premier ordre , n*a dun 
)e groupe des Lécythidées qu'une importance trèfr-eecoodairs, 
puisqu'on j Toit S types diffërens d'organisation. Yoici les. c»- 
nictères du Couratarï^ ainsi que M. Richard les a tracés : 
. Caljrx monasepaUs^ bosi turbinattu; limào S-ptutiÊo; iaemiis 
ianceolatiSf ertn^r. Corolla&jpeiala^basicoiiliULStamùmnmmerQ' 
sùsima in urceoio magno^ concavOf uniiaterali^ apice tmnoaia,ùiiiÊf 
aniherifero , dUpotUa. Ovariàm semiinferum 3^4 ioadang; locà- 
Ut k-o^mlaUtf ovuUs erectis.Stjrius subulatus, simplejL PjrJBtdium 
oblongum^ obsolète trigonumf subunilociUare f €txis centralit ué- 
gonm , itpice cum opercuh convexo cokœrens et ernn iUo decùbta. 
Semina oblonga » compresêa ^ plano^membrwîoeea^ wtargmAiu 
aUeformilms, Embryo k^jpocrepicus ; radicula lemga^ çyiùubiiM; 
cotyiedones/oliaceœ f plicativ f incumbentest, 

Les espèces de ce genre sont au nombre de denx^se^kment; 
saToir: xo. Couratari guianensis Aublet» dont M» A. ilickard 
expose une description latine très-i^étaillée ; n». et Comratari £f- 
trellensis de Raddi ; espèce du Brésil. 

M. A. Richard a accompagné ses observations d'nae planche 
lithographiëe qui représente un rameau du Couratari en fleurs^ 
et les détails de l'organisation florale. J. A. G...jr* 

x64' I^OTS SUR l'Agaaicus tubjeforuis de Schiffer ; par 
Alphonse DecaudolIle. {Ann, des Se. nat,, t. I, p. 347*) 

En débutant dans la carrière des sciences , M. Alphonse X>e- 
candolle complète et rectifie la description d'un Tegétal dont soa 
illustre père nous avait , dans la Flore française, annoncé l'exi- 
stence. C'est un champignon trouvé dans les bains d'eau thermale 
de St.-Didier en Piémont ^ et qui avait été nommé Çlaiwria ther- 
malis par M. Deeandolle. 

On n'en avait ûiit aucune mention depuis cette indieatiott, et 
JI. Fries {System, mycolog^ l^ai), regardait cette plante comme 
étrangère au genre Clavaijre. Dans le cours de l'autonme ite3M. 
Alphonse DecandoUe^ visitant les bains de St.*Didier, retrouva Jie 
Ciavaria iicrmalû, attaché ^EMtt planchea des bains eoatiiuieUi- 



Botanique, 2 1 1 

ment imbibées ^ar les Tapeurs de Feau chaude. D reiicoRtra «94 
même temps 3 agarics dont la consistance, les dimensions, la di#T 
tributîon des couleurs et Todeur étaient les mêmes que celles des 
Clavaires. Des rapports auséi marqués entre ces champignons ial» 
saient supposer avec assez de fondement <}ue la Clavaire n'était 
qu'une dëgépérescence de formes dans l'Agarie, dégénérescence 
occasîonée par la vapeur d'-ean et les. autres circonstances* Cette 
hypothèse se convertit en certitude lorsque M. Alph. ID^candolle 
eut trouvé , dans les planches de l'ouvraçe de Schaeffer sur les 
champignons de Bavière , un Agaric tout-à-fait semblable, souà 
le nom à*Jgaricus tubœfomUs, Sowerby [EngUskfungi, pi. 38>Jf 
admet cette dénomination | et -dit aussi que ce champignon est 
très-changeant ; il indique comme des avortemens de ce végétal 
le Ciauaria lignosa de Dickson ( Fasc. 4> t. la^f. 9),etle ijta- 
maria .ceratoïdes de Holmskîold. 

• 

£n conséquence M. Alpb. Decandolle propose de rayer d« U 
Flore (kançaise Fart. Claporia thermalis , et de le remplacer par 
l'art, suivant, placé dans la division des Agarkus gymnopns» 

A. TtTBiEFORMis SchsefT. Stipitû elongato ieretiy medio sub* 
gièéo, hasirufo^ cœterùm cum pileo et lamims flavo pallescente^ 
piîeo juniore cons^xo demùm suptmè çoncavo, laminis paldè 
decurrentibus , demitm transversè scissis, pi Clavarîsefonnis : J^- 
leo abortivo, stipite cylindrticeo^ apice attenuato, Clav, thermalis 
Dec. FI. £r.; C. Ugnosa Dicks., et Ramaria ceratoïdes Hofansk. Cet 
agaric croit sur les planches des eaux thermales de Saint-Di^ee 
en Piémont. 

'■ A cette notice est jointe une lithographie qui £ilt Toir TAgarlc 
dans ses divers états , et sa coupe transversale. J* A. G...;2f. 



u65. DEscMPTioirs-sE quelque pluttes Nomno^Bs ou babj^s, 
« trouvées en Éoosse par feu M. G^ Dov de Forfar; par Da^u> 
Don. {Mèiru o/the Wem. nat. àist. Societ.yY. 3, p. 294.) 

Dans un avant-propos M. David Don expose quelques ré- 
flexions sur la géographie des plantes de TÉcosse. Il combat 
principalement. l'opinion des personnes qui ont prétendu qne^ 
les espèces alpines ne sont que des variétés de cellies des plaines, 
variétés dont l'altération dépendrait de la hauteur du sol; il cite 
à cet égard plusieurs exemples qui prouvent que ces plantes sont 
des espèces très-distinctes. Nous allons énumérer les phmtes dé - 



2 f 3 Botanique. 

critct daiu le mémoire de M. Don , en ayant tom d'eiposcr kt 
cttactètcf efsendeb des nonrelles espèces. 

X. YsmoiiiCA sxTicxmA Don : Caule repente; raeemis iaieraU» 
bm$iemi^ris;pedieeliis redis, brevibas; captaid apice inieger' 
rima; stfio persUienie* Cette espèce est très-voisuie de la Fenh 
mica offlcinaliSf de laqadle elle ne diffère réeUcment qiie par le 
froit enUer au sommet et sormonté du style persistanL Sfais ee 
eanctère est constant, et se consenre malgré la calture. Cette es- 
pèce a été trouTèe sur les pâturages élevés de TAngnssIûrey et 
M. Hopkirk Ta décrite et figurée dans la Flora Giotiiama sons le 
■om de K hirsutam 

s. Po STaiCTÂD.Don : Paruculd ramosd; spicuUs \Jhrisova^ 
tis; garnit ianceolaiiSp trinervibus^subœqualibus^ maertmaiiSyCari- 
maiis ; paieisquinquenerviiSf apice truncatis ; floscuXa basi vUlosis, 
Espèce trouvée depuis quelques années dans la même localité 
que la plante précédente* 

3.FoA LxrTOSTACHTA D. Dou : Paniculd contracta, n^braeemosâ; 
pedicelUs brevissimis^ glab€rrimis;flosculis biJloris;gàams laneeo- 
iatiSf mucroncais^cequalibusj i^nervibus^apiceinauvis ^palets km» 
eeolatis, apice aeu t iusc uli s^ Ce Poa n'offre de ressemblance avec 
aucune des espèces de la Grande-Bretagne. Il croit suc les rives 
du Tay à l'ouest de Dundee. 

4* Chjbbophtllux ▲aoMATXcuM Jacq. Se trouve près du TÎl- 
lagede Guthrie, sur les bords du chemin de For£aur dans l'An- 
gusshiire. 

5. OaoBUS TEiruiroLius Rotb. Cette plante» très-voisîne de 
VOrobus tuberosus^ puisque Willdenow ne la regarde que comme 
une variété de celle-ci » possède des caractères que la culture n'a 
point changés. £lle croit près de Kinnaird dans T Angusslûre. 

6. Lychuis alpxka L* Trouvée sur les hautes montagnes, de. 
Clova dans TAngassbire. M. Don observe que le nombre des 
styles est toujours uniformément de 5 dans les individus écos- 
sais , contradictoirement à la phrase et à la figure de la Flora 
Danica , où ils sont seulement an nombre de quatre. 

7. PoTENTXzxA OPACA Liou. ct Nestler Monogr. Découverte 
sur les collines du Perthshire» où elle est très-abondan^e. 

G..,ir« 



Boianique. 31 5 

i6d. NoTx ftim Lx nuiiXAOx du Clxvtqatiu; par,]I« Ds- 
ÇAXOOLLX^ (j^/ui. <f<f# ^. nai*x t. If pv447*) 

On a jusqu'à présent considéré les feuilles des jolis axlnutéi 
du cap de Bonne-Espérance , auxqueb Unné a donné le nom de. 
Cliffortia^ comme alternes fesciculées, ou bien comme opposées. 
M. Decandolle^ observant que dans ce dernier cas les feuilles sont 
insérées sur le même point de la tige, oe qui n'ajamais lieu dans 
les feuilles "Yéritablement opposées^ et que dans leurs analogues 
( la tribu des Sanguisorbées de la £unîlle des Rosacées ) dles soat 
alternes, à pétiole court, munies à leur base de % stipules , et 
formées de 3 iblioles, tantôt libres et tantôt soudées ensemble , 
en conclut que dans les Clifforîia k feuilles dites opposées k 
feuillage se compose de ai folioles latérales très-grandes, arron- 
dies et appliquées Tune contre Tautre , tandis que la ibliole im- 
paire ou terminale manque tout-à-fait. Cette organisation a été 
observée 'sur la C^ pulckeUa^ et M. DeeandoUe préjuge qu*dle 
existe dans les C crenata et einerea. 

L'examen du feuillage des autres espèces de Gifforties a 
fourni des caractères pour divisâr le genre en 5 sections natu- 
relles , savoir : 

1.^. Les Clijforties {muUinetves). Feuilles simples en appa- 
rence, portant à leurs côtés ^ stipules munies à leur base de plu- 
sieurs nervures saillantes et divisées Ters le somnfet eu 3 lobes 
inégaux. M. Decandolle considère chacune de ces feuilles comme 
composée de 3 folioles soudées jusque près du sommet. Exem- 
ples : CUffortia UkifoUa L., cordifolia Lanu, rusc^Ua L. 

a^. Clijf. {dichoptères). Feuilles simples en apparence, à une 
seule nervure et à stipules bifides. L'auteur ne voit dans la feuille 
qu'une foliole du milieu bien développée , et les stipules bifides 
proviiennent de la soudure incomplète des stipules proprement 
dites avec les folioles latérales. Ex. Oiff. cuneata Ait.« et Cl, 
odoratOj serrata^ferniginea et graminea L. ? 

3^. CliJlf. ( {enuifoliéei)y ou Cl, fasckulées des auteurs. Feuilles 
à 3 folioles grêles et linéaires, les a latfhrales plus courtes; sti- 
pules simples, soudée^ dans une espèce; souvent les feuilles de la 
tige avortent, et il ne reste que les stipules aux aisselles desquel- 
les naissent des paquets de petites feuilles, comme dausrépine-vi- 
fiette. Ex.: Cl^ strobilifera , junîperbia « sarmentosa ttfalçata L. 

4^ Cliff. (lafi/bliées), Eut normal rdu feaUtuge dft Cliffortta : 



3i4 Botanique. 

% folioles oTalei en eœur renverse, distinctes et disserablablêsi 
les 2 latérales plus petites et stipall£>rmes« Ex. Ctiffl temata^ 
idcordata; €tQ. 

S». Cliff. {hifoUoléesy Espèces à feniDes dites opposëei doè 
nons aTons exposé plus haut Torgaolsatioo. 

A Taide de ces exemples cnrienx du jea des adhérences et da 
aTorteanens» Tanteor ponrsnit le cours de ses opinions ingéniett- 
aes sar les deux grandes causes d'erreur dans la classification na- 
tnrelle des êtres. « On y ironTera, dit-U, nn indice qne ce que 
» nons appelons feuilles simples pourrait bien éCM réellement 
3» des feuilles dont toutes les parties sont inthnement soudées 
» enÏMmble, tandis que ce que ncu*> nommons feuilles compo- 
» léea sont celles dont les folioles restent distinctes' les «bes dès 
» antres* » G-^n* 

167. OasxETATXoirs sua les espaces D'IlTBicuiJkXExs du norA 
de l'Amérique; par le Cap. J. Legonte. j^Arm^ ofthe Lyceum 
ofihenat. hisL of New^Yorh^ mai i824»p* 72.) 

Le but principal de l'auteur a été de faire connaître les dif- 
férences réelles qui existant entre les espèces du :gent« Utriculà- 
ria* U les a tirées principalement de la corolle^ dont lés modi- 
fications de iformes sont très-apparentes , et il les a fiât gtat ^ 
(pL VI, fig, 1 à 1 1 }y mais il faut avouer qu'elles ne donnent au- 
cona idée de l'espèce^ parce qu'elles sont trop incomplètes. 

Les Utrionlaires sont des plantes aquatiques par excellence, 
c'est-à-dire qu'elles croissent toutes dans l'eau ou dans des lieux 
inondés. A Texception de a ou 3> leurs racines (feuHles selon 
plusieurs auteurs) sont branchues, capillaires, flottantes, et ao- 
coittpdgnées d'utricules , d'où le nom générique; 

M. Leconte ne donne aucune phrase caractéristiqve latine des 
X X espèces qu'il décrit en anglais sous les noms suivans : 

I. Utricularia ceratophylla Mich. Se trbuye depub New-Tori 
jusqu'à Mexico. Le ncim ^écifique a été changé sans raison par 
quelques auteurs en celui à^inflata* 

9. Utricularia maerorhiza. Habite depuis le Canada jusqu'en 
Caroline. Espèce confondue avec VU. çulgaris d'Europe. L'au- 
teur pense qu'on pourra peut-être la croire identique avec VU, 
jhtiosa de l'Amérique méridionale, figurée par Plumier (Spec, 
•fiuc 6^ Icen, x65| fig. %)\ mais il observe qu'on ne pottirapai 



Bùianiquê. aiS 

«p lirer de eotn^iuioiis ponlires; puisque les dëCàili flonvx soot^ 
trop nul expriméi dans cette gvaTure. 

, 3. Utricularia $ina$a^ Habite depuis Neir-Tork jiBsqn'en Flo-* 
ride. C'est cette espèce que Pursh a mal à propos considérée 
comme l'^^. eormuta Michx. £Ue se rapporterait plutôt à Vtl, fi^ 
brosa d'ËUiott, et à VU. biflora de Yakl. 
4« £^/>iK»(/iaria^«&6a GronoT.DelaN^^ 

5. lltncultaiafûrnidBtta. Depuis New-Tork jusqu'en Géoegie. 
C'est XV^ minor des botanistes anéricaina, qui n'a d'autre resi-^ 
semblance aTec la plante européenne àe ce nom que dan» la 
petitesse des fleurs, 

6. Utricularia hngùvfiris. De la Géorgie. 

7. Utricularia intégra* De la même contrée , mais principale- 
ment des enyirons de la ^vière d'Ogeecbee* Elle a pour synonyme 
VU. bipartita Elliott. 

. 8. Utricularia jmfpurea. Depuis la Nouvelle^lersey jusqu'en 
floride. Elle a aussi reçu de quelques auteurs le nom 4tU. 
saccata, 

9. Utricàtària personata. Cette espèce , qui a beatieoup fje 
ressemblance ayee la Jnthirrimum ou Linaria^ habite depuis 
la Nouvelle-Angleterre jusqu'en Floride. 

10. UtricuUaia setacea Mich. Croit dans les lieux humides de- 
puis New-York jusqu'en Floride. VU. subulata de Gronovins 
peut être rapportée à cette espèce, mais non VU, pimila à% 
Walter , qui est une tout autre plante. 

II» Utricularia comuta Michx. M. Leoonte présume qu'en 
aura confondu souvent avec cette espèce» ÎU. personata ^qai 
of£re cependant des diflérences bien tranchées. G.«..ir. 

168. AifALTTiGÀL TABLS ow CxatCEs ; par L. na Scbwbikxts. 
{Armai, of the Ljrceum qfNett^TorAj déc. xSaS, p. 8a, et 
mars xSa^^p. 65. ) 

0a sait combien les tablea analytiques sottt uttlea pour arriver 
à la connaissance des espèces dans les grands genres. Cette voie 
dtckotoanque a été employée avec beaucoup de succès par 
IL de Lamarck dans la Flore française; M. de Candolle Fa petw 
£ecfioiuiée, et l'a appliquée récemment à la détermination des 
Crucifères. (System. Eegn. Feget. matur.y \o* a.) Mais il n'est sokr 
cun genre, pour lequel cette méthode fût ploi indi^ensable que 
les Cerav; les espècea en scHit si nombreuses, et leurs caractères 



2 1 6- Bùtàniqne. 

■ont teUmnctol 'drrmifiét qull n'a pas été trèfHÎlllBc'ilé d^éufalir 
entre eux des coupes biforquées, et qili contrastent parfaitement 
eatre elles. Cest ce que IL de Sckweimtz rient d'exécoter pour 
les espèces de l'Amériqae septentrionale^ Cette table est faite 
aTec beaucoup de soin et de clarté; elle comprend k peu près 
xi5 espèces, pour la plupart particulières au Nourean-Mondf. 
On y trouve cependant un certain nombre de plantes alpines 
communes au nord ties deux continens. Les dirisiona finales qui 
indiquent kf spécifiques sont quelquefois tricholoniea;ttiait cela ne 
cause aucune ambiguïté , tu la brièveté et le contraste des carac- 
tères. L'indication des auteurs qui ont constitué les espèeet^ et 
celle de leur habitation , méritent une entière confiiace. C—k. 

169. DisiGVÀTioir xiB QVBLQiTsa ïwa«nrTBs dx TioiTàus tnm- 
▼ées dans les houillères de Hœganees, par G. A. AaamMi« 
. {Kongl, Fetensk. Jcadein. Uundlingarf foer aar rSs3. i'® part., 
p. 107.) 

' Parmi les empreintes remises a M. Agardh par M. NilIson,^u« 
teur d'un mémoire sur les fossiles des houillères de Scanie, il y en 
araît de si distinctes , que M. Agardh en a reconnu , non seule- 
ment la famille, mais aussi le genre ; d'autres , au contraire , n'é- 
taient pas assez marquées. Il a reconnu dans celles qui l'étaient 
le mieux , un Sargassum , qu il définit ainsi : Sargasmm sepien-- 
trionale vesicuUs petiolatis foUa lanceolata^Uiptica intégra 
œquantibus. Ce Sargassum approche beaucoup du Sea-gassum len- 
digerum ou Fucus lendigerus L. M. Agardh compte actnellemeat 
plus de. 70 espèces dans le genre Sargassum^ qu'il regarde à peu 
près comme tropique. U est vrai que le Sarg, baccifenan crott suf 
les côtes d'Angleterre ; mais il se trouve aussi beaucoup plus au 
5ud. Trois espèces croissent dans la Méditerranée et sur les côtes 
d'Espagne; cependant, 3 espèces sur 70 ne font pas règle , et il 
en est des Sargassum comme des palmiers , qui se luontretat 
^ussi en étrangers sur les côtes d'Espagne. 

Une antre empreinte est un zo6phy te , et a pu appartenir aux ^ 
Sfirtularia E., ou Cortdlina £LUS.Une troisième empreinte a paru 
à M. Agardh être une algue du genre Qtulerpa, On trouve ce vé- 
géta en grande quantité entre les tropiques, spécialement au- 
tour de la lïouveUe-Hollande. L'auteur définit la Caulerpa em- 
preinte dans le schiste dllœganees : Céutlerpa stpiePtenonaUf, 



Zoologie. . 2t 7 

rmnmUt pencfdosis^ av4tiisyundiquè dense umbrkatUti 8 Le troore 
semblable avpF CmUerpa clùvifera et sedoXdes* ... 
. Une quatrième empreinte représente 'une plante qnl approche 
À la fois des loophytes» des algues et des monocotylédones. H la 
définit ainsi : AmphihglU sepientrionalis sttpite,„,Xolus Unearibus 
acutis. 

170. Oif Toit en ce moment en pleine floraison^ dans le 
jardin de M^«., Gordon , à Hereford (Grande-Bretagne), un 
spperbe individu d'Yucca gloriosa^ ou aiguille d'Adam , doàt la 
tige^ dé près de 10 pieds de hauteur, porte une touffe de grandes 
feoîHesgantelées, au nombre de plus de 760 , chacune d'elles de 
la grosseur d'une tulipe moyenne. Cette plantevcst in'digène de 
f Amérique septentrionale. Son aspect , quand elle est en âeurs , 
est des plus magnifiques. { J%e fFeekfy Register, 1 5 août 1824. ) 

ZOOLOGIE. 

171. SuPPLiUENT À l'aPPKHDICE DU VOTAGE DU CAPIT. PaEET, 

pour la découverte du passage du nord-ouest, en 1819720 ; 
contenant une notice sur les objets d'histoire naturelle. Vol. 
. . in- . Londres; i8a4« 

Les articles sur les mammifères , les oiseaux , les poissons et 
animaux marins invertébrés , sont du capit. Sabine ; ceux sur les 
animaux terrestres invertébrés, du rév. W. Rirby \ et les articles 
sur.les coquillages y de M. J.£. Gray. . ^ 

. Ses 12. mammifères désignés comme natifs des régions arcti* 
q;ues un seul se trouve décrit comme formant tme nouvelle es« 
pèce^ savoir^ le Lej^us glacialis ou Lièvre polaire. Cet animal a- 
le poil blanc, les oreilles plus longues que la tête, Içs lèvres noi^ 
xesy la quene. écoartée, et les ongles larges , enfoncés et forts : 
il^est plus petit que le Lièvre ordinaire et que le Lepus variabi^ 
lis. On en a tué un grand nombre dans Melville^Islcmd* 

32 espèces d'oiseaux sont citées comme ayant été vues en deçà da 
eerde.arctique. On indique principalement les caractères qui dis- 
tinguent \e-9ock GrouSyOVL Tetrao mpestris du Ptarmigan, ou Te^ 
trao lagopus ;mAÏs ce supplément ne contient la description d'au* 
cnpe espèce nouvelle. Des 9 poissons dont il y est fait mention deux 
scmt désignés comme nouveaux, et deux autres comme douteux. 
Les deux espèces nouvellessont , i^.le Bïenniuspolaris : imberbis^ 
pmniiumtU^ CMidalij doruAique^ unitis ; dont on trouva ua 



ai$ Zoologie. 

mdrridn fd^lct mafet de la Géorgie iq>t«ntnofiate^ s*, la CSor- 
tms polaris :imberbU^€€qHU spùus dttakiê^f cpereuUt spmk ^uh 
tmw armatis. H parait que Fon n'a recudUi dans les hautes h- 
tltades» depuis le oommeneement de septembre jiia<ia'aiiz i*". 
jeurs d'acvùt , que 6 espèces d'insectes, qoe M. Kirby décrit eommr 
«tant la plupart nouyelles : ce sont, x^« le Bombyx Sabini ^ dont 
If» ailes sont en toit, de couleur cendrée;. lea antennes âa»Ale 
sétacéesy bipectinécs à la base. « Sniyant le système moderne , dit 
M. Kirb j , cette espèce pourrait être probablement regardée 
comme appartenant à un nouyeau genre; maiales échantîilona 
sont trop endommagés pour que je puisse^ pie former une idée 
rlaire de ses palpes , qui consistent en deux articalations. Si on 
Tadmettait comme tel, il pourrait être appelé P^cbopbont, A en 
juger par la longueur de la laugue , il semble prendre rang entre 
les Bombycides et les Noctuelites^ bien que, sous le rapport du 
fades et de la stature, il se rapproche des Phalœnîies. H fut dé- 
couTcrt dans un tcrraia marécageux de Mehille^IslaruL » — r2^. Le 
Bombas arcticus : noir, atcc la base et le sommet du thorax et la 
moitié antérieure de l'abdomen d'un jaune p&Ie. Xiongneor du 
corps: celle du mâle, 7 lignes; celle de la femelle, iz lignes. 
C*esiVj4p{s alpina O. Fabr. Faun. GroenL i55, distihcte de VJpis 
amputa delÀnné, — 3^. Le Clenophora Parrii : noir, arec les ailes 
bmnes, ayant une tache blanche marginale, surmontée d^ine 
noire vers le bout; l'extrémité du bord du segment abdominal 
p^le. Longueur , 5 lignes 7. 4^.-— Le Chironomus poUtris : noir , 
l'abdomen yelu, les ailes d'un blanc de lait. Longueor , 4 lignes. 

Une petite chenille et une très-mince araignée, ajoutées aox 
espèces décrites ci-dessus , complètent la liste des ianeetea 
pi^ires. 

Le capit. Sabine fait mention de 33 anîmavx marins iiiTerté- 
brés, qu'il a classés suivant le système de M. de Lismarck. Les 
e^ces inconnues qu'il a décrites sont, i«. le DiooMa gUcôalis : 
campanulata , pistil o ore quadrangulare , costis quatuor cirri" 
productis : trouvé dans la baie de Bafdn et mers adjacentes; mai» 
rare. — - ao. Astéries polaris : pentagona , pagina si^feriare'tesse^ 
iatO'griinulatâ , marine articulato spinoso ; on n en prit qu'un 
^eul échantillon , au moyen d'un tramail , sur les cÀtes de Mel^ 
yiUe-lsland. *-<• 3^. Phoxicfaulus proboscideus : probascide coh» 
pore di^là ipf9giore , mandibulis miliis f palpis inungubois: 
trouvé an reflux sur les côtes des fies de la (yéorgie septentfio- 



Zoologie. 319 

Haie. '•— 4*. Lldotea Baffini : iinearis^ antennis eaetemis corpore 
longionbms^ dorso ipinoso , cttadte fegmento wUimo etongato,. 
apice sMbtiiàto : péché en grande quantité, & la profondeur de ao 
brasBea, iùr la côte O. dé la baie de Baffin. — 5^. Gnmmams 
lorteatiis : rostro comijormi éeflexo , dorso carinato , segmentÎM 
posticèet acutè productif : trouTé dans des étangs d'ean laissée par 
le reflux sur les côtet de la mer Polaire. •— 6^. Le Talitrus Edrard- 
siae : rostro comiformiy antennis subœqualibus^ corpore ovato de- 
pressa , caudà compressa ^ tricarinatd , spinosd : péché sur la c6te 
occidentale du détroit de Davb.>T-7^. Le Talitrus Cyancae : capite 
obtusissimOf antennis subœqualibus^ corpore latiore^ pedlhus 
quatuor anticis inunguiculatis : parasite sur la Cyanée arctique. 
— S°, Crangon septemcarinatus : thorace septemcarinato ; cari- 
ants sèrratis; pedibus secundi paris brevissimis inunguiculatis : 
pns sur les côtes occidentales du détroit de Davis. — 9^. Alpheus 
polaris : thorace dimidio poxteriore lœvi , anteriore carinato , 
serrato ; chelis et unguibus apice nigris : péché à la profondeur 
de 5o brasses sur les côtes de Melville-Island, Il se trouve , dans 
Fouvrage dont nous donnons TanaUyse, des dessins , qui parais- 
sent exacts , de la plupart des animaux marins invertébrés et au- 
tres mentionnes cl- dessus. 

M. Gray décrit dans ce volume plusieurs nouvelles espèces de 
coquillages. La i'*.» Bnccinum Sabini, n'est probablement 
qu'une variété du Buccin» corneurn.-^ o?. 'Nucula arctica : testa 
OPali-eiUptica^ Uevis, tenais ^ fragilis^ flavescens; latere antico 
iatOf rotundato , posticè brevi^ obliqué truncato. — B*. Nicania 
crenata : testa ovali'eliiptieaf virescens^ concentricè sulcata ; lu* 
nuldoblongO'lanceolatd impressa ;margine crenulato. — 4^. Cras- 
sina arctica : testa snbrotundo-ovata^ convexa^nigra^ concentricè 
strUdata ; umbones subsulcati; lunula impressa oblongo-ovata ; 
tmtrgine integerrimo, — S\ Arca glacialîs : tesid ovaii-ellipticd, 
tenuiy villosd , albd , concentricè et transverslm striatd; posticè 
rotundatd; umbonibus approximatis ; dentibus subobsoletis ; 
margine integerrimo. — 6®. Modiola laevigata : testa ovali-ellip- 
tiea , conpexay virescensj anticè obsolète costostriata^ posticè ro- 
tundata^ lœvigata.^^']^, Pectenvitreus: testa orbicularis^ terims^ 
hyaUna^ planulata, iœvissima, lucida^ suba^quivalvis ; auriculis 
subaqualibus , lœvibus. — ^ 8**. Balanus glacialîs : testd subcxlin- 
dricdy obliqud, aWiddy obsolète transversim striatd^ operculo 
antico ^ prof undè , transversïm sulcato, posticè irregulariter stria- 
to ; (tpicc acuto , inJ!cxo„ 





220 Zoologie. 

Dans )€ Uéaoîre tor det écKaDUUom fie focket Ibiinik p*r 
M. Konig, on troaTC 1a description d'ane notrfcUc -e^èee de 
Zo^phjie fossile, ^'il appelle Catenipoim Parrii; en Toîn les ^ 
ncières : C tttbulù crassiuscuUi , eompressis, coUeetis m Umth 
mts sinttaias varié inter sese coalitas; tubulonun ori/icus omiis 
sœpè coi^uetaibus ; dissepUnentis co/f/ertissimi^ : troiiTé parle 
capiuPany dans Prince Regenfs Inlet, an pied dTano havte col» 
line ; transformation en pierre calcaire ? 

179. YoTAom AUTOUR DU KOHDB, fait par ordre du roi rar les 
correttes VUranie et la Physicienne , sons le Gonunandement 
do Capitaine Faeycikkt .—Partie Zoologîqnei par JQL Quot 
el Gaixaao. lIlMÎTraison. (rojr. le n^. précédent) 

Le texte de cette IIP. livr. appartient au 5*. chap., cdni qui a 
pour objet la description des oiseaux recueillis pendant Texpé- 
dition. 

Après aToir fait observer quelles difficultés existent dans la 
distinction des Oiseaux de proie, même pour ceux de nos pays , 
MM. Quoy et Gaimard laissent entrevoir que celle des otseaax 
dont ils vont parier ne sera jXut-étre pas exempte d'errear. 

Les espèces qu'ils décrÎTent sont les suivantes : 

Autour cu-blanc , Falco leucorrhous (Fig. pi. i3.) F. earpore 
fusco nigric€inte; cerâ pedihusque flavis ; urôpfgio alba } coadd 
subtus tribus fasciis albis omatâ. Du Brésil, 

Buse polyosome, F^ polyosoma (pi 4-) P* corpore cinereoi 
cerd pedibusque flavis ; caudd albidâyfusco transversê lineaid , 
n^jv ad apicetn marginatâ; alis longis. Des îles Malouines* 

Busard bariolé. F, histrionicus, (Pi. 1 5 et x 6.) F* corpore su^ 
pràgriseo; subtiis albofasciis transversisfuscis cincto ; cerdpédi^ 
busqué flavis. Des iies Malouines. 

Pie-grièche à ventre i*oux. Lanius ferrugineut. Lath. (PL 17.] 
De rHe de France. 

Vanga rayé, Vanga striata. (PI. x8 et 19.) Vanga gris. VieilL 
Dict. hist, nat, ^ mâle et femelle. Du Brésil. 

Toutes ces espèces sont figurées dans cette livraison* Les sui* 
vantes ne le seront que dans la prochaine, savoir: 

Cassican flûteur^ Barlta Tibicen, Coraciits Tibicenj LathwDe 
la Nouvelle-Hollande. 

. Choucari vert. Qracculus viridis^ SpkBcoêera viridis, YieiiU 
jLan, d^ Onùtho\ 



Zoologie. 221 

Htïwt des MalouiiMS» Titnitts FalcklandiL T.peûtore ven^- 
fmerufescentHms;' gttla jmncHf nigrisnotata. 

Loriot' prince rëgent. Oriotus Regens, O.capite, collo supra ^ 
alarum dimidid parte , liiteis; pectore ^ ventre, cauddque\ ni- 
gns; rostroflhvo. De la Nouv^-HoU. "^ 

'' Mérion natté. Malurus textilis, M.corpore éoto rufulo^ ion» 
gitrorsum hruneo punctato ; rostro nigro , rohusto; caudâ longâ. 
Delà baie des Chiens-Marins à la NonTelle- Hollande. 

Bruant à gorge noire. Emberiza meîanodera. JE. corpore 
luteo^irescente ; capite et collo suprhfuscis ; guldnigrd. Des Iles 
Malbuines. 

' Carouge Gasqvet. Xanthorus Gasquet. {f^tyjr. le BulL, i SsiB , t. 3, 
p. 5a. ) 

Martin-chasseur Gandichaud. Dacelo Gaudichaud, {^ojr. id. ib,) 

Coucou guiracantara. Cuculus Guira, Lath. Du Brésil. 

Perruche érythroptère.P^/Vtocttj erythropterus, Lath. De Timor. 

Colombe Pinon. C Pinon.{Foy, le Bull., i82i3, to. 3, p. 5a.) 

Colombe muscadivore. C œnea, Lath. De la Terre des Papous. 

Colombe pampusan. C.pampusan. ( Fojr. le BulL, i8a3 , to. 3, 
p. 5a.) . ' * *' . ^ 

Colombe Macquarie. C ^<zc^2/ârr/e. C longicaudata ; capite ^ 
pectore y uropygioque cinereo-cœnUeis ; oculis nudis^'subfiavis; 
aiis lunuUs aWidis^ notatis. De la ^Nouvelle-Galles du sud. 

Mégapode Freycinet. Meg, Freycinet. De l'ile de Yaigion» 

Mégapode de Lapeyrouse. Meg. Lapeyrouse. Des iles Ma^ 
riannes* Des]|*.st* 

I y3. Abbildungen ZU& Naturgeschicbte B&ASXLiEirs. Recueil de 
planches coloriées d*animaux du Brésil; par le Prince Maxî* 
milieu de Wied Neuwikd. liYr.YII. [F, le Bull* de juin i8a4^ 
p. 191 ,n**. i53.) 

Cette nouTelle livraison, qui ne le cède point aux précédentes 
par la beauté de l'exécution et l'intérêt des espèces qui y sont 
décrites, renferme : 1^. le Bufb Jgua, mâle et femelle, de Daudin, 
mentionné dans le TOyage du prince Maximiiien ^ t. 1 , p* 5a , 
et' t. a , p. à4i* C'est le Bifo mtxrinus de Merrem. -— > a*. Coluber 
vemisiissinuis , Var.; espèce déjà figurée dans les livraisons pré- 
eédentes. <r-^ 3^. Cophias Jararaea* Le prince Maximiiien avait 
li^àbcnrd |irts ee f«l>lile ^tir lé Cophias tUrox et l'a indiqué sous 



222 Zoologie m 

ce nom dans ton Voyage « ainsi qn'aa bas de la plandie ^ *en 
représente on jeune. individadass cette IWraisaii. La Imaîsan 
prochaine donnera une figure de l'individu plus âgé de ccaeipent 
dangereux. — 4**- ¥x^ Faber^ Voyage au Brésil, t. i, p. 17Î, 
t. a , p. 24 1 et 249; Schinz , Régn. anim., II, 168 , et Mylaptut^ 
tata sont figurées sur la ni6ne pbnche. (D'après une lettre de 
S. A. le prince Maxiroilien à Bi. de Férussac , le nom de cette 
dernière espèce ayant déjà été appliqué par Sbaw à une espèit 
différente, M. le prince de Neuwied la nomme actuellement 
Hfla in/ulatn.) — 5^. ffjrla elegans^ luieoia et aurea sont 
représentées dans la planche suivante. La deuxième et ia troi- 
sième sont mentionnées dans le Voyage au Brésil, Fone toL i , 
p. aoa, l'autre p. 249- Cette dernière est indiquée dans Schins, 
Régn. anîm.» pag. x68. — 6^. Scytale coronata Kerrem. Ce su- 
perbe serpent a été appelé Pseudoboa coronata par Schneider. F. 

174. Sca LBs VAKiLLBS nxs MAMMiFiaES ST iiia% OisxAirz; par 
M. J. B.WiLBaAMD. {Sckriften der Ge^eU, zur B^MLermmg der 
gesami. Naîur.zuMarburg^ i*'. ToL, l''^ part., p. x88, x8a3.) 

^ Dans le nkémoîre dont nous donnons ici un extrait, rauteor 
propose une nouvelle division des mammifères et dei oiseaux V 
et qui diflere notablement de tous les systèmes de classification 
qu'on a établis jusqu'à présent.tl pense que les oiseaux ne doivent 
point être considérés comme faisant suite aux mammifères imaîs 
plutôt comme formant une division placée à c6té d'eux au même 
degré de l'échelle animale , étant tout aussi paiûdta qneks mam- 
mifères quant aux diverses facultés qu'ils possèdent. En thèse g^ 
nérale les mammifères et les oiseaux, considérés dans leur ensem* 
ble , ne forment , d'après lui , qu'une seule et même grande 
famille, ou bien, un même animal, dont les oiseaux représentent 
la vie dans ses dépendances avec le monde extérieur, etles mam- 
mifères la vie intérieure. Cette unité de tous ces animaux ne se 
manifeste pas précisément dans leur conformation externe, et seu- 
lement en partie-dans leur structure interne ; mais elle se montrt 
d'une manière évidente dans tout ce qui est physiologique* 

La nature des oiseaux dépend entièrement du monde exté- 
rieur , et spécialement des rapports variables qui existent entre le 
soleil et la terre, tandis que tout l'être des maiumifôrafi leiap-. 
porte entièrement à la vie intérieure. 

Les facultés des mammifères se développent en partant d^ e^ 
pèces marines, et arrivent successivement aux terrestres, puis à 



Zoologie. 

ofeu: javnîs ûe miÊmê j i(t enfin k rhomnie, cliefe leqlul Ici fitcnfté» 
intellectaelles sont «a plus hant degré possible. 

L'homme se trottTent pâr^là , et par suite à cause de son indé- 
pèndance^À k tète de tons les êtres de la nature 3 ^t éyident qtiè 
les mammifères, approchant phis de lui qne ne le font les oiseanz, 
ils occttpent un rang snpërîenr à cens- ci dans l'éctielle des ani- 
nanx. Hais si Ton considère ezclnsÎTement les rapports dans les* 
tfoels lis mtramifères et les oiseaux se trouTent à l'égard de la 
nature entière ) on ne saurait admettre aucun|f. subordinatian 
entre eoz. 

En considémnt la classe des mammifères en particulier, on 
trônye l'homme à Tune de ses ektrémités, et les baleines à l'an- 
tre t eelui'Ia présente le maximum des faenltés intellectuelles , et 
eelle»-ci le ma»mtun de la masse du corps*. 

D'après les rapports que l'auteur trouve entre les diverses ià-^ 
milles de mammifères , il les classe de la manière sulyante. 

i^'. omnac* Mamm.n mains (Mammaiia ntanibus omata)fXf(ài 
eomprend l'Bomme , les Singes et les Makis. 

A^. oaoMc. Mamm. quadrupèdes (Marnm. quadrupeda) ^ qu'A* 
dÎTÎseen : i'®. famille, les Volans e< les Marsupiaux (f>jrp^7f/âa, 
Gaieopithecus et Did^lphis) ; 2*. famille, les Rongeurs et les Car* 
laassters ifilites et Ferœy^istc exception des Phoques}; 3*. famille, 
les Paresseux et les Pachydermes {Brachypoda et Pachydermata ^ 
avec exception des Sofipèdes ) ; 4^* famille , les Ruminans et les 
•Solipèdes (Bisalca et SoUdungula ). 

3^. o&nft?; Mamm. marins {^Meanm. marina\ qui comprend là 
lamille des Phoques (Pkoca)^ la famille des Morses (Trickechus) 9 
et les Cétacés {Cetaoea). 

L'auteur entre dans de grandes explications sur les raisons qui 
l'ont engagé à admettre ces divers rapprochemens dans ce qu'il 
appelle la même famille. 

- Les oiseaux surpassent de beaucoup' les mammifères en ce qui 
concenfee tout ce qui a rapport au monde extérieur; leur système 
nerveux, et surtout leur cerveau, et les organes des sens, sont 
aussi développés que chez les maoimifères , et si leur oreille est 
anatomiiqttement plus simple, leurs yeux sont par contre plus 
parfaits; leur sang est plus chaud, leur circulation plus rapide^ 
la respKratîon plus forte ; ils mangent davantage, et en général ils 
ont plus ^Wtivité et phis d'industrie, ete., ce qui les met a«« 
deasos des mammifères. Mais si on se les considère point sens le 
rapport.de tout l'ensemble de leur nature, et si on les compare 



^^4 Zoologie. 

•enlement à l*hosuBe9 Ut doivent. être néccsiairemcat plaeéf à U 
suite des niMBuiiiftres. 

L'auteur divise les oiseaux de même que les mammifères 
en, trois ordres : les terrestres ^ les oiseaux de rivage et les 
aquatiques ou palmipèdes. Il classe les oiseaux terrestres sui- 
vant la hauteur à laquelle ils s'élèvent dans le vol, et les arrange 
ainsi : i^rAccipitres {Fultur^ Falco^ Strix) : 20. Sylvaticae, qaH 
divise en trois fiimilles; les Coraces (les Lanius^ Buphaga^ 7b* 
dus, Capriinulgus , Trogon^ Crotophaga^ Bucco ^ Corvus^ Co- 
racias f OrioiuS^ Gracula, Ramphastos^ Buceros , Psit/acus, 
ScythropSf Musophaga^ Paradisea)', les Pid {Cucuius , t/pupa^ 
^Certhia , Thochilus, Merops ^ Yunx^ Alcedo , Picus^ SiUay^ les 
Passeres ( Sturnus , Hirundo^ Muscicapa , MoiadUa^ Parus ^ 
Alauda^ Fringilla^ Einteriza > Ampelis , Jiirdus ^ Colius^ Pi-- 
pra? Loxia) : 3^. Gallinae {Çolumba^ Tetrao , NtUnida^ MeleagriSf 
Crax f Phasianus y Menura, Pavo , Olis ^ Psopkia ^ Struthio.) 

Il divise également les oiseaux de rivage suivant ia.liautenr' de 
leur vol, et en fait de même trois familles : i^. oettqui ^ç^pro- 
, chent des Hérons comprennent les Phœnicopterusp Ardea^ Mycte- 
ria , Scopus , Platalea , Cancroma ; a*', ceux qui approchent des 
Bécasses j et qui sont les Tantalus^ Scolopax^ Tringa, Recurvi- 
rosira , Charadrius , Hœmatopus ; et 3**. ceux qui approchent 
des GalUnacées , c'est-à-dire les Rallus , Fulica , Parra , Pata" 
medea^ Glareola^ Faginalis. 

Enfin il divise le troisième ordre , on celui des Palmipèdes, 
encore suivant l'étendue de leur vol , en 3 familles : la.i'^^y qu'il 
appelle Longipennes , comprend les Pelecanus , Plotus^ Phaeto/ty 
Stema, Rhynchops ^ Larus ^ PrôceUaria ,Diomedea, La a^. &- 
mille , ou celle des Canards , est composée des genres Anas et 
Mergus; et la 3^. famille, qu'il nomme Brevipennes^ se compose 
des Coljrmbusy des Alca et des Apte nody tes, 

A l'égard des Grimpeurs il ne tient aucun compte de la forme 
des pieds , et place les Perroquets dans la famille des Pies. S. s. 
175. Habitudes de ia Baleine, (/ourn, PhiL {^Édimb.f jwïï, 

i8a49 p. 221.) 

On a pris, en octobre 1823, une baleine a Bonchervilley près 
de Montréal, dans le Canada. Le banc de Terre-Neuve est le 
lieu d'habitation de ces animaux le plus voisin ; cette baldne a 
donc fait d'abord 1000 miles jusqu'à l'embouchure du Saint- 
Laurent, et a remonté ensuite une «étendue de SSo à 400 mîlei 
non salée. A. B. 



Zoologie. 5125 

1^6. Extrait d*uke lettre du D>^. J. C. Van Hassrlt, écrite 
de la prov. de BanUm (lie de Java) 9 le 1 4 mars 182^. ( Allg* 
Ko/ist-en L^Uerbode i8a3 , n**. 4^' ) ' 

Un mammifère qui vit sar le mbnt KaraDg et qui est d'une 
grandeur assez considérable , est très«rare et ignoré même de la 
plupart' des insulaires. Il appartiëiit aux Carnivores plantigrades 
et particulièrement à la famille des Ours et Ratons, et je crois 
cpi'il est absolument ioconnn en Eupope (l). Trois nouvelles es«^ 
pècesde chaaves'-sourls appartiennent a un genre que je n'avais 
pas trouvé jusqu'alors ^ans cette île (Java). 

177. Della particolare AFtEzioNs cbe la specie dei Cani 
verso deli' ttomo conserva. De l'affection particulière du 
chien pour l'homme; parGio Roselli, In 8;^ Venise; i8a3. 

178. FaTTI PER SRRVIRE alla StORIA TSICOLOOICA DEL CaITE , 

etc. Faits pour servir à l'histoire psychologique du. chien ; 
à l'occasion d'un chien très-bien instruit que Ton a va der- 
&ièrement à Rologne. In-8^. Bologne; 1823. 

179. Observations concernant une espèce de Rhinocéros, 
récemment découverte ; par M. Éverard Horne ( lisez Houe). 
{LètterK'und, Magaz.j ann. 1824» n^. 9.) 

L'on rapporte dj^ns cet article une. note que M* Campbell 
adressa à sir Everard Home , au sujet d'im Rhinocéros qu'il avait 
observé en Afrique et dont il fait mention dans la relation de son 
a«. voyage dans celte contrée ( Travels in SoOth Africay vol. i , 
p. 294). On y emprunte la description du crâne de ce rhinocéros 
faite par sir Everard , dans les Transactions philosophiques de 
ib22, i'®. part.^ p. 38, description accompagnée de la figure de 
ce crâne et de celle d'un autre crâné fossile de Sibérie , regardé 
comme l'analogue du premier par cet habile anatomiste. M. Cu- 
vier a montré qu'ils étaient différens, dans le 4®* vol* des Ossemens 
fossiles^ 2«. édit., addit. , p. 49^ » et que l'espèce vivante observée 
par M. Campbell ne différait vraisemblablement pas du rhîno* 
céros bicorne d'Afrique (2). 

(i) n se pourrait cependaat que ^e mammifère ne fût pas difié'rent 
da Viverra binturong Raffl. ( ArcXictis penicillata Tem. ) , réuni par 
M. Frëd. Ouvicr à sou genre Paraàoxurus,; car cet animal, décou- 
vert dans la presqu'île de MaUcca ^ a été rapporté aussi de Java par 
M. Beinwardt. 

(«) Serait-ce la même espèce que celle décrite pat BurchelL < yoy* 
B. Tome m, * i5 






araô Zoologie. 

180. DitsKETATio* sum DBS DUTTs tTCNiTées «i Sibérie | tùaàSéh 

rées eonime ayant appartenu à on grand Rmninant antédiln- 

vien, nommé Merycotherium sihinatm ^ par L. H. Boiahds: 

•Tec % pbnchaa. ( Nov. acia Acad, Ctes. Lœp, Carol. Jfat. 

Cur.^ t. XII 9 part. 1 9 p. •) 

Dans ce ^némoire » composé à Wilna , en janvier sSa3 , M « le 
D**. Bojaniis décrit et figure avec détail trois dents molaires d'ni 
mmioant de très-*grande dimeniion, qui ont été troosrées aTec 
des ossemens de Mammouth » dans un lieii incoma de U, Sibé- 
rie 9 mais yraisemblableaieDt dans la région des nonls Altaiii. 

Après avoir compulsé tous- les ouvrages qui iiaileni des restes 
fossiles des rumens , et n'avoir trouvé ancvn rapjiradbemenr 
ciact à faire entre ces molaires et celles quiy sMit défoitcst l'au- 
teur s'occupe d'établk leur comparaison avec celles des espèces*^ 
vivantes de cet ordre (i)* 

Sur ces trois dents , deux paraissent avoir appartenu au côté 
gaucbe de la mâchoire supérieure du ruminant fossile y et être , 
dans la série de ces dents, la pénultième et l'antépénultième. 
M. Bojanos les figure vues sur leur face interne , leur face ex- 
terne y leur couronne et un de leurs côtés» I^ troisième est plus 
grande que celles-ci, semblable pour la forme, mai» appartient 
à la mâchoire d'un individu différent. • 

M. Bojanus détermine que les ruminans codnus peuvent être 
divisés en quatre familles, Savoir : les espèces cannéfines , les cèr* 
vines, les ovines et les bovines. Il représente aussi sous di/£$- 
rentes faces , les molaires antépénultième et pénultième de 1» 
mâchoire supérieure d^animaux appartenant â chacune de ces 
divisions , et notamment celles de TargaH , du mouton, du cha- 
meau , de la chèvre , de l'élan et du bœuf. 

De la compara&on des deux dents fossiles arec ees demtères,- 
Sl résutHé quelles différent beaucoup phis de ceiles de Télan et 
du bœuf, ou , en généralisant, des espèces bovines et cervines,, 
que de celles des chameaux , des moutons , de fatgali et àe^ 
chèvres , ou des espèces caméHnes et ovines. 

D'après cette même comparaison, M. B^ojanus croit donc que 
l'animal fossile pouvait ressembler plutôt à ces derntefS qu'i 



le Journ. de Phjrs. , août 1817. ) 11 nous paraît pour le moins oertrin 
qtie cette tête est la même dont il est fait mention datis la Bnlletia an 
mois de mars i8a4, n''. 333. ( JYote du liédatuur. ) 

(r) M. Cavier présutnid que ce sont des dents de chameaux. 



Zbologie. 227 

^!^éinle)*s; mais il ne préjuge rien en faveur d'ane ressemblance 
plus grande y avec les chameaux qu*avec les moutons. 

Il regarde *cet animal comme devant avoir eu une taille consir 
dérable> et peut-être égale à celle de la girafe. Voici comment 
il établit sa conjecture à ce^ égard. 

D'abord lé^ deux<dents ci-dessus mentionnées devaient occu- 
per, dans le bord alvéolaire, au moins une longueur de 41 lignes 
et demie , puisque l'antépénultième avait 19 lignes et demie, et 
la pénultième 2II lignes d'avant en arrière^ tandis que deux dents 
analogues en occupent ensemble seulement 3o lignes dans le cha- 
meau , i5 dans Targali, 14 dans la chèvre, et i3 dans le mouton. 
D'une autre part , le corps. du ehamean , mesuré au garrot , a six 
pieds de hauteur , celui du mouton environ 2 pieds, celui de la 
chèvre un peu plus de deux pieds ^ et celui de l'argali 3 pieds et 
demi. Or, si Ton établit la proportion suivante : l'espace occupé 
par les deux molaires du chameau ( 3o lignes) est à la hauteur 
du corps du chameau au garrot ( 6 pieds ) , comme l'espace 
occupé par les 2 molaires du ruminant fossile (41 1* î^ )* ^st' à la 
liauteur de cet animal, on obtient, en lui supposant des formes 
è peu près semblables à celles du chameau , 8 pieds pour la me« 
sure de cette hauteur. 

Si l'on fait le iBéme raisoiyiement en donnant au .ruminant 
fossile successivement les forfnes des autres espèces vivantes aux- 
quelles on^e compare, on trouve que s'il ressemblait à l'argali , 
sa hauteur n'était pas moindre de 9 pieds , et que si c'était à 
la chèvre ou au mouton , elle devait être d'environ 6 pieds. 

M. Bojanus , ne rapportant son ruminant fossile à aucun des 
genres qui comprennent les espèces vivantes que nous venons 
de nommer , en forme un provisoire en quelque sorte , sous le 
nom de Merycotherium , genre qui devra être supprimée si par 
la suite les restes du squelette de cet animal sont connus , et 
s'ils doivent être rapportés à une espèce de chameau , de chèvre 
ou de mouton. Dans ce cas , M. Bojanus pense que le nom spé-> 
cifique de géante conviendra toujours à cette espèce. 

La girafe, que ce naturaliste n'a pu comparer à son fossile, 
est d'une taille qui ne le cède pas à la plus grande de celles qu'il 
lui suppose, et il y a toute probabilité que les dents de cet auinKal 
ont un rapport très-marqué avec eelles que décrit M. Bojanus, du* 
moins quant à leurs dimensions. Nous pensons qu'il conviendrait 
maintenant d'en examiner de nouveau les formes, en les confron- 



aa8 Zoologie. 

Uni avee ceUei det jdtnts foMilet, €t il ne noos paraît paî imposcilile 
qa'oD recoonaiste Fidentité générique de ces délirts.'Dts]f.,^t. 

l9l. NOUTEAU BECUETI. DE PLAHCHES COLORIEES pOtlT SeFTir lie 

suite et de complément aux planches enluminées de Buffoit, 
par MM. Temmutce et Meiftren Laqgiea. ( V. le BuUctJn 
précédent!*) , 

XLlIMÎYv — PI. 246. Colombe à lunettes, Columba per- 
ipicillata (Temmiivck.)Des Moluques. —PL 947^ Colombe iuc- 
tuoae I Columba luciuosa, (Reiniir.) Même lieu, -^ PL 148. Co" 
lonhe Reinwardty Columba Reinwardtii, (Temm.) ne*Célébe« — 
Pl.^49 et »5o. Échenilleur frangé, mAIe et femelle; Ceblephyris 
J!mbriatus» (Temtn.) Ile de la Sonde. — PI. a5i. Bee-fio galactAle 
ou rubigineux, Silvia galactotes. (Temm.) Espagne. Bec-fin subal- 
pin, mâle et femelle, ^/wa subalpina, (Temm,) 

XOIIe. Ut. *— * PL a5a. Colombe hypogastre , Columba 
hctpogaslra. (Reinw.) Ue Célèbe. — ^PK a53. Colombe Moine ,'Co- 
bunba Monacha. (Reiniir.) Idem. -^ PI. !i54« Colombe Kurukoru 
lemelle (i), Columba purpuraia. (Lath.) Océanie> — PI. aS5.1Io> 
raeine céphaloptère , Coracina cephaloptera, (Vieill.) — PL a56. 
, Pie- grièche bridée, Lanius virgatus. (Temm») De Jaya.r— Pie- 
grièchediasquée,Za/t/W/7(?r^o/tato|.(Temm.)D'Ai'abîe.--PLa57. 
Traqnet Oreillard mâle, Saxicola aurita, [Temm,) V^wto^^ et 
Afrique. Tr. à queue noire , Saxicola melanura. (Temm.) lyAra* 
liie. Tr. leucomèie, mâle; Saxicola Jeùcomela, (Temm.) D*£uropr. 

XLIV*. Uv. — PI. a58. Colombe terrestre, mâle, Colum^ 
ba humilis, (Temm.) Ile de Luçon. — PI. aSg. Colombe terrestre 
femelle. — PI. %6o* Colombe Souris femelle , Columba cinerea 
(Temm.) du Brésil. — PL 261. Earylaime à capuchon , Emylai- 
mus cucmllatus (Temm.) de Sumatra. — Pi. 262. Martin chasseur 

Oreillon-bleu, adulte; Dacelo çyanotis (Temm.) de Sumatra. 

PI. 203. Gobc-mouchey7<a/7?;7zea, mâle et (emelle; Muscîcapaflam- 
mea» Forst. lies de la Sonde. Q.t. 



(i) Je crois que M. Temminck a été mal informé sur le sexe de cette 
Colombe, qu'il donne comme e'tant la femelle Kurukuru. Tai tu â 
Ouam » une des îles Mariannes, des centaines de ces oiseaux, et je peux 
assurer que la femelle ne diffère en rien du mâle , pas même de gros- 
seur. Tous deux ont la calotte purpurine qui les distingue et qui 
manque à celle-ci. Ce sérail alors une espèce nouvelle. Q-y. 



Zoologie. % 22^ 

]|(^. Galsilib BEt oisEAVt ds Cabinet d'histoirt natorélH du 
Jardio du Roi; par St. L. P. Vivll&t, liv. xxxiv a itLix , 
in- 4* » chacune d'une feuille , ptua 4 ou 5 planches. Prix ^5 fr. 
Piirisy, che? Aillsud. 

« 

i83. MoHOoaAPBiA Se&pxAtqm Hvnga&ia ; auctore Emerico 
FaiVALDszKYè In-8. de 62 p. Peslh^ 182^; Trattner^ 

Cette monographie de& serpens de Hongrie est comparable 
à celle des ophidiens des états romains, p»r M, Metaxâ, que 
nous avons annoncée dernièrement (^oj. le Bulletin du mois 
de février 1&24)' Aé^pmoikis elle n'est pas, comme cette dernière , 
accompagnée de> plauches destinqes. à r^pioéseotcr les espèeeâ 
nouvelles. 

Ir'autcur avant d*arriver à la description des serpens de ht 
IfongriC) passe en revue, comme M. Metaxâ^ les principaui^ 
points de forgauisarion générale des animaux dont il va traiter. 

Dans une première section, il donne Is^ définitÎQii des ser- 
pens ; il examine les rapports de ces reptiles àyee. les animaux 
des classes et des ordres yoisins , et il dit quelques mots de leui; 
port extérieur. 

Dans une seconde, intitulée Esqmssfi anatomiço - physiolotp 
giqucy il passe en revue- très -rapidement les notions, qu'on a 
acquises siu: les serpeus considérés sons.le& différens pointa de 
vue du système osseuit , du système vasculaire,. de lavCirctUation^ 
desw organes de la respiration, et du<mécanis|ne de cette fbuc- 
tion ; /des organes de -la. digestion et de l'assimilation des alimcns, 
du système* nerveux ^ du système musculaire, du mouvement, 
de la génération, et de ses organes, des sens internes et ex- 
ternes , de la grandeur et de la force , de lengourdissement hi- 
berna), de la durée de la vie et de la demeure hubitujelie^ 

La troisième section a pour objet lés caraclèrcs et la classifiir 
cation des serpens. 

Bans là quatrième, l'auteur donne la description assez 
complète de onze espèces, toutes connues déjà et partagées, 
en quatre ^genres ^ d'après la méthode de Merrem. Ces es.- 
pèccs sont : 

1**; Genre Anguis. A, /ragilis. » 

2**. • Viper A. V. Ammodytes. 

^^' — Pelias. P; BeruSy ou la \ïpèic, dont il distinguer 



aSo Zoologie. 

troi%Varictc!»;riinc ferrugineose avec une bande dcunale Imum^ 
sÎDuriifte et dentée ; une iecônde noire avec le ventre oouleur 
d!icier; et une troisième noire avec le ventre hlahc. 

4**. GoLUBEB. C, lœvis. Merr. — C. fla^sceiu, Scopoli. — • 
C. caspius, Lepechin. — C. JEsculapii, Merr. — C atro virens. 
Merr. — C. Elaphîs, Merr. — C. îfatrix, Merr. — C. tessella-* 
tus. Mèrr. 

La cinquième section est destinée à indiquer les- usages .que 
rfaomme tiré des serpens et de la signification symbolique de ces 
animaux ebez les anciens. 

Bnfln la sixième renferme un extrait de ce qui a été publié 
par Fontana , ConfigUacbi, et autres auteurs sur les serpens 
nimeuz , sur la nature et les effets de leur poison, et sur les 
qu'il convient de lui opposer. ]>esx.«jit. 



1 84*. Sua UNK ESPÈCE ETEINTE DE CaOCODILE HQir DÊCUTB , Ct 

quelques observations sur la géologie du Jersey occidental ; 
par R. Harlan. Avec une figure. ( Joum, de TAcad. des Se, 
naU de Philad, , jj^ll* 1824 9 p. i5.)^ 

M. Say a envoyé à l'auteur des fossiles des mamières du Jer- 
sey occidental , qui sont comprises entre Frenlon , la baie Delà- 
ware , l'Océan et la rivière Delaware. Le sol du pays est com- 
posé de gravier, et rarement d'argile. On y donne le nom de 
marne à une argile ferrugineuse et à pyrite ; ce dépôt renferme 
quelquefois des fossiles , et a une couleur noirâtre ou yerdâtre. 
M. H. Seybert a analysé l'argile de Rancocks creek^ et y a trouvé 
49,83 de silice , 6,00 d'alumine^ i,83 de magnésie, 10,12 dépo- 
tasse, 9,80 d'eau, 21,53 de protoxide de fer. Cette argile Terte 
contient des cailloux de quartz , des Térébratules et des Huîtres 
fossiles qui font quelquefois des lits distincts comme aux monts 
Mnlica et à Black woodtovrn. Il y a aussi des Bélemniteft, des Favosi- 
tes, des Fistulaires, des Ammonites, des Rostellaires, desTurbiuo- 
lies,dea Arches, des Pyrules, dçs Peignes, desDouaces , des osse- 
mcns de Requins, de Crocodiles, de Tortues , d'un Ichtbyosaure 
inconnu , et des vertèbres <le Cétacés. On y trouve du lignite, de 
Tambre , des phytolithes et des racines d'arbres pyritisées. Cette 
formation , qui nous parait répondre au grès vert , borde la côte 
pendant plusieurs centaines de milles depuis l'extrémité nord de 
XiOng-Island jusqu'au golfe de Mexique. Elle repose sur des ro- 



Zoologie. a5t 

ches priaiitives. Les mêmes dé{>6U€oq«iUiers se trooTeol àmu le 
Maryland, L'euteor décrit ensiiite une partie de la mâchoire 
û'tm nooTean Crocodile trouvée dansce dépôt près de WhitehilK 
Cette partie droite de la mâchoire contient 1 1 alyéolc^s sur un es*- 
pace de la pouces ; l'animal avait probablement de chaque côté 
la à i3 dents. Cette portion de michokre se distingue surtout d^ 
celles des antres croisodiles par sa grande épaisseur en proportion 
de sa longueur et par ses dents obtuses. L'auteur compare en- 
suite ce fossile aux Crocodibis aaïUuSf jLucius et gangeticus^ 

i85. Ceapaud TMOjrvt DASCsmiBriEi^AB. Un mineur anglais ou- 
vrant y'Cn mai dernier, un nouveau puits à houille , auprès de 
Haughton-le-Spring , trouva un crapaud vivant au milieu d'un 
bloc solide de pierre , à une profondeur de Â5 à a6 faihoms 
(brasses) au-dessous de la surface de la terre. Le reptile fut porté 
âU grand jour, tué quatre jours après et examiné. On trouva 
qu'il avait un nombril mais point de bouche, au reste il ressem- 
bl£Rt aux crapauds ordinaires. ( Sheffield mercurj^ et literary 
Gazette de LiOndres'du %% mai \i%l\ , p. S33. } 

iS6. Os DK S£a»E]iT A soHHÉTirES trouvés dans une caverne. 
( GeitU derZeiUj fév, ida3, p» a56. ) 

On a trouvé en 174S ces os dans une caverne formée dans Tar- 
gîle schisteuse de Princetown, aux États-Unis'. Les scrpens à 
sonnettes s'engourdissent, ajoute-t-on dans cet a^icle, lorsque 
les feuilles àvcFraxinus discolor tombent. * 

187. Histoire vatueblle des Ighttodoittbs , ou Dents fos- 
siles qui ont appartenu à la famille des poissons , sous le^ 
rapports zoologiques et géologiques ; par M. Boueuet dk 
LA Kiàv&E. Un vol. gr. in'4*, orné de 11 pi., donnant l\% 

espèces^ [Prospectus.) 
« 

Les naturalistes apprendront avec intérêt la prochaine publi- 
cation de cet ouvrage qui manquait à la science, surtout si 
comme on a lieu de l'attendre de sou auteur, il est complet, et 
s'il ofïre le dépouillement et la synonymie de tout ce qui a été dit 
et figuré par les anciens et les modernes sur les Ichtyodontes. 

Le prospectus [que nous annonçons dit que les espèces d'ich- 



.1 



^iSa Zoologie. 

tyodontes ont été décrite» arec le plus grand som; il ajoute i 
les dessins et les planches qai accompagneront ce Toliime ont 
été exécutés par les neîllears lithographes avec une exactitude 
minutieuse. 

"L'Histoire des Ichtyodontes formera i voL gr, inr4., de 7a p. 
d'impression environ, orné de 11 pi. Le prix de l'ouvrage ser^ 
de 9 fr. sur papier ordinaire ; il n'en sera tiré que 5o exempl. sur 
papier vélin satiné , dont le prix sera de 18 £r. La liste des sou- 
scripteurs sera imprimée en tête d^ vol. On souscrit, pour 
toute la Suisse, l'Italie et le Piémont, à Genève et à Paris chea 
J.-J. Paschoudy impr.*lib. 

|88. Essai d'uit nouveau svsTixB des habitatiohs dis Ybes 
TESTAcis, avec XXII p].; par Chk. Fkéd. ScHUXAcnR , D, 
M. hon. de l'université de Copenhague, Prof. , chev. de 
Tordre de Danebr., etc. Un vol. .in-4* de a86 p. et de. 22 pi. 
grav. en noir. Copenhague; 1817 ; de Timprim. du directeur 
Schultz. • 

« 

Un nouveau système de classification pour les coquilles, un 
ouvrage d'ensemble assez considérable , accompagné de gravures 
et imprimé en française Copenhague , semblait être une ptodne-^ 
tion assez importante, pour que la connaissance en fût répandue 
ep peu de temps pariui les Naturalistes, et pour que ce livre fàt 
acheté et et dié par les hou^mes de tous les pays qui s'occupent 
de l'histoire naturelle des coquilles. Il n'en a point été ainsi, 
et cet ouvrage, quoique imprimé en 181 7, est .presque ans^i 
nouveau pour eux que s'il sortait eu ce moment des presses de 
M. le directeur Schultz. Cet exemple , que Ton pourrait appuyer 
d'une foule d'autres faits analogues , prouve l'isolement où se 
trouvaient les savans de l'Europe avant que rétablbsement du 
Bulletin ne vînt leur offrir un lien commun de correspondance, 
un moyen de connaître leurs travaux réciproques. L'ouvrage de 
M. le D^. Schumacher n'a été cité jusqu'à présent par «aucun des 
naturalistes allemands, anglais, italiens ou français; le hasard 
seul nous en a fait connaître l'existence; et malgré les soins et 
l'obligeance de quelques savans de Copenhague, particulière- 
ment de M. Grave, ce n'est qu'au bout d'un an d'attente que 
nous avons pu le recevoir: Expédié d'abord à Leipzig par 
M. Deichmann , libraire de Copenhague , celui auquel il fut 



Zoologie. ^35 

adressé lui répondit que, n'envoyant rien en Franee^ il ienail cet 
ouTFagte à sa disposition, H. Deichmann fut alors obligé de le 
faire revenir à Copenhague et de nous Tespédier par HambonigjL 

Nous avons cru devoir rapporter ces circonstances pourmoa* 
trer combien, dans l'état de culture où sont les sciences, il est 
nécessaire que les savans du nord de l'Europe s'entendent et 
s'unissent avec ceux du midi pour vaincre les obstacles qui s'op-' 
posent encore à l'établissement de relations plus actives entr'élix, 
relations auxquelles tous ont un égal intérêt , les uns pour faira 
connaître leurs travaux , les autres pour profiter de ce que ces 
travaux offrent de nouveau , et éviter de publier comme des 
découvertes des faits observés depuis long-temps à Copenhague, 
è Gottembourg, à Stockholm, à IXpsal, à Lund, k Saiot-Péters- 
bourg ou à Moscou. L'ouvrage de 9f • Schumacher est aussi une 
preuve de cette dernière assertion , car un assez grand nombre 
des genres qui y sont établis ont été faits en même temps ou de- 
puis €;n Angleterre et en France. A Tépoqne où se publiait cet 
ouvrage , M. Cuvier ùâsait paraître son Règne animal ^ les trois 
derniers yoL des Animaux- fans vertèbres ont été imprimés de 
iSij k 1822, et enfin les travaux de MM. Leach, Swainsoa, 
Sowerby, Gray, sont tous postérieurs à i8i7« 

Après une dédicace à Frédéric VI , on trouve un discours pré- 
liminaire où l'auteur expose les diverses modifications apportées 
au système de linné^ la difficulté de fonder une classification 
basée sur la connaissance des animaux des coquilles, et cepeh'* 
dant le peu de progrès qu'ont fait faire à la science les natitra* 
listes qui, suivant la méthode linnéenne, sont restés attachés aux 
combinaisons artificielles. M. Schumacher n'était point alors au 
courant des travaux des Anglais et des Français sur les animaux 
des mollusques , travaux qui , joints à ceux qui ont été entre- 
pris depuis, ont donné tous les moyens d'asseoir des familles 
naturelles dans les mollusques comme dans les autres classes. Ce 
naturèlbte était encore à Tépoque où il publiait son ouvrage en 
doute sur l'organisation de l'animal de l'Hyale, et sur ses rap- 
ports avec le Char de Gioëni, chose déjà bien éclaircie alors par 
Drapamaud^ Bruguière, et les observations de M. Cuvier. 

M. Schumacher ayant remarqué , dains les travaux méthodi- 
ques des conchyliologistes qui ont réformé Linné , beaucoup de 
divergence , de contradictions et une absence de règles fixes , a 
iroalu présenter un Essai dans lequel toutvs les coquilles qu'il 



^54 Zoologie. 

emuiaÎMaii; 8«raienl cknéoi d'après des btses unîtomies el bm 
déterminées. Son ooYnge se tait reiiiArqoer par la prédsioa des 
caractères génériques qu'il a tracés; et , sous ce point de Tue » ce 
saTant mérite certainement d'être comparé à M« de Lamarck , 
dont en général les trayaux sont des modèles sous ce xappert* 
Mais l'un et l'autre fondant leurs genre! sur les formes ou lei 
aoeîdens des coquilles , ces genreç se sont , en grande partie, 
tnwvés sans appuis réels ; et l'étude .de l'organisation delevn 
animaux est venue, et Tient chaque jour , prouver que le mé* 
thode artificielle rompt tous les rapports naturds des mottes- 
ques. L'ouvrage que nous annonçons montre surtout le vice de 
cette méthode; car, pour être conséquent, il fiJlait comme 
M. Schumacher, suivre dans toute la série des coquilles les même^ 
principes pour l'établissement des coupes génériques, sans quoi 
la méthode devenait toute arbitraire ; et, comme le but de M. Scha* 
mâcher était précisément de remédier à cet arbitraire qu'il re- 
marquait ches les partisans de cette méthode, il a d& trimcher 
dans le vif ; et, puisqu'on prenait les formes et les accl^ens pour 
distinctions génériques , partout où il a trouvé des ^pnipa|i^ 
jnemarquables, il a dà créer des genres. 

Si sa collection eÀt été pins considérable , on sent qu'il en eût 
fAit davantage encore ; car les combinaisons accidentelles de for* 
mes étant infinies dans les coquilles , il serait arrivé à établir une 
immense série de différences génériques. Yeut-on connaître où 
mène la conséquence des principes admis pour les méthodes ardi- 
cielles, il fiut comparer les ouvrages de Montfortpour les univai- 
ves, de MégerIejK>iir les bivalves, et celui de Al. Sçhumadier ponr 
les unes et les autres , à l'ouvrage de M. de Lamarck , ou déjà les 
subdivisions ont été poussées si loin ; et l'on trouvera des genres de 
ce dernier auteur dont la plupart des espèces sont devenues des 
genres particuliers chez ces premî^s auteurs , et cela à tout aussi 
bon droit que pour une partie des genres de Bmguière ou de 
M. de Lamarck. Dans le genre BuHa^ par exemple, de ce der- 
nier savant, b Bulla Ugnaria est devenue, pour M. Schiima- 
cher, le type de son genre AssuLa\ la Bulla AmpuUa de son 
genre Bulla; la Bulla naucum du genre Naucu^ ; la Buida 
'Pkysis du genre Hydatina; la Bulla aplustre du genue Àplus- 
irum; ainsi voilà 5 genres pour ii espèces. Les 3x espèces du 
genre Triton, de M. de Lamarck, sont partagées en 7 gefkres 
distincts : La/npas^ Bufonaria^ Latnpusia^ Colubraria^ BapanOy 



Zoologie. aSS 

DistorUiy et Ranularkt; le genre l>onax, adopté par M. Sclm- 
Viacher, loi fournit en outre les genres HecubayLatoim^ Me^ 
roë f etc., etc. Je pourrais citer une foule d'antres exemples; 
mais o^ doit reconnaître que M. Schumacher n'a eu qu'à glaner 
après les travaux de Montfort et de M. Mégerle de Muhlfeld. 
Du reste,, quelque peu fondés que soient la plupart des genre» 
de ces savans, quand on les rapproche des divisions naturelles, 
comme les différences qu'ils caractérisent ont été signalées sou- 
vent avec beaucoup de talent et de sagacité', leurs travaux 
seront fort utiles pour former, dans les genres naturels, des 
coupes d'un ord#:e inférieur, lesquelles serviront .de fil ponir 
arriver à la déterminaison des espèces. 

Il ne faut donc chercher dans l'ouvrage de M. Schumacher 
aucun ordre naturel. Frappé de l'analogie des Oursins et des Ba- 
lanes i il comprend les Echinas dans son travail ; et comme par 
les Fers Testac^s , ce savant entend toifs les animaux pourvue 
d'une enveloppe calcaire , il les divise en deux sections , les Mih- 
nothalames (ceux dont chaque coquille univalve ou bivalve 
n'est habitée que par un seul animal ) , et les Pol^haîames \ 
ceux-ci soAt les Polypiers, les Coraux, dont il ne s'occupe ce- 
pendant pas , et qu'il ne mentionne que pour mémoire. Certains 
genres que l'on est accoutumé à voir places les un& près des autres, 
on bien les démembremens d'un même genre sont disséminés 
dans la série de manière à changer^ toutes les idées d'analogie 
dont on ayait l'habitude. Par exemple, le G, Bydatina ( Bu lia 
Sp,), est placé entre le Sigaret et les Nérites, lesquelles sont 
suivies des Scalaires et du Bulimus Columna de Bruguîère ; le 
~ G, Jplustrnm ( Sulla)^ se trouve entre les Harpes et les Tonnes ; 
les autres genres démembrés du G. Btilta sont placés entre les 
Nautiles et les Argonautes , etc. , etc« Ajoutez à cela une prodi- 
gieuse quantité de noms nouveaux , et l'on pourra alors se £siire 
une idée du .travail auquel nous avons dû nous livrer pour bien 
- saisir l'esptîV de cet ouvrage. ' 

Un premier tableau analytique qui suit le discours prélimi- 

-naire fait connaître la nomenclature, les divisions et subdivi^ 

•■ sions adoptées par M. Schumacher pour les monothalames. Un 

■ second tableau ofire l'ensemble des genres caractérisés par une 

phrase latine , ensuite vient la description plus détaillée dé ces 

genres ; cette description offre en outre l'indication de leur sub> 

division, la citation d'une ou de plusieurs espèces , pour chacon 



a36 Zoologie. 

d'eux, citation accompagnée de celle d'une Agurc au moini, 
•6n de fixer les idées; puis enfin , très-aouTent , des remarques 
précieuses sur la synonymie de ces espèces , ou sur les erreon 
àh sont tombés à leur sQJet les naturafisles qui ont derancé 
M. Schumacher. Cet auteur a profité des travaux de Ret- 
zius et de Spengler peu connus en France , de ceux de Bra- 
gnière » Bosc , Megerle> etc. , et des premiers ourrages de M. de 
Lamarck. Il ne parait pas avoir connu edut de Montfort, en 
aorte que beaucoup de genres établis par celui-ci et par M. de 
Lamarck dans sa deuxième édition des Jnimaux sans vertèbres ^ 
ou par d'autres naturalistes » ont été également proposés par loi 

]Nous n*avons trouvé du reste dans cet ouvrage qn*uu seul 
genre formé pour une coquille qt)i nous semble inconnue. Cette 
espèce fort remarquable nous parait appartemr à la fiamille des 
lYayades de M. de Lamarck , et se rapprocher de l'Byrie et de 
YUnîo alatus de M. Say. Peut-être ne difrère«t*il pas du 0, 
Dlpsas du D^ Leach ? Voici la phrase caractéristique de ce 
nouveau genre que M. Schumacher a nommé CmisTAXiA. 

Testa subinflata, aequivalvis : talvis in ulrftque çxtsemitatt 
hiantibus. 

Caxdo ; in utràque valvà scrobiculus cardio^lis tedjliiieiv , 
linearis ; ligamentnm robusiom 9 externum ; callu& parallèle, bi- 
fidus y ramo infcriori acatlori atque longiori. 

La charnière seule en est dessinée , ainsi que celle de la^pliipudt 
des genres de coquilles bivalves; quant aux genres d'tioûrajvesj 
M* Schumacher a pensé qu'il était inutile de Ics^ faire figui:er. Les 
figures en noir comprises dans 22 pi. gravées sont très-pure- 
ment dessinées y on voit qu'elles ont été faites atec sqîa. Les 
détaiU des charnières son| surtout rendus avec beaucoup d'in- 
telligence. 

L*étude du travail de M. Schumacher rendra fi^ppante cette 
vérité; i: ^îX qu'il faut opter ^ dans, la fondation ml0e mèUiode 
de classification pour les . coquilles , entre la considératioM du 
test ou celle de son animaL Les systèmes français où l'on a roalu 
concilier ces deux bases en fondant Jcs grandes coupes sur les 
animaux , et les genres sur les coquilles seules*, ont donné un 
résultat bâtard tout arbitraire , et bien moins certain , pour ar- 
river à reconnaître les genres , que celui de M. Schumacher, qoi, 
plus conséquent , a basé le sien uniquement sur les accidcm du 



Mst f et qni pâi* eontéquent n'a pas dû ^ plier aak coiri»}giaisopa 
mixtes «tes premiers, et détrtdre ainsi la chaine des rapports qui 
peuvent exister entre des corps, quand: on les eiamine oomr 
parativement. F. 

189. Les oxmES de coquilles de Lamaeck. (Joum, 0/ ScienCf 
Lit» and Arts, janvier 1814 > p« s4i 9 avec tig» ) 

Cet article est la continuation et la fin de la description 4es 
genres de M. de Lamarck, dont nous avons atinoncé le commen- 
cement dans le Bulletin de février dernier^ n^. 259 ; il comprend 
les Céphalopodes et les Hétëropodes. La planche qui accompagne 
cette flartie de ce travail offre le même intérêt que les précé- 
dentes. F. 

190. EXT&AIT D*IJNE LETTRE DU D^. J. C. VAN HaSSeLt AU* 

Prof, van Swinderen^ sur les Mollusques de Java, (traduit 
de XAIgem* Konst en tetterbode^ 1824 , n**'. 2t, 3 , 4*) Tjuringe 
(tle Java)i le ^5 mai 1823 (i). 

Je dois mes nombreuses découvert ies dans cette classe à un 
séjour de quelques semaines fait à Anjer-haie , assez connue de 
tous les marins qui traversent le détroit de la Sonde , étant le 
premier ou dernier lieu qui leur procure quelques rafraîchisse- 
mens. Toute la baie , quoique offrant à quelque distance de la 
terre une profondeur suffisante, même pour les plus grands vais- 
seaux , est comme ceinte de récifs de coraux ; c'est sur ces récifs 
que je me rendais journellement pendant la marée basse , attendu 
que cVst le seul temps où l'on puisse atteindre ces animaux , en 
idlant seulement à demi-corps dans l'eau. C'est là où j'ai recueilli 
iin grand nombre d'objets intéressans, qui, s'ils arrivent heureu- 
sement, mettront, je l'espère, le Musée général des Pays-Bas k 
même de se mesurer en ridhesse, du moins quant à la classe des 
mollusques, ave\: les premiers établissemens de l'Europe. 

Voici ce que j'ai pu examiner , décrire et faire dessiner. 

NUDIBRATÎCHES. Cuv. 

Genrk Doris Lin* J'en ai 7 espèces > dont 3 appartiennent à 
la x*^^. division de Cuvier , « espèces à manteau ùpale^ » et 4 à la 
%*• division, « espèces à manteau presque aussf étroit que le pied,* 
Quant à la 1'^. division , quelques espèces y admises me sont in- 
connues , telles que toutes celles de MùUer, le D, Argo Bohadscfa 1 
■ - ' ■ • ... 

- (1) Nous devons cette traduction rectifiée à M. Boïé. 



aS8 Zoologie* 

U D. iielUaa àê BoiBiiié » etc. Il faudra donc eomparer k celles- 
là mes e»pècet, et les aomt qae j*ai établis ne derront être eoa- 
sîdérés que comme ptoTisoires. 

Section I»». 

i) D. JAVAKiCA Mihi {satis vuigaris), 

Corpore ovaliy margine simpUci , undtdato , tuprhjusco^ nigro 
cinereoque marmorato et maculcOo ; subtàs vero albescente « bhin- 
neo maculato ^ prœsertim infra et circum pedenu Limbctftax^ 
marginato; dorsopugtulis rotundis minutii rugoso; tnmcis bran^ 
éhiàUbus 6, romom. — -Long, post mortem > o, i , 4— '0, 3, 4. 
Latit., OyZyft — 0,2,6. 

a) D. EADiATA M. Tab. nost. ( species rara. ) 

Corpore suborbiculato y suprà convexiusculo^ subrugoso ^fus" 
cescente nigro ^ aîboque maculato^ punctato et radiato; macalis^ 
puignis albisy série longitndinali inter tentacula et branchias âis- 
positis, Punctis €Ubis et nigrismixtis per totum cornu dispersis; 
albis punetuio nigro centrali notât is ; margine alboradicUo^ radiis 
ramosis; branchiarum truncis 6 , truncis et ramis albis , ramus* 
çmlis nigris^ medio dorso nigro^ rete angusto , albo picto ; paUio 
margine posticè inciso.-^houg.^ Op 2, 6. Latit*^ Q, i, 7. 

3) D. CB6PITOSA M. Tab. nostr. ( satis vulgaris,) 

Corpore magno , pallio crasso y ubique plagis aut cespitibus 
obtecto , ad marginem in circulis parvis seriatis distributis ^ me- 
dio corpore lotis , magnis , €ui lineam dorsi mediam , secundant 
lineam angustam constituent ibus. Colore olipaceo; tehtacuUs 
brevibus {exsertis vixforaminum marginem altitudini superanti- 
bits) apice incrassatis ad oris latera 2. Truncis brartchialibus6- 
ramosis, — Long., o, 3 , 10, Lat., 0,2,6. 

Section II . Tontes ces espèces me paraissent nouvelles. 

4) D. LiNEOLATA M. Tab. nost. (satis vulgaris, ] 

Corpore elongato angusto , pede longiore, posticè acuto , ca- 
pite rotundato , colore nigro flavoque angustissimè lineolato ; 
margine tampaliii quam pedis aurantiaco. Branchiarufn truncis 
pluribus simpticiter pinnatis, — Long, usqne ad pedis partcm 
post., o, I , o. «^ pallii, o, o, 10. Lat. pallii, o, o, 5. 

5) D. ALBA M. Tab. nost. [sp. rara, ) 

ParvOy textura tenera^ colore albo purissimo y pallio et capite 
aurantiaco marginatis ; pede pallio longiore , posticè actUo; bran- 



Zoatàgie^ - aSg 

«Aof lo, Umtellom^simplkUms^^utrtmdacoitdumuh, lotus nua^ 
ginaio, terUéiCttiù''^ hrevibus ^ tutrantiacisy exsertis pallii mar^ 
nem longUudine superantibus* — Long. jMUii , o, ô, 7. — tota 
nsque ad pedÎA part posteriorem ^ o 9 o , )^ Lat. pallii ,0 , o , i •^. 

6} D. pmroTULATA M.Tab. nostr. (species rara.) 

Parwif textura tenera^ colore albo , pm^tulit rugris elewUisj 
minutissùnù^ raris; teiUaaUorwn i^pidbm et kranchiarum nigrUf 
pede pallia vix longiore* Sranchiis 6 1 lamelloHs^ apice b^fidi* • 
marginibus dematù* Long, pallii, Op e^ 7 •;> •*— utq» aë pedb 
partem posteriorem , o, o, 8 j. JLat. paUii^ a, o^"^. 

7) D. sUnTATA M. Tab. nostr* (rarissima species.) 
Pallii margine sùtuato^ sinibus 6 iutt 7, dorso tnedio cari" 
nato; canna tricugpidatày cuspidibus ohtusis ^ posteriorè brtùt-* 
chiasanticè obtegeMe^ majore; pede paltio loùgiorey obtasiui-' 
culo; anîennh n saiis longis , pallium ad sinuum seamdum perftf- 
rantibns ; colore vùidi cœruleoque punctuldto; oeellis cœrukxs^ 
ocello tinâs cuique opposito ; vtfrà albo. — « Long, nsque ad pedi» 
apioemi o, o, 8^. 

Selon Péron, les Doris feraient sortir de l'onTertare voisitrè 
de l'anus une matière filamenteuse, sécrétée par l'organe glandu^ 
leux dont M. Cuvier a donné la description. Je n'ai trouvé confir- 
mée cette observation de Pérou dans aucune des espèces obser^* 
vées. Elles ne communiquaient aucune teinte à l'eau dans laquelle 
je les conservais vivantes. Enfin je n'^i pas vu de sowdisant yewi 
ou de points noirs dans ces mollusques. 

J'ai trouvé le Doris cespitosa précisément dans le moment de 
frayer i les cem& étaient couleur d'orange et enveloppés d'un mu* 
eus jaune, qui unissait les œn& déjà frayés à ceux qui ne l'étaient 
pas encore. 

Cenks Eolidia. J'ai trouvé encore a espèces > indépendam- 
ment du leuconotus dont je vous ai parlé dans ma précédente. 

z) E. ALBA M. Tab. nostr. ( Species rara.) 

Colore albo subincamato ; branckiis lamelliformibus , planis^ 
MubasperiSjConfertissimiSjperplurimis; lateralibus minoribusj me^ 
dianis longionbtts; antennis 4 subœqualibus , posterioribus % 
utrinque branckiis circumdatis;processibas ad oris angulos nullis; 
punctis nigris nullis, — Long. 0,0,7 iL' 

Cette espèce avait besoin d'être ^comparée à d'autres déjà do- 



^4o Zoologie» 

crites ; mab U imtante tsX certainement nomrdley elle appaitieAt 
aa genre Cavolina Brug. 

a) E. MAcaoBaAHCUA. Tab. nostr». ( Fulgans.) 

Corpore tenui^ angusto , tenero^ albo aut submcarnato oAo; 
bmnchiis longis^ ieretùisculîs ^ per séries transversas 4 dispo- 
siiis; posterioribus confertis ; omnibus inœquaUhus; exterionbus 
minoribtts; interioribuAlongioribus; anterinis 4» posterioribus hrt' 
pioribuSf punctis nigris nullis^ margirie oriê laterali crassiusctth; 
appendicibus ad oris angulos HuUis. — Loog. 0,0,7. 

Les brancLite de VE, alba sont pourtnes intérieurement d*aa 
réseau vasculaire» dont les petits Taisseanx se réunisaent à la base 
. de cbaqne branckie en formant un tronc commttn , et les troncs 
' de tontes les branchies s'ourrent dans un vaisseau plus consi- 
dérable situé loogitudinalement sur le milieu du dos. Ces faits ne 
paraissent pas laisser le moindre doute sur la fonction des -petits 
appendices du dos, que je regarde avec M. CuTÎer covune de 
véritables branchies , quoi qu'en puisse croire M. Bojanus. Cet 
auteur ( Isis^ i8ao» cah. 7 , p. 418 )| parait réfoquer en doate 
que, en général, l'on puisse bien prouver la fonction supposée aux 
organes, que, d'après les recherches excellentes de M. Cuvier, 
on est convenu de regarder comme des branchies dans les 
mollusques; mais tout au moins pour les Eolidies ce doute ne 
peut plus subsister; 

Le sang contenu dans les vaisseaux est un fluide séreux oiusont 
suspendus de petits globules libres d'uQc couleur plus foncée; 
des globules blancs beaucoup plus gros étaient renfermés dans 
l'ovaire. Voilà toutes lés observations anatomiques que l'état de 
l'animal me permettait de faire. 

Outre les Nudibranches énnmérés , j'ai découvert encore 
d'autres mollusques appartenant à cet ordre^ sans pouvoir être 
rangés dans aucun des genres connus jusqu'alors , ce qui m'a 
obligé d'en faire de nouveaux. 

Gènes Placobrancbus (ttXoS, lamelle). Mihi. 

Pallium à pede non sejunctum , adnalum^ cumpede simplicem 
lamrnam constituens. Latera corporis in mollusco non irntato y 
erecta, dorsum tegentia^ in irritato contra^ capite simul rétracta 
depreissq. ; latus superius seu dorsum, tune denudatum, lameUis 



f 



Zoologie. 24 1 

tenerrîmisy conjertisy longitfidinalibuSy simplicibus-, anticè ex cen- 
tra communi provenientibus superficiem respiratoriam. constî- 
tuens; cor cnm inlestinis quibusdam sub centra tumido dorsi re^ 
conditum et ad ejusdem latusdextnun duo aperta ft^amina^ an- 
terius ovarii^posterius ani; caput à lateribus sejunctum anticè 
rotundatum ad latera bicomutum , comubms subtits latê sulctuis 
seu concavis; çcutiin média capitemimifissimiik opproximati^ re- 
tractiles; as i^ferwn ad latera lamellatumpUunellis a aattiusculiSf 
tentacidifbrmibiis;anùnalhermapkradàum^ astàim puuculùuun 
cum pêne la basi cornu dextri recanditum* 

1) P. 0GELLATU8 M. Tab. a* {Fulgaris,) 

Superficie inferiare laterum ( exdtùrum ) eapUeque oiipaceis^ 
série acellorum marginatisy aceUis nigraannulatis; reliqitd iate^ 
rum parte alha acellatd; oceliarurnçen,trç ndgrçj ^^perficiei res" 
piratoriœ lameîlis seu branchiig viridibus. — * Long. .0,10. 

L'anatomie de rnnîqne espèce de ce genre m'a fait connaître 
nne ouverture de bouche sans trompe» et un canal inte9tinal Cu- 
biforme, large, et si court» qu'il ne s'étend pas pins loin que.de 
la bouche au côté droit du bourrelet central du dos, s'y terminant 
en anus supérieur. L'ovoire^ que je vis dilaté par un grapd npm- 
.bre d'œufs de diverses grandeurs , et dont les plus gros étaient 
les antérieurs, est situé immédiatement au-dessous de Ir. svo^ùkçe 
respiratoire. Les tubes réservoirs des œu& se réunissent au bour- 
relet dorsal pour former un canal commun , situé au-4essu6 de 
toutes les entrarilles, excepté l'intestin, et s'ouvre au coté di^oit et 
en devant du dernier. 

La verge, prolongement terminé en un bouton bleuâtre, estca- 
chée dans un canal qui n'est que la continuation du sillon creusé 
sous les cornes latérales; un vaisseau déférent, très-fin, s'y rend 
des testicules, organe glanduleux et de forme allongée , situé au 
côté droit du bourrelet central. 

Le cœur, placé au côté gauche du bourrelet, est presque rond , 
et d'une couleur roussâtre. 

Les brancnies sont continuellement exposées à Pinfluence de 
l'eau ambiante, même lorsque les côtés du corps sont relevés jus- 
qu'à se toucher par leurs bords supérieurs ; car ces parois for- 
ment alors au-dessus des branchies un canal ouvert aux deux 
côtés , et où l'eau peut librement entrer. Elles ressemblent à dcç 
B. ToMK m 16 



a^ 2 Zoologie. 

lAmêiles très-fines qui, sur le devant du dos, partent d'un poiné 
centEal, et se perdent sur le bord extérieur. Dès qu'on expose la 
surfilée respiratoire à l'air , elle se couvre d'une humeur blanche 
et sans &creté. 

Genre Abeahcsus Mihi (i). 

Corpus ovale f lamelliforme y planum, simplex^ dorso com^xius* 
cido; disjunctio pallium inter et pedem nulla , nec corpus inter et 
capui; os i^ferum;puncta nigra ad corporis partem anticam e± 
plurimis punctulis nigris minutissùnis constituta duo ; tentaculd 
nulla, atplicœ duœ marginis corporis anterioris seu capitisj ad 
instar tentacuUmtm extensiles^ brèves^ Branckiœ nullw^ nec ullus 
cutis processus. 

i) A. GLAUcoLkuGus M. Tab. nostrae. (Species rara.) 

Corpore glabro albo^ margine et stria dorsali simplici cœruleis. 
Longé 0,0,8 7. 

Le seul individu de cette espèce que j'ai vu se trouva sur un 
récif de coraux au Peperbaai ( baie au poivre) ; mais comme il 
était trop petit, je n*ai pu en faire l'anatomie; 

Une lamelle simple, plate et ovale, qui se meut sur le plan in- 
férieur , et dont la longueur ne surpasse pas 8 lignes y voilà tout 
l'extérieur de tie mollusque. Deux plis de la peau relevée lui 
tiennent lieu d'antennes , et c'est par un mouvement ondulant 
du plan intérieur que s'opère la locomotion de l'animal. Il habite 
dans l'eau, mais à l'aide de son pied il peut aussi s'élever à sa sur- 
face, et, le corps renversé, y changer de place. Mince, jus- 
qu'à être transparent, il ne parait pas avoir eu besoin de bran- 
chies, parce que, sans cet appareil de respiration, son sang est 
déjà exposé partout à l'influence de Toxigène. 

Genre Dermatobrafchus Mihi, 

Caput planum, ^emicirculare ; os subinferum; tentacula ùa- 
put inter et pallium perpendiculariter extensilia^ retractilia 
(nec tatnen inversibilia), breviuy approximatay punctis nigris nul- 
lis. Pes latiusculus à pallia distinctissimus ; pallium tenerum^ 

(i) Cet animal ne serait-il pas voisin des Planaires ? Dans tous, les 
cas il ne saurait rester dans la section des mollusques JYudihranches à 
laquelle son auteur le rapporte. ( iVore du Rédacteur, ) 



Zoologie. 345 

fièxihile, ânticè laienSy rotttndatum, posticè anguitô^-aattufk , ta^ 
ïerum marginibus reflexis^ sœpè coarctatum ; isuperficies sugerior 
aut striis aut pustulis elongatis rugosa y respiratoria ; tatus dex-- 
trum interpedem et pallium ostiis tribus ypriino pone caput ge~ 
nitaU [an utriusque sexûs ?\ secundo aniet tertio orgofii secretçHi; 
generatio herrhaphrodixa, 

i) D. STRIATUS. Tab. nost ( Vulgaris^ 

Corpore nigro^ flavo fuscoque variegatissimo ; dorso mucoso 
sukatOy sulcis simplicibuSf iongitudinalibusy rectiSf paralielis; 
capitis et pedis margine flavo\ tentticuUs apice nigris; pallio an- 
ticè emargùuào» — Long, pallii, 0,0 ix Lat.> o,o3. — • tor|>oris 
lotinS| o,i. 

a) t>. pusTtLosus. Tab nostr. (^Rarior.) 

Dorso € flavo , violaceo nigroque vario^ mannoraio , pustuUs 
subserialibus tecto , tentaculis subcapitatis rdgrescentibuSy centrv 
albo unipunctato , ^^ hong. pallii, o>i5. Lat., 0,04. Long^ cerp. 
totiuS)0,tà. 

3) D. GONATOPHORUs. Tab. nostr. ( Rara,) 

Dorso ejusdem ferè coloris ac impustuloso^ pustulis tamen 
nulliSf sulcis obliquisy fransversis^ paralielis ab utroque latere in 
lineam dorsalem medignam antrorsum recto angulo confiuenti- 
busy margine undulato.'-^luong, pallu, 0,1 3, — corporis, P,q44-» 
Xiat. palliiy 0,04 • 

Le cœur est placé immédiatement aa-dessous du manteau^ un 
peu en avant du milieu du dos. L'oreillette y est située derrière 
le ventricule. L'aorte, en partant du dernier^ se divise d'iiboèd 
en % troncs au-dessous desquels est placé l'ovaire. Un organe 
qui en prend le dessous^ et dont il est presque entièrement en«- 
touré, remplit en même temps la majeure partie du corps en 
arrière , et comme son parenchyme est composé de cellules vo- 
lumineuses, je le pris d'abord pour le poumon, organisation 
qui aurait valu à ce mollusque une place auprès des Ônchidies. 
Des observations répétées me firent cependant remarquer que 
l'animal vivant ne tâchait jamais de respirer l'air, et je. ne 
vis pas non plus que l'ouverture appartenant à cet organe 
s'ouvrit. Jetant ensuite l'animal dans Tesprit-de-vin , cel|jd-ci en 
fut coloré, et je fus convaincu que c'était plutôt un organe de 
sécrétion dont l'ouverture se trouve à sa partie antérieure , 
étant la dernière des ouvertures percées sur le côté droit 



a 44 Zoologie. 

du moUusqae , entre le mantenu et le pied. Le testicule se troure 
daos la partie antérieure du corps à droite » tout près de b par- 
tic ibténeure de royaire;le taisaean déférent qui en sort aboutit 
a la première ouverture du côté droit, après s*ètre insensible- 
ment élargi. Deux appendices réunis et placés à la fin de ce ca- 
nal sont probablement de quelque usage dans l'acte de la copu- 
lation. Je n'ai pu voir l'ouverture de l'ovaire; serait-ce qu'elle 
fût placée si près de celle de l'organe mâle» comme dans les 
Dorisj que la petitesse et la délicatesse même du corps ne m'en 
permisisent pas la découverte ? 

L'anus est percé entre l'ouverture de génération mâle et celle 
de Torgane de sécrétion, mais cependant plus rapproché dn der- 
nier. L'intestin ne parait faire qu'un seul tour; il part à la fia 
de l'estomac, de la face intérieure d'un sac pylorique triangulaire, 
qui est muni d*nne étroite plaque de corne. Une glande intime- 
ment attachée à la première partie de l'intestin parait avoir la 
imctioii du ibie. 

INFÉROBRANCHES. — Gbvek pmtixidia , Cuvier. 

i) Ph. VBm&iTC€»A Tab. nostr« (Species rara, ) 
Corpore ovali sulds piridibus nigrisque irregalarîter exarato^ 
stq^rhplagîs viridibus tttberculoso y sulcis circumscriptis ; punctù 
nigris nullis»^^ Long., o,tli. Lat., 0^09. 
a) Ph. higra m. Tab. nostr« ( Species rara,) 
• Corpore longiore ^ ovaU y è nigro oUvaceo,pede et latere infe- 
tiare tè cœruleo nigricantibus ; pede rugoso , margine ad rostnan 
/Umo ; tentaculis ii^enonbus extra pcdlium non extensilUnis ; ore 
idfsque proboscîde ;punctis nigris nullis. — Long., 0,1 IT. Lat., 
0,09. 

TECTIBRA!NCHES. Je me suis procuré encore a espèces, sans 
compter la Sulla dont je vous aï parlé dans ma précédente. 

1) DoLABELLA Rhumphti Cuv. Tûb. uostr. {Species rara.) 

Cest encore au Peperbaai que je l'ai trouvé sur un récif de 
eoraux. Au reste, la figure que Humphius a donnée de son espèce 
étant k peine reconnaissable , c'est plutôt par conjecture que par 
preuve que je regarde la mienne comme identique avec celle-là. 

Les «ppendîces de la peau, qui, dans la figure de Ruœphlns, 
ressemblent à des verrues, sont véritablement des prolongations 
considérables, pointues, et garnies de branches; elles s'allongent, 



Zoologie. 245 

se. rétrécissent, sont très -sensibles , et servent comme au ta r»t 
d'antennes. La fente du dos renferme intériearement une pièce 
calcaire ^ est antérieurement et postérieurement pourvue d'une 
ouverture tubiforme 1 et c'est par là que l'eau peut être reçue et 
rejetée avec force. L'OuVerture postérieure verse encore une hu- 
meur de couleur violette, propriété que Péron ne parait pas 
avoir remarquée sur ses Dolabelles. Les yeux et les points noirs 
sont assez visibles de chaque côté , entre les % antennes. 

La forme générale de ce mollusque représente un cône à base 
un peu oblique ) et dont la pointe est formée par la tête. 

La seconde nouvelle espèce de cet ordre est du genre Bul- 
tœa Lam. 

a) BnLL£A AXBA. Tab. nostr. ( Rarissima species^) 
Corpore toto albo ; capite latissimOy piano ^ subflavescente .^ 
reliquo animali subœquali; tentaculis nullù [nisi lata iUa cu' 
piiis superficies pro teniaculo habenda ); punctis nigris nullU ; 
testa calcareâ maculis rufispUtâ, ■ — Long., o,a3. La t., 0,11. , . 

PULMOKÉS* J'ai à vous rendre compte encoie de deux ob-, 
servations. 

i) Dans niot du détroit de la Soude ^ appelé par les Hollandais 
Dwars in den weg ^ j'ai trouvé un nouvel Hélix que je n'avais 
jamais vu à Java. 

a) Trois nouvelles espèces du genre Registoma ont été re- 
cueillies au pied du mont Harang, 

3) Enfin j'ai découvert un Succinea qui habite les plantes aqua- 
tiques du lac situé au pied dudit Harang, vers le N. O. C'est iiu 
genre de i^us que Java a de commun avec l'Europe. 

Mes remarques sur les Mollusques observés ayant déjà rendu 
volumineuse la présente , c'est pour la prochaine que je laisse 
mon rapport sur les Jctinies et sur difXéreas autres genres de 
Pofypiers^l Radiaires. 

1 Qi. Description des coquilles ïossiles des environs de Paris y 
par G.F. Deshaies. a*, et 3*. livr. (V. le Bull, d'août, n<». Zoy.) 

Nous avons, dans le n^. précédent, indiqué sommairement le 
contenu de la x'^. livr. de cet ouvrage : avant de passer aux sui- 
vantes nous ferons connaître quelques heureux changemens ap- 
portés par M. Deshayes aux genres de M. de Lamarcii. 

Le genre Chœna de Rctzius, ou Gastrochœna de'Spcnglofr^^ 



^éfi Zoologie. 

établi et parfaitement limité il y a plus de 3o ans par ces sa*, 
vans, avait été nommé Fistalane par Bruguièrey qui certaine- 
ment r<')Tait emprunté de ces deux naturalistes y puisqu'il a iait 
copier les figures de Spengler dans l'Encyclopédie méthodique^ 
Par une inadvertance échappée dans un si vaste travail , M. de 
Lamarck, qui avait d'abord adopté ce genre sous le nom imposé 
à tort par Bruguiére , au lieu de lui rendre celui de Retzius ou 
celui de Spengler i a cru devoir reproduire en double , dans la 
a*, édit. des A^im. sans, vçrU^ le genre Gastrochève^tout en con- 
servant le genre Fistulane. M.Sowerby, qui a parfaitement repré- 
senté deux espèces de Gastrochènes avec leur tube> n'a pas relevé 
cette erreur, vdans laquelle n'est point tombé M. Schumacher. 
M. Deshayes, en réunissant le Gastrochène au genre Fistulane, a 
remis les choses dans leurs rapports naturels ; mais il eût encore 
mieux fait en réunissant les Fistulanes au genre Gastrochène. 
I?oas avons eu tort dans nos tableaux de ne point consulter les 
sources au sujet de èe genre , et d'adopter Terreur de M. de La- 
marck. M. Deshayes a aussi indiqué très-justement, avec M. Schu- 
macher, la Fistulana gregata^ comme devant sortir de ce genre 
poor rentrer dans les Tarets où Schrotter l'avait très-natnreiie- 
ment placée , et où Bniguièr^ lui-même semble l'avoir conservée. 
Le Gastrochène avait été nommé Roxellaire par M. Fleuriau de 
Bellevue. 

La a^.livr. commence le a*, vol. de l'ouvrage, mode de publica- 
tion peu usité, et désagréable pour les souscripteurs qui veulent 
nommer les espèces de leur collection. Elle offre d'abord le tableau 
de la classification des Mollusques par M. de Lamarck ; puis des gé- 
néralités sur les Ptéropodes , sur les Gastéropodes, et sur les pre- 
mières familles de ce second ordre, savoir celles des Tritonîens, des 
Phyllidiens , semi-Plyllidiens et Calyptraciens. Au sujet des Pté- 
ropodes M. Deshayes nons semble être dans l'erreur en avan- 
çant que les six genres qui composent cet ordre ne peuvent ja^ 
mais se trouver à Vétat fossile. Pourquoi ne trouverait-on pas 
des Hy&les, des Clcodores, dq^ Limacines fossiles? II y a plus: 
c'est que , selon toutes les apparences , la Faginella depressa de 
Daudin et de M. Bosc est une véritable Cléodore , ce qui nons a 
engagé à réunir ces deux genres dans nos tableaux des Mollus- 
ques, ainsi que M. Deshayes a pu le voir. Celte petite coquille 
fossile si commune à Bordeaux , à Dax, se trouve aussi aux en- 
vifODs de Paris , et l'on est surpris qu'elle ait échappé aux iii- 



) t 



Zoologie. :xl\l 

vestigalions de M. Deshayes, qui d'ailleurs , quand il ne la 
connattraic pas aux environs de Paris, n'ignore sans doute pas 
l'existence de la Yaginelle de Daudîn, dont nos tableaux ont dû 
d'ailleurs Tarer tir. Dans le Dictionn. class. , au mot Cléodore , 
M. Deshayes décrit cependant comme une espèce nouvelle une 
coquille qui ressemble singulièrement à la Yaginelle. 

Le genre Oscabrion ne renferme toujours , à ce qu'il paraît , 
qu'une seule espèce fossile aux environs de Paris ; le peintre Ta 
si malheureusement rendue , que la fig, % ressemble à une dent. 
Quatre nouvelles espèces de Patelles sont signalées par M. Des- 
hayes, les P. Duclosiij costaria, ^triatula et ^labra^le^ Parma- 
phorus angustus; Emargînula clathrata ; Fissurella costariçiy squa- 
mosUy patelloïdesj elegans , opercftlaris ; Calyptraea lœvignta^ 
sont les autres espèces nouvelles, toutes bien distinctes, que l'on 
doit dans cette livraison à M. Ëeshayes. !Nous émettons de nou- 
veau le vœi^ que ce zélé naturaliste étudie la méthode descriptive 
des bons écrivains : nous avons aussi à lui proposer pour modèle 
Adanson et Bruguîère ; c'est comme ce dernier surtout qu'il 
faut décrire les coquilles pour produire un ouvrage vraiment 
utile, et l'on regrette que M. Deshayes n'ait point pris sa ma- 
nière dès le principe. Cette absence de description complète et 
comparative se fait d'autant pfus sentir que les figures de quel-- 
ques genres sont vraiment intolérables. Je citerai entre autres 
les Calyptréés , surtout la C, crepidularis qui ressemble plutôt 
à une Nérite, et les Erycines et plusieurs Corbules qu'il est 
impossible de reconnaître. 

La 3®. livraison comprend la ^n du genre Crassatelle. Trois 
nouvelles espèces y sont signalées , les Cr. sinuosa^ tenui^striata 
et scutellaria ; celle-ci , rapprochée de la Cr. inflata , est fort . 
belle et très-distincte. Le genre Érycine, qui suit, offre plusieurs 
observations justes et bien entendues. M. Deshayes l'a débarrassé 
d'espèces hétérogènes, et il en décrit 3 nouvelles , les Erycina. 
tenul-sfriay ele^ans et tellfnoides. 

Le genre nombreux des Corbules présente comme espèces nou- 
velles les Corb, exarata , longirostra , umhonella , striarella , 
ampulacea^ minuta^ Faha^ Dans ce genre les espèces ne nous ont 
pas paru aussi nettement déterminées. Du reste M. Deshayes 
présente pour chaque genre un historique souvent très-incom- 
plet» mais utile, des rectifications bien motivées dans quelques 
caractères génériques , et plusieurs observations utiles , quî 



^48 Zoologie. 

montrent qu'il est doué d'un esprit observa teur, et qu'avec Fétude 
de la philosophie de la science et celle de tous les fiiîts constatés , 
il pourra se livrer, avec avantage pour la science , à des travaux 
importans. F- 

192. Sua LE Balea, par M. John Edward Grat. {ZooL Joum, 
N°. I, mars i8a4, p. 61; et pour les fig., N®. U, pL VI.) 

U parait , d'après la citation donnée dans cette note, que le 
genre Balea a été établi par M. Prideanz y et qu'il est indiqué 
sous ce nom dans les manuscrits qu'il a laissés. Le D . Leach 
avait déjà adopté ce nom générique depuis plusieurs années; 
IL Gray ne reconnaît point ce genre , et avec raison il ne le 
considère que comme un sous-genre; et en rappelant qu'il cor- 
respond à notre groupe des Anomales du sous^enre Cocldo- 
dine, il pense qu'on doit en retirer l'espèce que nous avons 
nommée chemnitziana^ attendu qu'elle a le péristome continu 
des vrais Clausilies. Dans un groupe où il n'y avait que (îeux es- 
pèces, il ne nous avait pas paru nécessaire d'admettre de nouvelles 
coupures ; mais actuellement que M. Gray nous fait connaître 
a nouvelles coquilles qui se rapprochent du perversa de tin., type 
de ce groupe , on ponara indiquer cette nouvelle coupe , qui fa- 
cilitera davantage encore la détermination des espèces. Mais dans 
tous les cas y le Balea ne nous semble point devoir constituer 
même un sous-genre, il ne peut jamais faire, rationnellement 
du moins^ qu'un groupe du sous-genre Cochlodine, à moins 
qu'on ne veuille considérer ce sous-geme comme un genre; mais 
alors la question change de nature , et nous ne recommencerons 
pas ici le procès de la méthode artificielle , qui est heureuseme^t 
abandonnée par tous les naturalistes au niveau de la science. 

Les deux nouvelles coquilles que M. Gray ajoute avec M. Leach 
au sous-genre Balea nous avaient été indiquées par ce i^*^. sa- 
vant dans l'intéressante et malheureusement trop courte corres- 
pondance que nous avons eue avec lui. Elles sont nommées 
dans ses manuscrits , l'une Balea tristensis , l'autre B, ventri- 
cosa: toutes deux viennent de Tile Tristan d'A'Cunha, et tontes 
deux sont au Muséum britannique. Les figures qu'en domie 
M. Gray sont dessinées sur la pi. VI, qui fait partie du n^. 2 du 
Zool. Joum. La 1^®. de ces espèces, que nous ne connaissons ni 
l'une ni Vautre, montre qu'elle est bien rapprochée c\u j?c/versa. F. 



Zoologie. 249 

1^3. CAâACTÈEES m PLesnCAS nOUVElLES COQUIILIS DU OSlfâlt 

yoL€T£ BE Liumé, avec des oi>s6rvations sur Tétat actuel de 
la <]onchologie; par W. Swaiwson , Esq. ( Quarter. Journ. of 
Sci^nc. and Arts^ ayril 1824, p. a8.) 

La description des nouveaux coquillages est précédée d'un 
préambule dans lequel M. Swainson insinue que les Conchyliolo- 
gistes français ont le tort dé vouloir faire sans cesse de nouvelles 
classifications , et d'établir de nouveaux genres qui leur font per- 
dre de vue les espèces innombrables qui se trouvent dans les 
collections publiques et particulières, dont on ignore les noms , 
et qui demeurent en grande partie inédites. UHistoire naturelle 
des animaux sans vertèbres^ de M. Lamarck, continue Tauteùr, 
a fait beaucoup, il est vrai, pour remédier à ce mal; elle ccMi^ 
tient une série Considérable de nouvelles coquilles , et éclaircit 
un grand nombre d'espèces anciennes ; mais d'un autre côté 
on peut remarquer dans la ' classification des espèces le même 
abus de raffinement (ouer-refinement) , qui se trouve dans la 
classification des genres i c'est ce qu'on observe particulièrement 
danS'Ses descriptions, des genres Conus, Oliva et Hélix, Je ne 
veux point déprécier le mérite de ce grand homme ^ dit l'auteur; 
sa réputation ne peut gagner ni perdre à nos éloges ou à nos 
critiques ; cependant comme il a été oblige de recourir à la vue 
d'autrui pour finir ses dernie|:s volumes , il eût peut-être mieux 
valu pour ses propres intérêts et pour ceux de la science, à la- 
quelle il a voué sa longue vie et ses grands talens, que ces vo- 
lumes n'eussent jamais été publiés (i). Après ces observations^ 



(i) Sans doute l'observation de M. Swainson est vraie; il faut décrire 
les espèces , mais il faut le faire dans un esprit de de critique , et avec 
la connaissance non-sealement de ce qui a e'të publié , mais aussi à yuê 
des espèces connues , après s'être assuré , par uU examen comparatif , 
si l'espèce qu'on veut faire connaître est réellement nouvelle , et si 
elle n'est point une simple varie'té. Or , lorsque le système qui classe 
les espèces en gronpes de dirers ordres , et qui peut seul fournir les 
moyens de se reconnaître et de s'entendre , n'est point encore assis ; 
lorsqu'il y a anarchie et désordre dans la science , parce que Thabitude 
empêche le plus grand nombre des concbyliologistes d'adopter la me'- 
thode naturelle qui seule offre des yègles fixes pour le classement; il 
-vaut mieux s'occuper à consolider le système qu'à étudier laborieuse- 
ment les différences subtiles au moyen desquelles le mot genre rem- 
placera le mot eip^ce, celui-ci le mot t/u//Vi<fa. Nous sommes encore 



aSo Zoologie. 

l'ant^]ar passe à la description des espèces qu'il croit avoir échappé 
à l'attention des naturalistes modernes. Les S premiers appar- 
tiennent an genre Foluta , et le reste au genre Mitra , genre au- 
quel il assure avoir donné une grande attention, dans l'espoir 
de récliiircir un jour par une mono^raphW spéciale. 

Les nouvelles espèces dont il s'agit dans ce travail de M. Swain- 
son, et dont il donne des descriptions détaillées, sont: Foluta 
cfirysostomay qui doit être figurée dans la 5*^. livraison de VExotk 
Concfiologx t et qui est rapportée avec doute à la Foluta iiiteo- 
stoma de Cheninitz, PL 177, fig. 1707 et 1708..— F. gracilisti 
F, costata. — Mitra tessellata^ guttata yfusca^ acuminatay ca- 
rinata , strigata et bicofor. F. 

194. Descriptions accompagnées de figures , de quelques nou- 
velles espèces de coquilles ; par G. B. So-wrebt ,¥.L. S.(Zqo/< 
/oiim,, no. I , mars 1824 j P> ^8*) 

Les coquilles dont M. Sowerby donne ici la phrase descriptiTe 
en latin et en anglais, sont : i". Bulimus ib^f(7i7{2/x,^belle et grande 
espèce de cochlogène , dont la localité est inconnue ; on peut 
soupçonner qu'elle habite l'Amérique méridionale; 2?» Bull go- 
niostoma Férussac, Prodr. n». 44 1 5 3**. Bul. odontostoma^ 
très-belle et curieuse espèce de cochlogène à ouverture dentée, 
du Brésil , et qui a de l'analogie avec notre Cocklodina Gargan- 
tua; 4**. Natica patula , cette belle et rare coquille a été nom- 
mée N* Bomplandi par M. Valenciennes , chargé de décrire les 
coquilles rapportées de FAmérique par M. le baron de Hnmboldt; 
elle fait partie delà planche 54 du deuxième vol. des Observa^ 
tions zoologiques du grand ouvrage de cet illustre savant. Ce qui 



d^accord sous ce point de vue, avec M. Swainson , et comme il le laisse 
entrevoir, c'est peut-être à une certaine école française moderne qu'oa 
peut reprocher d'avoir donne celte fausse direction à la science. Mais 
les Allemands et même les Anglais nous ont bien devancés depuis. 

Du reste, quelles que soient les erreurs qu'on puisse rencontrer dans 
le dernier volume du Système des animaux sans vertèbres , les natura- 
listes de tous les pays ne seront point de l'avis de M. Swainson , et il 
n'en est point qui ne fût très-fâchc pour la science que ce dernier vo- 
lume n'eût pas paru ; il n'en est aucun qui ne doive à son illustre au- 
teur plus de reconnaissance encore pour les derniers travaux d'une vie 
consacrée avec tant de constance à la science qu'il avait créée , et saus 
aucune distraction d'ambition. 



Zoologie, 25 1 

lai donne un intérêt particulier y c'est que MM. deUumhbldt et 
Bompland la regardent comme étant fluviatile. Ils Tout tron?ée 
dans la Nouvelle- Espagne; 5**. Melania lœvissima^ nouvelle es- 
pèce de la Guaïra , ville de la province de Caracas. F. 

19S. Entomologie AMimiCAiNE. ^— M. Say,' de Philadelphie , 
dont noos avons si souvent signalé les importans travaux sur les 
diverses branches de la zoologie de l'Amérique septentrionale , 
va publier cet automne la première partie de son Entomologie 
américaine. On sait que cet habile naturaliste nous a le premier 
fait connaître les mollusques des États-Unis , qu'il a &it partie 
des diverses excursions dans plusieurs régions peu connues qui 
ont eu lieu depuis quelques années aux États-Unis , et qui ont 
tant contribué k faire connaître la géographie et l'histoire na- 
turelle de cette vaste contrée. ' F. 

X96. The BUTTERFLY collectôr's VAPE-MECUM. Tablc synoptique 
des papillons anglais , avec des instructions pour les recueillir 
et les conserver ; l'indication du caractère particulier des œufs , 
des chenilles et des chrysalides de chaque espèce^ et une des- 
cription détaillée de chaque papillon. In-12. avec pi. color. 
Prix ,5 s. Londres ; 1 8a4 ; W. B. Whittaker. ♦ 

197. Observations sur quelques articles du Bulletin d'août. 

Un de nos correspondans , M* le docteur Yallot, de Dijon , 
nous adresse les observations suivantes , que nous nous empres- 
sons de faire connaître à nos lecteurs. iNous serons toujours 
également empressés d'accueillir toutes les notes qu'on voudra 
bien nous faire parvenir sur le Bulletin , et qui , comme celle-ci, 
tendent à éclairer la science et rectifier quelques erreurs. 

Art. 3oo. — Sur la statistique des Bouches -du^ Rhône. — ■ 
On y cite la Cochenille de l'olivier et du câprier comme n'ayant 
pas été décrite. J'ouvre mon Inseciorum incunabula , et je trouve 
que la Cochenille de l'olivier est connue depuis long-temps. Ber- 
nard en a donné l'histoire et la figure sous le nom de kermès , 
pou vulgaire , dans ses Mémoires, t. 2, p. 275, tab. 2, fig. a5. 

C'est le Coccus oleœ. Encycl. Entom. VI, g. 95. s. g. 6. 

Latreille l'a décrit dans VHist.nat, , t. 1 2 , g. 385, s. g. 4* > '^ 
JS^ouv, dict. d*hist, nat, , édit. 2, t. 7 , p. 254; sous le nom de 
Cochenille de V olivier. 



^5a Zoologie. 

Il en est fiait mention dans les Annales de Vagr* franc. ^ iS%4i 
tom. 21 , p. 376 ^ dans la Bibliothèque physico-^onom.^ \%t^ , 
tom. xiii, p. 190-194* 

Plusieurs entomologistes pensent que ce Coccus oleœ est la 
Cochenille des serres Geoffr. Coccus adonidum Fabr. 

On n'avait effectivement pas encore signalé la Cochenille du 
câprier; man elle est probablement la même que .celle de l'oli- 
vier , puisque nous voyons dans nos serres des plantes de diverses 
fiunilles être ravagées pat la même espèce de cochemile. 

Même page : « Acarus albus et Acatus ru/us ^ deux espéceé 
» présumées pour les vers qui composent presque entièrement 
» une sorte de pâte qn'on appelle 6rf»i^^în et fromage de Signes. » 
Je ne comprends pas ce passage : i^. parce qu'on ne peut pren- 
dre des larves pour des cirons ; 2^. pairce que brocasm signifie 
aussi une maladie des arbres ; 3^. parce qu'on ne dît pas la na* 
ture de la pâte, etc. (i). ^ 

Bull, des sciences géographe U 2, p. i32, i3. « On exporte 
» pour la Chine une quantité de bichos de tnar; c'est une très- 
» grande espèce de yer, voiMne du genre Onchjrdium. » Ce 
bicho demar (ver de mer) me parait être V Asddia pedunculaia 
Omel., § I9 p. 3i27y n^. 24» d'autant plus qœphiûears Â.scidies 
sont édules , etc. 

X98. Anatomie des Vers intestinaux, Asca&ide lombri- 
coïDE XT £cHiNoaHTNQUE oiANT ; Mémoire couronné par 
l'Académie royale des Sciences » qui en avait mis le sujet au 
concours pour l'année 18 18. Par M. Jules Ci.oquet; in-4^* » 
avec 8 grandes planches gravées en taiile-doace : prix , 7 fr. 
Palis y Crevot. 

I®^. Extrait, — L'organisation intime des vers intestinaux étant 
peu connue y l'Académie des sciences proposa pour sujet du prix 
de l'année z8i8 VAnatomie complète de deux espèces de ces ani- 
maux , savoir : l'Ascaride lombricoïde et Échinorhynque géant , 

(i) Le Birousûn , d'après la statistique en question , est un fromage 
blanc qu'on laisse aigrir , et qui bientôt se conuertU en une pâte blan- 
cite y quin^eSt qu'une masse de petits t^ers. Le fromage de Signes est une 
sorte de pâte analogue. L'auteur de la statistique des Bouches-da-Bhône, 
qui traite de cette partie des sciences naturelles , rapportant par pré- 
somption CCS vers à deux espèces de mites, en a fait les Acarus albus et 
rufus. 



Zoologie. s53 

<ippj|rteii&nt à des famiiles difierentes , €t pouvant tous deux 
être phis'facilement observés que d'autres vers,>à Ganse de leur 
grande taille et de leur abondauee dans les iatestûis des animaux 
domestiques. 

M. J. Cloquet se plaça au nombre des concurrens 4X remit 
à rinsti4s|it le travail 4iu'ii publie aujourd'hui aceom^gné de 
noonbrewc dessins et de pièces préparées à l'a^^i die ses descrip- 
tions. Cp ^travail obtint le prix proposé. 

L'anatomie de rAscaiide lombricoide, beaucoup ^usfadle à 
faire que ceUe de rËchinorhynqne ^ avait déjà été e n t re pr i se; et 
les organes de plusiears fonctions de cet entOQOfiife «vMent été 
déciits par plusieurs naturalistes, au nombre d^^dà^ee trou- 
vent au premier rang MM. Rudolphi et de Blainvilté. HLï Jules ^ 
Cloquet a revu et commenté tout ce que ces auteurs en ont dit, 
et y a joint une foule de détaib descriptifs ilouveaux, qui sont 
le fruit de ses laboriebs^s redierches. 

Cdie4e rÉdûnorhynque géant appartient plus «pé^aieroent 
à M. J. Cloquet; car nos ouvrages d%elmînt61ogie-ne contien- 
nent absolument rien de satisfaisant sur la natute et la^tru^ure 
interne de cet animal. 

L'ouvrage que nous annonçons est divisé ea deux parties^ qui 
traitent chacune ,de l'un des vers que nous venons de nommer. 

La division de ces parties est la même; c'est-à-dire, que 4ans 
Tune et dans l'autre Tauteur» suivant l'ordre physiologique ys'oic- 
cupe d'abord des caractères extérieurs de l'animal , et en&uite -de 
son organisation^ c'est-àrdire , de sa peau, des organes dn mouve- 
nenty de ceux de la sensibilité^ de ceux de lai^gestion^ de ceux 
qui sont spéciaux à Ja nutrition , de ceux de la circulatioo e^ de 
ceux de la génération. 

{1 serait impossible d'entrer dans le détail de tous les faits re- 
connus et observés par M. Cloquet, faits qu'il a vérifiés nom- 
bre de fois à l'aide des moyens les plus délicats, tels que les 
injections, l'emploi de divers réactiâ , etc.; mais nous ne pou- 
vons nous dispenser d'indiquer les principau^E. 

L'ascaride est pourvu de muscles bien distincts , de différens 
ordres ; les uns circulaires les autres longitudinaux , dorsaux ou 
abdominaux; deux lignes très-fines, blanches, longitudinale et 
médiane, l'i^ne sur le dos, l'autre sous le ventre, sont, pour 
M. Cloquet comme pour M. de Blainville, des troncs nerveux 
principaux , analogues à la moelle allongée des autres animaux; 



i54 Zoologie. 

Testomac est entouré d'une multttade de vaisseaux absorbans et 
d'appendices nourriciers, en forme de petits cœcums renflés dans 
leur fond; ces vaisseaux en quantité innombrable et de sembla- 
bles cœcums qui s'abouchent avec eux dans leur trajet y sont 
répandus dans tous les points du corps et paraissent .èânteDir 
un fluide nutritif en dépôt, à peu près comme la caisse des 
animaux supérieurs se trouve e^i dépôt dans des vésicules adi- 
peuses. Deux lignes blanches longitudinales qui régnent de 
chaque côté du corps de l'ascaride , considéafées par M. Ra- 
dolphi comme musculeuses , et par M. Cuvier comme nerveuses, 
sont regardées par M. Cloquet (ainsi que par BIM. Werner^ dé 
Blainville etXaéonec ) ^ comme des organes de circulatkm, car 
il y a vu . distmctem^t uû vaisseau, lequel s'anastomose avec 
celui du côté opposé, près de la bouche en avant, et au delà de 
l'anus en arrière; ces vaisseaux ii'ont point dé communication 
avec les canaux absorbans et leurs appendices en forme de cœ- 
cums. Les orgjfnes des sexes étaient généralement connus, aussi 
M. Cloqi]iet n*a-t-41 eu rien de très-important à ajouter à ce qie 
l'on savait déjà à leur égard; mais il les a décrits avec beau- 
coup plus de détails qu'on ne l'avait fait avant Ini^ 

Ayant examiné comparativement l'ascaride du cheval avec 
celui de l'homme et du cochon , M. Cloquet se croit fondé à 
conclure qu'il appartient à une espèce différente, qu'il nomme 
megalocephala , à raison du Volume considérable des trois tuber- 
cules qui bordent l'ouverture de la bouche. Il remarque que ces 
tubercules sont fortement échancrés sur leur partie latérale ^ au 
lieu d'être simplement déprimés comme ceux du lombric de 
l'homme et du cochon; que le corps du ver du cheval est plus long 
sans être plus gros que ce dernier ; que la différence de longueur 
et d'épaisseur, entre le mâle et la femellp, est moins marquée dans 
l'ascaride de l'homme et du cochon que dans celui du cheval ; 
que , dans la femelle de celui- ci, la vulve de la femelle est placée 
au premier quart du corps, au lieu d'être au premier tiers, et 
que son vagin est beaucoup plus long, etc. 

Les planches qui accpmpagnent cette partie du travail de 
M. J. Cloquet sont fort bien gravées , d'après des dessins qu'il 
a faits lui-même et sur lesquels on reconnaît parfaitement toutes 
les parties dont il parle. 

Dans un nouvel extrait, nous rendrons compte de la seconde 



Mélanges. ji55 

partie, qui a pour objet Tanatomie de rËchmorhynque géant. 

Desma&xst. 

199. mlsmoire sur un nouveau genre de polypier fossile, 
par M. Le Sauvage. ( Mém. de -la Soc, d'histoire naturelle de 
Paris y t. i®^. , part, a , p. 241 • ) 

Un polypier fossile des couches secondaires du département 
du Calvados y déjà rangé par M. Lamoùroux daiis le getire As- 
trea sous le nom spécifique de dendroîdea , en déclarant toute- 
fois qu'il avait peu d'analogie avec les autres espèces de ce genre, 
vient d'être étudié de nouveau par M. Le Sauvage. 

Ce natui^aliste a reconnu sur un individu d'une grande taille 
et bien conservé ^ des caractères suffisamment tranchés suivant 
lui, pour en former le type d'un genre nouveau de l'ordre des 
madréporées, pour lequel il propose le nom de Thamnasteria 
( buisson étoile) , et dont il établit ainsi les caractères': 

Thamnasteria, — • Polypier pierreux , rameux ; surface des 
rameaux couverte d'étoiles lamelleuses , sessiles , à lames linéai- 
res arrondies. 

La seule espèce jusqu'à présent reconnue dans ce genre por- 
tera îé nom de Thamnasteria de Lamoùroux , à qui M. Le Sau- 
vage a cru devoir la dédier comme premier observateur. Elle se 
rencontre parmi les nombreux fossiles du terrain à Polypiers des 
environs de Caen , et le fragment considérable observé par M. Le 
Sauvage a été trouvé par lui dans la falaise de Benervillé oui 
ifaisait partie d'une masse du même polypier ayant plusieurs pieds 
de hauteur. 

Une belle planche lithographiée, réprésentant l'ensemble de ce 
nouveau polypier, réduit àmoitié, ainsi qu'une portion d'un de ses 
rameaux, de grandeur naturelle, accompagne ce mémoire. F. de R. 



MÉLANGES. 

200. Une lettre récente écrite à M. Auguste de Saint-Hilaire 
par son ami, l'infatigable voyageur Sellow, et datée de Pelotas 
près Rio^grande do sal^ peut donner des inquiétudes sur le 
sort de M. Bompland. Cependant la distance où Rio- Grande 
est du Haut-Paraguay doit encore inspirer des doutes et per- 
met de conserver des espérances. 



a56 Mélanges. 

aOI. ^KM7MÉ DEI> TRAVAUX WL LA SociiT^ DÏ8 SCISNGBS d'Or- 

ukàMê ; par M. le docteur Pelletier , la dans la séance pa- 
bliquç de 1723. [Bulletin tV Orléans , vol. V, p. 2i5-3o6.) 

On M plaint avec raison de ce qae les spécoIaCioiis politiques 
absorbant tous les esprits, détournent de l'étude des sôences 
des hommes <]ui, peut-être, les eussent cultivées avec succès. 
Cependant il ne fiiut pas croire que toute émulation soit éteinte 
pigini nous, pe nombreux jeunes gens suivent à Paris les leçons 
des maîtres les plus illustres, et il en est parmi eux qui donnent 
déjà de hautes espérances. Dans les départemens plusieurs So- 
ciétés savantes propagent les découvertes nouvelles, entretien- 
nent le goût des connaissances utiles^ et enseignent â en £iire 
une heureuse application. Il serait trop long de citer toutes ces 
Sociétés; nous nous contenterons de parler aujourd'hui de celle 
d'Orléans qui , depuis plfisieurs années , a poursuivi ses travaux 
avec une a^ctivité qui mérite les plus justes éloges. Le rapport 
que nous annonçons la fait connaître avec détail , et nous ne 
craignoAs point de dire qu'il est rédigé avec une clarté, une 
élégance et une impartialité qui peuvent servir de modèle. M. le 
D*". Pelletier , auteur de ce rapport , rend à dhacon ce qui lui 
appartient; ses extraits sont concis, et cependant rien d'inté- 
ressant n'a été négligé. C'est aux sciences naturelles que se sont 
Jivrés principalement les membres de la Société d'Orléans, et 
pailivi ceux qui les ont cultivées avec le plus de succès, on 
.compte.de3 hommes tout à la fois recommandables par leur po- 
sition sociale , et par les écrits dont ils ont enrichi dîfférens re- 
cueils, tels que M. Dugaigneau^ auteur d'un bon mémoire sur 
le Sirex Pjrmeus; M. de Tristan, auquels on doit d'excellens 
mémoires imprimés parmi ceux du Muséum de Paris; M. de 
Morogues, qui s'est occupé avec beaucoup de succès de minéra- 
logie et d'agriculture , etc. A. F. C. 



PARIS. —IMPRIMERIE DE FAIN, RUE RACINE, No. 4, 



PLACE DE l'oDROX. 



jlsis important. 

(ZVbtn* PoùrnVprouTer aucun retard dans Te^voi du Bullelio, MM. les 
souscripteurs sont invites à reltouTeler leur aboQpcnkent dans le 
coaVioit de dëeembk^. ) 



I n » 



Là surabondiance 4^3 matériaux que reçoit le i?(Jr 
letin unwersel par Tactive coopération de ses colla- 
borateurs, des Sociétés académiques et des Savans dife 
tous les pays , nous obligeant d^augmenter, pour Fànnée 
procTiaine, les Sections a*., &. et 7*., chddune jd^upQ 
ieuîlté d'impression par moié, il en résultera nécessài* 
remenC une augnlentation de prix pour chacune ^é ce| 
Sections j comime Jiour Vensemble du BuS^tin miyersèL 
— Voulant néanmoins ^n faciliter, iratantt qu^l sera poaf 
sibfëf , ràcquisitîoià à cettë^ nombreuse classe de SBisms^ 
povr qlui les $cîeniceé militaires? n'ofirèUt pas un iptéré^ 
ég£d à Celui qu'ils portent aux autres bt'ànchels âé$ cpnr 
' naisçaiicçs h^maîn^s , n^ust laisserons à MAI* les soujscriptr 
leurs là faculté de ne prendre que les sept autres Sections 
du bulletin, tout ien les faisant jouir des avantage^ aUar 
chés à ta" ^o'nstriptioii poui^ lé Bullt^id cpmpiet^ «i— ^ Nbu{^ 
féro!|istei| çpiiséqûence disposer le Bulletin uniyersefi 
pour l'année i8a|5 , en exemplaires ai^ec les Science^ 
milî^iires ('3gtfèùilleà par mois), et en exemplaîrejs ^ark 
les Sciences mililsiirés (36 feuilles par mois). L0 ;prii 
lié ces déhiièrs âerà lé même que pour lé Bulletin colmpl^t 
de l'année 1824 (q^l contient égatëmènf 36 feuilles par 
-mois),! ol^VMjite ;iao ir, pour Paris, .14* ^^^ 5o c. 
';p^^uir les dépariemeâs^ et i65 fr., franc de port, pour 
les pijs étringetft. -t^Xe prii 4^ Billlelâii complet âi<ac 
' lès Sciences militaii^eé (tu Faugmentatioii d» liombce 
-^efemllés ci-dessù& mentionnée j et eu égards»» t^abkieitiK 
que xédUme sçuYettt la!. Section, mili^re) 8éfa>|iané^â 
j 32 Jr. pjour Paria , à. i£6 fr. 5o c. pour les départemens> 
et à lèi fr., fraric ^e^pbrt'i |p6tir lèé pays étrangers/ 



Noas croymis devoir mettre dès à préaenf sous les yelix 
du public le tableau, indicatif des prix d^aboni^ment 
des différentes Sections séparées du Bulletin , pour Tan- 
née i8a5. n y verra qu'en s^abonnant pour la totalité 
du Bulletin , ai^ec ou sans la Section des Sciences mi- 
litaires j il jouira d*un avantage de i6 fr. sur le prix 
total des diverses Sections prises isolément. 

Tableau sommaire des sections ei, de leurs prix itabonnemenL 

il I 






S 



DÉSIGNATION 

•ICTIOI. 



2L 



i 



■1 



• S 

S ** 

»1. 



PRIX D^ABONNEMEirr. 



Parit. 



rScîèneeimatMmatiqàetA / 

t phjÉiqaeîetchûiMquM-' ^ 

^ /Sciences naUirelUt etl . 

* l gëoiogM. . .>. . J 7 

.3 I Scicnott médîoalcty'ete. I' 6 • 

r/ fSdfliioet; agricoles, ^o-î * 

^ X. nomiques y etc / ^ 

5 I Sciences' technologiques. 1 ^ ^ | 

^ r Sciences géographiques  g 
. \ ^on. publ., Yojrages. ./ 

/Sciences historiques, an-\ k 

7 1 liquités. phUdiogie. ./ ^ 



8 



Totaux. . . 
Sciences militaires. • • . 

Totaux. . . 



36 
3 



39 



9 

3 
3 

3 

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39 

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v^ 



181 
16 



197 fr 

ÔBBBSa 



P. «S. Nous invitons en même temps MM. les Sou- 
iscripteurs de 1 8^4 c[ui n'auraient point encore la première 
année de la ccdlectibn (iSaS.) , à vouloir bien adresser 
leur demande à la Direction du Bulletin. Cette premiitfe 
année / composée de 12 cahiers dé 8 à lO feuilles; d*iiB 
pressipn.chacuné , est du prix de 3o fr. pour Paris. 







1 



BULLETIN 

DES SCIENCES NATURELLES 



ET DE GÉOLOGIE. 



GÉOLOGIE. 

^02. Conjectures sur la BéuNioN de la Lune ▲ la Terre 
et des satellites en générai à leur planète principale, à l'aide 
desquelles on essaye d'expliquer la cause et les effets du déluge, 
la disparition totale d'anciennes espèces yiyantes et organi-n 
ques , et la formation soudaine ou l'apparition d'aut^res espèce^ 
nouvelles 9 et de Thomme lui-même sur le globe terrestre ; par 
un ancien officier, de marins. Opuscule in-8, de Sa p., av. 
I pi. Paris ; Égron, 

L'auteur suppose que jadis les satellites étaient de petites pla* 
nètes tournant comme les autres autour du soleil ; que dans le 
nombre infini de leurs révolutions, ce mouvement, par des causes 
quelconques inconnues, a subi de fortes perturbations qui ont 
rapproché ces corps de quelque autre planète beaucoup plus con- 
jsidérable, dont l'attraction est devenue prépondérante; ce quia 
forcé ces petits corps à quitter leur orbite primitive pour circu- 
ler autour du plus massif. C'est surtout à l'action des comètes que 
cet effet est attribué. Appliquant cette hypothèse à la lune, Fau- 
teur pense que ce corps a pu , par tin événement du genre de 
ceux dont nous venons de parier^ heurter notre globe, ou du 
moins s'en rapprocher brusquement, au point d'y causer des 
bouleversemens épouvantables ; tels que l'affaissement des mon- 
tagnes, la rupture des isthmes, le déplacement des mers, etc. Il 
se pourrait même que les eaux de la lune et son atmosphère aient 
été emportées par la terre, dont diverses régions auraient été 
subitement inondées. (Voyez le Bulletin^ \^^, sect, n**. i , janv. 
1824, p. a6.) 

L'auteur place, dans des notes ^ les apjplications géologiques de 
B. Tome IIL 17 



:i58 Géologie. 

son s^'stèlne. Nous extiitfhroas de la note ^ les phrases suivantes 
qui feront connaître les conséquences où il arrivç. a Peut-on pen- 
ser que^ par le cas fortuit et extraordinaire du choc ou de la ren^ 
contre très-Yoisine de deux planètes , l'homme, ainsi qu une foule 
d'animaux et dépiautes, entraîné par ses mers ou son «itmosphère, 
n'eût fait que changer de demeure, et eût totalement disparu de 
l'ancienne, qui ne lui aurait plus offert sans doute les conditions 
nécessaires à la vie ; ni aux plantes , celles de la végétation ? Cet 
événement eût été bien plus funeste à la lune qu'à nous, i^, La 
perte de ses mers et de son atmosphère ; a<>. le mouvement diurne 
autour d'un de ses axes, arrêté et remplacé par un simple mou- 
vement de translation autour de la terre, de manière à ne lui 
présenter jamais que la même face ; ce qui lui donne, au lieu de 
jours très-courts , des alternatives d'absence et de présence du 
soleil, qui équivalent à i3 ou i4 des nôtres , et doivent par con- 
séquent y élever et y abaisser la température à un point incompa- 
tible avec notre organisation , avec celle des animaux et de presque 
tous nos végétaux : car , en lui supposant un reste d^atmosphèrct 
la lune ne pourrait tout an plus entretenir que quelques grossiers 
champignons (Jungi), ou quelques-uns de ces reptiles à qui la plus 
légère portion d'air peut conserver la vie, et suffit pour perpétuer 
leur espèce. £n définitive, si, comme il paraît difficile d'en douter, 
l'existence de l'homme est postéiieure à ces grands événemens 
dont nous avons parlé , il faut ou qu'il ait trouvé spontanément la 
vie dans un nouvel ordre de choses, ou qu'il y ait été apporté ou 
jeté comme un naufragé. Cette dernière conjecture , sans doute, 
est entachée de toute la défaveur du mot, tombé de la luàe^ qui 
nous deviendrait commune avec tant d'autres espèces ; mais on 
peut opter entre les deux membres du dilemme. » 

Ce qui précède suffit pour faire connaître la brochure que 
nous annonçons , dans laquelle un esprit de bonne foi et un zèle 
ardent pour les sciences se font remarquer et désarment même 
ceux qui ne partageraient point les opinions de l'auteur. F. 

ao3* Observations sur le Système priêciêdent et sur le& Cata- 
clysmes de toute nature ; par M. de Ferussac. 

Ce nouveau système est né, comme une foule d'autres, du 
désir bien naturel d'expliquer les révolutions que paraît avoir 
éprouvées la croûte du globe que nous habitons. C'est, en peu de 
motsi rhi»^ire de tous les systèmes géologiques, dont la plupart 




Géologie. sfHg 

sont édifiés sur la sDpposkion de phénomènes astronomiques que 
les auteurs de ces systèmes cherchent à justifier, comm^ n'étant 
pas impossibles. Ise trouvant point, faute d'un examen suffisant 
ou impartial, dans l'ordre des phénomènes terrestres, de causes 
assez énergiques pour se rendre raison des révolutions dont il 
s'agit , ces auteurs ont cherché dans les corps planétaires des per- 
turbations qui, troublant l'état naturel des choses sur notre pla- 
nète, ont pu y causer des déluges, des boule versemens, le dépla- 
cement des mers, etc. Il eût été plus rationnel d'examiner d'abord 
les effets de ces révolutions supposées , de déterminer les limites 
qu'on peut assigner à l'influence quelconque dont ils ont été les 
résultats, et, par l'examen de tous les faits constatés , de prouver 
qu'il est absolument nécessaire de recourir à des causes extérieu<> 
res violentes, pour se rendre raison de ces faits. Lorsqu'un ordre 
si constant parait être la fin première du Créateur, lorsque tout 
dans l'univers semble n'exister que par suite de cet ordre admira- 
ble , les perturbations , les cataclysmes peuvent être commodes 
pour se rendre raison de ce qu'on ne peut comprendre ; mais ils 
répugnent à la saine philosophie des* sciences , et heureusement 
l'esprit d'observation a fait assez de progrès pour qu'on sache au- 
jourd'hui que la nature entière les repousse et témoigne de leur 
uon-existence. 

Nous ne voulons pas dire pour cela que la lune ne se soit pas 
réunie à la terre ; cet événement n'est pas de notre ressort , il 
regarde MM. les astronomes, qui en décideront; mais nous 
croyons qu'il n'est nullement besoin de recourir à un si rude 
choc pour expliquer ce qui s'est passé ici-bas. Quant au déluge , 
les faits constatés prouvent qu'il y en a eu partout, et souvent 
plusieurs dans les mêmes lieux , avant l'existence de l'espèce hu- 
maine dans les contrées encore en combat avec l'élément aqueux, 
déluges causés par la tendance des eaux à se mettre en équilibre 
à mesure que la surface des mers s'abaissait. Mais les faits prou- 
vent aussi qu'il n'y en a pas eu de généraux avant cette époque , 
puisqu'aucune cause générale n'a présidé aux divers dépôts qui 
se sont formés depuis le premier sol découvert : ainsi, pour 
cette longue période, les cataclysmes sont superflus. Le déluge , 
qui a dû détruire la presque totalité de l'espèce humaine, a dû 
être postérieur au dépôt des terrains tertiaires , puisque l'homme 
n'existait pas lors de la formation de ces t^jprains, qui n'en recè- 
lent auovft débris. Mai^ personne encore n'a senti le besoin de 



/ 

/ 



260 Géologie. 

recourir aux cataclysmes pour expliquer les changemens qui se 
sont opérés après le dépôt de ces terrains : d'ailleurs on sait qu'a- 
prés la dernière formation déposée sous l'eau douce , on ne 
trouve point de trace d'une irruption marine; ainsi les cataclys- 
mes, le changement du lit des mers, sont encore inutiles pour 
celle seconde période. C'est parce qu'on confondait tous les 
temps, toutes les époques, et qu'on regardait tous les désordres 
arrivés à la surface du globe comme les produits d'une cause uni- 
que, qu'on a imaginé cette prétendue révolution. M. Bue- 
kland et quelques autres savans anglais ont senti le vice de 
cette manière de procéder; aussi ils n'ont pas imaginé des ca- 
taclysmes pour expliquer le désordre des formations de la croûte 
terrestre , mais ils ont cherché les preuves du déluge de Noé au- 
dessus de toutes les autres formations , et ont cru les trouver dan» 
ce qu'ils appellent le Diluvium, Notre but n'étant point d'exami- 
ner ici si l'on trouve des traces du déluge de Noé , mais de mon- 
trer qu'avant l'établissement de l'homme sur la terre, il n'y a 
point eu de cataclysmes, nous n'irons pas plus loin à cet égard. 
Nous voyons par ce qui précède que les races de moins en moins 
différentes des nôtres , dans l'ordre des temps^ dont on trouve 
des débris dans les terrains tertiaires , ont été anéanties par d'au- 
tres causes que par le déluge qui a détruit les hommes. Les délu- 
ges partiels ont contribué à l'anéantissement de quelques-unes de 
ces races; mais c'est surtout le changement de la végétation qui 
était en rapport avec les animaux , par suite de l'abaissement de 
la température du globe , qui est la vraie cause des changemens 
que la vie a éprouvés dans les mêmes contrées; de même que tous 
les bouleversemens de la surface sont dus aux suites de l'abaisse- 
inent du niveau des eaux et à celles du vulcanisme primitif et 
général. Voilà ce que les faits prouvent sans qu'on ait besoin de 
faire venir nos bœufs et nos moutons , et l'homme lui-même, de 
V lune ; d'autant qu'il n'est pas exact de dire qu'il y a eu dispa- 
rition totale des anciennes espèces vivantes , puisque beaucoup 
de celles dont les débris remplissent les terrains tertiaires se sont 
conservées, surtout parmi les mollusques et même. parmi les co- 
quillages terrestres et fluviatiles. Ainsi, au lieu des cataclysmes , 
des déluges universels ( celui de Noé excepté , dont il ne saurait 
être ici question), du changement de lit des mers, on ne trouve^ 
par l'observation, qu'une succession non interrompue de phéno- 
mènes analogues I diminuant d'importance avec l'énergie des 




Géologie.' \ *a6i 

causes agissantes; savoir^ Je vulcanisme primitif , rabaissement 
des eaux et de la température, phénomènes qui ont successive- 
ment pro(?uit Tétar actuel des choses ici^bas. 

ao4. Classification des terraiws ou des matériaux de la 
CAVITÉ MINÉRALE DE LA TERRE suîvant Tordrc d'antiquîté ; 
exposée par M. Cordier dans son cours de 1822, et publiée 
par M. Maraschini. {Biblioth, zV«^., janv. iSaî.) 

Ce professeur tUablit les deux classes de terrains, savoir les 
terrains primordiaux et les terrains de sédiment ou tle remblais^ 
La i'"*'. classe ne comprend qu'un ordre, savoir le sol primordial^ 
qui n'offre que des roches agrégées sans ciment. Le sol primor* 
dial présente neuf genres de formations, i^.ljk formation de gra- 
nité indépendant^ dans laquelle il range en 4 sections, d'abord la 
roche principale , puis les roches accessoires 9 les bancs de cal- 
caire à graphite, de porphyre, de gneis , et les couches de gneis, 
de pegmatite , diorite , leptinite , d'amphibole schistoïde et de 
quartz grenu ; après pela viennent les amas stratifiés de pegmatite, 
de jalomicte, de diorite , de quartz grenu , de fer oligiste et car- 
bonate; et enfin les filons d'agrégats réguliers, de granité porphy*- 
roïde et de basalte, et d'agrégats irréguliers qui comprennent 
les filons de quartz' grenu et les filons métallifères. 2**. hs-Jorma^ 
tion tle gneis indépendant , où il. y a aussi 4 sections : la première 
pour le gneis indépendant; la seconde pour les roches acces- 
soires , savoir , les bancs de granité , leptinite , amphibole schis- 
toïde , diorite à épidote, calcaire, porphyre et serpentine, et les 
«ouches subordonnées de granité , micaschiste , diorite , amphi- 
bole schistoïde, calcaire, porphyre pétrosiliceux^ pegmatite^ talc 
£chistoïde et fer oxidulé ; la troisième pour les amas stratifiés de 
cuivre sulfuré et de fer oxiduLé; et la quatrième pour les filons, 
savoir, d'un côté ceux de granité, de basalte ou de wacke , et de 
l'autre ceux de quartz à épidote, de feldspath ou d'asbeste, et les 
£lons métallifères , où la gangue est souvent quartzeuse, et où il 
y a quelquefois d|8 la chaux carbonatée et de l'asbeste. 3*^, J^di for- 
mation de la siiénàe indépendante ^ qui a aussi 4 sections, dans 
lesquelles il énnmère en bancs ou couches le feldspath grenu , le 
pétrosilex verdâtre, la protogine, la pélagite, l'amphibole com- 
pacte ; en amas le pegmatite rouge, et en filons le feldspath rouge 
à épidote , et le pétrosilex vert , le feldspath, et les filons métalli- 
fères à pyrite , à étain, dans une gangue de feldspath et de quartz. 



702 * Géologie. 

4^. lak/ormation de lapwtogine indépereàaide (protogînescbîs- 
to!de, glândalaire ou granitokle) : bancs de talc ehlorhé schistoîde, 
de pêtrosilez avec talo , de diorite granltoïde. Amas de fer arse- 
nical et de pyrite ^ filons de roches granitoïdes à tourmaline > 
filons de quartz (àasbeste, feldspath^ chlorite , ëpidote), etc., 
de pétrosilex à épidote. Filons métallifères (zinc, antimoine, 
plomb ) à gangue de quartz et de baryte. 5°. La fortnation du 
talc schistoïde indépendant. Bancs de serpentine et de talc gre- 
nu; amas de serpentine, d'amphibole^ d'aclinote schistoïde ^ de 
quartz grenu ou compacte, de feldspath grenu ^ de pétrosilex, 
' de leptinite, d'éclogite, de calcaire saccharoîde mêlé de quartz et 
de fer bxidulé massif, et souvent titanifere. Amas stratifiés de 
serpentine , de fer oxidulé massif, de plomb sulfuré, de enivre 
pjritenx et de manganèse oxidé. Filons de basalte , de mimoslte ; 
filons de chaux carbonatée, d'asbeste , de talc ; filons métallifères 
( plomb argentifère , pyrite aurifère) , avec use gangue calcaire et 
de fer carbonate, fio. Information de la serpentine indépendante* 
Bancs d'euphotide, amasd*euphotide, de talc chlorite schistoïde, 
de calcaire saccharoîde, de gypse pirimitif, defer oxidulé chromi- 
fêre et de pétrosilex jadien. Amas stratifiés de fer oxidulé eliro- 
mifère. Amas accidentels d'asbeste , de calcaire , de roche d'hy- 
perstènc , de grenat , de pyroxène blanc , de pyrite. Filons cal- 
caire à asbeste, de grenat, de pyroxène blanc ou vert, ou 
d'épîdote grise. 7°. La formation du calcaire primitif indépen- 
dant ^ souvent magnésifère. Roches accessoires , bancs de py- 
roxène , couches subordonnées d'amphibole schistoïde et de 
mica schistoïde. Amas stratifiés de gneis , de serpentine, de fer 
oxidulé et de fer sulfuré. Filons de chaux carbonatée , mêlée de 
quartz et de fer carbonate. 8**. haformation du mica schistoïde 
indépendant. Roches accessoires; bancs ou couches de quartz 
grenu, quelquefois à topaze, de calcaire primitif micacé, d'amphi- 
bole schistoïde, de leptinite à amphibole, grenat et staurotide, de 
gneis , de pétrosilex , de gypse et de fer oxidulé. Amas stratifiés 
de pyrite , de cuivre pyriteux , de plomb et zinc sulfuré et d*é- 
tain oxidé. Filons de granité grossier à tourmaline, de quartz, de 
chaux carbonatée ferrifcre ou mêlée de quartz. Filons métallifères 
d'or, d'argent, de plomb, de cobalt, à gangue de quartz, ou 
bien de chaux carbonatée. 9®. Information du schiste primitif 
indépendant. Cette roche renferme des cristaux contemporains. 
Rxx^hes accessoires; banos de quartz grenu, et couchés subor- 



Géohgts. 265 

fk>iMiées de granke, de gneîs, de micaschUte , dec^^lcaîre, de 
quartz , d'amphibole schiâtoïde , de pétrosilex , de schUie cblori- 
teux et de serpentine. Amas stratifiés de feldspath grenu, de 
cuivre pyriteux , de pyrite , de plomb sulfuré argentifère , et de 
mercure sulfuré. Filons de quartz ou de chaux carbonatée ferri- 
fère. Filons métallifères de plomb , d'ai^ent, de cuivre oxidé et 
natif, etc. , à gangue de quartz. 

Les terrains de sédiment se divisent en quatre ordres , savoir, 
le sol intermédiaire y le sol secondaire , le sol tertiaire et le sol 
moderne. Le sol intermédiaire offre j°. là formation d'ophite et 
de pétrosilex fragmentaire^ qui a un système pyroxénique et un 
système feldspathique. Dans le premier, la roche principale est 
Yophite^ avec des couches subordonnées de granité ophitique 
de brèche ophitique;, et de pétrosilex globulaire , et des filons d'é- 
pidote à veines de pyrite. Dans le second la roche principale est 
\e porpJyre pétrosiliceuQs y fragmentaire , globulaire ou cellulaire > 
avec des bancs de pyroméride et de brèche pétrosiliceuse. 2°. La 
formation du psammite indépendant ^ ou du grès quartzeux mi- 
cacé. Bancs et couches d'anagenîte et de schiste, et de mimosite 
(kugelfels). Amas stratifiés d'anthracite. Filons de wak e et de 
mimosite^ on de quartz , de glaise, de chaux carbonatée flori- 
fère. Filons métallifères de fer, de cuivre^ à gangue de quartz. 
Fossiles végétaux et coquillages. 3**. Xa formation du schiste in- 
termédiaire indépendant. Bancs de pétrosilex fragmentaire , de 
wacke amygdalaire, et de calcaire coquillier. Couches subor- 
données d'anagénite à ciment de schiste et de psammite, de grès 
quartzeux à ciment quartzocalcaire^, d'ampelite ,. d'anthracite,, de 
phtanite, de jaspe, de calcaire, de fer globulaire ou oolitique, de 
pétrosilex fragmentaire et d'ophite« Amas stratifiés de plomb sul- 
furé, de cuivre pyriteux et de fer oligiste. Filons de porphyre 
pétrosiliceux cellulaire , ou de quartz et de calcaire. Filons mé- 
tallifères de cuivre pyriteux ^ de fer carbonate , de plomb sulfuré 
argentifère. Fossiles végétaux , trilobites, tortues et poissons. 
4**. "La formation du calcaire intermédiaire indépendant. Bancs et 
couches subordonnées de calcaire terreux , calcaire globulaire , 
de schiste sublubant et terreux, de psammite schistoïde> de gypse 
anhydre et hydraté, d'anthracite, d'ophite et de wacke. Amas 
stratifiés de gypse, de sel , de phtanite , de jaspe et d'anthracite. 
Filons de wacke et de porphyre cellulaire, filons de quartz et de 
calcs^ire. Fiions métallifères de plomb, de cuivre et de fer. ("os- 



i 



264 Géologie. 

silesj(âastre8, encrînes , etc.) 5^. La fonmHion volcanique supê» 
rieurs indépendante , qni a un système feldspathique et un sys - 
tème pyroxénique* Dans la pFemière division l'autear distingue t 
x^ la série du Mexiqne et de la Hongrie , qui offre pour roche 
principale le porphyre siënitique , avec des bancs ou couches de 
porphyre siénitique amygdalaire , de pétrosiiex argiliforme, de 
pétrosilex porphyroîde, d'obsidienne résîniforme porpbyroîde> 
de vracke amygdalaire et d'agglomérat feldspathique. a^. La série 
de Christiania y où la roche principale est le porphyre pétrosili* 
ceux fragmentaire, avec des bancs de porphyre pétrosiliceux 
eellnlaire , de pseudosiénite zirconifère 9 de granité caverneux , 
de'porpbyre à base de pétrosilex argiliforme^ d'ophite à pyroxène 
cristaUisé, de v^acke^ de basalte et d'agglomérat feldspathique. Le 
système 'pyroxénique (Oberstein) présente comme roche princi- 
pale, la wackcy avec des bancs d'ophite granitoîde, ou granire 
porphyroïde; de mimosile, de xérasitCi d'obsidienne résinifor- 
me, de pétrosilex argiliforme , de porphyre téphréniqne, et d'ag- 
glomérat à fragmens de pyroxène. Il y a quelques filons de cuî- 
yre natif oxidé carbonate dans une gangue de ehaux carbonatée. 
Les terrains granitiques de transition méritent un nouvel examen. 
Le second ordre ou le sol secondaire , comprend : 1^. la Jor- 
mation du vieux grès rouge indépendant, dont la roche princi- 
pale est le grès quartzeux feldspathique avec des bancs de pou- 
dingues à fragmens de roches primitives , intermédiaires et por- 
phyriques, d'argile tendre ou calcarifère, de schiste, de calcaire, 
de houille maigre, de porphyre pétrosîliceux cellulaire, de vracke 
amygdalaire, de dolerite et de porphyre téphréniqne ou argileux. 
Amas stratifiés de calcaire rouge. Filons de wacke amygdalaire , 
de porphyre pétrosîliceux, argileux ou téphréniqne, et de dolerite. 
Filons de quartz et filons métallifères (mercure), a**. "Là for- 
mation du premier calcaire gris ou indépendant. Bancs couches 
de calcaire argilifere , de houille maigre , de calcaire arénifère , 
de calcaire globulaire , de calcaire marbre, de basalte amygda- 
laire et de v^acke amygdalaire. Amas stratifiés de plomb, de cuivre 
pyriteux et de calamine. Fiions de wacke amygdalaire et de chaux 
carbonatée. Filons métallifères (plomb et zinc , cuivre pyriteux ), 
à gangue de chaux carbonatée et fluatée. Fossiles assez abon- 
dans, bélemnites, nautiles, etc., etc. 3*^. 1^ formation de la 
houille indépendante. Roches principales , grès quartzeux , feld- 
spathique, micacé ou metaxite^ poudingue et schiste grossier. 



Géologie. 265 

Bancs et couches subordonnées de chîstes bitnmîaenx , pyriteux 
et à cinabre, houille grasse et maigre, fer carbonate, calcaire 
gris ou noir, mimosite, dolerite, basalte, wacke (ces quatre 
dernières roches sont amygdalaires ), tuf endurci et peperino-py- 
roxénique endurci. Amas stratifiés de houille et de fer carbonate 
massif. Fixons d'argile grasse et de sable ^ de mimosite , de dole- 
rite, de basalte , de wacke et de tuf. Beaucoup de fossiles végé- 
taux , des bivalves d'eau douce et des poissons. 4^« La formation 
volcanique secondaire inférieure indépendante ( Ecosse ). La do- 
lerite est la roche principale , il y a des bancs ou des couches de 
porphyre cellulaire à pyroxène et limbilite , de porphyre à base 
depétrosilex argileux, de wacke amygdalaire, d'agglomérat, de 
roches pyroxéniques et de tuf endurci. 5*^. La formation du se^ 
cond grès rouge indépendant. Roche principale , grès rouge ar- 
gilifêre (rothe todiiegendes et bunter sandsleln).^ Bancs et cou- 
ches subordonnées de poudingues , d'argile ( tendre et endurcie ) , 
de calcaire magnésien (compacte, globuleux, cellulaire, terreux, 
arénifère ) , de schiste bitumineux , de gypse hydraté et anhydre , 
de sel gemme ^ de soufre et d'argile salifère. Amas stratifiés de 
soufre et de sel gemme.> Filons de plomb ^ de fer hydraté, de 
cuivre sulfuré et carbonate. Sonrèes d'eau salée. Végétaux fos- 
siles , zoophytes, flustres , etc., insectes, reptiles et poissons. 
L'équivalent est en Angleterre , i**. le second grès rouge avec 
le calcaire magnésien, le gypse avec l'argile , le gypse et le sel; 
2^. en Thuringe le second grès rouge , le zechstein , le schiste 
roarno-bitumineux , le gypse, le sel gemme et le grès bigarré; 
3«. dans les Vosges , le second grès rouge à fragmens volcaniques 
avec le sel gemme , le grès rouge , le sel avec l'argile endurcie , 
l'argile tendre et endurcie , le grès bigarré et le calcaire magné- 
sien globulaire et celhilaire. 6**. tA formation du second calcaire 
gris indépendant qui a 3 étages, le calcaire gris de fumée ou 
muschelhalk , le grès argilifère et quartzeux ou quadersandstein , 
et le calcaire a gryphites. Bancs et couches subordonnées , le 
calcaire oolitique jaune , l'argile calcarifère terreux ou endurci, 
le fer carbonate et hydraté, le marbre rougeâlre, la houille 
pyriteuse, l'argile alumineuse bitumineuse, et le calcaire litho-. 
graphique. Amas stratifiés, le silex pyromaque, le lignite et le 
manganèse hydraté barytifère. Filons de basalte, de dolerite, 
de chaux carbonatée et fiuatée, et de baryte. Filons métal- 
lifères de plomb , de zinc , et à |;ang)ie de chaux carbonatée et 



266 Géologie. 

fluatée , ou bien de haryte ou de quartz. Fossiles végétaux (Exo- 
génites, Lycopodites). Animaux invertébrés et vertébrés (reptiles 
et poissons ). 

7". La formation du calcaire oolitique indépendant. Bancs et 
couches subordonnées d'argile endurcie , tendre et mobile , de 
calcaire argilifère , d'agglomérat coquillier ^ de grès à ciment cal* 
caire, d'argile pyriteuse inflammable , de fer hydraté oolitique , de 
houille maigre à coquilles d'eau douce et de calcaire crétacée 
(Caeu). Amas stratifiés de calcaire argilifère. Filons d'origine 
volcanique. Fossiles. £ndogénites et animaux invertébrés et ver- 
tébrés. '8^. \jà formation volcanique supérieure secondaire indé^ 
pendante, La roche principale est le trachyte, dont les bancs 
et les couches sont le basalte, la w^acke amygdalaire^ le peperino- 
pyroxénique et le tuf. 

Le sol tertiaire contient : i^. "Lia formation de sable argilo^ 
ferrugineux, L'Angleterre et la France nous offrent une première 
' série de ce terrain composé : i^. de sable ferrugineux à cailloux 
de quartz 9 d'oolite , de silex , etc., et à couches d'argile mêlée de 
sable vert, de terre à foulon et de fer hydraté argileux et globulaire 
ou géodique; %^, d'argile ordinaire, bleuâtre, à couches de 
calcaire argilifère et de lignite, et à coquilles d'eau douce; 
3°. de sable vert ou chlorité à couches de terre à foulon , avec 
des rognons de baryte et de marne, de calcaire coquillier, de 
sable ferrugineux et de grès. Fossiles invertébrés. A Yaleucien- 
nés, il y a une série équivalente composée de poudingue, de 
glaise, de calcaire mêlé d'argile, de marne argileuse, de craie 
à silex et de sable vert endurcL £n Allemagne , le second qua- 
dersandstein est l'équivalent de ce dépôt, a^. Jm formation de la 
craie. On y distingue, en Angleterre, le sable micacé argileux, 
la craie à taches ferrugineuses rougeâtres, et la craie blanche 
à silex ; à Paris, la craie verte, sablonneuse et blanche à silex ; à 
Maestricht , la craie friable , jaunâtre et à silex ; en Allemagne, le 
calcaire esquilleux ou planerkalk, le calcaire tendre et la marne ; et 
dans le Vicentin, le calcaire esquilleux rouge ou blanc. On cite 
aussi les principaux fossiles des craies de différens lieux. 3^. La 
formation surcomposée ou sablonneuse, La première série est la 
formation de molasse composée d'argile sablonneuse calcarifère 
endurcie^, ,de sable, de grès endurci, d'agglomérat calcaire co- 
quillier, de sable vert , des cailloux roulés quartzcux et calcaires, 
de grès eaqriillier , de poudingue ^ de lignite. La seconde série 




Géologie. 26j 

équivalente se trouve en Angleterre où elle offre de Vat^^e plas- 
tique avec de la terre verte et du sable , de TargUe commune 
coquillière, de la marne, de l'argile et de la marne coquillière, et 
du calcaire argileux à coquilles d'eau douce. A Paris » on a : i^. de 
Targile sablonneuse, (argile plastique, lignite); a°. des sables, 
(sable vert) ; 3°. des agglomérats calcaires (calcaire grossier et 
des marnes à quartz ps^udomorpbique ); 4°. des grès quartzeux ; 
50. du calcaire d'eau douce ( siliceux ou pur ) ; 6°. du gypse , 
(deux bancs séparés par les marnes à strdnliane); 7^. l'argile 
calcarifère; 8^. des sables; 9^. le silex meulière, en partie co- 
quillier. En Auvergne la série équivalente présente l'argile sa- 
blonneuse à couches de grès feldspathique à pisasphalte , le cal- 
caire d'eau douce , le calcaire marnô-bitumineux à coquillages 
terrestres et à oiseaux , l'argile à gypse et fîguline, le tuf et le 
pépérino à ciment calcaire, et la veacke amygdalaire. £n Suisse on 
a dans le terrain de molasse , la molasse , le nagelfluh et les cail- 
loux. Dans le terrain argilo-sablonneux subapennin on trouve le 
grès et le sable vert, le poudingue serpentinaire à fragmens de cal- 
caire intermédiaire et de bois fossile » l'argile sablonneuse ou bien 
le gypse et le calcaire caverneux sans coquilles, l'argile coquillière 
et le calcaire d'eau douce. Le Vicentin présente la séijfi suivante; 
argile bleue à gypse , pyrite, etc. ; le calcaire grossier, le pépérino 
coquillier, la wacke, le basalte et le tuf, le lignite, le calcaire de 
Bolca, le basalte, et le pépérino. 4^- Ij^ formation volcanique. 
Son système pyroxénique comprend le basalte , le tuf et le pépé- 
rlno avec infiltrations rares ; le système feldspathique etpyroxé^ 
nique y la lave basaltine , le trachyte, le pépérino liasaltique, le 
tufa et le trass avec des filons de basalte , de trachyte et d'alu- 
nite ; et le système feldspathique y le trachyte et la domite, le 
phonolite , l'obsidienne , le pépérino feldspathique et le trass. 
< Le sol moderne contient la formation du grand atterrlssement 
diluvien y savoir , des sables et des cailloux mêlés d'argile. Il y a 
Mes restes d'animaux éteints. 2^. La formation post-'dlluvlenne , 
dans laquelle M. Cordier distingue le terrain d'éboulement^ (frag- 
mens de roches ); le terrain d*alluvlon au pied des montagnes et 
dans les plaines y ( tourbe filamenteuse, sables et restes de végé- 
taux et d'animaux en partie perdus ) ; terrain dalluvlon des val- 
lées y (sable, limon, tourbes, etc.); les concrétions des sources y 
(brèches osseuses); enfin les alluvlons marines y (sables et cail- 
loux des rivières, bancs de mollusques et de madrépores, etc.). 



:i68 Géologie. 

3*. Les çolcans éteints ou brâlanSy dans lesquels il distingue tn-» 
eott un système feldspathique^ (lave, obsidienne , scorie, pon* 
ce , matières décomposées et sublimations ) ; un système pyroxé^ 
nique y (lave basaltoîde, xérastte, gallinace, scorie , décomposi* 
tîons et sublimations) ; et un système mixte , ( laves pyroxéniques 
et ^Idspathîqnes y phonolite , obsidienne , Inpilli , cendres , 
décompositions et sublimations )• Nous apprenons que M. Cor-* 
dier a modifié considérablement cette classification géolo- 
gique. A. B. 

sio5. Mi£moi&e cioLOGiQui SUR ^ks terraiits anciens et secon- 
daires du S.-O. de l'Âiltifi ag&e au N. du Danube , par M. Ami 
Boue. ( Annal, des Scienc, naturelles ^ juin 1824 9 p. 173.) 

Les terrains secondaires de cette partie de T Allemagne gisent 
dans une cavité bordée d'un côté par la forêt bohémieiàiàe y et 
de l'autre par rodenwald et la Forêt Noire. La cbaine bohé- 
mienne est composée de gneis à grands amas de weisstein , de 
granité, de roches amphiboliques, de serpentine et de porphyre. 
Les gneis renferment souvent des petits filons granitoîdes. Le 
kaolin s'exploite dans des amas granitiques des gneis au sud de 
Haflfnerzell, à WuUersdorf , Lemmersdorf^ Diendorf, etc. Le 
gneis en couches horizontales ou inclinées parait envelopper ou 
recouvrir ces amas. Leur kaolin et leurs petits filons ou nids de 
silex résinite paraissent dériver en partie de la décomposition de 
la scapolithe, qui se trouve réunie à un peu de quartz , de mica 
et de titane. Le graphite se trouve dans le même pays disséminé 
ou en nids dans les gneis très^tendres. Il y a aussi des gneis à fer 
oligiste micacée Les amas granitiques sont surtout considérables 
entre Passau et Ëfferding; le granité est prismatique à Donaus- 
tauf. L'auteur cite plusieurs filons de granité dans le gneis , près 
de Bodenmais et Herzogau. C'est eux qui renferment l'andalou- 
site , le béryl , etc. Les serpentines abondent entre Rœtz et le 
Fichtelgebirge. Les montagnes de la Forêt Noire sont un massif 
de gneis plus ou moins granitoïde ou amphibolique et de gra- 
nité. Il y 41 des filons métallifères. Des granités, des siénites etdes 
porphyres forment l'Odenwald, et les porphyres s'élèvent en 
buttes sur les pentes de la Forêt Noire. Dans cette chaîne, les 
poudiiigues rougeâtres à éailloux de quartz et de roches primi' 
tives appartiennent au todtligende ou grès rouge nouveau. Les 
filons métalLifi^es des roches granitoides s'y prolongent. Ce ter- 



/■ 



Géologie. aGg 

rain supporte le grès bigarré sur les deux versanâ, et même la 
vallée du Rhin a dû être une fois comblée en partie par ce dé- 
pôt. L'auteur énumère des localités de ce grès, et pense que la 
Tallce du Rhin a été long-temps un lac , qui te s'est vidé par le 
côté nord qu'après la fin des terrains tertiaires. Dans le Wurtem^^" 
berg , ou plutôt le long du Necler , le grès bigarré renferme 
be;)ucoup d'amas gypseux etsalifères. Près de Tubingue, on re- 
marque dans les assises supérieures des marnes bréchiformes et 
des impressions de lycopodiacées. L'auteur combat l'idée de 
M. Oeynhausen, de vouloir qu'il y ait des marnes bigarrées sali- 
fères au-dessus du muscbelkalk ; il pense qu'il a été induit en 
erreur par quelques marnes du lias ou par la manière dont il a 
vu se succéder sur sa route les masses de terrains. Cette contro- 
verse roule surtout sur Sulz et sur la Westphalie orientale. Le 
muscheikalk s'étend de Wurtzbourg jusque vers Seckingen, en 
se rétrécissant peu à peu à mesure qu'il approche du Rhin. Le 
Kechstein , manquant dans le sud- ouest de l'Allemagne, et les 
géologues wurtembergeois ne connaissant pas bien le muschei- 
kalk , on a confondu long-temps ce dernier dépôt avec le zechs- 
tein ^ et on a cru alors que le lias allemand était le muscheikalk* 
L'auteur montre ensuite que les marnes salifères se trouvent sur- 
» tout immédiatement sous le muscheikalk , ou même entre des al- 
ternats du calcaire avec les marnes y et il cite à cet effet les 
sondages de Sulz, de Heilbronn , de Wifnpfen , etc. Plus le point 
de sondage est rapproché des Alpes , plus les marnes sont sou« 
vent endurcies en calcaires, et ces calcaires gris ou noirâtres, sont 
quelquefois fétides, non coquilliers et rarement à petits filons de 
cuivre carbonate bleu. Plus les formations sont récentes , plus les 
grès sont liés à leur calcaire, et vice vcrsâ. C'est une proposition qui 
devient bien évidente dans la liaison du quadersandstein et du lias. 
L'auteur donne les limites du terrain de quadersandstein depuis 
Ratisbonne à Cobourg , et de là à Nuremberg, Aalen et Reutlin- 
gen; il borde les deux côtés delà chaîne jurassique ^ et se trouve 
le plus souvent immédiatement superposé au grès bigarré du 
pays de Bayreuth ou du pays entre Bamberg et Nuremberg. C'est 
la raison pour laquelle on l'asi long-temps annexé au grès bigarré. 
L'auteur décrit ce dépôt; et il fait remarquer près d'Amberg 
et deBodenwehr des couches de grès marneux à lycopodiacées et 
graminées , et une espèce de roche marneuse silicifiée à graines 
fossiles , à Pafmacites annulatus Schl., et à coquillages. Il classe 



2JQ Gréolagie* 

tusM daiM ce terrtm la lithomarge et les amas de plonib pbûs* 
phate de Yilseck. Il décrit les couches qui lient le quadersiiids- 
teîn an lias, et prend pour exemple Rogering prèi d*Aniborg. 
Des grès ferraginenx j supportent des grès marneux grisâtres à 
gryphites et bélemnites , des marnes schisteuses aluniféres à my- 
lltoides et ammonites , et un calcaire compacte très-coquilUer 
(peignes et cardium). Le lias renferme des couches d'argile grise 
et ronge qni contiennent , près d'Amberg, des débris de lignite, 
des rognons de baryte sulfatée radiée et de phosphorite siliceuse. 
U y a aussi des amas de fer limoneux et hydraté exploité à 
rErzberg près d'Amberg ; on y troure la wayellite en petits ifilons, 
le manganèse oxidé et du fer phosphaté quelquefob cristallisé. 
Le lias proprement dit abonde surtout près d'Amberg dans le 
pays de Bayreuth et le Wiirtemberg , où il renferme comme ail- 
leurs des restes de reptiles, des gryphées arquées, des plagio- 
stomes, des ammonites, etc. MM. Haussmann , Oeynhausen et 
Keferstein placent mal à propos le lias sous le quadersandstein , 
car ils n'appliquent ce dernier nom qu'à une des assises arénacées 
si fréquentes dans le lias. 

La formation jurassique forme dans le sud-ouest de l'Alle- 
magne un vaste promontoire qni s'élève envirou à 3,ooo pieds 
au-dessus de la mer. Sa pente sud est la seule qoi ne soit pas es- ' 
earpée , ce qui s'explique par des courans venus du sud-ouest 
et du sud, tandis que les terrains tertiaires delaplûne bavaroise, 
'ont adouci la pente méridionale. 

Ce dépôt parait être rehaussé au sud par une chaîne primitive 
cachée ; opinion que l'auteur étaye de faits. Il se divise en calcaire 
magnésien , en calcaire compacte et oolitique , en calcsdre schis- 
teux à poissons et écrevisses , et en marne argileuse à fer hydraté. 
Le premier calcaire est la cause des promontoires bizarres et es- 
carpés de la chaîne jurassique. Près de Kehlheim il renferme des 
amas d'un calcaire compacte ou poreux blanchâtre qui n'est 
qu'un agrégat fin de fossiles. Les environs d'Amberg abondent 
en pétrifications de la partie inférieure du terrain qui nous occupe. 
Les alvéoles de bélemnites y sont fréquentes , les fossiles du lias 
sont spathiques et ceux de la dolomie sont le plus souvent sili- 
ceux. A Urach les montagnes coupées à pic permettent de bien 
étudier la succession des assises. Les marnes ferrugineuses gisent 
dans des cavités irrégulières au haut du plateau calcaire , elles se 



Géologie. 271 

lient preftqiie à la ci^ie, et on les exploite. Le dépôt^crayeux ne pa- 
rait au norddu Danube qu'entre Ratisbonne et GreUbach , et entre 
Laber et Beretshausen. Il comprend des grès verts ou chloritës , 
des craies chleritées , des craies grossières et des calcaires com* 
pactes brunâtres. Des masses d'une bonne argile figuline séparent 
quelquefois les grès verts de la craie chloritée, et des agglomérats 
calcaires à cailloux de quartz forment la partie inférieure du 
grès vert au-dessus de la dolomie. La craie chloritée présente des 
rognons de silex corné, des plagiostomes, des grjrpha^a spirata 
Schl (Columba Bg.), des squelettes de poissons (Abach] et des 
ossemens de cétacés ou de reptiles (Kneiting). Ce terrain s'étu- 
die bien à Abarh. Le calcaire brun renferme des peignes , des 
térébratules, des madrépores , etc. On le trolive sur la montagne 
Dreifaltigkeitsberg au^essus d'Unter Winztfr et aux environs 
d'Eckœuhl. F. 

^06. Sur les principales roches qui composent le sol inter- 
médiaire dans le département du Calvados ; par M. Hérault. 
( Mém. de la Soc, linn. du Calvados^ i^24y p. 2^49*) 

On doit au savant auteur de ce mémoire un premier tra- 
vail sur les terrains de ce département, imprimé par ordre de 
l'académie royale de Caen (voyez le Bulletin de i823> t. IV, art 
n^. 53 1). Aujourd'hui M. Hérault s'occupe particulièrement 
des terrains intermédiaires. 

Le phyllade ordinaire offre dans plusieurs endroits du Cal- 
vados une variété gris jaunâtre ou verdâtre, qui donne de très- 
bons crayons pour écrire sur l'ardoise. Il y a aussi de bonnes 
pierres à repasser les rasoirs. Certains schistes renferment des 
feuillets siliceux et brunâtres, comme près de Condé-sur-Noi- 
reau, et la roche passe souvent au phyllade arénifère. Ce dé- 
partement offre des trilobites (peut-être du genre Calimène), 
au pied du château de Falaise , près de Litry. Le phyllade sublui- 
sant calcarifère est gris verdâtre ou jaunâtre ; il alterne avec le 
phyllade arénifère, et le grès quurtzeux phylladifère , comme 
sur la rive droite de la Laize, etc. Le phyllade pailleté ou mi- 
cacé se rencontre surtout au milieu des couches de grès quartzeux 
feldspathique (entre Harcourt et Condé-sur-Noireau). Le phyl- 
lade arénifère est composé de quartz , de feldspath , et de phyl- 
lade. U est traversé de petits filons de quartz; il est gris verdâ- 



27a Géologie. 

tit on grit roogcAtre, et il donne aae bonne pierre pow Ja 
construction des mors. Le grès quartzeux phylUdifère estU mé^ 
me roche moins abondante en phyllade ; il alterne avec le pliyl- 
lade et du marbre entre Bretteville et la ronte d'Harcourt , etc. 
Il fournit de bonnes dalles. Le grès qnartzeux feldspathique n'est 
guère formé que de quartz et de feldspath; il est rougeàtre 01 
jaunÀtre> et n^est qu'une variété du grès rouge ancien des An- 
glais. 11 alterne sur la rive gauche de la Guine avec le phyllade 
et le grès quartzeux phylladifère. 11 occupe les sommités au midi 
d'Aulnay y jusqu'à l'Orne^ et forme les points les plos éïeYés an 
département. Le grès feldspathique on agglomérat porphyriqae 
offre, dans une pâte pétro*siliceu$e rouge, violette on brune, 
des grains de feldspath blanc ou rose et de quartz hyalin et des 
fbigmeus de schiste. Cette roche très-dnre courre les cimes des 
hauteurs moyennes , ou le penchant des plus hautes montagnes. 
Le côté nord de la montagne , an sud d'Aulnay^ présente de 
ces grès , tandis que son sommet est formé de grès quartzeux 
feldspathique et de grès ordinaire , et son pied de phyllade et 
de grès quartzeux phylladifère. La même roche s'étend dans les 
montagnes, entre Saint-Martindon et Proucy^ et forme les but- 
tes de Clecy. 

Le quartz grenu est quelquefois en plaques minces et cou- 
vertes de mica ; la bruyère de Jurques , et celle au sud de Falaise 
en sont formées. Il forme, avec le phyllade, le rocher du châ- 
teau de Falaise. Ces deux dernières roches sont employées pour 
charger les routes. Le grès quartzeux coquillier est très-dur, lé- 
gèrement lustré, et blanc grisâtre ou rouge violâtre. Il y a des 
dendrites, des veines d'un argile blanchâtre ou jaunâtre, tacheté 
de rouge, et des cercles concentriques d'une matière calcédo- 
nique. On y rencontre des térébratules striées , des cypricardes 
modiolaires, des en troques, et peut-être des trilobites. On l'ex- 
ploite comme pavé à May, à Soumont, à Jurques, à Feuguerol- 
les , etc. Le grès quartzeux micacé est une variété de la roche 
précédente* Le poudingue quartzeux a un ciment quartzeux qui 
enveloppe des noyaux de quartz hyalin et de feldspath. II est gris 
ou jaunâtre, ou rougeâlre; il forme des bancs au milieu des 
grès feldspathiques, des grés quartzeux phylladifères, de phyllade 
et de marbre. 11 domine surtout au-dessus du rocher de Cam- 
paux, près Saint- Martindon. Le poudingue feldspathique n'est 
que le grès feldspathique avec des noyaux de grès quartzeux; on 



Géologie, 2^^ 

ïie voit près Fresnay-le-Puceux. Le calcaire marbre est blancliâ- 
ire, rosâtre, blenâtre; ou rouge tacheté de gris, de noîr, de 
jaune y etc. A Bully, la variété bleuâtre est mélangée de grès 
quartzeux phylladifères ; peut-être j a-t-il des encrines ? L'é- 
paisseur très-variable de ces couches ne dépasse jamais quelques 
décimètres; mais à Vieux, et ÎN".-D. de Laize, cette roche oc- 
cupe une grande étenducip On en voit à Bretteviile sur Laize , 
Clinchamps, à Fourneaux et à Pierrefitte. On l'emploie avec 
avantage comme marbre. L'ampelite graphique a été trouvée à 
Saint-Pierre du But, près de Falaise; elle y forme une couche 
de i\^.^^o d'épaisseur, et renferme des pyrites et de la chau;r 
sulfatée trapézienne. L'ampelite alunifère s'est trouvée ^ans la 
bruyère du Plessis-Grimoult ; elle contient des rognons de cal- 
^ Caire noirâtre et des veines de pyrite. A Urville, près de Brette- 
ville sur Laize, il y a une couche de minerai de fer , en partie 
oolitique et brun rougeâtre ou jaunâtre. Ce banc s'appuie sur un 
rocher de quartz grenu , recouvert de phyllade et de grès quart- 
zeux phylladifère. Il y a aussi là un poudingue à pâte ferrugi- 
neuse 9 enveloppant des grains de quariz hyalin et de feldspath. 
Les environs de Roucamp donnent aussi du minerai de fer. Le 
coteau de Montmirel, près Litry, et la Pourrie, dans la forêt ^e 
Cérisy , offrent du pétrosilex basaltoïde. Cette roche est verdâtre 
et renferme des cristaux de feldspath , et d'autres de pyroxène 
ou d'amphibole. On trouve encore dans le Calvados une roche 
dure, verdâtre , dont la pâte est formée de cristaux , de feldspath , 
et d'une partie verte, qui est en partie de l'amphibole? et en 
partie du talc chlorité. ËUe est porphyrique et contient de la 
pyrite et du quartz hyalin. On ne Ta trouvée qu'à Vieux et à 
Pierrefitte 9 et on en fait des pavés et des bornes. D'après cela, 
le terrain intermédiaire du Calvados est donc fort <:omplet , et 
très-intéressant à étudier. A. B. 

!207. OBSEnvxf IONS sua DES TERRAINS d'eau DOUCE récemment 
découverts dans les environs dé Se te , à très-peu de distance de 
la Méditerranée^ et inférieurs au niveau de cette mer, par 
M. Marcel de Serres. Mémoire présenté à V Académie des 
3ciences de l'Institut , le lundi 1 1 oct. dernier. 

•Ce mémoire intéressant offre la description de terrains calcaires 
d'eau douce de formation la plus récente^ et qui, quoique 
disposés en couches horizontales et nullement inclinées, ont ce- 
B. ToMB IIL 1 8 



374 Géologie. 

pendant certaines de leurs couches inférieures au niveau de la 
Méditerranée. Ces terrains calcaires offrent encore cela de par- 
ticulier f de n'être éloignés du bassin actuel de cette mer que 
d'environ iioo toises. Nous allons laisser parler M. de Serres 
lui-même dans la note qu'il a lu à rAcadémie. 

Sous le rapport de leur rapprochement de la Méditerranée, 
comme sous celui d'avoir leurs couches inférieures au niveau de 
cette mer, ces terrains méritaient d'être signalés et décrits avec soîn. 
Aussi avons-nous joint k ce mémoire des coupes très-détaillées 
de ces terrains d'eau douce qui se trouvent comme encadrés 
entre des formations marines qui alternent avec elles. 

Les terrains d'eau douce de Sète , uniquement composés de 
couches calcaires , sont caractérisés par des fossiles soit terrestres 
soit lacustres , dont les espèces paraissent différer de celles dé- 
cri tes jusqu'à présent, quoiqu'elles soient assez rapprochées de 
plusieurs de celles que Draparnaud a reconnues comme étant 
propres à la France méridionale. 

Les formations où nous avons trouvé des Testacelles fossiles ; 
genre de coquillage qu'on ne connaissait qu'à l'état vivant y ont 
encore cela ^e particulier, de présenter un plus grand nombre de 
fossiles terrestres que de fossiles lacustres, tandis qu'il en est tout 
le contraire dans la plupart des formations d'eau douce décrites 
jusqu'à présent. £n effet les fossiles lacustres sont très-peu nom- 
breux en espèces et en individus dans les formations de Sète, et il 
en est différemment des terrestres , qui y abondent , surtout les 
espèces du genre Hélix, A cet égard nous ferons remarquer qu'il 
existe dans chaque formation , et quelquefois dans un certain 
nombre de couches d'une même formation, des fossiles qui , do- 
minant sur les autres par le nombre et l'importance des indivi- 
dus , doivent être considérés' comme les caractérirtîques d'une 
formation ou comme les caractéristiques d'une 'couche ou de 
plusieurs 9 selon qu'ils se montrent dans toutes les couches d'une 
même formation, ou unîquemei^t dans cei'taines de ces couches; 
observations qui ne diminuent en rien l'importance d^s caractères 
zoologiques , soit par rapport aux terrains secondaires , soit rela- 
tivement aux terrains tertiaires , où ils paraissent avoir une plus 
grande valeur, puisque cette observation tend uniquement à 
faire admettre que souvent les différentes couchés d'une même 
formation n'ont pas été déposées d'une manière instantanée,' mais 
à des époques plus ou moins éloignées. 




Géologie* 275 

La présence de certains corps organisés qaî caractérisent telle 
ou telle formation , on tel on tel système de conche, tiendrait- 
elle à des causes de même nature que celles qui agissent main- 
tenant? c'est ce que des observations encore plus précises que 
les nôtres permettront certainement de décider. Ce qu'il y a 
seulement de certain , c'est que les coquilles comme les zoophy- 
tes et les plantes marines rejetés sur le rivage par les mers ne 
sont point les mêmes aux diverses époques de Tannée. Ainsi à une 
certaine époque les Cérithes, les Cardàtm^les Mactres dominent 
le long des côtes et s'y trouvent presque exclusivement, tandis 
qu'à une autre époque ces genres y sont remplacés par les Sô- 
lens, les Vénus et les Donaces^ dont les espèces non-seulement sont 
les plus abondantes ) mais paraissent presque les seules que la -mer 
ait rejetées. 

Si donc les sables qui entourent ces coquilles les empâtaient 
ou se solidifiaient et formaient des sables coquilliers , comme cela 
arrive encore de nos jours , il en résulterait que selon l'époque 
de l'année de leur solidification ^ ils réuniraient oU des Cérithes 
ou des Solens, ou enfin les genres dont les espèces paraissent à 
des époques diverses et déterminées. Ces exemples semblent 
propres à nous faire concevoir comment chaque formation et 
quelquefois chaque ou plusieurs couches d'une même formation 
offrent des fossiles • caractéristiques oà des espèces dominantes 
par le nombre et l'importance des individus. 
' Si les époques où paraissent tels on tels genres étaient bien 
déterminées', on pourrait dire par suite à quelle époque telle 
ou telle formation aurait été déposée. On juge aisément que nous 
n'arriverons jamais à une pareille précision à regardées foissiles; 
mais cette observation n'est pas moins curieuse à Êiire, puisque 
d'une part e)le tend à prouver que dans chaque formation ou 
dans une partie des couches d'une même formation il y a une ou 
plusieurs espèces qui la caractérisent, /comme dans une région 
déterminée les êtres, organisés marins rejetés sur le rivage ne 
sont pas les mémeâ, suivant les diverses époques de l'année où 
on les observe* Ainsi dans tous les temps* les lois delà nature ont 
été aussi simples qu'universelles v et les lois admirables d'harmo- 
nie établies entre les: êtres créés ont aussi-bien existé dans les 
temps d'autrefois que dans, les temps plus particulièrement soumis 
à nos observations. 



J 



2'j6 Géologie. 

ao8. Su& LA ST&UCTCRK PHYSIQHE DU DISTRICT OE LiZA&D , 

dans le comté de Cornouailles; par le Rév. A. Segdwick* 
( Tram.de la Soc. philos, tle Cambridge^ vol. a, i8ai.) 
L'auteur a examiné le pays depuis l'emboachare de la riVière 
d'Helford jusqu'à Loe Bar. Au nord d'une ligne tirée d'un de ces 
points à l'autre le pays est composé de schistes. Le district de 
Lizard est un plateau élevé de quelques centaines de pieds au- 
dessus de la mer et couvert d'éminedces. Des serpentines et des 
roches porphyriques y dominent; l'étendue des premières roches 
est marquée par le peu de végétation. Des grunsteins^ ou plutôt 
des euphotidesy sont associés à la serpentine. Vers Mawnan, les 
schistes prennent un aspect plus lustré et ont un toucher mai- 
gre : il y a des petits filons de quai^tz et d'aragonite. A la pointe 
du nord, il y a des agglomérats schisteux. Entre Helston , St.- 
Kevem etMenucchon^il y a des masses de grès ferrugineux in- 
termédiaire ; le titane est assez firéquent à Mejiacchan , et M. Ma- 
gendie le fait dériver des euphotides. A Porthalla, on observe 
. beaucoup de roches décomposées au contact des schistes et des 
roches cristallines. Les premières roches y portent des blocs de 
serpentine eldeuphotide, qui devient porphyriqoe. Dans le val* 
Ion de Porlhowstock , et vis-à-vis de Manacles, sur le côté sud 
de ce rivage, la serpentine est séparée de l'euphotide par une ro- 
che porphyrique à base de feldspath tenace , et par une eupbotide 
à amphibole. La serpentine abonde entre Coverack et la pointe 
de Sednboar, et elle y contient du cuivre. Une masse cunéiforme 
d'euphotlde se trouve près delà, entre deux murs de serpentine. 
Près Kennich Cove, la serpentine est coupée par trois filons de 
feldspath grenu ou porphyrique ayant quelques pieds d'épais- 
seur. Plus loin, vers Callean Cove, il y a des couches de grnn- 
stein ou d'euphotide à grains fins et à asbeste et stéatite. On croit 
voir tantôt des filons nombreux de porphyre dans cette roche, et 
tantôt des filons d'euphotide dans un porphyre : dans ces endroits 
il yaquelques grenats. En approchantde Callean Cove, la serpen* 
tine reprend le dessus et est traversée défilons d'euphotide. L'au- 
teur en conclut que tout le pays au sud de l'Helford est composé 
de grandes masses non stratifiées, cunéiformes et mêlées sans or- 
dre. Entre Kennich Cove et Callean Cove, la serpentine ren- 
ferme beaucoup de filons d'euphotide. Un beau grunstein scbis^ 
teux s'étend depuis Balk jusqu'au delà de Hot Point; on y 
remarque des masses décomposées ayant l'air de filons. On ne 



Géologie. 27 T 

peut pas voir leur contact avec les schistes de la pointe de Lîzard. 
Old Lizard Head est composé de couches contournées de schiste 
chloriteux;mais au delà la serpentine reparait ^ et les schistes 
se trouvent coupés par la serpentine, ou inclinent en sens op- 
^posé. A 3o ou 40 pieds de la jonction, une masse de grunstein 
schisteux a Tair de s'enfoncer sous les deux espèces de roches 
précédentes. 

Le côté ouest du district de Lizard offre encore, dans ses escar- 
pemens démantelés, des serpentines à filons d'euphotide. Dans 
le lieu appelé Kynans Cove les rochers sont percés et rongés 
d'une manière bizarre, et il y a des filons d'une roche granî- 
toïde très-feldspathique , ainsi que des masses de stéatite. L'eu- 
photide succède à la serpentine vers Mullyan Cove , où il y a du 
cuivre niatif , et les schistes reparaissent au nord de ce dernier 
endroit. Ces dernières roches forment ta côte entre Bollerium et 
Loe Bar; ce sont des schistes argileux^ en partie soyeux y alter- 
nant avec des masses arénacées ou quartzeuses. 

L'auteur pense qu'une coupe faite depuis tes hauteurs de Con- 
stantine, à l'embouchure de l'Helford, et de là à la pointe d'Old 
Lizard Head^ donnerait la série suivante de formations r un gra- 
nité très-micacé en contact avec les schistes , des schistes argi- 
leux , des schistes avec des grauwackes , des poudingues et des 
grès^ des serpentines surmontées d'euphotide^ une formation 
porpfayrique d'euphotide amphibolique> des masses semblables 
très- compA£te& associées avec une belle euphotlde et alternant 
avec la serpentine , une serpentine associée avec les mêmes ro- 
ches en partie porphyriques et avec du feldspath grenu et des 
grunsteins schisteux, un grunstein schisteux, enfin une formation 
de schistes chloriteux, talqueux, entrelacés en apparence avec du 
grunstein schisteux et de la serpentine. L'auteur termine ce mé- 
moire en rapportant tous ces dépôts aux formations intermé- 
diaires« A. B. 

209. A GSOLOGICAL AWn AGRICULTURAL SuRVEY of thc distfîct 

adjoining tbe Erie canal in the state of New -York. Description 
géologique et agricole de la partie de l'état de New-York 
que traverse le canal allant de la rivière Uudson au lac £rié ^ 
composée sous la direction de M. vam Rensselaea. — Partie 
géologique par M. Auos £ton» accompagnée de deux cou- 
pes du terrain compris entre l'Océan atlantique et le lac Erié , 



378 Géologie. 

où M trouTe aussi une partie de l'état de Massachusetts. 164 p. 
in-S-Albany; i8a4* 

A.Tant d*entreprendre de faire connaitre cet ouvrage , il. con- 
vient de donner une idée du Canal auquel il se rapporte. Iïon& 
ferons usage à cet effet de la Description géographique des États- 
Unis 9 par John Melish , dont il a paru> en 182a , a Pbiladelphiey 
une nouvelle édition fort augmentée , in-8 , 5oo pp., et du Ma^ 
nuel topogr, et statist. de l'état de New-York , par S. Goodenow, 
iSaa , 7a pp. in-8. Le canal de l'ouest ( Western canal ) de l'état 
de New-York) a 40 pieds anglais de large dans le haut, a8 dans 
le fond, et 4 pieds de profondeur. H a été commencé en 181 7 
et parait avoir été achevé en i8a3. Il débouche d'un coié dans 
la grande rivière Hudsoi^ y près d'AIbany ; il suit d'abord le cours 
de la rivière Mohawk, passe à Shenectady, k Utica^à Rome; 
tournant ensuite i l'ouest par les salines d'Oneida et de Koches- 
ter y il trouve la rivière Genesee ; le cours d'eau nommé To- 
nawanta-Creek , à peu de distance de la rivière de l'^iagara, et 
aboutit à Blackrock dans le lac Erié y près de l'extrémité orien- 
tale de ce même lac. La longueur de ce canal est d'environ 36o 
milles. Le niveau du lac £rié étant élevé de 564 pieds au-dessus 
du niveau de la rivière Hudson, cette pente, et 91 pieds de 
mouvement de terrain dans la partie intermédiaire , ont dû être 
rachetés par 77 écluses longues de 90 pieds et larges de 14. On 
évalue la dépense totale de ce grand ouvrage à cinq millions 
de dollars (plus de 25 millions de notre monnaie). Elle a été sup- 
portée en entier par l'état. 

Tel est le canal dont la section géologique est donnée par 
M. Amos sur une planche longue de i mètre 40 cent. , qui com- 
prend aussi une partie de l'état de Massachusetts , figurée plus 
en détail sur une seconde planche par le révér. £. Hitchcock. 

Dans l'état de Massachusets ^ la section présente des terrains 
primitifs. Elle n'offre que des terrains de transition depuis Ai- 
bany jusqu'à un village nommé Rome , à la réserve des petits 
espaces où il coupe le gneiss des montagnes blanches et celui des 
montagnes vertes. Le surplus du canal est creusé entièrement 
dans des terrains secondaires ou bien dans les terrains d'aJiavion 
qui les recouvrent. Dans aucune partie du canal on n'a rencontré 
de roches trappéennes ou superincumbentes ^ comme M. £ton 
appelle celles de cette classe. v 

Une remarque importante que l'auteur a eu occasion de faire, 
c'est que , dans le pays qu'il décrit, les bassins des lacs, les lits 



Géohgie* 279 

des rivières , toutes les vallëes «ie quelque importance en géné- 
ral , sont en même temps des limites de terrains sous le point /]e 
vue géologique. II n'y a d'exception que pour des fissures étroi- 
tes qui méritent à peine le nom de vallées. L'ordre géographique 
n'est pas celui que M. Eton a suivi dans cet ouvrage. Il y décrit 
les différentes roches suivant l'ordre de leur superposition , qu'on 
peut regarder comme indiquant celui de leur ancienneté respec- 
tive; il a soin en même temps d'indiquer le degré plus ou moins 
grand de fertilité qui résulte pour la surface du sol , de la nature 
des roches sur lesquelles il repose -et dont là décomposition a 
contribué à former la terre cultivable. Il note également les 
métaux et les autres substances minérales appropriées au be- 
soin des hommes qui se trouvent dans chaque sorte de terrain. 
Enfin il cite les points où les roches dont il parle se mojitrent 
le plus évidemment à découvert. 

Kous ne le suivrons pas dans l'énumératioo et la description 
qu'il fait des formations qu'il a eu occasion d'observer lé long 
du canal ; mais nous croyons devoir fixer plus particulièrement 
l'attention des géologistes sur la disposition des roches secon- 
daires qui occupent la partie occidentale de l'espace dont il s'a- 
git , parce que M. Eton ne croit pas qu'on puisse les rapporter 
exactement aux terrains du même ordre observés en Europe. 
En conséquence de cette opinion ^ il a créé pour les désigner les 
dénominations suivantes, dont l'ordre indique colui de ^eur su- 
perposition de bas en haut ^ à partir du grès rouge y ovl se ter- 
mine suivant lui la formation de transition : Millstone grit^ sali-* 
ferons rock, grejband , forrlferous' slate y ferriferous sandstoncy 
calciferous slate y geodiferous lirnerocky oomitiferous limerock y 
pyritiferous rock. Une section particulière de la célèbre chute 
de Niagara y haute~€le i5o pieds anglais, y montre la disposition 
successive des roches que nous venons d'énumérer, depuis la 
roche salifère qui en occupe le bas , jusqu'à la roche pyritifére 
que l'on peut observer un peu au-dessus du commencement de 
la cataracte. 

M. Eton pense qu'on ne trouve dans les États-Unis ni trapp 
de transition y ni schiste siliceux primitif ^ ni gypse primitif, ni 
bassin de craie; et il ne croit pas d'un autre côté qu'on trouve 
en Europe, si ce n'est sur quelques points de peu d'étendue, la 
formation ferrifère qui tient une si grande place dans les terrains 
de l'Amérique. Au reste nous apprenons par lui-même , p. 1 07 $ 
que M. Hitchcock ne partage pas son opinion sur la nécessité de 



a8o Géologie. 

créer de nonTèlles dénomiiiatioiis pour les roches de la Nouvdle- 
Angleterre , et qae« sniTuit lui , an contraire, les noms admis en 
Europe penrent s'appliquer également anx roches américaines. 
Cette question ne peut manquer d'intéresser les géologtstes de 
tons les pays , et l'ouTrage dont nous ofirons ici une courte ana- 
lyse fournit d*excellens matériaux pour ceux qui Youdront il 
discuter , au moyen du soin avec lequel l'auteur a décrit les ro- 
ches dont il parle. ' CM. 

a 10. Uber ooloxit , als GKBiacsAET. Sur la Dolomie considérée 
comme roche | par M. de Buch. Deux mémoires lus à l'aca- 
démie royale des sciences de Prusse > les 3i janrier 1822 et 
6 février i8sL3.In-4> Berlin; iSa3. 

Dans le premier de ces mémoires ^ après avoir rappdé bnève- 
ment les observations antérieures faites par divers anteurs sur les 
calcaires magnésiens, M. de Buch expose d'abord ses propres oh* 
servations sur les dolomies des terrains secondaires , c'est-à-dire, 
sur un assez grand nombre de roches calcaires dont il a reconnu 
l;i nature magnésienne, et qui toutes lui ont présenté une confor- 
mité remarquable dans lears caractères , étant sensiblement plus 
dures que -le calcaire pur, ayant constamment une couleur iau- 
nAtre ou brunâtre ^ une cassure toujours grenue ou finement la- 
mellaire, dont les lamelles ne sont pas juxtaposées l'une à l'autre 
par leurs bords , mais se touchent en peu de points de manière à 
laisser entre elles des intervalles visibles, lesquels, lorsqu'ils de- 
viennent plus grands, sont tapissés de petits cristaux présentant 
toujours le rhomboèdre primitif. Le tout se désagrège facilement 
en une sorte de sable *qu'on prendrait quelquefois pour un sable 
siliceux. Presque jamais on n'y voit d'indices de corps organisés 
ni d*indices de stratification ; on n'y reconnaît ordinairement que 
des masses escarpées qui sont traversées de nombreuses fentes 
verticales , tapissées de cristaux , et qui renferment fréquemment 
des cavernes. Partout dans les terrains secondaires l'auteur a vu 
la dolomie se présenter comme quelque chose d'étranger à ces 
terrains, en masses qui , en général , se distinguent même de loin 
par leurs formes hardies. C'est ainsi qu'il Ta reconnu prés de 
Cobourg, au pied du Thiiringenvald, superposée aux cou- 
ches d'argile ronge et de gypse, désignées sous le nom de keuper 
et paraissant appartenir au terrain de grés bigarré, Cest de la 
même manière que cette roche se montre sur les sommités des 



Géologie. 28 1 

montagnes jurassiques de Franconie» où elle renferme les càver* 
nés de Muggendorf et de Gaylenreuth. C'est encore avec les 
mêmes caractères que la dolomie se trouve aux environs d'Aicli- 
stâdt, recouvrant le calcaire jurassique et recouverte elle-même 
par les marnes schistoïdes deSplenhofen et de Pappenheim, célè- 
bres par les nombreuses empreintes de poissons, crustacés et 
insectes qu'elles renferment. La dolomie seule sépare ces schistes 
marneux des calcaires à ammonites du Jura ^ et malgré l'extrême 
différence que présentent les débris organiques de ces deux calcai- 
res ) la régularité des gisemens des trois terrains porte à les consi- 
rer comme appartenant à une seule formation. 

Dans les terrains anciens du Tyrol. méridional , les formes sin- 
gulières de la dolomie deviennent de plus en plus hardies et es- 
carpées^ et enfin aux environs de la vallée de Fassa elles surpas- 
sent , dit l'auleur y tout ce que l'imagination la plus vive peut se 
représenter. Mais dans ce pays l'apparition de semblables 
masses paraît essentieUement liée à l'apparition du porphyre 
pyroxénique auquel elles sont constamment superposées , et l'ob- 
servation répétée des relations de gisement que présente toute 
la contrée , conduit M, Buch à penser que c'est le porphyre py- 
roxénique qui , en agissant sur le calcaire compact, l'a décoloré, 
a détruit les indices de stratification et les vestiges des corps or- 
ganisés, a pénétré de magnésie la masse calcaire, l'a changée 
en dolomie grenue , enfin l'a soulevée et déposée en colosses 
escarpés à des hauteurs considérables. 

Dans le second mémoire , appuyé sur de nouvelles observa- 
lions , l'auteur regarde comme prouvé ce qu'il n'osait présenter 
dans le premier que comme une hypothèse probable , Relative- 
ment à la transformation du calcaire compacte en dolomie, par 
l'action du porphyre pyroxénique. A la montagne Santa- Jgatha, 
près de Trente , M. de Buch annonce que la transformation a lieu 
pour ainsi dire sous les yeux de l'observateur, dans les innombra- 
bles fissures qui traversent la sommité calcaire. C'est dans un ter- 
rainde même nature et situé dans la même position géologique , 
que se trouvent les mines de plomb et de calamine de Blcyberg en 
Carinthie, de Schwatz en Tyrol, de Feigcnslein, de Raibel, etc.; 
et M. de Buch attribue la production des nombreuses veinules 
de minerai qui courent dans Te calcaire magnésien, à la même 
cause qui a soulevé la masse du terrain et y a fait ariûver la 
magnésie. 



a83 Géologie. 

C'est encore en inToquant des observations nombreuses, qne 
M. de BucU émet l'opinion que presque toutes les cayemes qa'oa 
connaît dans les terrains de calcaire secondaire y se présentent 
non dans le calcaire , mais dans la dolomie , et qae leur existence 
est souvent liée au voisinage du porphyre pyroxénique, ainsi que 
cela est bien remarquable dans le Derbysbire. 

Enfin M. de Buch voit dans le soulèvement da poxpbyre py- 
roxénique , qui lui paraît avoir eu lieu sur toute la longueur de 
la diaine des Alpes, le motif de la situation actaelle, à des hau- 
teurs souvent très-considérables, de terrains secondaires analo- 
gues à ceux qui ailleurs ne se présentent que dans les plaines ; il 
admet d'autant plus volontiers cette hypothèse, qu'elle lui parait 
pouvoir faire concevoir facilement comment des débris d'animaux 
marins se trouvent aujourd'hui sur les sommités de hautes mon- 
tagnes, sans qu'il soit besoin de chercher à se figurer comment 
la mer aurait été élevée jadis à huit ou dix mille pieds an-dessus 
de son niveau actuel. 

£n généralisant les conséquences de ses observations^ M. de 
Buch est porté à regarder toutes les chaînes de montagnes de la 
surface du globe comme le résultat d'un soulèvement qui s'est 
opéré dans des fentes considérables , que le commencement de 
ce soulèvement même a produites , à travers les terrains secon- 
daires déposés auparavant d'une manière à peu près uniforme 
sur la surface du sol primordial. Il voit dans le porphyre pyroxé^ 
nique , qu'il regarde comme placé au-dessous de tous les autres 
terrains, la masse qui s'est ainsi soulevée pour produire presque 
toutes les inégalités que présente la surface actuelle de la terre , 
et qui s'étant épanchée souvent entre les lerrains qu'elle avait éle- 
vés, et les plaines restées dans leur position première, se retrouve 
aujourd'hui, avec une nature uniforme, au pied d'un grand nom- 
bre de chaînes des différentes parties du globe. B — n. 

!iii. Descriptions des couches de tourbe des envyrons du 
Klostersée ( Holstein ); par N. A. Binge. [Sc/iriften der Gesell. 
der gesammt. Naturwiss. zuMarburg, i*^*". vol., i8a3, p. 167.) 

Cette tourbe se trouve sur la côte orientale du Holstein, le 
long de la mer, entre Gromitz et Kellenhuseu. La côte est sa- 
blonneuse sur un espace de quelques milliers de pas; mais au 
sud de Gromitz et au nord de Kellenhuscn , le rivage est com- 
posé d*une argile marneuse. Des cailloux de roches granitoïdes^ 



Géologie. 285 

porphyriques et schisteuses convrent le sable. A une heure de 
Gromitz il y a une tourbière de 1,400 pas de long; le sable la 
cache plus loin an delà du débouché du lac de Klostersee. L'au- 
teur ci'oit que les cailloux proviennent de la destruction des dé> 
pots argileux on marueux , et que le sable du rivage tire son 
origine des grès du fond de la mer, et que la mer n'a pas trans- 
porté de blocs depuis la formation des derniers terrains. La tour- 
bière contient des roseaux et des troncs de chêne couchés hori- 
zontalement , et près de la mer elle est recouverte d'herbes ma- 
rines en putréfaction. Comme il ne croit plus dans ces lieux que 
des saules , il faut , lors de la formation de la tourbe , que la mer 
< ait été à un niveau de 5 à 6 pieds plus bas, on bien que la tourbe se 
soit trouvée à 5 ou 6 pieds plus haut, ou qu'elle ait été située plus 
loin dans Tintérieur du pays. L'auteur examine la probabilité de 
ces différentes suppositions ; il trouve que le niveau de la mer 
s'élève ou s'abaisse tz^op lentement pour rendre compte de ce 
fait, et il pense qu'un glissement de la tourbière l'explique 
mieux, surtout si l'on suppose une petite inondation. L'auteur a 
trouvé sur cette côte des échinites, des bélemnites, du bois pé- 
trifié. 11 annonce une description géologique de l'ile dllelgo- 
land , et il rappelle son ouvrage intitulé , Matériaux pour ser* 
vîr à l'histoire naturelle, et à l'économie, imprimé en 1817 à 
Altona , chez Hammerich. A. B. 

a 12. Recherches sur quelques fossiles trouvés dans les for- 
mations de houille suédoises ; par S. Nilsson. ( Kongi. Ve- 
tensk. academ. handlingar fœr aar 18 23. Stockholm; 1824; 
i'®. part.^ p. 96.) 

Cest particulièrement des houillères de Scanié que s'occupe 
l'auteur. Il croit pouvoir prouver que la houille de cette pro- 
vince s'est formée dans d'autres temps, et sous d'autres circon- 
stances , que les hou^lères qu'on trouve hors de la Suède. Les 
bancs de houille les mieux examinés en Scanie sont ceux de Hœ- 
ganaes. La houille y succède à du grès et du schiste , et repose 
sur un lit de schiste noir. Le banc le plus épais a 4 pieds d'c<- 
paisseur; au-dessus de ce banc on en trouve d'autre^ bien moins 
épais entre les couches de schiste. Entre les deux bancs de houille 
les plus épais il y a aussi une couche d'argile ferrugineuse brune 
qui se retrouve non-seulement dans tous les lieux de Scanie où 
il y a de la houille, mais encore dans l'ile de Bomholm. La 



284 Géologie. 

houille ainsi qae le scbbte varient de qualité. H y a tin schiste 
noir dans lequel on trouve des fossiles et des empreintes de ré- 
gétaui appartenant à la mer. Les empreintes d'algoes cpie 
M. rïilsson en a retirées ont été examinées par M. Agardh : oa 
y a trouvé une dent de poisson. Dans les formations de craie ea 
Scanie on a trouvé aussi des dents qui paraissent appartenir an 
genre des requins. Là dent trouvée à Hœganaes a dû appartenir t 
un genre tout différent. On y a trouvé encore un fragment de 
cruslacé. En général tous les végétaux et animaux fossiles dé- , 
couverts jusqu'à présent dans le schiste noir, entre les bancs de 
houille à Hœganaes , apparti^inent à la mer. D'oà l'auteur con- 
clut que les bancs de houille et le schiste qu'ils renferment se 
sont déposés au fond de la mer. Dans les bancs de grès qui re- 
couvrent les houillères , et qui sont évidemment plus modernes 
que cette houille y mab plus anciens que le monde organisé 
qui les entoure , on découvre des fossiles, à^op&ioglosses et d'au- 
très productions des marécages et de Feau douce , et dans ce grès 
on na point trouvé jusqu'à présent une trace de production ma- 
rine. Dans l'argile ferrugineuse il a été observé quelques restes de 
coquillages ; mais ils n'étaient pas assez bien conservés pour qu'on 
pût décider s'ils avaient appartenu à la mer ou à l'eau douce. 

2i3.SQCiiTi GÉOLOGIQUE de Londres. (Voyez le Bulletin de mai, 

pag. 19. ) 

Séance du 2 avril 1824. — On termine la lecture du mémoire 
intitulé : Esquisse de la géologie de la Nouvelle- Hollande et de 
la Terre de Diémen , par le rév. J. H. Scott. 

D*après l'examen de M. Scolt, la côte delà Nouvelle-Hollaade, 
depuis le cap Howe jusqu*au port Stephens , en' y comprenant 
Botany-Bay, le port Jackson, etc., consiste en une série continue 
de terrains houillers. A Naswarro , ou les cinq îles , une veine de 
charbon se trouve à la surface du sol ; entre Broken-Bay et le port 
Hunrer une veine horizontale de houille est mise à découvert par 
l'action de la mer sur la côte. On exploite d'excellent charbon à 
Newcastle, sur la rivière Hunter , à 1 1 1 pi. de la surface; la veine 
a une épaisseur de trois pieds. Celte houille est traversée en quel- 
ques endroits par de grands filons de trapp , et les débris végé- 
taux d'une fougère à longues feuilles se trouvent à la base. La 
pierre calcaire alterne avec le grès , et l'on y trouve des minerais 
de Ut, a Sydney l'eau des puits , qui n'ont pas plus de 3o pieds 



Géologie. ^85 

^e profondeur , n'est pas bonne ; mais nn puits de 82 pieds de 
profondeur , crrusé dans le grès , donne de l'eau excellente. Les 
terrains houillers continuent depuis Paramatta jusqu'à Emuford, 
et sont interrompus par de grands filons de trap-à IN^epeau. Emu- 
ford est situé au pied des Montagnes Bleues. Près du sommet de 
ces montagnes, le terrain houiller repose sur le grès ancien. L'es- 
carpement de cette roche, à TE., présente l'aspect d'un mur^per- 
pendiculaîre, au pied duquel le grès ancien est en contact avec 
des roches priraitiyes. Ces dernières se trouvent dans la chaîne de 
montagnes de la vallée de Clenjd et de Clarence, où le Macquin 
rie prend sa source , et après un cours de 3oo milles au N.-E., se 
termine dans un marais immense, vers l'O. Des roches porphy- 
ritiques et l'argile schisteuse accompagnent les roches primitives 
près de Bathurst et de Sydmouth, jusqu'au lac George et la ri- 
vière Cookbundoon, qui continue jusqu'aux prairies où le terrain 
houiller parait de nouveau. 

La géologie de la Terre de Diémen est conforme à celle du con- 
tinent de la Nouvelle-Hollande. Hobart-Town et George-Town 
sont toutes les deux sur le terrain houiller. Entre cette dernière et 
Elisabeth*Town , on trouve im calcaire rempli de coquilles, pro- 
bablement un calcaire oolitique. La même roche existe près de 
George-Town, dans une île du Tamar. A Bagdad , au milieu de l'ile 
on trouve une roche qui répond à la description du millstone grit. 

On trouve aussi du sel sur le Macquarrie. A TE. et à TO. de la 
partie habitée, entre les deux villes, on ne découvre que des 
çoclies primitives très-élevées; de sorte qu'il est probable que 
nie ne contient guère d'autres terrains fertiles qui puissent atti- 
rer une émigration future, ce qui n'est pas le cas avec la Nou- 
velle-Hollande. 

On lit une lettre de M. J.-S.r Yeats, sur le fait suivant. 

Un puits de 285 pieds de profondeur ayant été creusé à Strea- 
tham , on observa les superpositions suivantes. Depuis 2 pieds 
jusqu'à 29 pieds de profondeur , une argile tenace , d'un brun 
rougeâtre; de là, à 35 p. de profondeur, de l'argile contenant 
à^sseptaria; de là à une profondeur de 180 pieds, une argile 
bleue, dans laquelle ,à]a profondeur de 70 à 100 pieds, on trouve 
différentes coquilles et fragmens de bois bitumineux et fer sulfuré. 
De 200 à 23o p., de l'argile bleue, quelquefois sablonneuse, et dans 
laquelle se trouvent beaucoup de coquilles et de bois bitumineux. 
A 23o p. on trouve des cailloux de quartz noir comme ceux de 



\ 



/ 

386 Géologie. 

Blackheatfa, cette profondeur paraissant être le point de joBction 
de Targile de Londres et de Targile plastique; enaniCe une ocmche 
de sable , et après des argiles de différentes couleurs. A la pro- 
fondeur de 270 p. jusqu'à 285 on trouve des sables et des ar- 
giles sablonneuses, dont la plus grande partie est pleine de terre 
verte, ressemblant exactement à celle du banc d'huîtres , à Rea* 
ding. Le mémoire était accompagné d'échantillons de ces diffé- 
rentes couches. 

On lit une lettre de M. Alexandre Crordon a BL D. Gordon 
d'Abei^eldie , donnant une description de trois forêts de sapin , 
ensevelies dans une tourbière, et accompagnée d'échantillons. 

La tourbière d'Auldguissaek dans l'Aberdeenshire^ en Ecosse, 
présente un plan incliné , ou plutôt une surface inégale , et variée 
en profondeur de 18 à 10 p. , depuis la partie la plus basse de h 
montagne jusqu'à la rivière. 

En creusant la tourbière en deux endroits di£féreiis, on trouva 
de grosses racines de sapins écossais ^ à un pied envircm au-des- 
sous du niveau ordinaire de la tourbière. Au-dessous de ces ra- 
cines il 7 a une couche d'environ un pied et demi de tourbe, au- 
dessous delaqueUe on trouve encore des troncs et desradnes de 
sapin; et enfin, en creusant encore plus loin à une profondeur de 
6 à 7 p. au-dessous du niveau ordinaire de la tourbe, on trouva 
encore des troncs et des racines. 

Il parut impossible à M. Gordon que ces racines pussent 
avoir supporté des arbres différens croissant à la même ^oqne, 
car les ramifications horizontales distinctes de ces arbres sont 
ensevelies dans des couches de tourbes situées l'une au-dessus de 
Tautre. 

Séance du a3 awrîL — On lit un mémoire intitulé : Quelques 
observations sur les lacs du Canada , leurs bords et leurs eom- 
munications^, par le lieutenant Poetlock, R. E,-t— Dans ce mémoire 
l'auteur décrit la nature diverse des bords des lacs Huron , Jfi- 
chigan, Erié, et les autres lacs du Canada, et y joint un plan 
dans lequel il présente les difTérences de niveau- de ces Ucs, et 
leurs communications l'un avec l'autre. Il observe qyiA ht conche 
supérieure à la cataracte de Niagara est un calcaire compacte, 
reposant sur une couche d'une nature très^schisteose. Ce n'est 
pas par Térosion de la surface que la cataracte parait reculer; 
mais Teau en tombant d'une hauteur de i5o pieds, frappe le 
fond et se réduit en écume qui e&t renvoyée dans l'air, bien au- 



ê 

Géologie. 287 

dessus du rocber dont elle est tombée ; cette écume pénètre les 
€oaches argileuses les plus basses , jusqu'à ce que le rocher su- 
périeur soit mioé et tombé. 

Le lieutenant Porllock remarque qu'il y a eu un abaissement 
graduel dans le niveau des lacs du Canada; il présente aussi 
quelques considérations sur le voisinage des sources de plusieurs 
fleuves qui coulent dans des directions opposées. 

Séance du 7 mai, ^- On commence la lecture à'un mémoire 
sur la géologie des îlesrPonces^ par G. P. dCROPE, 

On lit une lettre de M. Thomas Botfield , membre de la So- 
ciété^ et accompagnée d'os et de cornes de daim, et d'os d'homme 
et d'autres animaux, trouvés dans une fente de rocher, dans 
une carrière à Kimksbay (près des anciennes mines de fer), 
dans la paroisse de Davrley, comté de Shropshire. Leur adhésion 
à la langue montre que la gélatine est entièrement détruite, ce 
qui n'arrive que bien long-temps après l'enterrement. 

Séance du %\ mai.^—^Oa termine la lecture du Mémoire sur 
la géologie des (les Ponces. — Les îles Ponces sont situées sur la 
côte d'Italie, en face deTerracine et de Gâëte. Elles comprennent 
Ponce (anciennement Pandataria) Palmarola, et quelques petits 
ilôts ; Ventotene et San Stefano les unissent avec Ischia. Le port 
de Ponce est excellent. Le mémoire de Dolomieu, sur les iles Pon- 
ces , excita la curiosité, mais il est. trop général pour la satisfaire. 
Ces iles sont composées de roches trachy tiques j et présentent de 
belles sections sur les cotes, qui ont mis Fauteur en état d'éclair- 
cir plusieurs doutes et de corriger plusieurs erreurs* qudi^ sim- 
pies recherches dans Tintéricur des terres avaient Êiit coffimettre 
relativement à cette formation. 

L'île Ponce est longue et très-étroite^ les côtes sont comme 
rongées par la mer. Des masses plus dnres laissées le long des 
bords prouvent que l'île a été plus large qu'elle ne Test à présent, 
et de petits promontoires font vpir aussi qu'elle se joignait autre- 
fois avec Quannone et la Gabbla. Des trachytes prismatiques de 
différentes couleurs et placés dans diverses positions forment la 
charpente de l'île. Ces trachytes^ sont accompagnés et alternent 
avec un trachyte demi-vitreux formé d'une matièi^e pulvérulente 
dans laquelle sont engagés de petits fragmens dé trachyte. Le 
trachyte prismatique paraît avoir été injecté à travers la matière 
pulvérulente, et partout où il la touche sa base terreuse est conver- 
tie en un trachyte vitreux et quelquefois en un trachyte émaillé , 



288 Minéralogie* 

et renferme aussi de véritable obsidienne. Ces roches se joignent 
à un tracbyte siliceux qui ressemble en apparence aa buhrstone 
siliceux de Paris. Sur le tracbyte demi-yitrenx qui forme la base 
de la mcmtagne délia Gnardia repose une roche de 3ox> pieds d*é- 
paissenr , que l'auteur distingue minéralogiqnement du tracbyte 
commun , et à laquelle il propose de donner le nom de pierre 
grise, A Jammone , le tracbyte repose sur le calcaire y^lque Broc- 
chi décrit comme calcaire de transition ; au contact ce dernier 
devient dolomie. Après avoir ainsi décrit ce groupe , Taureiir 
termine son mémoire en montrant les rapports entre la structure 
géologique de ces iles et celle du continent voisin de l'Italie. 

On lit un mémoire intitulé : Notes accompagnant les échan* 
tillons recueillis dans un voyage à travers une partie de la Perse 
et de la Tartarie russe ; par M. James Fbaser. 



MINÉRALOGIE. 

ar4« Nâtg&oeschichtk des Mineraleeichs. Histoire naturelle 
du règne minéral ; livre élémentaire pour les gpnnases et les 
écoles; par G. C de L^onhâed. Heidelberg; J. Engelmann. 

(Prospectus,) 

Cet ouvrage aura 14 à i5 feuilles in-8. d'impression ; tous les 
caractères et les propriétés des minéraux y seront développés, mais 
l'auteur n'y décrira que les minéraux les plus intéressans ou les 
plus ^liks. Il sera divisé en deux parties : la première traitera 
de l'oryclognosie, qui comprendra les caractères des minéraux , 
la classification , la dénomination, la description et les séries des 
minéraux. La seconde partie traitera de la géognosie et de la 
géologie: l'auteur parlera, dans différens articles, du globe ter- 
restre , de sa croûte, des cbangemens auxquels cette croûte est 
sujette , des masses qui la constituant, des formations , des séries 
de formations et des hypothèses géogéniques. Il y aura un petit 
atlas géologique. Pour faciliter l'étude, le comptoir de minéraux 
de Heidelberg a toujours des collections minéralogiques prêtes. 
Une pareille collection ^ de 3oo à 400 morceaux, coûte, avec les 
étiquettes , 44 à 66 florins , ou de 1 10 à 160 fr. Cent modèles de 
cristaux coûtent 16 fl. 3o k., ou environ 4a fr. 



Minétulogie. 289 

2i5.' SuA "diverses LOGAI^ITés DR MXIV^RAUX DS L'ÂMiatQUS 

sEPTKNTRioTTALB. {Amer. Joum. o/Scienceyféy, i$a4tP* *5i.) 

Charles U.Shepbàrdëcril qu'il a Ironvé àToirer-HHl, en Ciim* 
berland, la liévrite massive et cristalHsée en prisme à 4 pans, 
avec des angles de 112^ et 68^, et avec un sommet pyramidal k 
4 tàtèSf^ Ce minéral est émpàtéctans ii'n mélange dé quartz, d'épi* 
doté et de fer oitidnlé màgïiétiqûè. Lé' disihéne de Chestérfiéla 
est âcoortepagné de feldspath: vert él de manganèse oiidé siliceux. 
Le feldspath iré^ a^sdcié à la cÏÏanx fluatéé, s'est' àùssî rénéon-^ 
t^é àB^Vérly-Mafss'. M. Jaéob l^ù'rtér annoncé différentes làcùEi^ 
de mitiéiiivai, pànni lié^trellés nous ëighàlér^ops des tourmalines 
dans du qdarriz k Cumiàingtoh et Washington , dé la scâpolite 
dans àû quarti à Qie^terfield , et dti graphite à Lonésbbroïïghi 
M. Steiâyen l;aylor communiqtie une listé 8émi>lâble; il y* a des 
disthènes à Chathaih, du granité graphique aveé de la pierre ol- 
Itfire et de Tactinoteà Batkamp£itead| et dé la gâlèhé exploitée i 
If hite-Creék (N.-Y).Le talc vert dé Smîthfîeld R. L a donné des 
masses pesant i5o liv. Le D'. £ben Emmons annoncé a ÙKes- 
ter de la siénite avec du sphène, de ^argile et de FiicCinotë, de la 
.chaux phosphatée dans un agrégat d'épidote grise ^ d'amphi- 
bole et de quartz , du disthène , de la staurotide y et du pjfroxène 
amorphe, dans du micaschiste ; enfin un bloc d'agate pesant r8o 
liv. ABenningtdn on trouve du manganèse oxidé noir. Le mica^r 
schiste de Chester présente des petits filons tapissés de chaux 
carbonatée k prismes à six pans tronqués sur lea angles f de 
chabàsië cubique , et de stilbite dodécaèdre. U existe des béryls à 
Norwich. A. B. 

a 16. Sua LRS MtttES nB tare ati pt i^iGiHin vltaiOLiQua 
des environs de Oppelsdo^rff , par Joff. At/o. ^LiiME. {Sc7jlnft[ 
und VerImndU der àkoribm. GeMli.^ ï'*. livr., Dresde, i^*^^ 
p. 9$.= ) 

La terre vitrioltqué est assez rare dans la Lusace , car l'auteur 
y a vu 3o localités d^autres espèces de lignite, et seulement une 
de cette terre. L'auteur suppose que cette dernière est de formai 
tion plus ancienne que le lignite ordinaire. U a employé cette 
terré à l'amendement des terres, et a exploité çussi pour li^ 
même u^age une couche puissante de lignite à Olbersdorf ^ P'M. 
de Zittau. Près Tiirchau il y a une Couche de lignite de 80 pieds 

B. ToMR IIL 19 



288 Minéralogie. 

et renferme aussi de véritable obsidienne. Ces roches se joignent 
à un trachyte siliceux qui ressemble en apparence aa buhrsUme 
siliceux de Paris. Sur le trachyte demi-yitrenx qui forme la base 
de la mcmtagne délia Gnardia repose une roche de 3qo pieds d'é- 
paisseur , que l'auteur distingue minéralogiquement du trachyte 
commun , et à laquelle il propose de donner le nom de pierre 
grise. A Jamroone , le trachyte repose sur le calcaire y^ique Broc- 
chi décrit comme calcaire de transition ; au contact ce dernier 
derient dolomie. Après avoir ainsi décrit ce groupe , Tautenr 
termine son mémoire en montrant les rapports entre la structare 
géologique de ces lies et celle du continent voisin de l'Italie. 

On lit un mémoire intitulé : Notes accompagnant les échan' 
tillons recueillis dans un voyage à travers une partie de la Perse 
et de la Tartarie russe ; par M. James Fbaser. 



MINÉRALOGIE. 

ai4« Nâtgroeschichte des M1NEB.ALREICHS. Histoire naturelle 
du règne minéral ; livre élémentaire pour les gymnases et les 
écoles; par G. C. de Léonhaed. Heidelberg; J* Engelmann. 

(Prospectus,) 

Cet ouvrage aura 14 à i5 feuilles in-8. d'impression ; tous les 
caractères et les propriétés des minéraux y seront développés, mais 
l'auteur n'y décrira que les minéraux les plus intéressans ou les 
plus .uliles. Il sera divisé en deux parties : la première traitera 
de l'oryctognosie, qui comprendra les caractères des minéraux, 
la classification , la dénomination, la description et les séries des 
minéraux. La seconde partie traitera de la géognosie et de la 
géologie: l'auteur parlera, dans différens articles, du globe ter- 
restre , de sa croûte, des changemens auxquels cette croûte est 
sujette , des masses qui la constituant, des formations , des séries 
de formations et des hypothèses géogéniques. II y aura un petit 
atlas géologique. Pour faciliter l'étude, le comptoir de minéraux 
de Heidelberg a toujours des collections minéralogiques prêtes. 
Une pareille collection, de 3oo à 400 morceaux , coûte, avec les 
étiquettes , 44 à 66 florins, ou de 1 10 à 160 fr. Cent modèles de 
cristaux coûtent 16 fl. 3o k., ou environ 42 fr. 



Mihétalogie. 289 

2i5.' SnA "DIVERSES LOCALITES DE MIN^AAtJX DS L'AltiaiQflB 

sEPTEWTRioNALB. [Âmcr, Joum,of SciencCyHs. i$a4,p. »5i.) 

Charles U.Shepbàrdécril qu'il a Iromré àToirer-HHl, en Citiii* 
berland, la liévrite massive et crktalHsée ta prisme À 4 pans^ 
avec des angles de i la^ et 680, et avec un sommet pyramidal à 
4 faeei». Ce minéral est empâté dans im mélange dé quartz, d'épi-* 
doté et de fer oiidnlé mà^étiquè. Lé' distfkéne de Chestérfiela 
est accompagné de feldspa'th; vert et de manganèse oxidé siflcéux. 
Le feldspath ire)rt associé à la cÏÏanx fluatéé y s'est' àûssî rén'eon^ 
t^é àBe^erly-Massr. M. Jaéob Porter annoncé différentes lôcalîtô 

■ 

de mitférauxy pshrmi hé^treUés nous ^ighàlé'ridfps dés tourmiHnés 
dans du qdarrtz à Comiùiiigtoh et Washington , de la scisipolite 
dans dû c^arti à CJieSterfieïd , et au graphite à LonésbbfoÏÏghi 
M. Stétrhen Taylor commuiiiqUé une liste semblable; il y' a des 
disthèflfés à Chathaih, du granité gràphîqtié aveà de la pierre ol- 
lafire et de l'actinote à Bai^kamp^tead, et dé la gâlè'né expIoit<Sé à 
Vf hhe-Creék (N.-T).Le talc vert dé Sinît&fîeld R. L a doniié ^es 
masses pesant i5o liv. Le D'. £ben Emmons annoncé à CGes- 
ter de la siénite avec du sphène, de ^argile et de l'itctinoté, de la 
.chaux phosphatée dans un agrégat d'épidote grise,: d'amphi* 
bole et de quartz , du disthène , de la staurotide , et du pyroxène 
amorphe dans du micaschiste; enfin un bloc d'agate pesant r8o 
liv. ABenningtdn on trouve du manganèse oxidé noir. Le micA'*- 
âchiste de Chester présente àts petits filons tapissés de chaux 
carbonatée à prismes à six pans tronqués sur lea angles f de 
chabàsîë cubique , et de stilbite dodécaèjdre. U existe des béryls à 
Norwîch. A. B. 

21 6. Sua iiBs Mlinss DE TEaas 01^ pf lIgt^Ite' vlTaiÔLiQua 
des environs de OppelsdcMff , par Joff. Ax(q, ftltiMË. (^Sc^'ri/il 
und Verhandli der àkoriùm. Geèells.j ï'*. livr., Dresde, iSio ^ 

La terre vitrioliquê est assez rare dans la Lusace, car l'auteur 
y a vu 3o localités d'autres espèces de lignite, et seulement une 
de cette terre. L'auteur suppose que cette dernière est de forma* 
tion plus ancienne que le lignite ordinaire. Il a employé cette 
terre à l'amendement des terres, et a exploité çussi pour lié 
même us^ge une couche puisisante dé lignite à Olbersdorf, prèj 
de Zittau. Près Tiirchan il y a une couche de lignite de 80 pieds 
B. Tome IIL 19 



a88 Minéralogie. 

et renferme aussi de véritable obsidienne. Ces roches se joignent 
à un trachyte siliceux qui ressemble en apparence au bukrstonc 
siliceux de Paris. Sur le trachyte demi-yitreax qoi forme la base 
de la mojitagne délia Guardia repose une roche de 3oi> pieds d*é- 
paisseur , que l'auteur distingue minéralogiquement du trachyte 
commun , et à laquelle il propose de donner le nom de pierre 
grise. A Jammone , le trachyte repose sur le calcaire y^lque Broc- 
chi décrit comme calcaire de transition ; au contact ce dernier 
devient dolomie. Après avoir ainsi décrit ce groupe, l'autenr 
termine son mémoire en montrant les rapports entre la structure 
géologique de ces iles et celle du continent voisin de Tltalie. 

On lit un mémoire intitulé : Notes accompagnant les échan' 
tillons recueillis dans un voyage à travers une partie de la Perse 
et de la Tartarie russe ; par M. James Fbaser. 



MINÉhALOGlE. 

ai4. Natub.ceschichte des Mineealreichs. Histoire naturelle 
du règne minéral y livre élémentaire pour les gymnases et les 
écoles; par G. C. de Léonhaed. Heidelberg; J. Engelmann. 

(Prospectus.) 

Cet ouvrage aura 14 à i5 feuilles in-8. d'impression ; tous les 
caractères et les propriétés des minéraux y seront développés, mais 
l'auteur n'y décrira que les minéraux les plus intéressans ou les 
plus utiles. Il sera divisé en deux parties : la première traitera 
de l'oryclognosie, qui comprendra les caractères des minéraux, 
la classification , la dénomination, la description et les séries des 
minéraux. La seconde partie traitera de la géognosie et de la 
géologie: l'auteur parlera , dans différens articles, du globe ter- 
restre , de sa croûte, des changemens auxquels cette croûte est 
sujette , des masses qui la constituant, des formations , des séries 
de formations et des hypothèses géogéniques. Il y aura un petit 
atlas géologique. Pour faciliter l'étude, le comptoir de minéraux 
de Heidelberg a toujours des collections minéralogiques prêtes. 
Une pareille collection, de 3oo à 400 morceaux , coûte, avec les 
étiquettes, 44 à 66 florins, ou de 1 10 à 160 fr. Cent modèles de 
cristaux coûtent 16 fl. 3o k., ou environ 42 fr. 



Minéralogie. 289 

2i5^ SnA "DIVBRSBS LOGAUTés DE MIlir^AATJX DS L'AlliaiQflB 

SEPTENTRIONALE. [Amer, Joum,ofScienceyté^, ioa4,p. »5i.) 

Charles U.Shepbàrdécril qu'Ua Iromré àToirer-HHly en Citiii* 
berland, la liévrite massive et cristaUtsée enr prisme À 4 pans^ 
avec des angles de i la^ et 680, et avec un sommet pyramidal à 
4 fàeei». Ce minéral est empâté dans lïn mélange dé quartz, d'épi* 
doté et dé fer biidnlé mà^étiqûè. Lé distfkéne de Chestérfiéld 
est accompagné de feldspath vert él de manganèse oxidé siacêux. 
Le feldspath veït associé à la cÏÏanx fluatéé , 8*ést' ànssî rencon- 
tré àBe^érly-Mftss^. M. Jaéob Porter annoncé différentes localîiài 
de mifilé^uxy piihrmi le^treUés nous ^giiàléyops dés toarmiHnés 
dans dn qdafrtz à Cumiùiiigtoh et Washington , de la sciàpolfte 
dans dû qnarti à CJiesterfield , et iu graphite à Lonésbbronghi 
M. Steàhen Taylor communiqué une listé semblable; il y' a dés 
disthèâfeâ à Chathaih, du granité graphique aveé de la pierre ol- 
)aftre et de l'actinote à Bai^kamp^tead, et dé la galène exploitée a 
Vrhhe-Creék (N.-T).Le talc vert dé Smithfîeld: R. L a donné des 
masses pesant i5o liv. Le D'. £ben Emmons annoncé a cKes- 
ter de la siénîte avec da sphène, de ^argile et de Fitctiaoté, de la 
.chaux phosphatée dans un agrégat d'épidote grbe,; di'amphi* 
bole et de quartz , du disthène , de la staurotide, et du pyroxène 
amorphe dans du micaschiste; enfin un bloc d'agate pesant r8o 
liv. ABenningtdn on trouve du manganèse oxidé noir. Le mica<«> 
schiste de Chester présente des petits fiions tapissés de chaux 
carboiiatée à prismes à six pans tronqués sur lea angles ^ de 
chabàsiè cubique , et de stilbite dodécaèdre. U existe des béryls à 
Norwich. A. B. 

216. Sua LES MlNlSS DE TEKEE OïS pt ZiGtiiTK v!iTEi6liQU& 

des environs de Oppelsdc^, par Joff. Atj'o. BLumé. (^Sc^'rijil 
und VerhandU dcr àkoridnt. Ge^elts.^ ï'*. livr., Dresdiè, iSirf'^ 

Là terre vitriolique est assez rare dans la Lusace » car l'auteur 
y a vu 3o localités d^àutres espèces de lignite,, et seulement une 
de cette terre. L'auteur stippose que cette dernière est de forma* 
tion plus ancienne que le lignite ordinaire. Il a employé cette 
terre à l'amendement des terres, et a exploité çussi pour lié 
niéme usage une couche puisisante dé lignite à Olbersdorf^ prèj 
de Zittau. Près Tiirchan il y a une couche de lignite de 80 pieds 

B. Tome IIL 19 



a88 Minéralogie. 

et renferme aussi de véritable obsidienne. Ces roches se joignent 
à un trachyte siliceux qui ressemble en apparence au buhrstonc 
siliceux de Paris. Sur le trachyte demi-yitreux qui forme la base 
de la mojitagne délia Guardia repose une roche de 3qo pieds d'é- 
paisseur , que l'auteur distingue minéralogiquement du trachyte 
commun , et à laquelle il propose de donner le nom de pierre 
grise, A Jammone , le trachyte repose sur le calcaire y^lque Broc- 
chi décrit comme calcaire de transition ; au contact ce dernier 
devient dolomie. Après avoir ainsi décrit ce groupe , Tautenr 
termine son mémoire en montrant les rapports entre la structare 
géologique de ces lies et celle du continent voisin de Tltalie. 

On lit un mémoire intitulé : Notes accompagnant les échan* 
tillons recueillis dans un voyage à travers une partie de la Perse 
et de la Tartarie russe ; par M. James Fbaser. 



MINÉhALOGlE. 

a 14. Natub.ceschichte des Mineealreichs. Histoire naturelle 
du règne minéral ; livre élémentaire pour les gymnases et les 
écoles; par G. C. de Leonhaed. Heidelberg; J. Engelmann. 

(Prospectus.) 

Cet ouvrage aura 14 à i5 feuilles in-8. d'impression ; tous les 
caractères et les propriétés des minéraux y seront développés, mais 
l'auteur n'y décrira que les minéraux les plus intéressans ou les 
plus ^liks. Il sera divisé en dei^x parties : la première traitera 
de l'oryclognosie, qui comprendra les caractères des minéraux, 
la classification , la dénomination , la description et les séries des 
minéraux. La seconde partie traitera de la géognosie et de la 
géologie: l'auteur parlera , dans différens articles, du globe ter- 
restre , de sa croûte, des changemens auxquels cette croûte est 
sujette , des masses qui la constituant, des formations , des séries 
de formations et des hypothèses géogéniques. Il y aura un petit 
atlas géologique. Pour faciliter l'étude, le comptoir de minéwnx 
de Heidelberg a toujours des collections minéralogiques prêtes. 
Une pareille collection, de 3oo à 400 morceaux , coûte, avec les 
étiquettes, 44 à 66 florins, ou de 1 10 à 160 fr. Cent modèles de 
cristaux coûtent 16 fl. 3o k., ou environ 42 fr. 



Minéralogie. 289 

21 5.' SnA "diverses logai^ités de min^aatjx ds L'AiiiaiQfiB 
sEPTEWTBioNALB. [Amer. Joum,of Science y tes, i$a4ip. »5i.) 

Charles U.Shepbàrdécril qu'il a Iromré àToirer-HHl, en Citiii* 
berland, la liévrite massive et cristalHsée exr prisme À 4 pans^ 
avec des angles de i la^ et 680, et avec un sommet pyramidal à 
4 fâee». Ce minéral est empâté dans ïih mélange dé quartz, d'épi-* 
doté et de fer oiidnlé mà^étiquè. Lé' distfkéne de Chestérfiêla 
est accompagné de feldspa'tix vert et de manganèse oxidé siliceux* 
Le feldspath ve)rt associé à la cÏÏant fluatéé , s'est' àûssî rén'éon- 
t^é àBe^erly-Massr. M. Jaéob Porter annoncé différentes localîiài 
de mitférauxy psihrmi hé^treUés nous ^ighàléfdns des tourminnies 
dans du qdarrtz à Cumiùiiigtoh et lYashington , de là scJàpolite 
dans dû quarti à CJiesteriSeld , et au graphite à Lonésbbfoughi 
M. Steuben Taylor commuiiiqUe une ïisté semblable; il y' i des 
disthèses à Chathaih, du granité graphique aveé de la pierre ol- 
lafire et de l'actinote à Barkampstead, et dé la gâléné exploitée à 
Vrhhe-Creek (N.-T).Le talc vert dé Smîthfîeld K. L a donné àe& 
masses pesant i5o liv. Le D'. £ben Emmons annoncé à âies- 
ter de la siénite avec du sphène, de l'argile et de l'jtctinoté, de la 
.chaux phosphatée dans un agrégat d'épidote grbe,; d'amphi* 
bole et de quartz , du disthène , de la staurotide 9 et du pyroxène 
amorphe dans du micaschiste ; enfin un bloc d'agate pesant r8o 
liv. ABenningtdn on trouve du manganèse oxidé noir. Le mica<«> 
schiste de Chester présente des petits fiions tapissés de chaux 
carbonatée à prbmes à six pans tronqués sur Les angles ^ de 
chabasiê cubique , et de stilbite dodécaèdre. II existe des béryls à 
Norwîch. A.B. . 

216. Sua LBs nnnss de tïkee 01^ i^é Tiovin v1tri6liqu& 
des environs de Oppélsdc^, par Joff. Atj'o. BIumë. {ScTirift', 
und VerhaadL der àkonbnt. GeMls.y ï'*. liVr., Dresde, iSirf^* 

P- 93^) 

La terre vitriolîqué est assez rare dans la Lusace , car l'auteur 
y a vu 3o localités d^àutres espèces de lignite, et seulement une 
de cette terre. L'auteur suppose que cette dernière est de forma^ 
tion plus ancienne que le lignite ordinaire. Il a employé cette 
terré à l'amendement des terres, et a exploité çussi pour lis 
même usage une couche puissante dé lignite à Olbersdorf , prèi 
de Zittau. Près Tiirchau il y a une couche de lignite de 80 pieds 

B. Tome IIL 19 



a88 Minéralogie. 

et renferme aussi de véritable obsidienne. Ces roches se joi^ent 
à un trachyte siliceux qui ressemble en apparence au buhrstonc 
siliceux de Paris. Sur le trachyte demi-yitrenx qoi forme la base 
de la motjitagne délia Guardia repose une roche de 3oi> pieds d'é- 
paisseur , que l'auteur distingue minéralogiquement du trachyte 
commun , et à laquelle il propose de donner le nom de pierre 
grise» A Jammone , le trachyte repose sur le calcaire ,^lque Broc- 
chi décrit comme calcaire de transition ; au contact ce dernier 
devient dolomie. Après avoir ainsi décrit ce groupe, l'auteur 
termine son mémoire en montrant les rapports entre la structure 
géologique de ces iles et celle du continent voisin de l'Italie. 

On lit un mémoire intitulé : Notes accompagnant les échan* 
tillons recueillis dans un voyage à travers une partie de la Perse 
et de la Tartarie russe ; par M. James Fbaser. 



MINÉhALOGlE. 

ai4. NATUB.CESCHICHTE DES MiNEEALREicHs. Histoire naturelle 
du règne minéral ; livre élémentaire pour les gymnases et les 
écoles; par G. C. de Liéonhaed. Heidelberg; J. Engelmann. 
(Prospectus.) 

Cet ouvrage aura 14 à i5 feuilles in-8. d'impression ; tous les 
caractères et les propriétés des minéraux y seront développés, mais 
l'auteur n'y décrira que les minéraux les plus intéressans ou les 
plus .uUks. Il sera divisé en deux parties : la première traitera 
de l'oryclognosie, qui comprendra les caractères des minéraux, 
la classification , la dénomination, la description et les séries des 
minéraux. La seconde partie traitera de la géognosie et de la 
géologie: l'auteur parlera , dans différens articles, du globe ter- 
restre , de sa croûte, des changemens auxquels cette croûte est 
sujette , des masses qui la constituant, des formations , des séries 
de formations et des hypothèses géogéniques. Il y aura un petit 
atlas géologique. Pour faciliter l'étude, le comptoir de minéraux 
de Heidelberg a toujours des collections minéralogiques prêtes. 
Une pareille collection, de 3oo à 400 morceaux, coûte, avec les 
étiquettes, 44 à 66 florins, ou de 1 10 à 160 fr. Cent modèles de 
cristaux coûtent 16 fl. 3o k., ou environ 42 fr. 



Minéralogie. 289 

21 5.' SuÀ "DIVERSES LOCALITÉS DE MINÉAAtJX DS L'AlliaiQflB 

SEPTENTRIONALE. [Âmcr. Joum.of Scicnceyîts. i£ta4,p. »5i.) 

Charles U.Shepbàrdécril qu'il a Iromré àToirer-HHly en Citiii* 
berland, la liévrite massive et cristalHsée exr prisme À 4 pans^ 
avec des angles de i la^ et 680, et avec un sommet pyramidal à 
4 fiiee». Ce minéral est empâté dans ïm mélange de quartz, d'épi- 
doté et de fer oiidnlé ma^étiquê. Le dislfiène de Chesterfiéla 
est accompagné de feldspath vert et de manganèse oxidé siliceux. 
Le feldspath vert associé à la cÏÏaùx fluatéé y s'est àûssî rencon- 
tré àBeVerly-Mass. M. Jaéob Porter annoncé différentes localisai 
de miÉférauxy parmi lé^treUés nous signalerons des tourmalines 
dans du quartz à Cumiùiiigtoh et Washington , de la scapolite 
dans du quarts à CJiesteifield , et au graphite à Lonésbofough: 
M. Steifben Taylor communique Une liste semblable; il y' â dfës 
disthèses à Chathaih, du granité graphîqtié avec de la pierriè ol- 
laire et de l'actinote à Barkamp^tead, et dé la galène expIoit<Se k 
White-Creek (N.-T).Le talc vert dé Smithfîeld R. L a donné des 
masses pesant i5o liv. Le D'. £ben Emmons annonce a ClKes- 
ter de la siénite avec du sphène, de l'argile et de l'actinote, de la 
.chaux phosphatée dans un agrégat d'épidote grbe y d'amphi* 
bole et de quartz , du disthène , de la staurotide , et du pyroxène 
amorphe dans du micaschiste ; enfin un bloc d'agate pesant r8o 
liv. ABenningtdn on trouve du manganèse oxidé noir. Le mica^*- 
schiste de Chester présente des petits filons tapissés de chaux 
carbonatée à prismes à six pans tronqués sur les angles ^ de 
chabasië cubique , et de stilbite dodécaèdre. II existe des béryls à 
Norwîch. A. B. 

ai 6. Sua les mutes de terre 01^ pÉ' ligi^Ité' vlTRiOLiQua 
des environs de Oppelsdo*ff , par Jott. AtfG. BtrÎMÈ. {Sc7}rift\ 
und Verhandli der àkonont, Geielts,^ ï'*. livr., Dresde, i^io^» 

La terre vitrioliquë est assez rare dans la Lusace , car l'auteur 
y a vu 3o localités d'autres espèces de lignite, et seulement une 
de cette terre. L'auteur suppose que cette dernière est de forma-^ 
tion plus ancienne que le lignite ordinaire. Il a employé cette 
terre à l'amendement des terres, et a exploité aussi pour lé 
niéme usage une couche puissante de lignite à Olbersdorf , près 
de Zittau. Près Tùrchan il y a une couche de lignite de 80 pieds 
B. Tome IIL 19 



a88 Minéralogie. 

et renferme aussi de véritable obsidienne. Ces roches se joignent 
à un trachyte siliceux qui ressemble en apparence au buhrstone 
siliceux de Paris. Sur le trachyte demi-yitreux qui forme la base 
de la montagne délia Guardia repose une roche de 3oto pieds d*é- 
paisseur , que l'auteur distingue minéralogiquement du trachyte 
commun , et à laquelle il propose de donner le nom de pierre 
grise. A Jammone , le trachyte repose sur le calcahre y^lque Broc- 
chi décrit comme calcaire de transition ; au contact ce dernier 
devient dolomie. Après avoir ainsi décrit ce groupe , l'autenr 
termine son mémoire en montrant les rapports entre la structure 
géologique de ces iles et celle du continent voisin de Tltalie. 

On lit un mémoire intitulé : Notes accompagnant les éckan^ 
tUlons recueillis dans un voyage à travers une parue de la Perse 
et de la Tartarie russe ; par M. James Phaser. 



MINÉhALOGlE. 

a 14* Natub.ceschichte des Mineealreichs. Histoire naturelle 
du règne minéral \ livre élémentaire pour les gpsm^&es et le,h 
écoles; par G. C. de Liéonhaed. Heidelberg; J. Engelmann. 
{Prospectus^! 

Cet ouvrage aura 14 à i5 feuilles in-8. d'impression ; tous les 
caractères et les propriétés des minéraux y seront développés, mais 
Tautenr n'y décrira que les minéraux les plus intéressans ou les 
. plus ^liks. Il sera divisé en deux parties : la première traitera 
de Toryclognosie, qui comprendra les caractères des minéraux, 
la classification , la dénomination , la description et les séries des 
minéraux. La seconde partie traitera de la géognosîe et de la 
géologie: l'auteur parlera , dans difïérens articles, du globe ter- 
restre , de sa croûte, des changemens auxquels cette croûte est 
sujette , des masses qui la constituant, des formations , des séries 
de formations et des hypothèses géogéniques. Il y aura un petit 
atlas géologique. Pour faciliter l'étude, le comptoir de minéraux 
de Heidelberg a toujours des collections minéralogiques prêtes. 
Une pareille collection, de 3oo à 400 morceaux , coûte, avec les 
étiquettes , 44 à 66 florins, ou de i io à 160 fr. Cent modèles de 
cristaux coûtent 16 fl. 3o k., ou environ 42 fr. 



Minétalogie. 289 

2i5.' SuA "DIVERSES LOCALITES DE MIN^AAtJX DS L'AltiaiQflB 

sEPTEWTRioNALB. [Âmcr, Joum^of Science^Hs^ ioa4,p. »5i.) 

Charles U.Shepbàrdécril qu'il a Iromré àToirer-HHly en Citiii* 
berland, la liévrite massive et crktalHsée ta prisme À 4 pans» 
avec des angles de i la^ et 68<>, et avec un sommet pyramidal à 
4 fâee». Ce minéral est empâté dans iih mélange dé quartz, d'épi* 
doté et dé fer biidnlé mà^étiquè. Lé dislfiéne de Chestérfiéla 
est accompagné de feldspath vert ël de màngaiièsé oxidé siTicéiuf* 
Le feldspath vè)rt associé a la cÏÏaùx fluatéé y s'est' àûssî rén'eon- 
t^é à BeVèrly-Màss. M. Jaéob Porter annoncé différentes lôcalîiài 
de mitfé^uxy pshrmi hé^trellés nous ^ighàleroqs des tourmiHnés 
dans du qdarrtz à Comiùiiigtbh et Washington , de là scisipolite 
dans dû qnarti à CJiesterfieïd , et Au ^aphite à Loiiésbbfoughi 
M. Steijrben Taylor communique une Hsté semblable; il y' a dés 
disthèflfes à Chathaih, du granité graphique aveé de la pierre ol- 
laire et de Tactinote à Barkamp^tead, et dé la gâlèhé exploitée a 
Vf hhe-Creèk (N.-T).Le talc vert dé Smîthfîeld R. L a donné des 
masses pesant i5o liv. Le D'. £ben Emmons àinndncé a Étîes- 
ter de la siénite avec du sphène, de l'argile et de l'actinoté, de ht 
.chaux phosphatée dans un agrégat d'épidote grise ^ d'^nnf^i* 
bole et de quartz , du disthène , de la staurotide , et du pyix>xène 
amorphe dans du micaschiste; enfin un bloc d'agate pesant r8o 
liv. ABenningtdn on trouve du manganèse oxidé noir. Le micA'*- 
âchiste de Chester présente à.t& petits filons tapissés de chaux 
carbonatée à prismes à six pans tronqués sur lea angles ^ de 
chabàsiè cubique , et de stilbite dodécaèdre. U existe des béryls à 
Norwich. A. B. 

21 6. Sua iiBs MUnss de tckee 01^ -ùt: Ltoi^iTs' vÏTaioLiQuâ 
des environs de Oppelsdofrff , par Joff. Atj'ô. BtiÎME. {ScHrifi^ 
und Verhandli der àAonbnr. Ge^elU.^ ï'*. livr., Dreisdé, ï^*o ,^ 
p. 9$.) 

La terre vitriolîquë est assez rare dans la Lusace , car l'auteur 
y a vu 3o localités d^aiitres espèces de lignite, et seulement une 
de cette terre. L'auteur suppose que cette dernière est de forma* 
tion plus ancienne que le lignite ordinaire. Il a employé cette 
terré à l'amendement des terres, et a exploité aussi pour U 
même u^ageune couche puisisaiite dé lignite à Olbersdorf^ prèj 
de Zittau. Près Tiirchan il y a une couche de lignite de 80 pieds 

B. Tome IIL 19 



^go Minéralogie. 

• de puissance qui se trouve sous une couche de terre de i4 à i8 
pieds. Ce lignite répand en brûlant l'odeur d'ambre. 

217. Nouvelles LOCàLiTÊs mut^iules dans l'Amérique septeor 
trionale ; par M. J. W. WebsteejD. M. {Boston Journ. ofPhU. 
and ihe Arts^ n<>. 6 , mai 1824.) 

Le feldspath vert de Beverly se trouve en petits filons dans 
une siénite, et y est associé avec du zircon prisme. Le plus grand 
de ces cristaux pèse 3o,5 grains ; leur pesanteur spécifique est 
de 4,06. L'amphibole et le feldspath de la siénite ressemblent à ces 
minéraux de la siénite zirconienne de Norwège. Rarement le 
feldspath vert est cristallisé. Près de Stow ( Mass. ) il existe de 
l'apatite prisme, du béryls et de la tourmaline^ dans des blocs de 
granité. L'ai^dalousite en prisme à 4 pans se trouve dans du 
quartz près de Lancaster. Le triphane est abondant dans une 
roche de Sterhng composée de quartz , de mica , de triphane; 
l'auteur assure que ce composé forme un rocher pesant environ 
3o tonneaux. La cléavelandite se trouve en petite quantité dans 
la même localité. A. B. 

218. Sum nrvEESEs localités de MXiriBAnx ob l'Aji^rique 
SEFTEiTTaioirALE. ( The Amer, foumal of Science , novembre* 
x8a3y p. 54.) 

M. T. Webb présente d'abord une notice sur le spath fluor, qu'on 
trouve près du mont Diamond-Hill , sur la route de Wrentham, 
dans le Cumberland. Il y est dans un petit filon de quartz traver- 
sant une roche granitoïde. M. Webb a découvert des tournalines 
en partie cristallisées dans du quartz , et des roches granitiques 
de Perton (Mass.) Un talc jaunâtre , blanchâtre ou noirâtre forme 
une masse près de Worcester (Mass.) L'auteur lui donne le nom 
de Yermiculite, parce qu'il prend au chalumeau des formes sem- 
blables à des vers. M. H. N. Tenu a découvert un banc de 
bonne houille bitumineuse, à 8 milles du Genesee. Ce lit, de 6 
pouces \ d'épaisseur, se trouve dans un escarpement calcaire 
schisteux, au-dessus du vallon de Quîseguagh. Il y a delà sélé- 
nite rose dans des coquillages bivalves , au-dessous des chutes à 
Rochester, et près de là il y a aussi de la baryte sulfatée dans un 
grès rouge. BI. Robert Mair a trouvé sur le mont Brinstone-Hill, 
près Stamford ( Connect. ) , un bloc de granité qui renferme du 
soufre provenu de la décomposition des pyrites. Le D'. Cutbush 




Minéralogie. '291 

annonce, près de Westpoînt^ les localités nouvelles suivantes de 
minéraux : le molybdène sulfuré dans le granité et le gneis ; le 
caolin, la grammatite dans la siénite; le schorl et Tadulaire dans 
le granité; les grenats dans le gneis et le micascbite; Tépidote, 
la coccolite^le diallage, la'serpentine^dans le comté dePu'tnam; 
du sable ferrugineux^ ressemblant à de la grauwackc décompo- 
sée, et contenant des chamas, des gryphées, des huîtres, des 
peignes, des térébratules , etc. A 4 milles de Westpoint, vers 
Newburgb, la grau^^acke renferme des orthocératites. Le D'. J. 
Porter annonce du molybdène sulfuré à Chesterfield , et du rutile 
à Cummington. Le prof. Tl Hall écrit que le calcaire secondaire de 
Croiynpoint (N. Y.), oHre des ammonites. Il y a des carrières con- 
sidérables de grès rouge entre les villages de St.-Albans et le lac 
Champlàin. A Chester, il y a del'épidote et des grenats mêlés de 
fer oxidulé octaèdre. A Swanton , il y a deux espèces de mar- 
bre; l'un noir, et provenant de la baie Missisque en Canada, et 
l'autre brunâtre dinde S. de Swanton. Il y a du fluor à Belle- 
rosfalls, et des favosites sur le lac Champlàin. A. B. 

219. Sur le sel; par le D^ Van Rensselaer. [The Amer, Journ, 

of Science , févr. 1824 9 p. 36o.) 

Ce savant a pubïïé récemment un Essai sur le sel^ où il traite ce 
sujet sous le point de vue géologique et économique. Le rédacteur 
du journal américain relève un article de cet ouvrage^ dans lequel 
Tauteur avait cru devoir annexer au dépôt salifère le grès rouge 
du pied des montagnes rocheuses. Il montre qu'en cet endroit se 
trouve le grès rouge , puis des masses de grès gris, d'argile schis- 
teuse et de trapp , et enfin le grès rouge friable salifère. Le même 
arrangement a lieu dans l'Inde. La partie occidentale de New- York 
paraît offrir la même succession de dépôts que certaines parties 
de l'Angleterre. Le terrain supérieur est un calcaire horizpntal à si- 
lex corné , madrépores , coraux , univalves et bivalves. L'auteur y 
trouve l'équivalent du grand dépôt oolitique anglais , en y com- 
prenant le coralrag, etc. Le lias serait représenté au-dessous par 
des couches d'argile et de marnes de différentes teintes, rouges , 
bleues, etc. Plus bas est le grès rouge avec le sel, le gypse et la 
baryte sulfatée nodulaire. De belles coupes semblables se voieut 
à Rochester et à Lewiston. En traversant le pays depuis le lac 
Seneca, aux monts Calskill, on trouve, après avoir quitté le 
calcaire, des schistes argileux horizontaux à bivalves, qui for- 



I 

3Q2 Minéralogie. 

ment les rives des lac Cayaxa et Seneca. En allant à Test vul 
branches supérieures do Susquehannah , on observe un acbisie 
bmn et jaune semblable au premier , mais il devient rouge à Test, 
et enfin l'on arrive au ^ès des Catskill. A Test de cette chaîne le 
pays est intermédiaire et présente surtout du calcaire a encrine 
anglab, avec des silex cornés et beaucoup de coquillages. Le 
terrain houlller est représenté par les roches schiatcttses entre 
les deux lacs et les Catskilk A. B. 

320t NoTtOB SUm Z.XS BAIHB SlTUis PRÈS DE MUSKAU , DANS LA 

""I^irsACSSTTP^HiBuxx; par D. KxfecxAii v. ( JV^fue^ Lausîtz.Mag,^ 
y. vol., a*, cah., 1824 y p. a37.) 

Le soldes environs de Muskau (Det. Liegnitz) est composé 
d'argile ^ de sable , de marnes , de minerais de fer, de couches de 
lignite et de terre vitriolique. Le bain se trouve au pied delà ma- 
Bttfrctore d'alun 9 sur la ISfeiss. En 182a on coi^tniisit le bain, et 
oa l'agrandit en iSaB. La source contient, dans loooo parties , 
0,0022 de earbonate de fer, o,oo23 de sulfate de magnésie , 
0,0004 de sulfate de chaux, o,ooo3 de silice, et une quantité 
non déterminée d'acide carbovâque, ' 

221. NotnrELLE ];OGALITÂ VOL PtUSIBinS FOSSItES BEHARQUABLES 

dans les pays du Rhin; par NÔcgerath. (Dat G^birge in Rkêin, 
PFestph.y 3*. vol., p. 284.) 

Des hyacinthes se rencontrest dans le basalte décomposé et le 
basalte à fragmens deschistç altéré de Wintennublendorf , dans 
les sept montagnes. Le péridot cristaUisé se trouve dans lies bou- 
les d'olivîne de Dreiser Weibers, près Dorkweiler (Elfe)}. L'ân- 
thophyllite ou bronzile existe dans Tolivine du basa-lte d'Unkel , 
près Oberwifltcr;. il ressemble à celui de Kupferberg, dans le 
Bayi'euth. Le para deMendeberg, près Linz, renferme des druses 
de mésotype et d*harmotome dodécaèdre. Le cordiérite primitif 
se trouve mclé avec du feldspath vitreux et du mica ou des gre- 
nats au lac de Laach. On y voit aussi des druses d'apatite. La 
haiiyne est disséminée dans Les boules composées de feldspath et 
de mica de Kockeskyll, dans TËifieL Le bois opalisé asbestiforme 
d'Oberkassel. a été retrouvé dans uue couche de lignite de Lei- 
mersdorf ^ non loin d'Ahriv^ler sur TAhr. Le quartz offre du 
minium, en dehors des mines » à ^eialf, dans le cercle de Priitn , 
district de Trêves. 



Minéralogie. a<)3 

atka* NoTK sur les mivéaaux des enviboits du lac Supi^- 
miEuu; par Joseph Delafield. {Jnnals qfike Ljrc. ofNaU 
History of New^Tork , mars i8î>4 > P- 79-) 

M. Belafield a examiné avec attention les promontoires situîéft 
le long de la côte nord du lac Supérieur , et la chaîne de mon- 
tagnes qui s'y rattachent ; il y a trouvé le granité siénitique, le 
gneiss , et le grunstein alternant ensemble. Celui-ci est fréquem» 
ment amygdaloïde ; il renferme des cristaux d'épidote «ciculaire^ 
des veines d'épidote compacte , du calcaire spathique brun et 
blanc, du spath satiné, de la hornblende fibreuse , de la chlorite 
terreuse , de la zéolithe radiée et de la prehnite. Le m,éfne sa- 
vant a observé du stilfbre de fer en cristaux cubiques dans le 
granité siénitique des Petits Écrits^ et des staurotides dans le mi- 
caschiste du lac de la Croix , sur le territoire Indien. G. Del. 

223. Description d'ukb nouvelle forme de CBRTsoBiaTL ; 
par le D'L Troost. [Joum, oj the Acad. ofnat. Se. ofPhila^ 
£f«i|pAiÎ7, mars i8^, p. 393.) 

La cymophane n'existe pas seuletnent aux États-Unis dans le 
voisinage de Haddam , le ,D^. Steel Ta récemment découverte à 
Saratoga, dans l'état dé New-Tork. M. Troôst, en examinant 
ses cristaux, a reconnu qu'ils présentaient ttùe nouvelle forme ,^ 
composée des faces primitives, et des plans iy s déterminés par 
l'abbé Hàùy. Ces cristaux sont engagés dan^ tinepegmatite subor- 
donnée au gneiss , qui renferme aussi des tourmalines isogones , 
des béryls péridodécaèdres , des grenats trapézoïdaux , et de la 
miémite lamellaire. G. Del. 

ra24. Description de la CoLOJiBitË ^de Ha^dait (en ,Con- 
necticut ) avec des remarques sur quelques autreà minéraux 
de r Amérique du Nord; par John Toarey. {Annalt 0/ Lyc, 
of "Nat. m&t, qf New- York , mars i8a4 » P« ^9- ) 

£n examinant quelques écbantilloiis de la roche de Saddam-, 
le D^« Torrey . a remarqué des petitea masses d'âne substance 
noirâtre qui s'y trouvaient disséminées, et qui avaient l'appa- 
rence d'un minéral de manganèse. II découvrit en même temps 
un nombre considérable de petits cristaux qui appartenaient 
évidemment à la même espèce. Il lui vînt dans l'esprit que ce 
pouvait être la Tantalite de Berzélius , et l'essai chimique qu'il 
en fit, lui laissa peu de doutes sur ce rapprochement. La colom- 



ag^ Mifiéralogie. 

bîte se présente en petites masses amorphes , et en petits cristaux 
dans nne roche granitoïde composée de quartz , d'albite , de talc, 
de grenat magnésien finable, de héryl, de cymophane, etc.; sa 
couleur est d'un noir grisâtre : elle est opaque. Sa structure 
est imparfaitement lamellaire; sa cassure un peu conchoîdale. 
Elle ne donne point de signes de magnétisme. Sa dureté est suf- 
fisante pour qu'elle puisse rayer le Terre ^ mais elle ne fait point 
feu sous le briquet. Sa poussière est d'un brun très-sombre, elle 
pèse spécifiquement 5,90. Au chalumeau elle est presque infa- 
sible 9 les petits fragmens n'étant que légèrement arrondis sur 
les bords* Le borax la dissout très-lentemeut, et forme avec elle 
u^ Terre d'un jaune p&le. Quelques-uns des cristaux obserrés 
par M. Torrey étaient d'une grande perfection. Leur forme est 
celle d'un prisme rectangulaire comprimé , ordinairement tron* 
que sur les arêtes latérales , et terminé par une pyramide a qua- 
tre &ces, dont deux prennent souTent une étendtie considé- 
rable. 

' M. Torrey ajoute à sa notice quelques obserrations sur trois 
substances découTcrtes dans l'Amérique du Nord , savoir : le 
phosphate de manganèse , qui se trouve engagé en petites masses 
imparfaitement laminaires dans un granité, à Tfew-Water-WorlLS, 
aux environs de Philadelphie; le sulfure d'antimoine y observé 
dans les cavités d'un quartz, où il s'associe au sulfate de fer; et 
le carbonate de fer, trouvé comme le précédent en petits cris- 
taux drusiques dans un quartz caverneux avec le fer micacé. 

G. Dei.. 

225. Notice sur une variété de Lazulits qui se trouve en 
Styrie, par le prof. Ancrer. {Stejrerm. Zeitschr,y Gratz, 1824» 
cah. V,p. 164.) 

Le lazulite se trouve uniquement dans la montagne alpine de 
Fischbach , sur la limite septentrionale du cercle de Gratz, au lieu 
appelé Giessibler Holzschlag. Il s'y trouve disséminé dans des lits 
puissans de quartz subordonné au micaschiste. On trouve de 
ces blocs de quartz sur la pente S.-£. de cette montagne. Près 
AValdbach, non loin de Vorau, le micaschiste ne contient que 
du cuivre carbonate bleu et du cuivre pyriteux. Le bkuspath de 
Werner se trouve en cailloux au mont Stickelberg ; mais il n'est 
pas si beau que celui de Krieslach. 

Le savant auteur a trouvé )e lazulite cristallisé en un prisme 




Minéralogie. agS 

oblique à 4 côtes ^ dont le sommet est formé par (]pitre faces 
placées sur les arêtes latérales. Il décrit ensuite cette substance 
qui présente un clivage difficile , parallèle aux pans du prisme , 
et quelques traces d'un clivage parallèlement aux faces des som- 
mets. Il a la dureté de l'apatite , ^t une pesanteur spécifique de 
3,o4a I a la température de Teau de 16 1 ^ R. 

* 

226. Notice auditionnelle sua. l'Argen tike , par le Prof. 
Deivey. [Amer, Journal of Sciences^ V. 7 ; fév. 1824, p. %tfi») 

Ce minéral est gris; il. est phosf^orescenl sur les charbons,' 
se divise devant le chalumeau en firagmens rhomboidaux , et 
renferme presque la même quantité de silice que le quarfi^;' 
la chaleur rouge en dégage Sp-^ d'eaux II ae trouve enifiaBses 
laminaires à Williamsburg et à Southampton. 

* 
' ■' * 

227. Molybdène et Sillimakite , etc. ( Americ Joum,, of^ 

Sciences^ V. 8 , p. 194 et 198. ) ..; , .. . 

Le moljbdène se trouve près de Téglise de Pettipang , noii' 
loin de Saybrook^ et la sillimanîte ekiste dans des filons de. 
quartz d'un micaschiste de la paroisse de Chester. Le cobalt ar-' 

ê 

senical octaèdre a été découvert à Franconia , et l'améthyste à 
Bristol (Rhode-Island) ou plutôt sur le bord de la baie de 
Morent-Hope. Ce minéral est dans une roche granitoîde surtout 
feldspathique. H' ja aussi, en ce lieu, du fer micacé et delà p^ite 
cubique dans un schiste argileux. Depuis Narragansett à la baie 
de Massachusetts le pays est intermédiaire , et le primitif ne res- 
sort que çà et là comme à Morent*Hope. 

u^iS. Sur le routeau Marteau xisiRALoaiQUE du Rév« £. 
Hitchcock. ( Amen Joum» o/Scienc, , nov. 1823, p. 176. ) 

Ce marteau a un côté en forme de tranchant aigu vertical, et 
Tautre est k surface faiblement arrondie. Le manche contient 
une cavité pour un ciseau qui y est retenu par un ressort. 

228 bis, JoH. ScHUSTBRiTzsGH , marchand de minéraux, à 
Toplitz en Bohème, a rapporté beaucoup de beaux minéraux 
d'un voyage qu'il vient de faire dans les états allemands méri-* 
dionaux de l'empire autrichien. 



2c^ Botanique. 



BOTARIQUE. 

a^^ Oj!V|Si^T4TiO||f «içaoiGo^rauxf vsvt div^rm espèces de 
plflfi^f ; par ^. J.-B. Ainci > professeur de mathémaeiqoes 
à Modène. (^/7/i. ffes Sciçnç. natw^, mai i8a^ , p. 4i-) 

L'ioTentear d'un excellent microscope, à Taide duquel on 
peut observer la sorfiic^e des objets opaques ep leur donnant \^n 
grossissement considérable » a porté *son attention sur Tanatomie 
TégiéUite ; et il a obtcan des vésoltafs qui doiveiit répandre beau- 
coup de lumifre sur la science si obscure jusqii^à ce jour de la 
physiologie végétale. M. Amici a^ait dé^à fait connaître , dans le 
lOilORe X.VIII des Àdtès de la f^ociété italienne , les circonstances 
qui accompagnent la ci^rculfttion du suc dans le €ha^ vulgaris; 
il a Toulu savoir si les autres végétaux possédaient une sembla- 
ble cfrcnlation , et pour cela il lui a fallu répéter les expériences 
de Corti sur les mêmes plantes que ce savant avait employées 
pouf établir l'existence de la cirfiulation dans les v^éraqx. S'é- 
tant assuré que la plante ^iç Qorti était le Ca^Iiif^ùi/JpaffiiisWil\4'9 
il en a décrit dans ce mémoire 1^ str^ctore inté^qre ^ t le, iûrci^- 
latipQ du suc. 

J^a coupe transYcrsale du tronc, yyfi a^eç i^a gço^issement 
très-fort, présent^ , Tei> (a partie ceatfi^e , u^ ti|sji très.^i| qWau 
preiK^çr aspect^ l'on prendrait pour le tiss^ o^édiillaifç. XI entoure 
un tuyau large | cylindrique ^ qui occupe préciséme^t W centre. 
0^ y Toi^^ussi dest lacunes cuAsi^^rables ^ y arîables en QOsnhre i 
^ et dont on compte sept dans quelques troncs ^ bujt dansd'aiAtres, 
et rarement neuf. Si on exécute la section longltudinalement , le 
tîssu dont nous venons de parler est composé d'anè réunion de 
tubes parallèles très-étroits traversés par des diaphragmes pla- 
ces à distance I et trçs- difficiles à apercevoir. 

Les lacunes ne contiennent aucun fluide , si ce n'est de l'air 
stmosphériquç qui s'échappe sous forme de bulles çba^que fois 
que la section est exécutée sous l'eau. Toutes les autres ouvertures 
que k'on aperçoit dàntf la coupe transversale sont les orifices des 
vaisseaux du suc. Ceux-ci sont étranglés par des nœuds ou dia^ 
phragmes situés à des distances plus ou moins écartées. Les 
racines ainsi que les nervures des feuilles offrent la même sti^c- 
ture anatomique que le tronc; mais, dans ces dernières, le 
nombre des lacunes est réduit à deux seulemenL A6n que l'on 




Botanique, 397 

pnt mieuK connaître la oonUposition anatomique ci-dessus exposée, 
M* Amicl a accompagné son mémoire de figures qui représentent 
plusieurs coupes tant longitudinales que transversales , l'aspect 
des cellules, des tubes, ete,, vus avec divers grossissemens. 

Malgré la multiplicité de ses expériences ^ l'auteur n'a pu dé- 
couvrir dans le Caulinia fragilis aucune 'trachée ou tube poreux. 
Il se trouve à cet égard en contradiction avec M. le professeur 
Ppllini , qui pense avoir vu dans cette plante des tubes compo- 
sés d^une membrane entière , autour de laquelle une spire de 
trachée serait enroulée. Selon M. Amici , l'illusion de ce savant 
aura été occasionée par les plis qui se forment dans la mem- 
brane délicate des tidbes qui séparent une lincune de l'autre , et 
qui , lorsqu'ils sont éclairés au moyen d'un faisceau de lumière 
étroit , peuvent ressembler assez bien aux spires *d*une trachée. 
La structure anatomique du Caulinia fragilis ayapt été bien 
déterminée, l'auteur a examiné le phénomène de la circulation 
du suc. fl a remarqué que ce phénomène a lieu dans chaque cavité 
dont la superposition bout à bdUt. constitue les tubes, sur laquelle 
on ne découvre aubun vestige de pore ou de fente qui la mette en 
communication arec ses voisines; cette cavité est par conséquent 
un organe absolument distinct. Quoique la transparence des vais- 
seaux et leur union intime fassent éprouver plus de difficulté dans 
l'observation de la circulation, elle est parfaitement analogue 
à celle qui existe dans le Ckéra vulgaris. Mais heureusement que 
iouft les vaisseaux du CauHnia fragilis sont rèmpjis de concré- 
tions visibles, qui tracent lé cours du suc qui les tri^nsporte , et 
^^nent lin moyen de mesurer les degrés de sa rapidité. Les cor- 
puscules dont la forme est généralement ronde , et qui ne diffè- 
rent pas de grandeur, se meuvent en tournant le long des pa- 
rois de chaque cavité. . Quelques-uns ne rasent pas ces parois j 
ils marchent en s*en ééàrtant plqs oja moins, et l'auteur a ob^ 
serve que leur vélocité peut être ralentie d'autant plus qu[ils se 
trouvent plus rapprochés d'un plan idéal qui serait placé Ipngi- 
tudinalement dans le tube, sur le point de contact entjce Iç cou- 
rant ascendant et le courant descendant. La direction du mouve- 
ment dans chaque vaisseau n'a s^ucun rapport avec celle du 
Ttiouvement qui s'exécute dans les cavités circonvoisines. Dans 
les unes , les corpuscules circuleiit de droite à gauche ; dans les 
autres , c'est précisément en sens contraire. Leur vélocité est 
aussi très- variable; mais elle dépend de la longueur et du dia- 



agS Botanique. 

mètre des toyaux. y. Amici a exprimé par des figures les ài'^ 
verses circonstances de cette circulation , et il a évalué la durée 
de la marche des globules ; cette durée dans le CauUniaJragUis, 
est à peu près un tiers de ce qu'elle est dans le Chara pulgaris. 

Le tissu cellulaire offre les mêmes phénomènes. On peut les 
observer dans les cellules des feuilles , où cependant elles pré- 
sentent quelquefois des anomalies. Ainsi , par exemple , il se 
forme au centre de certaines cellules des amas de gl<â)ules qui 
tournent comme autour d'un pivot , et il arrivé que les globules 
ne rasent plus les parois. 

La membrane qui compose les diaphragmes est absolnmeut la 
même que ceUe qui circonscrit les tubes dans leur longueur , et 
ne présente également aucun pore ni aucune fissure. 

Les petits tubes qui occupent le centre du Caulinia fragilù 
ressemblent aux filets ligneux des feuilles ^ ils sont si petits et si 
appliqués les uns contre les autres qu'il a été impossible de s'as- 
surer du mode de leur circulation. Le seul &it que M. Amici ait 
bien constaté, c'est que la circulation est beaucoup plus .Rapide 
et plus durable dans ces petits tubes que.dans les grands. 

L'auteur , s'étant assuré de l'existence des chapelets qui tapis- 
sent les parois internes des grands vaisseaux , quoiqu'il eût d'a- 
bord douté de leur présence, attribue à leur action le mouvement 
du suc. La force motrice , dit-il , émane de la paroi du tube et 
précisément de la partie où sont fixés les chapelets. C'est là qu'on 
observe la plus grande vitesse du courant , et on la voit diminuer 
graduellement jusqu'à ce qu'elle devienne stationnaire eu se 
rapprochant du plan dans lequel les actions des deux parois opr 
posées se contrarient et deviennent égales. Mais en dehors 4e 
chaque cavité, l'action de la paroi membraneuse est tout-à-£ait 
nulle, puisque la direction des globules de chaque tube n'a point 
de rapport avec celle des globules qui circulent dans les tubes 
circonvoisins. Cette théorie est contraire à celle qui admet que 
l'acension du suc dans les végétaux dépend de l'irritabilité de la 
fibre. Il est vrai que chaque tube est circonscrit par une mem- 
brane particulière^ mais les membranes adjacentes sont tellement 
l'cunies que la moindre vibration de l'une imprimerait nécesssû- 
rement un mouvemeilt à l'autre et devrait influer sur les globules 
qui circulent près de son autre surface. 

Malgré toute l'attention que M. Amici a apportée dans ses ob- 
servations , il n'a jamais pu voir aucun globule mobile passer 




Botanique. 299 

' d'ane cavité dans une autre ; cependant il ne prétend point que 
le suc renfermé dans un vaisseau ne pénètre pas dans ses voisins , 
mais cette transfusion n*est ni continue ni abondante , et elle doit 

~ avoir lieu par des trous invisibles à l'œil même armé du meilleur 
microscope. 

Indépendamment du suc blanc contenu dans les tubes , on en 
découvre un autre , rouge de corail 9 et qui est contenu dans 
des vaisseaux dont la forme et la disposition n'ont rien de par- 
ticulier. 

La couleur verte de la totalité de la plante est entièrement due 
aux globules que le suc transporte en tournoyant , lesquels nie 
changent point de volume par l'action de l'eau bouillante^ de 
Ilinile et de l'alcohol qui cependant leur enlèvent la partie co- 
lorante. II y a cette différence entre le suc du Caulinia fragilis 
et celui du Chara vulgaris, que dans le premier les globules sont 
verts et les grains des chapelets jaunâtres et transparens , tandis^ 
que dans l'antre les globules sont blancs^ et les grains des chape- 
lets qui donnent à la plante sa teinte générale, sont d'aune couleur 
verte. 

L'auteur a ensuite qjj^ervé la structure anatomique du Chara 
flexilis. Dans cette plante la transparence de tous les vaisseaux 
sur lesquels on aperçoit seulement plusieurs séries de grains verts, 
la simplicité de leur organisation et l'absence de cet encroûtement 
de carbonate de chaux qui couvre les rameaux du Chara vulgaris y 
sont des conditions favorables pour observer la circulation du 
suc sans opération préparatoire. Cette circulation est assujettie 
aux mêmes lois qui régissent le mouvement du suc du Chara ^id^ 
garis 9 et qui ont été publiées dans les mémoires cités plus haut.. . 

Au moyen de plusieurs figures , M. Amici dévoile la structure 
des bourgeons, des feuilles et des diverses parties des fleurs de la 
plante. Passant à l'examen du phénomène de la circulation, il 
fait voir que, dans les bourgeons, c'est un mouvement rotatoire; 
dans les feuilles coniques c'est nn mouvement continuel d'ascen- 
sion et de descente ; dans les cinq tubes qui , courbés en spirales 
constituent la base du pistil ou l'ovaire, la circulation se fait 
comme dans les tubes delà branche; dans les cinq stigmates le 
mouvement est le même que dans les folioles coniques ; enfin ces 
' circulations dans les différens vaisseaux sont indépendantes les 
unes des autres , de manière que la lésion d'un vaisseau n'empc- 



3oo Botanique^ 

cbe pa» les antret de consenrer plus oumoiiis long*tempsla vie. 
M. Amici termine ses recherches sur le Charajiejeilis par une 
obsenration botanique assez importante » c'est que le fruit renfer- 
me une seule graine adhérente au péricarpe ; on croyait au con- 
traire que le fruit offrait une capacité contenant plnsieors 
graines. 

Dans un troisième article l'auteur a lait des recherches sur U 
manière dont le pollen des fleurs se comporte airec le stigmate 
pour introduire l'âKrâ fe/n(/iâ/i> qu'il contient. 

En observant la circulation du suc dans les poils du stigmate 
du Portulaca olemcea , il vit un poil au sommet duquel se troa- \ 
Tait attaché un grain de pollen qui éclata en lançant au dehors ' 
une espèce de boyau transparent; et celui-ci s'étendant le long 
du poil Tint s'y unir latéralement. Dans l'intérieur de cette mem- 
brane délicate il remarqua une quantité innombrable de globales 
qui se mouTaient confusément et de la même manière que les 
globules renfermés dans le poil. Ce phénomène dura pendant 
près de trois heures et se terniina par la disparition àos globales 
sans que l'auteur pût s'assurer s'ils étaient rentrés dans le grain 
de pollen ou s'ils avaient trouvé accès dans les cellules du stig- 
mate, ou bien enfin si, après s'élre dissoUs , ils avaient pénétré 
au travers de la membrane et s'étaient mélangés au liquide contenu 
dans le poil. 

Après, l'humecta tion du pollen de la courge (Cucurhita pepo)^ 
M. Amici a observé qu'en divers points de la superficie on voit 
sauter dehors de petites vessies ayant la forme de cloches et sur le 
sommet desquelles est filée une espèce de couvercle opaque avec 
une épine dans le centre. Le pollen delà chicorée sauvage (jCécho- 
riamintybus) est dodécaédrique. Mis dans l'eau, une de ses faces se 
rompt et il s'en échappe un suc qui se dirige en droite ligne ; quel- 
ques-unes des autres faces se gonfleilt et laissent sortir de petites 
vessies semblables a celles du pollen de la courge mais privées de 
couvercle. 

L'intelligence de ces curieuses expériences est facilitée par des 
figures qui laissent cependantquelquechoseà désirer surtout pour 
les vessies et le polleii de la courge. J. B. A. Guuxsmin. 



Botanique. Soi 

a3o. Coup d*oeil sur la viotTATioïf ni L*AttRMACNE , rap- 
portée aux iSrattilles naturelles; par Wilbrand. i'"^. supplém. 
de la FJora oder botan, Zeit»j 1. 1, i8a4» 

Linné avait fait sentir que la découverte des rapports naturels 
devait être le but des rechercha des botanistes. C'est ce but que 
se sont proposé Bernard et Laurent de Jussien, Adanson, Ri- 
chard et leurs principaux disciples. L'Anglais Robert Brown à 
marché sur les traces de ces hommes illustres, et plusieurs de ses 
compatriotes ont suivi son exemple. Les Allemands sont entrés 
plus tard dans la même carrière ; ne nous étonnojis donc point 
s'ils y avancent d'un pas moins assuré ^ et applaudissons à leurs 
efforts. 

Jusqu'ici les plantes de l'Allemagne n'avaient point été rap- 
portées y du moins à notre connaissance, à l'ensemble des Êimilles 
naturelles. Ce travail M. "VVilbrand l'entreprend aujourd'hui, et il 
fait précéder chaque article de son opuscule, de quelques consi-^ 
dérations générales un peu métaphysiques sur les modifications 
de forme que les plantes éprouvent dans les différens groupes. 
Ceux qui ont étudié les ouvrages des Jnssieu^ des Richard et c[es 
Brown, seront peut-être un peu étonnés de voir VHippuris , le 
Callitricke , le Myriophyllum reportés parmi les Acotxlédones ; 
de voiries Ci£car6iVoc<?ej placées entre les Campanuiacées et les 
Aristoloches ; les Onagraires et les Groseilliers entre les Eléa^' 
gnées et les Polygonées ; les Conifères à côté des Amaranthacées ,* 
les ThyméUes entre les Plumhaginées et les Portulacées ;\es Gen- 
tianées près des Garyophyllées ; les Euphorbiacées entre les Cras^ 
salées et les Rkodoracées ; les SaUcariées entre les Éricacées et 
les Ejpéricées , etc. , etc. Mais , comme l'auteur ne rapporte à 
l'appui de ces rapprochemens aucune observation véritablement 
botanique ; qu'il ne passe point en revue les divers organes des 
plantes dans les différentes £éi milles ; qu'il ne parle jamais dé la 
position de l'ovule dans le fruits ni de l'embryon dans la graine, 
il est bien clair que lui-même n'a attaché aucune importance 
aux rapprochemens qu'il indique. Son véritable but était, comnie 
noua l'avons dit, de nous faire connaître dans quelle proportion 
les plantes des diverses familles ont été r^arties sur le sol de 
r Allemagne , et ce but il a su le remplir. H nous apprend donc , 
par exemple, qu'il existe en Allemagne 49 Orchidées^ dont 7 
appartiennent' ans régions alpines , 2o3 Graminées proprement 



3o2 Botanique. 

dites, 4 AroïdéeSf i8 Capri/oliacées ^ a6 Polygondes^ 37 Chéno- 
BodéeSf 6 Urticées^ 5 Amaranthacées ^ 11 Plantaginées y etc. 

A la suite de l'opuscale de M. Wilbrand se trouve, dans le 
cahier que nous annonçons , une réplique à la réponse de M, C. 
TnUtiiinic sur le synode botanique. Il n'est question dans cette 
népliqae que d'une discussion étrangère à la science , et qui ne 
saurait avoir d'intérêt que pour l'auteur et M. TrattinnicL Les 
disputes qui s'élèvent entre ceux qui cultivent les sciences font 
gémir ceux qui les aiment sincèrement ; trop souvent elles sont 
pour les gens du monde un objet d'amusement : elles font perdre 
un temps précieux a ceux qui s'y livrent, et nous croyons que 
nos lecteurs nous sauront gré de ménager le leur, en ne les en- 
tretenant pas davantage de celle à laquelle a donné lien la propo- 
sition du Synode botanique. P. S. 

a3i. Flore du mont Lantsch en Styrie; par le D^. Ykst. 
( Sleyermàrk, Zeitschr. Gratz , i8a4 , cah. 5 , p. i58. j 

Le mont Lantsch, qui n'est pas très-éloigné de Gratz, est couvert 
de végétaux, excepté du côté de BahreneclL,oiîiAes rochers forment 
des précipices affreux , hérissés d'aiguilles et de crêtes. On y trouve 
beaucoup de plantes intéressantes. Dans les fossés et sur les pen- 
tes croiilsi Peltaria alliacea^ qu'on n'a trouvée encore à V état sau- 
vage, que sur cette montagne; car les individus qu'on aperçoit 
quelquefois sur le bord de la mer sont accidentels et ne provien- 
nent que des semences entraînées par les torrens. Dans les bois on 
trouve le Delphinium intermedium , superbe plante qui atteint la 
hauteur de l'homme, avec des fleurs bleues. Le botaniste et médecin 
de l'empereur d'Autrichç, M. de Host, l'avait cueillie sur la mon- 
tagne de Séethal, au delà de Judenbourg; mais on ne la voit plus 
dans ce lieu ; en sorte que le I^ntsch est actuellement le seul lieu 
connu où elle croit. Voici les autres plantes recueillies par le doc- 
teur Vest : Aconitum neomontanum et cammarum ; Orchis mas- 
cula Jacq., probablement différente de la plante appelée ainsi par 
Linnée. M. Vest la désigne sous le nom de O. signifercu Euphorbia 
rablensis Wulf. ; Arabis corymbiflora V. {rupestris Uoppe), 
Cardamine trifolia ; Cortusa Mathioli sur les hauteurs ; Andro* 
sace lactca et A, villosa } Arabis alpina; Arenaria cerna , A. 
austriaca Geaard. ; Atainantha Vest ; Campanula puUa ; Cistus 
œlandicus \ Draba stellata ; Potentilla clusiana; Mespilus coto- 
neaster; Salix Jaquiniana ; Saxifraga Aizoon ; F^eronica aphjrlld 



Botanique. 3o5 

etsaxatilis} Rhododendron ferrugineum ci hîrsutum; Hîppocrepis 
comosd\ Melittis hrachyantha espèce encore doutease; Kosa 
cretica Trattik. 

On reconnaît sur le Lantsch la flore des réglons inférieures 
des montagpes calcaires septentrionales de l'Autriche méridionale. 
Cependant le Lantsch a ses particularités comme la plupart des 
montagnes de cette chaîne. D'après les observations barométri- 
ques faites par M. Yest, ce mont a 780 toises viennoises de 
haut. 

23a. Journal d'un voyage sur la côte de la mer Adriatique et 
aux montagnes de Camiole^ Carinthie, Tyrol, Salzbourg et 
Bohème , entrepris pour connaître la Botanique et l'Entomo- 
logie de ces contrées ; par H. Hoppe et D. F. Hornschuch. 
{Edin. PhiL Joum,^ avril i8a4 > P- ^^9. 

C'est un voyage botanique qui offre peu d'intérêt , puisque 
ces messieurs se contentent de citer quelques plantes qu'ils ont 
récueillies çà et là , et de donner quelques maigres détails sur les 
montagnes arides de la Carniole^ sur la belle ville de Trieste, etc. 
Nous signalerons leur description du bois de Lippiza, qui est 
formé de groupes d'arbrisseaux , et qui renferme beaucoup de jo- 
lies plantes. Ils citent comme plantes rares la Veronica austriaca et 
la Campanulà^spicata. Le Silène /zi/^a/zf répand une odeur agréable 
pendant la nuit. Le Rhamnus pumilàs se trouve ^ Aschou, ainsi 
que le Pistacia terebinthus. Dans ce pays il y a beaucoup de 
légumineuses, d'orchidées, de cytises, de genêts, de lotus, de 
trifolium, de lathyrus, de medicago, d'euphorbia, de labiées, de 
crucifères et de composées, * 

Les auteurs donnent une liste de plantes dont les genres se re- 
trouvent dans ce pays et dans l'Allemagne centrale , mais dont 
les espèces sont différentes. Ainsi, par exemple, VArum maculatum 
est remplacé ici par Y A. ùaticum, Yoicice tableau comparatif : 

^ 

Carniôle. Allemagne centrale. 

Arum italicum. A. maculatum* 

Ëchium italicum. £. vulgare. 

Cynoglossum cheirifolium C. offlcinale. 

Aristolochia longa. A. Clematitis. 

Mercurialis ovata* M. perennis. 

Fraxinus ornus. F. excelsior. 



5o4 

Qutrcus pubeftccns. 

Carpinua Ostry». 

Adiantham capillas Veneris. 

Ceterich officinale. 

Ehaïquiu mpestriâ. 

Cratœgus moïK^gyiia, 

Lonicera Ca|H:ifoUiliD. 
- Pnmuft Mahaleb. 

Spartimn janoeum. 

Evonymus ladfoliDS. 

8orbii5 doméstiea. 

Clematis ▼kicéHsi. 

Palsatilla intetmtât». 
* lAmcfAttm ses/tirmn. 

Primula acaulis. 

Helleboras vitidîs^ 

Carex Schaeaoïdes. 

— extensa. 

— alpcstrts. 
Lolium tenae. 
TriticiuB junceadi. 
Bromus squar rosus. 
Scorzonera austriaca. 
Yaleriana tnberosa. 
PlMitag^ capitata. 



Botanique* 



Q« robtir. 

G. Betiila5« 

Asplenioin triehemanes. 

As^idium firsgik. 

R.FnmgtiI«, 

G. oxyaGâAtba. 

L. xyfosMioû. 

P. spifaoM. 

S. scoparium. 

£. Ëuropaeas. 

S, itûcuparia. 

C. ^(aîba. 

P. Vtâgaf is. 

1. téfAùiti. 

P. elatiôf. 

H. niger. 

G. Sckreberi. 

— flava. 

**m iBontatta. 

L. perenne. 

X • Mvp^WÊOm 

B. ttMlViftv 
S. Immilis. 
y. dioîca* 
P. l»Acéo\AiiL. 



Us ont aussi visifé une partie de Tltalie où ils ont recueilli 
beaucoup de plantes. Ce mémoire se termine par la liste des 
plantes desséchées qui forment la première centurie que ces bota- 
nistes ont publiée. 

* 

a33. Desc&iptioit db i.a g6tk dé TaroMinik et de ses plantesr. 
(Monta. Magaz^y av»a r8a4 , p. ai^.) 

La côte de Yarmouth a environ 2 milles en long et en large ; 
c est uneplaiae de saWe de 2 à 3 verges au^lessus de Ta haute ma- 
rée. Les plu» kaute»^ «larées n y ont que 6 pieds. B'auteur cite 
ensuite 9 plantes- Maritimes de cette plaine, &. donne le catalogue 
de quelques planfes- raines du Norfolk. 



\ 



Botanique^ 5o5 

a34. Descriptions be plusieurs Plahtes nouyelx.es du Né- 

PAUL , faites d'après des échantillons conservés dans l'herbier 

de BouRKE Lambert , communiquées par M. David Don. 

( Mem. offFerner, Soe.of Edinburgh^ v, 3, p. 407.) 

Les plantes du Népanl, décrites avec beancoiip de soin dans 

ce mémoire , sont an nombre de neuf. Nons nous contenterons 

de donner ici les phrases spécifiques de chacune d'elles , et d'et-^ 

primer les caractères-de quelques espèces déjà connues, et qui 

ont aVec elles de la ressemblance. 

^i. Rhododendron setosum: ramulis undique setosis; foliis 
ovaJihus, obtusissimis , subtùs marginibusquô setosis ; pedicellis 
glanduloscy'Setaceis ; caiycinis brevissimis, nudis. H croît, ainsi que 
les Éricinées suivantes, sur les Alpes duNépai}! couvertes déneige^ 
et nommées Gossaignstan, Le Rhododendron hirsutum en dilfère 
par ses rameaux un peu velus dans leur jeunesse , par ses feuilles 
ovées^ mucronnlées, ciliées et glabres en dessus; par ses pédoncules 
plus allongés; pai' ses divisions calicinales, linéaires, aristées et 
ciliées ; par ses pétales ovés et aigus; enfin par sou style velu et 
son stigmate creux. 

2. Rhododendron anthopogon : ramulis dense pubigeris; fotUs 
ovalibusy subtùs dense tomentosis ; floribus capitatis ; corollâsubhy-' 
pocraterijormi , fauce barbato; genitalibus inclusis» Le R, dauri" 
cum s'en éloigne par ses feuilles plus molles, caduques > nues et 
tachetées de toutes parts de points résineux; par ses fleurs peu 
nombreuses, latérales; par ses corolles, presqu'en roue, à tube à 
peine visible , et dont l'entrée est nue ; par se& organes sexuels 
saillans^ et par son stigmate capité. 

3. Rhododendron campanulatum : ramulis glabris ; foliis ellip-^ 
ticlsy mucronulatis, suprà glabris, subtùs tomentosis ; petiolispe^ 
dunculisque glabris; corollâ campanulatâ; laciniis planis , inte^ 
gerrimis ; germinibus glabris. Le R, arboreum en diffère par ses 
feuilles lancéolées , blanches en dessous et aiguës ; par ses fleurs 
agglomérées, ses pédoncules et calices très-K^tcmaeux ; par ses 
corolles plus grandes , à divisions échancrées et crénelées sur les 
bords, et par ses ovaires cotonneux. 

4. Andromeda cupressiformis i procumbens; foliis quadrifario^ 
imbricatiSy ovatisy trigonisymargine scarioso-membranaceo^apice 
diaphano - aristatis ; pedunculis villosis , segmentis calycinis 
oblongisy aristatis. Les TtLmeaux de V Andromeda tetragona sont 
plus courts et obtus ; ses feuilles sont obtuses et nues sur les 

B. Tome IIL ao 



3o6 Botanique. 

bords; se5 pédoncules plos longs et glabres ; ses divisions caltci- 
' nalesovées, aiguës, muliques , deux fois plus courtes que la corolle. 

5. Liliom Nepalense : cauie siinplicUsimo, unifloro^ scahriuscvh\ 
folUs lanceoUuisy sparsis,cLcuminatis^floralibusverticill€ais; flore 

campoiUilato, cernuo^peteUissubunguiculatis. Cette plante est très- 
voisine du LiUum Japonicum , qui en diffère par sa tige glabre, 
toutes ses feuilles ëparses , linéaires , aiguës et plus longues , et 
p^r ses fleurs dressées et ses pétales sessiles. 

6. DelphiniuTD scabriflorum : petiolis longissimisy hasi non di- 
latatis \foliis hasi cordatis^ ^-lobo-palmatis ; segmenta cuneatisy 
inciso'lohatisyhirsutis ybracteoUs^ pedicelliSy calycibusque scabrxy- 
piiosisi calcaribus curvatisj obtusis, pedicellis longioribus ; cap- 
sulis ^^m. Cette esjtèce n'est pas mentionnée dans le Prodromus 
de M. DecandoUe. 

7. Leontodon eriopodum : /oUis îtnearibus^ runcinatls, glabrisy 
intràfqUa dense lantgeris; scapo foliis breviore^ undiquè kmige^ 
ro'ypappo tenuissimoy serrulatOy brevissimè stipitato, 

8. Tragopogon gracile : caule erectOy flexuosoy unifloro ; foliis 
supemè angustè linearibus , carinatis , basi dilatatis; anihodiis 
sexphyllis \ pappo inœquali^ breve^ stipitato, 

9. Saussurea gossypiphora ( Cnicus gossypinus WalUch) : ccuile 
sùnplici; lanigère \ foliis lineari-lanceolatis,acutis, dentatis^ land 
occultis -yfloriùus aggregato^apitatisj sessilibus^ inpolucratisy land 
longissirnâ velatis. G..^n. 

a35. Description d'une nouvelle espèce de Fucus trouée à 
Torbay dans le Devonshire, par R. K. Gréville. ( Mem, of 
the Wemer, Soc. of Edinburghy vol. 3r, p. 396.) 

Ce Fucus a beaucoup d'affinité avec le F. Norvégiens : M. Gre- 
ville Ta nommé F, Devoniensis. Voici la phrase spécifique qu'il a 
placée en tête de la description : 

F, Devoniensis : fronde cartilagined^ enerviydichototnd^ ramis 
linearibus , integerrimis , apice rotundatis\ tuberculis sphœricis^ 
ad apices irnmersis. G....N. 

a36. SyR les feuilles, la capsule et les racines du Bux- 
BAUMiA APHTLLA^par R. Kaye Greville. (Mcm^ of fFemcr. 
Soc, vol. 3 , p. 44^0 

£n 18 18 M. Stevrart avait observé, sur quelques échantillons 
de cette singulière mousse^ des feuilles petites > réticulées, et si- 



:^ 



\ 



Botanique. 807 

tuées sur le côlé et sur le sommet du bulhe. Eu répétant cette 
observation M. Greville a reconnu deux sortes de feuilles. Les unes 
sont formées de filets articulés comme ceux d'une <;onferYe,et 
réunis inférieurement. Les autres feuilles, que Ton trouve plus 
fréquemment que les premières , composent à leur base une mem- 
brane irrégulièrement réticulée, et se divisant supérieurement 
en filets , dont quelques-i^ns sont articulés. La couleur de ces 
feuilles est grise diaphane^ mais elles deviennent brunes en vieil- 
lissant. Ces formes singulières de feuilles sont figurées dans une 
planche qui accompagne la notice de M. Greville. Il a en outre 
décrit et représenté l'intérieur de la capsule, ainsi que la racine 
et le mode d'exertion de la jeune plante. G....ir. 

287. Description d'une nouvelle espace de Potentille de 
la côte ouest du Groenland > avec une notice sur la Flore des 
régions arctiques ; par A. Kate Gkevillk. ( Menu qf Soc. 
Werner, ofEdinh, , v. 3 , p. 4i6.) ê 

Une gravure sur cuivre accompagne la description de cette 
espèce nouvelle , à laquelle l'auteur donne le nom de Potentilla 
Jarnesoniana^ et dont voici la phrase spécifique : P.foliis tema-* 
tisy apice incisisj utrinquè sericeis\ caule simplici^ erectiusculo ^ 
suhhifloro ; calycis segmentis inœqualibus» 

M. Greville , voulant éclaircir l'histoire des plantes des régions 
arctiques , donne plusieurs catalogues de celles qui ont été récol- 
tées par le capitaine Scoresby dans son voyage au Spitzberg , par 
M. Jameson , sur la côte ouest du Groenland , et par les officiera 
de l'expédition du capitaine Ross. C'est à M. R. Brown qu'on doit 
la nomination et l'arrangement des plantes recueillies dans les 
voyages de Scoresby et de Ross. Celles de M. Jameson sont énu* 
mérées suivant le système sexuel , et l'auteur y a joint les détails 
de leur synonymie , ainsi que les indications des divers pays du 
globe où ces plantes croissent naturellement. On remarque dans 
l'avant-propos une notice de M. Jameson qui intéresse la géo- 
graphie botanique. Il y indique les principales espèces qui se 
trouvent sur la côte du Groenland, et sur les plateaux de plus 
en plus élevés, à mesure qu'on s'avance dans l'intérieur des terres. 






I 



So8 Botanique. 

2^8. Notice sua quelques Plahtes Cryptogames du De- 

TOVSHiRE, par M. R. K. Geeville. ( Memoir, of the Wer- 
» ner, Socieî,^ vol. 3 , p. 35i.) 

Dans l6 comté de Deyon, tout concourt à faire varier la vé- 
gétation : réiévation des montagnes , la ehaleur qui règne pen- 
dant l'été dans le fond des vallées , sa situation géographique 
près des cotes de TOcéan^ les variétés de son sol granitique, cal- 
caire, siliceux, etc.» sont des causes qui influent considérable- 
ment sur la nature et la physionomie des plantes. 

Après avoir cité quelques phanérogames particulières à cette 
contrée y M. GreviUe donne une liste de aia cryptogames récol- 
tées par lui-même , savoir : 117 mousses, 11 jungermannes , 9 
fougères, ^^ fucus, et 9 ulves. Voici un extrait succinct des ob- 
servations qui suivent cette liste , et qui écbircissent Thistoire 
de quelques mousses et fucus remarquables. 

1. Gymnostomum truncatukun. Ordinairement cette petite 
mousse a une tige simple ; M. Greville en a trouvé une variété à 
plusieurs ramifications, chacune portant une capsule, et il pro- 
pose de la nommer G. trunoatulum^ var. ramosum, 

%. Schistostega pennata* La fructification de cette plante 
microscopique, est encore peu connue; on Ta décrite comme 
ayant un opercule lacinié. Elle doit être placée à la suite du genre 
Qymnostomum , dont elle a été séparée par Mohr. 

3. Polytrichum nanum. D'après un examen bien réfléchi, 
M. Greville adopte l'opinion des auteurs de la Muséologie bri- 
tannique , qui regardent les Polytrichum aloïdes et nanum com- 
me la même espèce. Celui-ci ne serait qu'une variété remarqua- 
ble par sa capsule sub-globuleuse, son péristome plus grand, 
et sa coiffe plus petite. 

4. Pterogonium Smithii. Cette belle espèce est abondante dans 
le comté de Devon, mais elle y est limitée dans certaines lo- 
calités. 

5. Orthotrichum Lyellii, Celle-ci est, au contraire, très-rare 
dans le Devonshire , tandis qu'elle se rencontre assez communé- 
ment en plusieurs autres contrées. 

' %. Fontinalis squammosa. On a long- temps mis en doute si cette 
plante appartenait réellement au genre Fontinalis, Mais comme 
elle-n'est pas aussi rare qu'on l'avait d'abord imaginé, cette ques- 
tion deviendra facile à résoudre. Elle abonde dans le Devonshi- 
re ; cependant on ne l'y a pas encore trouvée en fructification. 




Botanique. Sog 

7. Barthrainia arcuata. Cette bdle e&pèce, particulière à la con- 
trée, fructifie en abondance sur le côté gauche de la route qui 
conduit du village de Lidford à la Cascade. 

8. Fucus hypoglossum, M. Turner avait indiqué, «ntre autres 
caractères qui distinguent ce încns an rusçifoUus , qu'il ne pa- 
raissait seulement que depuis le mois de juin jusqu'en septembre. 
C'est une erreur, selon M. Greville, qui l'a recueilli en décem- 
bre, janvier et février, à £xrooùth et à Tçrquay. 

9. Fucus méw/branàceus. Ce fucus a une ratine spdil^ieusc 
comme celle deis F^' tomtntosUs et Bursa , mais il s'en élolgne'par 
la nature de sa htmde. Le rapport qui existe entre la racine de 
ces deux algues avait engagé Olivia «n constituer un genre par- 
ticulier BOUS le noi|i de Lamarckia». 

io« Fucus lacinàuus. L'auteur donn^ici une très<^lég{»nte û- 
gnre de cet hydrophyte, où M. GriffîthB a observé deilK modes de 
fructification. Dans le mode ordinaire les séminales sont conte- 
nues dans des tubercules situés sur des processus tnarginaux; 
mais quelquefois elles sdut immergées dans la substance- même 
de la fronde ,' et alors elles y sont à ^he visibles. 

II. Fucus ridj^Hs. Ce fucus est fort remarquable par les petits 
corps pédoncules qui se trouvent sur la fronde, et qui tesdem- 
blent à des champignons microscopi^es. 

M. Greville a accompagné la description de cette plante d'une 
figure où sont représentés^ la plante, une portion dp k fh>nde 
amplifiée y et lés petits corps pédoncules dont nous venons de 
parler. / G,...n. . 

239. Sua uNi^ Tkui^f'k trouvée uans les ENvmoifs DB Cakx j 
.par M. £|}dbs-Dbslonogha.hps. {^Âfém, de la Soc, Litm: du 
Calvados y 1824» p* 4^») 

L'auteur exp^fe les carftctèi'es des 5 espèees de tiluflfeis con- 
nues , pont arriver à la distinction d'une nouvelle eSpèeé d'au- 
tant plus remarquable que jusqu'à présent on n'avait jamais 
mentionné'de ces cryptogames dans le département du Calvados. 
Comme elle p6nn*sif étte confondue avec le Tuber cif?arium ^ 
M. £udes-Desl6n^champs exailriné ses i^apports avec les 4 va> 
jiétés de ce comestible, indiquées par Bulliard, et il en conclut 
que les botanistes ont probablement confondu en une seule es- 
pece toutes les truffes comestibles, à cause de leurs peaux ru- 
gueuses. Cçlle qui fait le sujet de cette note est décrite ici 



Sio Botanique. 

comme nooTelle espèce, et elle est fignrée avec quelques détAÎI» 
d'organisation. 

L'antenr l'a nommée Tuàer Blotii, et Itai a donné pour carac- 
tères essentiels : 7*. verrucosum , verrucis maxzmùt, polygonatis, 
subregularibus transversè striatU} intàsjuscum , çenîs flavis va-- 
riegatum. ' G...^if. 

a4o. OBSEayATiONS sua l'origine, la culture^ et l'usage de 
QUELQUES PLANTES DU Bessin ( Normandie )f par M. F. Plu- 
QUET. [Mém^ de la Soc Unn* du Calvados^ i8a4> p.,272.} 

Cest une liste alphabétique des mots patois qui désignent en 
Normandie un certain nombre >de plantes utiles, et où l'on 
trouve plusieurs renseignemens sur les usages de celles-ci dans 
le moyen âge. Ces observations n'ayani qu'un intérêt purement 
local, nous. croyons inutile d'en entretenir nos lecteurs. Cepen- 
dant nous donnerons ici cette synonymie patoise, seulement 
pour quelques plantes les plus connues. Bouis [Suxus semper- 
virens L.); Canivière (Cannabis satéua L.); Chèlets (variété du 
Brassica oleracea L. ); Cbinelies (fruit acerbe du Prunus spir- 
nosa ) ; Feugière ( Pofypodium fiUx, mas . L. ) ; . GadeiJier ( Ri^ 
bes rubrum L.); Herbe %9ÀïA''lt«Ti(Arîemisia.vulgaris L.); Po- 
^:on [Narcissus pseudo-narcissus L.); Tieloque ( jBrawfca eru- 
eastrum L. ) ; Vert de pommier Vi ou Gui ( Viscum album L. ) ; 
Vauboire ( les espèces communes de fucus); et Vignot ( Ulex 
^puropœus L.), G,...n. 

941* Sur le Brohus arenarius, nouvelle espèce de Gra minée 
trouvée dans les dunes de Sallenelles ( Calvados) , en juin i S 1 7 ; 
par M. Ch. Thomine-Desmasures. (Mem, de la Soc, Linn. du 
Calmdos y Sinnée 1824, p. 40.) 

Cette plante nouvelle a un aspect qui la. place entré le Bro- 
mus mollis et le Bromus secalinus^ et peut-élre n'est-elle qu'une 
Tariété du premiert Voici sa phrase spécifique: B* repens^pa-^ 
niculâ erectd, sirictâ} spicù ovatis^ glabris;arislisflexuosis; ra* 
dicibus foliisq^e molUssiiï\è villosis, I^a description est accom- 
pagnée d'une lithographie représentant la plante entière. G....if . 

a4^ Ad gatalogum plant'arum horti regii Neapolitani 
Append, prima et seconda. Editio altéra. — ^ Synopsis nova- 
RUM PLANTARUM quae in Prodromo Florae neapolitanœ descri- 
buntnr. Auctore Mich. Tenore. Broch, in-8. Naples; 1819. 




i 



Botanique. 3if 

Cette seconde édition du catalogue des planter du Jardid de' 
Naples a été augmentée de plus de i,àôo espèces, que M. Tenôra 
a dues à la libéralité des plus distingués botanistes de TEbrope. 
Il y a joint un catalogue de celles qui croissent naturellement 
dans le royaume de Naples et qui cependant ne sont pas encore 
cultivées dans le Jardin royal. Enfin cet ouvrage est terminé par 
le Synopsis des plantes nouvelles décrites dans le prodi'omé de la 
Flore napolitaine. Outre la phrase caractéristique et la localité, 
on trouve pour un grand nombre d'espèces , des notes critiques 
qui en établbsent clairement la distinction. Les filantes qui y 
sont contenues rentrent toutes dans les anciens genres connus , 
et leur nombre s'élève à 181. G....ir. 

243. Circulaire dk C. S. Rafinesque, à ses amis et corres- 
pondans en Amérique et en Eai^ope. Iib-8. de a 4 p*» en an- 
glais et en français. Lexington ; x8a4> 

M. Rafinesque, professeur à Tuniversité Transylvanienne (Amé- 
rique septentrionale) annonce l'établissement d*un jardin de bo« 
tanique à Lexington , dans l'état de Rentucky. Il demande prin* 
cipalement poar cette année des semences et racines vivacés de 
plantes utiles, médicales, tinctoriales, économiques, odorantes 
ou remarquables par leur beauté ; et il prie d'adresser les en- 
vois soit à la NouveHe-Orléans , aux soins de MM. Gordon et 
Grant ; soit à Philadelphie , aux soins de MM. Vezin et Len- 
GESRE. Il offre en retour les végétaux du Kentucky dont il a 
dressé un catalogue. 

Ayant l'intention d'établir un Musénm d'histoire naturelle dans 
la même ville ji M. Rafinesque recevra avçc reconnai^sdnçe .tous 
les échantillons d'animaux, de plantes -et de minéraux qU;'on 
voudra bien lui envoyer. En retour il enverra un nombre,, égal 
d*objets de sa collection qui se compose principalement de co- 
quilles fluviatiles terrestres et fossiles du Kentucky, des polypiers 
fossiles, d'un herbier contenant plus de 10,000 espèces, ete. 

Le reste de la circulaire est relatif aux découvertes géologi- 
ques , botaniques et zoologiques de M. Rafinesque ^ mais il ' se 
borne^eulement à une annonce générale qui ne lait pas connal- 
tf« précisément les objets de ces découvertes. 

Le catalogue des espèces nouvelles ou races d'arbres ^ arbris- 
seaux et plantes du Kentucky, sous le titre de Flortda Kentuc- 
AensiSf est divisé en deux parties. La première comprend les 



Si a Zoologie. 

arbres et les arbrisseaux au nombre de 4^ espèces ; il y a deux 
aoaTeaax genries sons les noms de Cardiolepis et de Cladrastis, 
HoQS ne pouvons en dire davantage sur ces genres ainsi que sur 
les espèces nouTelles, attendu qu'il n*y a seulement que les noms. 
La seconde partie y ou celle des plantes herbacées, renferme un 
grand nombre de genres nouveaux et une foule d'espèces aussi 
nouvelles, pour lesquelles il se borne également à la simple indi- 
cation* M. Rafinesque donne une liste des plantes utiles^ des ar- 
bres et arbustes employés en médecine, dans les arts et l'agri- 
cnlture, demandés pour le jardin de botanique de Lexington. 
Enfin une a«* liste donne les noms des plantes, arbustes et arbres 
d'ornement, odorans ou remarquables par leur beauté, que 
M. Rafinesque prie d'envoyer en quantité. G....ir. 

«44* Uh journal américain fait mention d'un Sycomore qui 
surpasse peut-être en grandeur et en grosseur tons lés arbres des 
États-Unis. Il a 7a pieds de circonférence, mais il est creux , et 
l'intérieur, qui a 18 pieds de diamètre, a contenu dans cet es-, 
pace 7 hommes à cheval. Cet énorme végétal se trouve près du. 
lac d*Howeil, dans la Caroline du sud, sur les bords du Broad- 
Rîver, du côté dTork. La tradition porte que cet arbre a offert 
un asile à plusieurs familles pendant la révolution américaine. 
(NeW'lïmesei Moniteur du 5 octobre i8a4.) 



ZOOLOGIE. 

24^- CEirvnRES complètes db Buffon , avec les descriptions ana- 

' tonCiiqnes de Daubenton. Nouv. édit. dirigée par M. Lamou- 

AOtTX. Tom. lïl et IV de l'Histoire naturelle des mammifères ; 

du i8*. et 19®. de lia collection, avec les 4®. et 5®. cahiers de 

planches. (Voyez le n**. de juin 1824 , p. 192.) 

La publication de cette belle édition se continue avec la pluj» 
ponctuelle régularité , et son exécution typographique présente 
toujours la perfection que nous avons remarquée dans les pre- 
miers volumes. 

Le troisième de l'histoire des mammifères comprend les srti- 
des sttivans : chat, cerf, daim, chevreuil, lièvre, lapin, loup, 
loup noir et loup du Mexique, ainsi que les deux discours gé- 
néraux sur les animaux sauvages et les animaux carnassiers. 



N 



Zoologie. 5i3 

Le quatrième contient lés descriplions da renard, de Talco, 
du blaireau 9 dukinkajou, de la loutre « de la fouine, de la 
inarte , du putois , du furet, de la belette , de Thermine , du pé- 
rouasca , de l'écureuil, du petit-gris, de l'écureuil de Madagascar, 
du rat , de la souris , du mulot , du rat d'eau, du rat perchai , du 
schermaus, du campagnol, du cochon d'Inde , de l'apéréa, du 
hérisson et de diverses espèces de musaraignes et de taupes. 

Les planches lithographiées des (cahiers qui sont joints à ces 
deux volumes nous ont paru d'une exécution plus égale et plus 
franche que les premières , et atteindre, autant qu'il est possible, 
le degré de perfection qu'on peut désirer pour ce genre de gra- 
vure appliquée à l'histoire ndturelle. La figure du chat sauvage 
seulement nous a semblé trop pâle et ne pas rendre d'une ma> 
nière assez tranchée, les bandes obscures transversales qui ornent 
le pelage de cet animal. Desma&est. 

246. Histoire naturelle db Buffon. Édition publiée d'après 
celles de l'imprimerie royale; mise en ordre et continuée par 
M. le C^®. de Lacépède, et précédée de l'éloge de Buffon par 
Condorcet. 76 vol. in-i8, ornés de 900 figures gravées par 
Pauquet. Cette édition se compose de : Matières générales, 
24 ^o\. i Quadrupèdes j i4 vol.; Oiseaux , 18 vol. ; par Buffon. 
Ovipares et serpens , 4 ^ol. ; Poissons ,14 vol. ; Cétacées , a vol. ; 
par M. de Lacépède. Total, 76 vol. Paris; Toumachon- 
Molin. 

L'édition que l'on offre aujourd'hui par souscription n'est pas 
une entreprise nouvelle, elle es{ achevée depuis long-temps et 
il n'en reste au libraire qu'un petit nombre d'exemplaires. En 
la faisant reparaître de cette manière, il a, dit-il , pour but d^en 
faciliter l'acquisition à beaucoup de personnes et surtout aux 
jeunes gens. - 

Les 76 vol. dont se compose cet ouvrage seroAt publiés en la 
livraisons de 6 vol. chacune ( à l'exception de la dernière qui 
aura 10 vol. , et qui cependant ne se paiera pas plus chère 
que les autres.) Chaque volume sera orné d'une couverture élé- 
gante imprimée sur papier vélin de couleur. Le prix de chaque 
livr. est fixé à 14 fr. 5o c. et 3 fr^ 5o c. de plus pour \t port franc, 
La première était annoncée pour le i^^. septembre , et les autres 
pour paraître de mois en mois. Les personnes qui prendront l'on- 



3i4 Zoologie. 

Trage complet en une seule lîyraison obtiendront une remise de 6 
pour cent. — Quelques exempl. avec ûg. color. Prix, a6 fr. la Uyt. 

347. Ststàme dentaire des XÀMMif ères et des oiseaux, soqs 
le point de vue de la composition et de la détermination de 
chaque sorte de ses parties, embrassant sous de nouveaux rap- 
ports, les principaux faits de l'organisation dentaire chez 
rhomme; par £. Geoffroy-St.-Hilaire. Broch. in -8. Pa- 
ris; 1824. 

M. Geoffroy-S^.-Hilaire , poursuivant ses travaux sur l'orga- 
nbation animale, donne au public les recherches qu'il a élites 
et lues à l'académie des sciences en juin 1821 sur le système 
dentaire des oiseaux. Les anatomistes qui ne sont point accou- 
tumés à entendre dire que les oiseaux ont des dents trouveront 
peut-être paradoxal le titre de cet opuscule; mais ceux qui sont 
au courant des belles découvertes du professeur du Jardin-du- 
Roi, touchant l'analogie de l'organisation dans les animaux ver- 
tébrés, s'empresseront de vérifier ces nouvelles recherches, pour 
les confirmer, si la théorie est vraie, ou pour les rejeter si elle 
est fautive. 

D'après sa doctrine des analogues, BC Geoffroy devait être con- 
duit à rechercher si; réellement et anatomiquemenl parlant, les 
oiseaux étaient dépourvus de dents; pour cela il a d'abord exa- 
miné des fœtus de perroquets, et il a vu que tout le pourtour 
des mâchoires de chacun des demi-becs était garni de corpsblancs^ 
ronds et si régulièrement placés , qu'en jetant un coup d'œîl sur 
la gravure qui accompagne l'ouvrage que nous analysons, il sem- 
ble voir le système dentaire d'un mammifère. A chaque mâchoire 
une de ces dents occupe la ligne médiane , de sorte qu'elles sont 
impaires. On en compte 17 en haut et 1 3 en bas. Les antérieures 
plus pressées entre elles ressemblent à des incisives, tandis que 
les postérieures plus espacées et moins gênées dans leur déve- 
loppement, sont arrondies en tubercule. Cette disposition est sur- 
tout remarquable a la mandibule supérieure. 

Voilà le résultat d'un premier examen qui fut de suite repré- 
senté par un dessin. Il s'agissait de savoir si ce n'était point une 
fausse apparence. M. Geoffroy ayant enlevé ces corps ronds 
trouva au-dessous d'eux les véritables germes dentaires munis cha- 
cun d'un cordon formé de vaisseaux et de nerfs, qui permettait 
de les mouvoir sans les faire sortir de leur place respective. Ainsi 



^ 



Zoologie. 3 1 5 

donc, les perroquets à Tétat de fœtus ont des dents, dont la 
forme disparaît à mesure que Tanimal prend plus d*accroisse- 
ment pour ne plus offrir qu'une masse cornée, mais dont on re- 
trouve encore des traces sur le perroquet adulte, lorsqu'on pro- 
cède avec attention. Pour cela il faut amincir la portion cornée 
du bec afin de découvrir la rangée de tubes pleins d'une matière 
brunâtre, qui, selon M« Geoffroi, sont les restes d'un nombre 
semblable de noyaux pulpeux. 

Si le perroquet à l'état fœtal réunit les conditions propres au 
développement des dents, c'est-à-dire des germes alimentés par 
des vaisseaux et des nerfs , on peut dire aussi qu'il les perd a me- 
sure qu'avançant en âge la matière cornée prend davantage d'ac- 
croissement pour un but spécial , celui de la manducation et la 
formation des becs qui enveloppent les maxillaire^. Chaque demi- 
bec n'est plus alors qu'une seule dent produite par tous les ger- 
mes dont nous venons de parler, de même que les dents com- 
posées des mammifères ont pour origine plusieurs germes. Cest 
dans l'éléphant surtout qu'il est facile d'étudier ce dernier mé- 
canisme , et de voir tous ces élémens dentaires réunis, pressés, 
aplatis pour ne former qu'une seule masse. Les kanguroos, quel- 
ques rongeurs, etc., offrent également ce phénomène, quoique 
^ plus en petit. Il n'est pas sans exemple qu'on l'ait rencontré 
dans l'homme. On dit même avoir vu des individus chez lesquels 
l'arcade dentaire ne présentait qu'un seul os par la réunion de 
toutes les couronnes. 

£n anatomie générale comparée , la disposition et la forme 
doivent être asSéz souvent négligées, lorsqu'on cherche à démon- 
trer l'analogie qu'ont entre eux certains organes dans la série 
animale; il en est de même de leur nature qui varie selon tel ou 
tel but. C'est ainsi que M. Geoffroy ayant successivement étudié 
d'autres oiseaux comme Tautruche, le casoar, l'oie, le canard, la 
poule, le toucan, leharle, etc., a retrouvé ch^z tous un système 
dentaire qui fournira probablement un jour des caractères pro- 
pres à faciliter la classification des oiseaux. Q — t. 



5i6 Zoologie. 

a48. Des otkvs de Visos; par M. Palassou. ( iVbup. Jllé/noir^/ 
pour servir à VHist. nat. des Pyrénées, Pau , 1 8a3 , p. i Î3.) 

M. Palasson insère la lettre de Cantonnet, curé de Lue, qui 
écrivit en 1777 qae, sur la demande de M. d'Héronville, com- 
mandant de Guicnne , qui travaillait à V Encjrclopédie , il fit creu- 
ser dans une me du village de Tisos^ d'après Tindication des 
anciens du pays , et qu'il y trouva des os qui ;/7ar leur longueur^ 
ne lui laissèrent pas de doute qtCUs ne fussent de personnes 
dune taille gigantesque.lX croit se rappeler que la clavicule avait 
près de la pouces ( Pasomot dit, environ 10 ), et le tibia ao a 14 
pouces ; ce qui est un peu vague. On ne dit pas si , outre le gar- 
çon chirurgien qui assista aux fouilles, quelque homme de Tartl^ 
a examinés. Pasumot assure {f^oy. Pkys. dans les Pyren.^ p. 824.), 
que la famille des Prousous ou £sprousous, à Visos, avait une taille 
d'environ 8 pieds, et que le dernier de cette race, le vieux JBarri- 
que, mort à l'âge de io8à i xo ans, avait dans sa jeunesse 6 pieds. 

2149. Sun l'aitx sawaoe. {IsiSj 7^. livr., i8a3^ p. 764.) 

Dans les déserts qui s'étendent entré Cattupar bt Cuth en Asie^ 
et que les habitans appellent Nun^ on rencontre souvent des trou- 
peaux très-considérables d^une espèce d'âne sattvage , connu dans 
le pays sous le nom de Khur (nom. persan de ces animaux). Sa cou- 
leur est d'un gris cendré, qui se perd en dessous dans le gris 
sale. Les oreilles et l'avant-main paraissent ressembler beaucoup 
à ceux de l'espèce ordinaire ; la tète est cependant un peu plus 
longue et les membres sont plus forts. Ils habitent pendant l'été 
les collines salines de la Nun, et dans le mois de novembre ils 
descendent dans les plaines : leur cri ne parait. être qu'un »mple 
grognement. Les habitans prétendent que les vieux mâles châ- 
trent , avec leurs dents, les ânons mâles aussitôt après leur nais- 
sance: aussi est»ii très-rare de tuer un mâle entier.. S. s. 

a5o. Parmi les phénomènes d'histoire naturelle remarquables, 
nous croyons devoir citer celui d'une femelle de perroquet gris 
( Psittacus erjthacus Liriné) qui , 'après avoir été transportée, en 
1818, de St.-George d'Elmina (côte d'Afrique) dans les Pays-Bas, 
et après y être demeurée isolée depuis tout ce temps , a pondu , 
le 18 août dernier, un œuf, et le 21 du môme mois un autre. Ces 
œufs sont blancs et delà grosseur d'un œuf de pigeon. (Al^- 
Konst en Letterbode^ 1824, n**. 37.) 



^ 



Zoologie. 3<7 

sfcSi. Sur quelques PHÉNOMÏàNEs vitaux des Ascidies; par le 
D*^. Eysenhardt : av. 2 pi. (Noi>, Act, Acad, Cœs. Leop, CaroL^ 
To. XI, p. 2, p. I.) 

C'est un loDg mémoire sur l'organisation d'une Ascidie de la 
division des phallusies de M. Savigny. 

L'individu qui fait le sujet de ce travail était composé de deux 
niasses séparées par une pédicule^ et dont l'une , que l'auteur 
nomme la souche , n'était autre chose qu'une vieille ascidie qui 
commençait déjà à se déformer en se racornissant; et la seconde, 
une ascidie dans son état parfait^ et la jeune de la précédente. 
Elle avait la forme d'une poire , dont la partie rétrécie formait le 
pédicule ; l'autre extrémité du corps présentait deux ouvertures, 
dont Tune conduisait dans le sac respiratoire y et dont la seconde 
était l'anus: il n'a pas pu apercevoir la bouche. Le ganglion prin- 
cipal du système nerveux se trouvait dans la peau entrée l'orifice 
branchial et l'anus. 

L'auteur entre encore dans beaucoup d'autres détails sur l'or- 
ganisation de ces animaux ; mais il les décrit d'une manière assez 
vague ; l'individu dont il donne la description avait d'ailleurs sé- 
journé plus d'un an dans l'esprit-de-vin avant qu'il n'ait essayé de 
le décrire , et il est plus que probable qu'il était fortement do- 
formé, et que sa description ne peut guère être exacte. S. s. 

25». Sur l'Hélix nemoralis, animal Carnivore. [Zool. Joum.y 

n*^. 2 , juin 1824, p. 284.) 

Cet article, qui parait être l'extrait d'une lettre, a pour but de 
^ire connaître qu'un individu de V Hélix nçmoraUs qui se trou- 
"Tait en hiver dans un appartement, et auquel on avait présenté 
plusieurs plantes auxquelles il refusait de toucher, mangea avec 
avidité dun morceau de mouton cuit; en sorte qu'on peut le 
croire Carnivore. Nous avons cité dans notre Histoire naturelle de 
la famille des Limaces plusieurs faits analogues ; nous avons 
même fait mention de limitées mangeant le corps encore vivant 
d!aatres individus de leur espèce placés près d'elles : mais , en gé- 
li^caly les Limaces et les Hélices sont spécialement herbivores. F. 

^53. Description de deux coquilles fluviatiles nouvelles et 
' remarquables , Melania setosa et Unio Gigas , par W. Swain- 
SON. [Quart, Joum. o/Scienc. , avril 1824, p. i3.) 



5 1 6 Zoologie. 

2i54* Sur i^a steuctu&e de la Melania setosa, par M. J. E, 
Geat. {Zoolog. Joum,, n°. a , x8a4 , p. a53 , pL 8 , f. 6 à 8.) 

M. SwainsoD donne la description détaillée non d'one espèce 
nouvelle, comme il le pense , car la coquille dont il traite, et qu'il 
a appelée Melania setosa , est connue depuis fort long-temps , 
mais de la variât. A du Bulimus amarula de Bruguière , dont il 
aurait pu se borner à proposer la séparation d'avec Xamarula, Il 
signale et décrit la conformation des tubercules épineux de cette 
espèce, comme une chose des plus singulières et sans exemple 
dans les coquilles, conformation qui Ta porté à lui donner le 
nom de setosa. 

L'individu observé par M. Swainson vient de l'Ile de France, 
où il a été recueilli par M. Warwich qui n'a pu en trouver 
d'autres. 

M. Gray , auteur du a*, article cité , donne deux bonnes fi- 
gures de cette Mélanie dont il existe deux autres exemplaire» au 
Muséum britannique. Il représente un des tubercules épineux 
grossipour montrer sa conformation, et observe avec raison que la 
singularité qu'il présente est semblable a ce qu'on voit dans les 
épines tubuleuses de la Nerita Corona^ des Murex tuhifer^ triplex 
etc. M. Gray aurait pu ajouter de la Melania amarula elle- 
même , car les tubercules de celle-ci ofïrent les mêmes circon- 
stances. Ce naturaliste propose une explication fort simple de ces 
tubulures ; explication qui, du reste , a déjà été donnée à Tégard 
de la Nerita Corona , par plusieurs auteurs. Nous possédons 
aussi deux individus de la iXf. setosa. L'un de ceux du muséum 
britannique faisait partie de la collection de M. Cracherode , et 
a été nommé par Humphrey Spirilla spinosa ; il venait de Tile 
de l'Amirauté sur la côte de la Nouvelle-Guinée, M. Gray Ta 
nommé Melania spinosa. 

C'est avec raison que M. Gray croit pouvoir y rapporter la 
fig, 8 delà pi. io55 des mantissa de Lister, copiée par Favanne. 
Favart d'Herbigny l'a signalée dans son dictionnaire; enBn Bru- 
guière en a fait la vàr. A de son BuL amarula^ en y rapportant 
la^^; B de la tab. 6 de Gualtieri, et les fig, i aao et i aa i de Chem- 
nitz ; celles-ci appartiennent sans doute à une variété de l'espèce 
qui nous occupe. 

La a^. coquilledécritepar M. Swainson, sous le nom d'UnioGi^ 
gas, parait fort rare. Elle fait partie de la collection de M. Mawe, 



^ 



Zoologie. 3 19 

et Tient de celte de Humphrey^ qui paraît avoir su qu'elle vit 
dansrOrénoque. Cette espèce est très-remarquable par sa taille, 
ayant S 7 po. de long, sur 5 p. ^ dans son diamètre transversal 
du sommet au bord opposé. Il serait à désirer que M. Swainson 
donnât une bonne figure de cette belle coquille. 

Nous possédons une espèce à'UniOy que nous aurions regardée 
comme identique à celle-ci, et qui présente à peu près les mêmes 
dimensions, si M. Swainson ne disait point dente laterali{utrius- 
que valvœ) solitario. Dans notre espèce la dent latérale d'une 
des valves est reçue entre deux lames latérales élevées de la valve 
opposée. F. 

2.55. NUNCIUH PEO CONGHTLIOLOGIS ET ËNTOMOLOGIS; par Ad. 

Fa. Lang. {Isis, i8a3, cah. IX, p. 43o.) 

D'après cette annonce on peut s'adresser à M. Adolphe-Fran* 
çois Lang, maître en pharmacie, place Vacziensi, n^. 38, à Pesth 
en Hongrie , pour avoir des coquilles terrestres et fluviatiles de 
son pays. Parmi les espèces qu'il indique on remarque Hélix cch 
noïdea Lang (qui n'est donc pas celle de Drapamaud); Mytilus 
Wolgœ; Paludina neritoîdea Lang; Melanopsis pyramidalis 
Lang; Neritina radiata^ Lang, espèces dont les noms, à l'ex- 
ception du Mytilus Wolgœ^ sont inconnus aux naturalistes. F. 

256. Irteoductioit to £ntomology, etc. Introduction à l'En- 
tomologie , ou Élémens de Thistoire naturelle des insectes ; par 
W. KiRBT et W. Spence. In-8. Vol. 3 et 4« Londres; 1824; 
Longman. — Ces 2 vol. complètent l'ouvrage. 

257. Du PAPiLLOif DE l'Asclépiade ; description de M. Gaetano 
Maria GACLiAEni , secrétaire perpétuel de l'Institut royal 
d'encouragement de Naples pour les sciences naturelles. ( Atti 
del real Istituto di Napoli^ etc.^ 181 1 , to. I, p. 55). 

M. Gagliardi rend compte dans ce mémoire de l'apparition 
d*un papillon nouveau pour ces contrées , à ce qu'il pense, qu'il 
trouva pendant les années 1806 et 1807 , dans sa maison de cam- 
pagne, après un séjour qu'y firent des troupes anglaises en i8o5. 
Quelque ressemblance que M. Gagliardi trouve entre ce papillon 
et le Papilio Chrt^ippus Fab. Danaïde Cfarysippe, Ëncycl. mé- 
thod.,il Jie paraît point disposé à les considérer comme une seule 
espèce , et lui donne le nom de Papillon de l'Asclépiade. Nous ne 
pouvons partager en cela l'opinion de l'auteur, et nous pensons 



3^0 Zoologie» 

avec le Sâviink qni A décrit cette espèce dans l'ouvrage innGais 
qae nons Tenons de citer , qne la Danaîde Chrjsippe -se Ironie 
aux Indes orientales , en Egypte, et quelquefois peut-être même 
accidentellenient dans le royaume de Naples. Du reste nous ne 
pouvons nous dispenser de louer ici l'exactitude avec laquelle 
M. Gagliardi n décrit la chenille» la cbrysalide et l'insecte parfiit, 
puisque c'est à cette exactitude que nous devons de n'avoir aucun 
doute sur l'identité d'espèces des individus qu'il a eu avec ceux 
qui nous viennent des Indes orientales. Du reste ce papillon varie 
beaucoup, même dans une seule des localités qu'il habite; et' 
l'auteur le dit lui «même de ceux qu'il trouva dans sa maÎBoa de 
campagne , et il ajoute qu'il a disparu les années suivantes. 

A. D. S. F. 

r 

aS8. Sur la Sautexxlle appelée vulgaieevent Bruchi\ par 
Gaetano de Luceetiis. [Attl del real Istituto di NapoU^ 1811 , 
lo. I,p. 233). 

Dans ce mémoire l'auteur s'attache principalement à décrire 
les ravages occasionés par le Gryllus nUgratorUis linn. Fab. 
{Acridium migratorium Oliv. Latr.), et il engage le gouvernement 
napolitain à prendre des mesures générales de précaution pour 
en empêcher le retour , et en borner, l'étendue. Peut>ètre est-il 
à regretter qu'il n'ait point décrit l'espèce qui causa la destruc- 
tion des récoltes dont il se plaint. En effet il n'est pas très-certain 
que ces funestes évéuemens soient dus à la même espèce dans des 
pays différens, ni même que diverses espèces ne ravagent pas le 
même pays , soit ensemble , soit successivement. A. D.'S. F. 

a 59. Note sue les Phtsalidcs , et . particulièrement sur la 
Physalide pélagique { PkysaUn pelagica) ^ Lam.; par M. de 
Fhéhinville. (£uli, de la Soc, Philom.y mars i8a4» p* 42* } 

Nous avons donné dans notre dernier numéro l'intéressante 
lettre de M. Van-Hasselt sur les Physalides. On peut en rap- 
procher les observations de M. de Fréminville dont voici l'aper- 
çu , copiant littéralement et presque en entier la note insérée 
dans le Bulletin de la Société philomathique par ce naturaliste* 

Beaucoup de voyageurs et de naturalistes ont parlé des Phy- 
salides et les ont figurées, mais on trouve autant de confusion 
dans leturs descriptions que d'inexactitude dans leurs figures. 

Lji partie la plus apparente des Physalides pélagiques est un 
sac véfiiculeux, pointu aux deux bouts et allongé, ayant presque 



\ 



Zoologie é 5 il 

la figure d'une cornemuse; cet organe, long de 7 à 8 pouces, 
est transparent, bleuâtre, surmonté d'une crête pareillement 
transparente V légèrement festonnée et bordée d'un rose vif. L'a- 
nimal la contracte et- la dilate à volonté, et s'en sert absolu- 
ment comme d'une petite voile pour voguer à la surface des ^ 
mers. La partie antérieure du sac est en forme de trompe courte 
et de couleur bleue, et de sa face Inférieure pendent plusieurs 
cirrhes ou tentacules violets, au moyen desquels il est probable 
que la Physalide absorbe les substances; dont elle se nourrit. 

De dessous le tiers antérieur du sac , pendent une multitude 
de franges tentaculaires et des espèces de vésicules allongées , 
auxquelles adhèrent les organes que M. de Fréminville regarde 
comme les branchies et qui consistent eu filamens très- longs, 
très- entortillés et finement striés transversalement. La couleur de 
tous ces appendices est d'un bleu souvent nuancé de verdâtre 
et quelquefois de violet. La partie supérieure du grand sac, au 
moyen duquel l'animal flotte sur l'eau, est terminée en une 
pointe d^un bleu violet au-dessus de laquelle est un point blanc, ' 
transparent et un peu foncé. Au premier aspect ce point remar- 
quable semblerait être Torifice de quelque organe intérieur , mais 
il ne présente pas d'ouverture. 

M, de Fréminville a constaté que ces animaux perdent leurs 
belles couleurs après un séjour d'une heure dans l'eau'de mer. 
Ils sont enduits d'une mucosité extrêmement acre, surtout les 
appendices bleus, laquelle cause , par le contact, une douleur 
assez vive. ' 

Il y a eu jusqu'ici Une grande confusion dans les descriptions 
que les naturalistes ont données de cet animal , et surtout dans 
lïi synonymie des auteurs qui en ont parlé. Elle est fort bien 
décrite par M. Bosc, mais très-mal figurée dans le supplément à 
Buffon, in-i8, édition de Déterville. C'est encore la même Phy- 
salide qui se trouve décrite et figurée dans le voyage de la Pé- 
rouse ; mais M. Bosc la rapporte à VHolotàuria Physalia de Linné , 
ce qui parait être douteux, selon ce qu'il en dit. La description 
que l'illustre naturali«.te suédois fait de sa Médusa Caravella^ 
convient bien davantage à la Physalide. 

Au surplus, la Physalide pélagique de M. de Lamarck, \a Médusa 
(Jtriculus de la Martinière [Journal de Physique^ nov. 1787 
p. 365, fig. i3 et 14 ; et atlas du Voyage de la Pérouse) , l'^o- 
lothuria Tkalia et la Médusa Carat^ella de Linné, semblent être le 
B. Tome III. 21 



5i2 Zoologie. 

iDéme animal obseryé à divers âges; leurs couleurr seules enlbnf 
la différence : or elle est très-sujette à varier. M. de Frémbivfile 
a pris de petites Physalides qui n'avaient guère qu'un, pouce de 
long, et qui étaient entièrement bleuâtres , sans avoir la jolie crête 
à frange rose qui décore si bien les grandes. Sur des individus de 
moyenne dimension , il a vu le bord de la crête se colorer légè* 
rement en rose , et cette teinte avait toujours un degré d*inten^ 
site de plus dans les individus graduellement plus grands. 

L'espèce de Physalide figurée par M. Lesueur dans les plan- 
ches du Voyagé de Bandin à la Noùvelle-HoUande^ espèce que 
M. Péron a nommée M^galUta , paraît bien distincte de X^pe- 
lagica; mais cette figure, dont les couleurs sont d'ailleurs for- 
cées 9 est-elle bien exacte ? Le dessinateur lui a d'abord donné 
une attitude que ne peut jamais prendre l'animal, en lui faisant 
relever verticalement la partie supérieure. 

Outre la Physalide Thalle, qui est la plus commune , et qui y 
cotnme il vient d'être dit, se rencontre dans les parties chaudes 
de l'Océan atlantique , M. de Fréminville a encore observé trois 
espèces du même genre , qui lui paraissent nouvelles, et dont il 
donne les descriptions suivantes : 

i«. La Physalide Thalie [Physalia Thalid) est constamment plus 
petite que la pélagique; elle a un sac vésiculeux légèrement nuancé 
4'un bleu verdâtre; sa crête, au lieu d'une bordure rose , en a une 
d'un bleu foncé, et ses appendices inférieurs sont d'un gros vert; 
il n'y a qu'un seul de ces appendices qui soit fort long, tandis^ 
qu'il y en a toujours deux dans la Physalide pélagique. Cette 
espèce a été trouvée dans le grand Océan équatorial à la hau- 
teur de Sierra-Léone, et à près de loo lieues au large de ce point 
de la côte d'Afrique. Peut-être est-ce celle-ci que Linné a dé- 
crite sous le nom à^Holothuria Thalia : sa description s'y rap- 
porte assez; c'est pourquoi le nom de thalie lui a été appliqué. 

a°. La Physalide cristalline {Pkjrsalia eristaliùta). C*e&i la plus 
petite de ce genre: elle n'est pas plus grosse qu'une noisette. Le 
sac vésiculeux et la crête qui le surmonte sont transparens comme 
du cristal, et sans nuanee d'aucime couleur^ à l'exception de la 
pointe postérieure du sac, qui est bleue. Les filamens inférieurs 
sont aussi d'un bleu foncé ; il y en a un beaucoup plus long que 
les antres. ^ 

^le a été trouvée sur le rivage de la Grande- A^nse , aux ilc» 



> 



Zoologie. 52? 

"âes Sailites^ près de la Guadeloupe : c'était après un coup de 
vent, et elle avait été jetée en gramde quantité sur la plage. 

3°. La Physalide vitrée (Physalia hyaUna)» Si k précédente 
e&t la plos petite espèce du genre, celle-ci est assurément la plus 
l^rande ; son sac a près d'un pied de longueui ; toutes ses parties 
«ont blandies , transparentes et vitrées. Beaucoup plus tare qile 
toutes les antres^ «lie n'halnte pas non plus les mêmes parages:: 
on ne la trouve pas dans la zone torride ; elle évite les mets brû- 
lantes, et préfère des climats tempérés. M. de Fréminville Ta ren- 
contrée, mais en petit nombre, à environ t5o lieues dans^Test 
des iles Açores, et il Ta vue même jusque vers le quarantième pa^ 
>rallàle. 

260. Polypiers fossiles trouvés à Rosiers, près Grandpré 
( Ardennes. ) — Une production fossile de la classe des polypiers 
vient d*étre trouvée en abondance à la surface d'u^e, terre 
dite des Rosiers , appartenant à M, Becliet, Cet^te production 
semble de nature pierreuse ; elle a pour dimensions de 4 À 8 pou- 
ces de longueur sur 6 à 9 de circonférence ; sa forme est tantôt 
ovale allongée , tantôt turbinée avec un rebord circulaire sail- 
lant ; des pores très-petits et nombreux en couvrent la surface 
extérieure ; Textrémité supérieure est comme tronquée , Tinfé- 
rîeure se termine en une sorte de pédicule. La découverte de cette 
production^que nous croyons être F ^ic^o/zi//7t mutabile de M.De- 
france , est due à M. le chevalier Traullé, lieutenant du rcH en re- 
traite à Sedan , ancien commandant de cette ville , et frère de 
M. Traullé , correspondant de l'Académie des inscriptions et 
belles-lettres, à Abbeville. Ces deux frères, zélés pour les sciezH 
ces naturelles , nous ont donné sur le gisement de ces polypiers 
des détails que nous livrons k Texamen des naturalistes. La 
' terre des Rosiers où gît la masse des polypiers trouvée , est 
voisine de la terré des Froids - Fossés , située dans un bas* 
lond, où était autrefois un lac* Dans celte terre se trouve 
aussi le même polypier ; sur la croupe opposée il s'y retrouve 
encore , et M. le cbev. Traullé pense qu'il existe dans le fond de 
•cet ancien lac, sur une cireonfécence déplus de 3 lieues. M. Traullé, 
d' Abbeville , regarde cette production comme descendue du 
massif des falaises qui entourent le Jiassin de cet ancien lac» Les 
terres calcaires qui Composent ces falaises , sont friables , mpins 
dures que les craies de Picardie. Le bassin qu'elles Ibi^ent était 



\ 



\ 



334 Mélanges. 

aatrefois un lac augmenté par X Aisne , aTant que cette rivière 
eût pris son cours par Soissons , et il est probable que les craies 
dissoutes par cet agent ont laissé à nu les alcyons fossiles qu'elles 
contenaient y lesquels par leur dureté ont dû et doivent survivre. 
La terre des Rosiers où se trouve la masse abondante de ces po- 
lypiers remarqués par M. le chev.TrauIlé fortifie l'opinion de 
son frère , puisqu'elle ofSre une première couche de terre gri- 
sâtre; et quelquefois noire comme celles des tourbes , ensuite une 
terre blanche marneuse, semblable à celle du fond des rivières 
des Ardennes j laquelle M. Traullé regarde comme le résidu 
des terres dissoutes qui, en disparaissant , ont fait place au 
bassin. ( Rev, Encyc.^ fév, 1 8a4 , p. 482. ) B. G. 

MÉLANGES. 

^6 1 . Parmi les curiosités qu'offrait cette année la foire de Saint- 
Lazare, à Marseille y il faut distinguer le géant Martin Raboga. 
Sa taille est de 7 pieds % pouces ; sa poitrine, ses mains 9 ses cuis- 
ses sont proportionnées à sa haute stature, et tout contribue à 
en faire un homme extraordinaire. En le voyant, on reconnaît 
qu'il doit être doué d'une force prodigieuse; ce qu'il exécute 
sous l'es yeux des spectateurs ne saurait plus trouver d'incrédules 
que ceux qui n'en ont pas été témoins. Les choses les plus sur- 
prenantes semblent être pour lui simples et faciles : ainsi, d'an 
seul coup de poing et à main nue, il met en morceaux un pavé 
de marbre , et deux doigts lui suffisent pour relever et tenir en 
équilibre une canne dont la pomme pèse plusieurs livres. Martin 
Ruboga , né en Italie , est un descendant du fameux Gigli , à qui 
Buffon a daigné consacrer un article aussi intéressant que cu- 
rieux dans son Histoire naturelle. {^Constitutionnel du 7 sep- 
tembre 1824. ) 

262. Extrait d'une lettre de M. de Fréminville, lient, de 
vaisseau. ( Fojrez pour la partie géologique de cette lettre le 
Bulletin d'avril , n°. 398. ) 

M. de Fréminville s'est livré , à la Martinique , à l'étude des 
Crustacés, qu'il regarde comme peu connus, et pouvant pré- 
senter , par conséquent, un grand nombre d'espèces et même de 
«renrés nouveaux. Parmi ceux-ci il en a décrit un sous le nom de 
Boscea;\\ a trouvé ces crustacés à plus de six lieues au large, 




Mélangea. 3 25 

vlvaDs et âotUn^ sur Teau; Us n'approclient jamsus des côtes , et 
offrent des particularités remarquables; M. de Frémiaville dit que 
ce genre devra être placé entre les Cymothoées et les Idotées. 

M. de FréminvîUe s'est aussi beaucoup occupé des reptiles si 
communs à la Martinique; il a rencontré des vipères fer-de- 
lancè de sept à buit pieds de long , et dont les crochets avaient 
près d'un pouce. Il en a déposé un individu de la plusjgr^p^o 
taille au musée de Brest ; cet ofBcier naturaliste dit avoir vérifié 
sur ces vipères Fer-dé-lance , le £siit important annoncé par 
li^M. Palisot de Béàuvois, concernant la. femelle du Crotale 
boîquite. Il assuré que^ comme cette dernière , celle du fer-de- 
lânce reçoit dans sa gueule ses petits ^ qui vont s'y réfugier à 
Rapproche de quelques dangers, et qu'elle les y tient cachés jus- 
qu'à ce que le danger soit passé. [Ann, des Se, natur., jauv. 
l'SiAjpag. 92. ) / 

263. Lettre et vbàgmebtt de lçttaé de M. Brogchi^'suk 
l'Arabie et" la Syrie. ( Giom, di Fis^y Chim,^ etè., mars et 
avril 1824, p. 1B6 et i37.) 

Ces lettres sont datées de Baaibeck en Syrie, le i5 novem- 
bre 1828. M. Brocchi y annonce qu'il a passé une grande partie 
de Tannée dans les montagnes de la Thébaïde et sur les côtes de 
là mer Rouge, jusqu'aux frontières de la Nubie, Il y a là des dé- 
serts immenses où il n'a pas plu depuis 4 ans, et où l'on ne 
voit que quelques Arabes Bédouins.; La chaleur y est de 3 à 
3iï>, et elle va à 35** par le vent kamsin* \ 

Notre voyageur a toujours joui des mémes^commodités qu'en 
Europe , au moyen d'une caravane de 1 20 chameaux. 

Il est allé ensuite en Syrie pour exaininer certains bancs houii> 
Icrs du mont Liban, et a visité aussi, dans les montagnes de l'An- 
ti-Liban, les restes d'HéliopoIis.II ira peutétre aux mines de cui<vre 
du mont Sinaï, et ne sera de retour dans sa patrie qu'à la fin de 
1825, M. Brocchi a récolté beaucoup de plantes rares et nouvelles 
en Egypte , mais la flore du Liban lui a pani presque la même 
que celle de la Sicile et de la Calabre méridionale. A. B, 

264. Notice sur M. Sage. 

M. Sage, doyen de réception de la seconde classe de l'Institut^ 
à Paris, est mort le 10 septembre, a l'âge de 84 ans. Il a fondé 
en France la première école des mines, et publié plusieurs ou- 



i 



326 Mélanges. 

▼rages de minéralogie. Aussi son buste ^ été placé aux frais der 
ses élèves au cabinet minéralogique de l'hôtel des Monnaie». 
Voici quelques passages du discours prononcé sur sa tombe par 
M. Cordier, son confrère à l'académie. « A spn début, M. Sage 
avait pressenti la puissante influence que les arts chiroiqaes 
exerceraient un jour sur toutes les industries ; il a été inÊitigable 
pour' propager ces connaissances ; il n'a rien négligé pour en. 
fSsiire' lui-même des applications multipliées aux arts et aux be- 
soins de la société. C'est ainsi qu'il a notablement contribué aux 
progrès d'un art qui'e^ait bien peu avancé^ il y a un demi- siè- 
cle^ celui d'extraire et d'essayer les substances métalliques ; c'est 
aiùsi qu'animé d'un vif sentiment de philanthropie » il a été plus. 
d%me fois ingénieux et heureux dans les recherches qu'il n'a 
cessé de tenter dans la vue d'augmenter les ressources de l'art 
dé guérir. Tant de travaux utiles suffiraient pour recommander 
.va mémoire ; il s'y joint un titre plus honorable encore, c'est 
d'avoir réussi > à l'aide d'une persévérance admirable , à fonder, 
69 1733 > l'école royale des mines, institution importante qui 
manquait à la France, et dont on n'a pas tardé d'apprécier les 
i^csultats. Une vie si bien employée aurait dû s'écouler sans trou- 
ble et sans infortunes; mais la révolution ne l'a point permis. 
Notre vénérable conûrère a été éprouvé par des persécutions qui 
ont pensé lui être fatales. Justement exaspéré, privé de la vue 
à la suite de sa détention dans les cachots , il a eu besoin de quel- 
que courage pour supporter les inconvéniens qui naissaient de 
la diminution de sa fortune. Il est vrai de dire que, s'il a regretté 
les avantages dont il avait joui, c'est parce qu'il ne pouvait plus, 
comme auparavant j'satisfaire la longue habitude qu'il avait con- 
tractée de faire du bien autour de lui. » 

On peut voir la liste de tous ses ouvrages , au nombre de 73 , 
dans les n°*. 44 et 45 ài^ Journal de la librairie , 1824» 

265. La SocijâTÉ LiNNÉEKNE DU Calvados a tenu sa séance 
solennelle et publique, le 24 mai 1824* 

M. Roberge , président , a ouvert la séance par un discours 
dans lequel il a rappelé le but de la Société et les engagemcns 
que les membres avaient coKilractés, en acceptant d'en faire partie. 

M. de Cauraont, secrétaire, a fait ensuite l'analyse des travaux 
de la Société depuis l'origine ; cette analyse était précédée du récit 
de la manière dont elle s'est formée. On a remarqué avec éton- 




Méliui^es. 52 j 

nement la quantité de mémoires intéressans que cette compagnie, 
qui ne compte pas encore un an d'existence ^ a reçu de ses coc^ 
respondans ou de ses membres. Quelques-uns seront imprimés 
et formeront un volume orné de planches qui paraîtra dans le 
mois d'août ou de septembre (Fo/. ci-après)^ les autres iravanx 
sont analysés dans le rapport du secrétaire. 

On a entendu un mémoire de M. Pluquet» correspondant à 
Bayeux p sur quelques plantes intéressantes du Bessin « et sur , 
leur synonymie en patois du pays. 

M. Eudes Deslongchamps, D. C.^ a lu, an nom de M. Tabbé de 
la Rue , correspondant de l'Institut royal de France , directeur 
de la Société des antiquaires de Normandie, un mémoire très- 
intéressant sur l'étude de la botanique à Caen, depuis les temps 
les plus reculés jusqu'à nos jours. 

M. Hardouin, D. M.^ a succédé à M. Deslongchamps et a lu 
une notice de M. Defrance, correspondant a Sceaux, près Paris, 
sur les Reptiles que Ton dit avoir été trouvés dans les pierres et 
dans les substances ligneuses de certains arbres. D. C. 

166. Mémoires de la Société linnéennb pu Galtados , année 
1824. 3oo p. in-8, avecpl. lithogr. Caen; i8;)l4; Chapolin. 

Nous avons tenu nos lecteurs au courant des progrès de cette 
Société, fondée par M. Ilamouroux, prof, d'histoire naturelle à 
Caen et correspondant de l'Institut. Nous en avons annoncé la 
formation avec tout l'intérêt qu'inspire le but de ces travaux , 
qui est de faire connaître la géologie et l'histoire naturelle du 
département où elle réside. {P^ojr. le Bulletin, iSaB, to. 3, n°, 
75o, et celui de juillet i8a4 » ^^' ^66,) Le i^^. vol. de ses mé« 
moires vient de paraître, et justifie l'espoir qu'avait fait conce- 
voir une réunion de savans voués à l'étude de leur sol , et dont ^ 
plusieurs étaient déjà connus par de bons mémoires. Les natu- 
ralistes et les géologues résidans sur les lieux auront toijgours 
l'avantage sur ceux qui viennent les visiter souvent en courant : 
aussi l'exemple de la Société de Caen se propager^ certainement^ 
et les Sociétés des divers départemens de France sentiront que 
si elles veulent prendre un rang honorable pai:mi leurs sœurs et 
être réellement utiles, c'est en se bornant à l'étude de leur ter- 
ritoire et à le faire connaître par une série de bons mémoires. 
Déjà plusieurs des mémoires que contient ce volume ont été ana- 
lysés dans le Bulletin , grâce à l'obligeance et au zèle de leur 



\ 



3 2 «s Mélanges. 

auteurs qui ont bien Toula nous les communiquer à mesure 
qu'ils étaient imprimés. Voici l'indication de ceux qui ont été 
extraits : 

Première course géologique dans le département de ta Man^ 
che , par M. de Caumokt. — Extrait d'un mémoire sur la géolo- 
gie de r arrondissement de Bayeux^ par le même. {Voyez le 
Bulletin de mai 1324} n^'* 4 et 5.) Ce dernier mémoire est ac- 
compagné de deux planches, représentant les coupes des terrains 
de diverses localités de cet arrondissement. — Mémoire sur les 
Coquilles du genre Gervillie , par M. Eudes Deslongchamps. (V. 
le Bulletin de juîn^ n". 169.) 5 pi. très-bien dessinées et lîthogr., 
représentant les 5 espèces de Geryillies décrites pour la première 
fois par M. Deslongchamps, excepté celle qui a servi à rétablis- 
sement du genre par M. Defrance. — Observations sur la cause 
de la coloration des Huîtres y par M. Benjamin Gaillon« [Vcyy* le 
Bulletin de juillet , u*». a6o.) — ■ Recherches sur Fétude de la bota- 
nique a Caeny^T M. l'abbé de La&ue. (Voy, le Bulletin de sept., 
ii«». 5i.) Nous rendrons successivement compte des autres mé- 
moires dont nous n'avons point encore parlé. F. 

267. La Société académique iie géologie , minéralogie 
KT BOTANIQUE d'Auvergwe a tcuu sa première séance générale 
annuelle le mercredi i**^. septembre. 

Elle a été ouverte par un discours de M. Tabbc Crôizet , se- 
crétaire de la Société, dans lequel, après avoir analysé les 
principaux systèmes des géologues sur la cause des volcans , et 
avoir présenté les objections qui , selon lui, les rendent inadmis- 
sibles, il a exposé une théorie nouvelle qu'il considère comme 
une explication simple et naturelle des phénomènes volcaniques. 

M. le comte de Laizer^ colonel en disponibilité, président 
de la Société , a ensuite rendu compte des travaux de ce corps , 
4nrant cette première année de son existence. Un commence- 
ment d'herbier, une petite bibliothèque, des minéraux du pays , 
et surtout 5 à 600 échantillons de minéraux étrangers, rangés 
dans des armoires et soigneusement étiquetés , prouvent le zèle 
qui anime MM, les membres de cette honorable et utile Société. 

M. de Laizer a entretenu rassemblée des recherches entrepri- 
ses par lui sur la pente Est des Monts-d'Or , dans les vallées de la 
Veyre, de la Mone, des trois Couies, et sur les rives de l'Allier, 
de Brassac jusqu'aux Martres-dç-Veyre, 




Mélanges. 5 29 

. S'occupaut d'abord de la partie utile et industrielle, il a décrit 
uombre de filons et de gisemens métalliques , et a présenté les 
échantillons de sept différentes mines de fer, découvertes par 
lui sur les bords de TAllier et de TAllagnon ( fer oxidé brun et fer 
oxidé rouge quartzifère, fer carbonate, fer oxidé brun hydraté, 
fer en grain, et fer oxidé rouge granitique). Ces minerais es- 
sayés par lui et par M. Burdin, ingénieur des mines, ont été re- 
connus plus riches que nombre de ceux qui sont en ce moment 
exploités dans les départemens environnans. Les plus éloignés ne 
«ont qu'à x f lieue des riches houillères de Brassac , et à a lieues 
du cours de TAllier. 

Les fiions de basaltes d'Auvergne n'ayant encore été décrits ni 
probablement observés par personne , M. de Laizer en a sigilalé 
plusieurs, dont quelques-uns sont très-éloignés de toutes les autres 
substances volcaniques. Dans sa description, il a exprès choisi pour 
exemples , des filons situés dans le granit et le gneiss^ dans le ter- 
rain houiller et dans le calcaire ; il a terminé cet article de son 
i^pport par des détails sur un petit système de filons de laves ba- 
saltiques, divergens entre eux, et paraissant se rattacher à un 
centre commun, qui est un culot isolé de basalte, lequel s'élève 
à travers et au-dessus d'une psamite calcaire, et que M. de Laizer 
a considérée comme un petit volcan partiel. 

Il a présenté à l'assemblée une carte géognostique du terrain 
houiller des environs de Brassac, levée et dessinée avec beaucoup 
de soin , sur laquelle il a figuré plusieurs de ces filons. 

Il a exposé nombre de faits ou de circonstances géognostiques, 
observés tant par lui que par M. A. Bravard et quelques autres 
personnes; il a présenté une quantité d'échantillons divers 
entre lesquels oh a remarqué, i°. la mésotype cristallisée dans 
le calcaire coquiller; 20. du bois et de la racine de palmier aga- 
tisés, trouvés avec d'autres bois pétrifiés, par M. de Chazelles, 
dans sa propriété de la Canière, canton d'Aigueperse , où M. de 
Laizer suppose que cet arbre a auti;efoîs végété. 

Il a ensuite lu un rapport succinct sur une excursion qu'il a 
faite à la mine antique de Saurier, dans laquelle il a trouvé le cui- 
vic^arsenié argentifère, le cuivre pyriteux , le plomb argentifère, 
Tantimoine et le zinc. Cette mine a été reconnue pour la pre- 
mière fois cette année, et il n'existe dans le pays aucune tradi- 
tion sur l'époque de son exploitation. 
Il a présenté une coupe de la montagne de Boutaressc , où 



33o Mélanges. 

sur le sol primordial est une couche de lave poreuse^ k gros frag- 
mens remaniés par les eaux» entremêlés de bois conserrant sa 
contexture et sa couleur : auniessus est une couche de véritable 
lignite, autrefois exploitée comme combustible , et recouverte par 
un immense plateau de basaltes prismatiques.^ . • « ; fait intéres-* 
sant et qui n'avait point encore été signalé* 

Nous ne suivrons point l'orateur dans ses recherches et ses 
opinions sur les divers tu£s volcaniques ; nous avons seulement 
remarqué qu'il en a extrait^ i^. du calcaire coquilller; a<». des bois 
simplement conservés, d'autres carbonisés, et d'astres enfin 
complètement passés à l'état de quartz résinite. 

L'opinion émise par M. de Laizer , que jamais la mer n'a «é- 
journé sur le sol actuel de l'Auvergne > a trouvé une forte oppo- 
sition de la part de MM. I^acoste et Croizet , sans que cependant 
ces messieurs aient cité dans la vallée de l'Allier aucune formation 
sons-marine. 

M. le comte de Laizer est enfin arrivé à la^partie la pins 
importante de son rapport; il a produit un plan et trois cou- 
pes -en profil du grand plateau ou coulée de basalte et de tuf 
qui règne entre les deux rivières de Conze , depuis Champeix 
jusque vers Issoire; il les a accompagnés de nombreux échantil- 
lons. De ce tuf entièrement composé de morceaux de pierres 
ponces et de trachites diverses, il a extrait, i^. des os de très- 
gros animaux, complètement pétrifiés et transformés en chaux 
carbonatée , sans avoir perdu ni leur forme ni leur contexture ; 
a°. un morceau de corne, ou d'ardillon d'une corne de cerf, 
transformé en agate ; enfin, il a trouvé et il a retiré d'une cou- 
che de sable ponceux qui est sous le tuf, des dents , une mâchoire, 
et deux cornes appartenant à deux espèces de cerfs , actuelle- 
ment perdues, et de plus, un crâne avec ses deux coraes , appar- 
tenant aune grande espèce de cerf ou d'élan, va riété qui de même 
n'existe plus. . . .-—Avec ces objets et une grande quantité d'au- 
tres os fossiles, M. de Laizer a aussi produit une dent molaire de 
mastodonte ou mammout , trouvée un peu plus bas dans le cal- 
caire coquillier lacustre, qui règne entre le tuf volcanique et le 
terrain primordiaL 

Nous croyons que c'est la première fois qu'il a été rencontré 
des corps organiques terrestres sous les tufs et les basaltes an- 
ciens. Cette importante découverte, due au zèle actif et éclairé 
Je M. le C***. de Laizer, portera une grande lumière sur l'âge 




Mélanges. 53 1 

relatif de nos volcans anciens Us sont donc postérieurs aux 

dernières formations, puisqu'ils les recouvrent; et cependant ils 
sont contemporains des animaux qu'ils ont entraînés ou ensevelis?.. « 

Il y avait encore sur le bureau un mémoire sur les terrainf^ 
primordiaux d'Auvergne, par AI. A. Bravard; mais le temp4 
n'a pas permis d'en donner la lecture. 

La Société s'est ensuite formée en comité pour nommer j con* 
formément à son règlement , aux places vacantes dans son sein, 
M. Guillon , recteur de l'Académie universitaire , a été nommé 
membre honoraire; M. Devèze de Chabriol, membre résidant ; 
et M. A. Bravard, correspondant (Extrait du Joum. 4u Puy- 
de-Dôme, 7 septembre x8a4*} 

%6^. Memorix nxiiL I. R. Istituto dxl keovo Loubaudo-Tb- 
METO. Méxaoires de Hnstitut Imp. etK. Lombardo-Vénitien. 
Toi. I, années iSiaet i8i3; vol. 2i,an, 1814 et 181 5. Milan; 
1819 et i8ai ; à l'imprimerie I. et H. 

Nous donnerons ici la liste des mémoires sur les sciences na- 
turcUes qui se trouvent dans les 2 vol. annoncés ; i . un mé^ 
moire du prof. Kenieri de Padoue , sur VAttinia costolata ma* 
dreporigena , nouvelle espèce que l'auteur a découverte dans la 
Méditerranée ; — a. un autre du D**. Mârzari, présenté par M. Pa- 
letta, membre de l'institut lombardo-vénitien, sur la Pallagra. — 
3. La description' géologique de la colline d'Arona , par Scipion 
Breislak. 4* Quelques nouvelles recherches sur le jaspe et autres 
pierres précieuses , par Louis Bossi , écrites après la publication 
de l'ouvrage de M. Hager , sur une pierre précieuse de la robe 
pontificale d'Aaron. 5. Sur l'origine de la terre et sur les idées avan- 
cées sur ce sujet , par M. Smithson Tennant, d'après les théories 
de sir Hum. Davy^ par le prof. Breislak. 6. Observations sur l'é* 
migration des oiseaux, par C. Amoretti. 7. Mémoire sur le refroi*f 
dissement et la consolidation de notre globe , par le pro^ Breis» 
lak. 8. Sur diverses espèces de vipères, par Pierre Configliachi, 
9. Observations sur la formation des roches siliceuses, par Breis- 
lak. 10. Observations sur diverses plantes qu'on suppose nou^ 
velles , mais qui étaient connues aux anciens , par Jean Brlgnoli. 

269. RÉTTirioN DES iVATURALisTES et des médccins allemands à 
Leipadg, le 18 septembre 1822. {Isis, i8a3 , 6^. cah.^ p. 5$4. ) 

L'auteur fait remarquer que les savans allemands se crl> 
tiquent amèrement les uns les autres, et ne produisent pas au ^ 



552 Mélanges. 

jour cl*oaTragés encyclopédiques. H oppose au ton , quel)|u6(oîs 
grossier, des cehseurs allemands, rnrbanité française, et il pré- 
tend que cela changerait ', si les sa vans' allemands aVaient aussi les 
moyens de se connaître et de se mettre en contact les uns avec les 
autres. Ils n'apportent pas, des universités, l'aménité des mœurs 
qui sied aux savans; ils Yivent isolément et travaillent de même, 
au lieu de se réunir et coopérer à de grandes entreprises littéraires 
comme on feit en France et en Angleterre. La réunion annuelle 
des naturalistes et des médecins allemands a donc' été instituée 
surtout pour que ces savans puissent se connaître les uns les au- 
tres. En i8a3 , la Société s'est tenue à Leipzig. M. Formey a 
proposé qu'on se réunit pour faire un Dictionnaire des sciences 
naturelles et médicales. M. Froriep propose depuis long- temps 
un vocabulaire d'histoire naturelle. La Société voudrait se char- 
ger de la publication de tous les ouvrages périodiques de& diffé- 
rentes sociétés savantes d'Alli^magne f et s'entendre pour cela 
avec les éditeurs des mémoires de l'académie léopoldine. M. Rei- 
chenbach a lu un mémoire sur un Système naturel des plantes. 
La société d'histoire naturelle d'Altenburga présenté des moules 
de gypse de Schottin , et une petite dissertation sur le bras de la 
nommée Rosenheiorich, où le sang passe immédiatement d*une 
artère dans une veine. M. Carus a montré plusieurs Sepia; 
M. Thiedemann , des figures de chiens marins dessinées par lui en 
Islande, et M. Froriep, des dessins coloriés de parties humaines. 
£n 1824 , la Société a dû se réunir à Halle. 

370. Sua LE MUSÉUM Brésilien DK Vienne, (/xff, i8a'3, caA. 6. 

Supplément, ) 

Cette superbe collection est arrangée dans la salles; il est 
inutile de répéter les noms des sa vans qui l'ont formée. M. Mi- 
kan a été au Brésil i an. M. Pohl, botaniste et minéralogiste, 
y est resté 4 ans et demi; le D**. l^atterer , zoologiste, y est en- 
core au moins pour i an. M. Schott a cultivé les plantes à Rio- 
de- Janeiro et M. Euder a fait 2,000 dessins. La première salle 
contient 35o échantillons de 80 espèces de mammifères; il y a 
dans d'autres chambres 4,200 échantillons d'oiseaux de 570 es- 
pèces, dont 100 sont nouvelles. Il y a 44 espèces d'oiseaux 
de proie et 780 échantillons d'amphibies appartenant à 100 
espèces; 36o poissons de 100 espèces; 5o,ooo insectes, dont 
i2y0oo sont des papillons appartenant à a;ooo espèces; quel- 



N 



Mélanges. 55S 

que& centaines, de. crabes, d'écrevisses , de coquilles; 600 bocaux 
de vers intestinaux ^ et 100 Squelettes. Une salle contient toutes 
les armes et ustensiles employés par les babitans civilisés et sau- 
vages du Brésil. La collection minéralôgique occupe 4 chambres, 
elle comprend plus de 1,000 espèces. L'herbiçr de M. Pobl con- 
tient 4>ooo espèces avec beaucoup de doubles. M. Mikan a re- 
cueilli a, 400 échantiUons de 900 espèces de plantes y et M. Scbott 
environ B^ooo espèces. Il y a une. collection de graines de fruits 
et de parties de fleursi conservées dans de l'espr it «de-vin ; et en- 
fin une collection de différens bois avec le nom qu'ils ont dans 
les pays où ils; croissent. Nous ajouterons qu'il est bien à re- 
gretter que ces bois ne portent pas aussi le nom botanique des 
arbres dont ils proviennent. A. B. 

271. Le capitaine Franxlin, dans son Voyage autour du 
monde, assure que pendant le rude biver qu'il passa près de 
Coppermine River ^ le poisson gelait à fur et à mesure qu'on le 
retirait des filets : en un Instant il se convertissait matériellement 
en glaçon, et, d'un ou de deux coups de bâche, on le fendait 
facilement. Si y dans l'état de congélation complet , on le faisait 
dégeler au feu> le poisson se ranimait. Ce fait prouve jusqu'à 
quel point le mouvement de la vie peut se trouver suspendu 
dans les animaux qui ont le sang froid. Le capitaine Franklin 
ajoute qu'une carpe, gelée depuis 24 heures, se ranima par le 
même moyen, et reprit ses forces au point de bondir avec au- 
tant de vigueur qu'auparavant(i}. (^<?^A-(^-Regz>rcr^ 8 août 1824.) 

272. CoNRAn Gessner, ein Beitrag zur Geschichte des wissens- 
chaftlichen Strebens. Conrad Gessner, notice biographique pou- 
vant servir à Thistoire des études scientifiques et de la réforme 
religieuse au 16®. siècle; par Jeaw Hanhart, 355 p. in- 8., 
Winterthur; 1824 ; Steiner. 

Conrad Gessner, homme vraiment étonnant pour son siècle, 
a été un des fondateurs de la science de l'histoire naturelle. Son 
application à bien connaître et à distinguer les plantes était ex- 
trême; il mettait le plus gprand soin à les faire dessiner exacte- 
ment. Il admettait comme marques caractéristiques des végétaux 
les pétales et les. calices des fleurs ; on entrevoit même dans ses 
ouvrages^ un germe de division en familles , genres et classes. Il 

(i) Comenius rapporte avoir vu rappeler à la vie un homme gelé 
drpiiis Quatre jours dans une forêt de Moravie. ( Disquisilio de caloris 
etftigoris naturd, p. 53. ) C. M. P. 



356 Mélanges. 

pétales atkx polypélales, les animaux verlébrés atix inverté- 
brés, etc. Dans le second mémoire il expose sa distribution des 
animaux : il oppose les vers aux insectes , les oiseaux aux mam- 
mifères, les carnivores aux herbivores,' les crabes aux arai- 
gnées , etc. , etc. 

375. Travaux de la sociktb cantoknale de Be&ne, du 17 août 
1832 au 1 5 janvier i8a3. [U^bersicht der VerhandL der Allg, 
Schiveizer Gesellschafty Aarau 1823.) 

M. Brunner lit une relation de son voyage aux Alpes méri- 
dionales. (Elle a été depuis insérée dans VAlpenrose.) — 
M. Studer a fait des recherches sur le terrain de la nouvelle 
route de Simmenthal. Ce sont des terres d'alluvion venant en 
partie de la forêt Noire , et en partie des Alpes , surtout celles 
qui sont de formation moderne. Un banc de coquillages au pied 
de la colline de Strettling parait être aussi de nouvelle formation. 

— Le professeur Meisner annonce qu'on a trouvé à Kœpfnach , 
!)Ur le lac de Zurich, un tête de mastodonte très-bien conservée. 

— Le même présente une lettre du directeur Schreiber, à Vienne, 
annonçant qu'un lézard vert [Lacerta margeritata)^ que M. Meis- 
ner lui avait envoyé en 1812 , n'est mort de vieillesse qu'en 1822. 
Il s'était toujours bien porté sans dormir pendant l'hiver, et de- 
puis 9 ans et demi il n'avait plus cru; la queue, qui avait été 
écourtée, ne s'était pas non plus reproduite. — Le membre du 
conseil. Haller communique une lettre de M. Deluc, de Genève, 
sur les glacières naturelles de plusieurs montagnes. — Le profes- 
seur Brunner ej^pose la théorie de M. Ampère sur réleclro-raagnc- 
tisme. • — Le même fait connaître ses essais sur la préparation 
des métaux alcalins. Son appareil est, pour le fond, celui de 
Bucholz et Trommsdorf, mais avec quelques modifications, étant 
plus durable^ et fournissant néanmoins autant de métal.*. — . Le 
professeur Studer s'occupe de l'instinct de liai Libellula, àeVAsi^ 
lus y du Philanthus ^ de la guêpe et de la Xylocapa violacea, « — 
M. Bourdet lit un mémoire sur les tortues fossiles. . : - . 

ERRATA. 
N°. d- Octobre, p. a^Bi , 1. 16, au lieu de nombril ^ lisez narines. 



■a- . r j 



PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN , RUE RACINE, Ko. 4^ 

/ 



PLACE DE'l'oDÉON. , 




I> 



BULLETIN 



DES SCIENCES NATURELLES 



ET DE GEOLOGIE. 



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GÉOLOGIE. 

^76. Sue la contrée ou la Ville PÉTEiri^B de la Ctriînaï<îue. 
{Nouv. Ann. des Fbjr.^ i8a4> to, 19, p. 4o6.) — Sur la Ville 
péTRiFiiÉE. {Isis, i8a3, IV®. cah., pag. 382.) — Sur la Ville 
PÉTRIFIÉE DK LA Cyrénaîque , cn Afrique. (Petites Affiches de 
Varrond. de Dijon ^ 16 mai 1824O 

Dans son Précis de la Géographie universelle y M» Malte-Brun 
a énoncé la conjecture que les rapports des Arabes sur une ville 
pétrifiée dans Tintérieur de la Cyrénaîque , n'étaient pas &bu« 
lenx , mais qu'ils voilaient nn fait réel ) défiguré ou exagéré. 
Dans les Annales des Voyages que nous citons , M. j^alte- 
Brun essaie de justifier sa conjecture, et de démontrer que 
les ouragans de sable ont pu couvrir une ville entière avec 
ses habitans , et que les arbres , les hommes et les animaux ont 
pu être conservés par dessiccation , ou pétrifiés par infiltration. 
Il cite d'abord les auteurs qui ont parlé de caravanes entières 
englouties sous des montagnes roulantes de sables; il rappelle 
la catastrophe de la tribu de PsiUes et celle de Tarraée de Cam- 
byse; il renvoie aussi à la description de l'ensevelissement sons 
les sables d'une ville de la Tartarie, description insérée par 
M. Abel Rémusat dans son Histoire de la ville de Khotan^ et 
qui semble être la même que celle dont parle Helraont conune 
étant située près du lac Kitaga en Tartaric. 

M. Malte -Brun cite, d'après Belzoni, MM. Costaz, Hempe- 
rich et iplhremberg , la manière dont les arbres sont réduits , sans 
perdre leur forme , à nn état cendreux par la chaleur des sables^ 
ou pétrifiés par l'action des eaux pluviales sons leurs tombeaux * 
B. Tome III. 2a 



558 Géologie. 

sablonneux ; enfin ii éit« textuellement le récit de P. Sicard sur 
la pétrification delà vallée des lacs de Patron, et une lettre de 
M. Le Maire, consul. français à Tripoli, insérée dans le Mercure 
de France 4e janvier 1739. Cette lettre forme le seul document 
important sur la ville ou la contrée pétrifiée de la Cyrénaïque > 
et elle appuie fortement les conjectures de M. Malt%-Brun. 

L'article de Vlsis rapptsUe quelques-uns des &its rapportés 
par M. Malte-Brun. Outre la ville de la Tartarie, cet article 
mentionne, d'après Kircher et Francisci,un lieu nommé Bidoblo, 
près de Tripoli > également enseveli et pétrifié, et enfin une ville 
dans le même pays , dont parle Ritchie. Suivant l'auteur de cet 
article, ce seraient des ruines d'anciennes villes, ornées de sculp- 
tures, ou des rochers bizarres semblables à ceux du quadersand- 
st4?ii» dti nord, de la 9oliè«ia*. 

La note insérée dans les Petites Jffiche^fi de,, Ifijpu^ posç, d'à- 
bprd les principes qsi; doivent gui.der la vaison avant l'^^.^ption 
d^ tjel 09 tel fait ; elle rapporte les passages d«s divers au^i^ij^s» in- 
diqués dans les Annales et Ylsis ^ majs, l'a uf^^r pense qu'on a 
pris des statues pour des individus pétrifiés , des pointes d'our- 
sÛMiponr des- olives pétrifiées, etc.^ et considère tous les récits 
ùàis au sujet des villes ou contrées pétrifiées comme de pures 
hblss. D. 

277. SoGiiTÉ GÉOLOGIQUE DE LoNDRES. -— Séance du 4 juin» 
— On lit un mémoire intitulé : Description d^une collection d'é- 
chantillonsy faite pendant un voyage dans la province de Kihorasan 
en Persey par M. Fraser. 

£n quittant Téhéran la route passe au pied de la ch<iine des 
montagnes d'Ébidiz , à travers Gurdunce , Sirdara , Semnoun 
et Shi^hroud, sur des montagnes sablonneuses, ayant au midi un 
désert, et offrant du sel de tous les* cètés; de lé, elle se dirige p:ir 
Mey-Omoud , Abbassabad, Muheenoun et Subhawar, sur Nii^lui' 
pour. C'est à 40 milles et à l'ouest de cette dernière ville que se 
trouvent les fameuses mines de turquoises , que l'on exploite le 
long des bords d'une vallée étroite; la mine principale se nomme 
Abdoul-Rasakec. La calaïte se trouve disséminée dans une pierre 
jaune tendre , et dans une roche rougeàtre pulvérulente, ainsi que 
dans une roche d'une texture beaucoup plus compacte, et res- 
semblant à une roche qnartzeuse grise tachée de rouge , et qui 
' con tient du fer oHgiste. Une roche conglomérée se montre dans 



•\ 



Oéologie. 539 

le voisinage. Cette substance minérale se trouve quelquefois en 
reines » d'antres fois en petits mamelons danâ ?és assures ^ et aussi 
disséminée irrégulièrement dans la roche. L'atff euf décrit tontes 
les mines actuellement exploitées : elles ap'pai'tiennent à la cou- 
ronne ; et quand M. Fraser les visita, leur produit était évalué à 
aooo tomans de Khorasan , ou environ 35oo 1. sterl. Elles sont 
affermées au plus offrant. A Derroad,à 25 milles de Nishapour^ 
le9 roches primitives d'Efbron parurent semblables à celles de la 
chaîne élevée qui existe entre Ispahan etCachan. 

On lit un mémoire intitulé : Observations géologiques sur les 
rochers qui bordent la iner à Hastings^ avec quelques re- 
marques sur les Couches immédiatement au-dessous de la 
craie, par J. Webster , secret, de la Société. Ce mémoire com-« 
mence {»ar une description géographique des côtes de ra viDe de 
Hastings, depuis le rocher Blanc à Touest , jusqu'à la un. dt^ 
FairleCy ce qui forme une section naturelle très-instructiVe du 
terrain de Sussex , entouré et sortant de l'argile des vrealds. 
Ces roches consistent en couches alteines de grès, d'argile , 
plus ou moins chargées d'oxidé de fer, et de matière végétale 
carbonisée. C'est dans la partie la plus basse que le fer est plus 
abondant , et Von y voit des couches de deux à trois pouces» d'é- 
paisseur d'un minerai de fer argileux très- riche , et qui était 
exploité avant que le charbon de terre devint cher dans le pays. 
Les couches du milieu contiennent beaucoup moins de fer : 
la plus grande partie consiste en un grès blanc très-friable. Dans 
la partie supérieure, il y a plusieurs masses d'un grès calcifëre 
gris, dont la surface est mamelonnée. Cette roche peut être con- 
sidérée comme une variété de la chaux carbonatée quartzifere de 
Haûy , ayant beaucoup d'analogie avec le grès de Fontainebleau. 
L'apparence mamelonnée se voit très-bien au rocher Blanc, et 
a été attribuée à l'action de la mer; mais c'est une erreur. 

Les fossiles que l'on trouve à Hastings ne sont pas nombreux ; 
on n'y rencontre que deux on trcMs espèces de petites coquilles 
bivalves, et une univalve qui ressemble à celle qui a été trouvée 
dans le marbre de Pentworth. On y voit quelques petites couches 
de lignite, et des fragmens d'un bois siliciûé très-singulier du 
genre des monocotylédons, dont les cavités sont remplies de petits 
cristaux (ransparens de quartz. On y voit aussi des os d'ani- 
maux d'un genre de saurien , et phis rarement quelques os 
d'oiseau' avec des écailles de poisson. 



54o Géologie: 

L'antrur a obserré que la roche calcaire grise n'a pas été biem 
décrite dans aucune partie de la formation entre la cr^ie et Par- 
bek , excepté dans ce district. Et comme elle a pea d'étendue 
aTCC le reste de la série des grès ferrogineux, et qu'il y a peu de 
continuité et de correspondance dans la plupart des couches, il 
remarque que fréquemment il peut être plus correct de consi- 
dérer les sous-dÎTisions de quelques formations comme des 
masses lenticulaires irrégulières que comme des masses tabulaires. 
18 Juin, — On lit un mémoire intitulé, Not&s sur une partie 
de la côte opposée de la Manche , depuis Deal jusqu'à Brighton^ 
et depuis Calais à Tréport^ par W. Henry Fitton. 

Ce mémoire était accompagné d'une série de vues ou éléva- 
tions des côtes, dessinées par M. Webster, depuis l'endroit ou la 
craie se montre près de Calais jusqu'à celui où, après «voir été 
interrompue près de Blanc^Nez, la craie reparait de nouveau 
sur le bord près de Tréport , et sur la côte d'Angleterre depuis 
Deal jusqu'à Brighton. 

L'auteur exprime sa reconnaissance envers M. le baron Cnvier 
par le moyen duquel il obtint la permission des autorités û-ancai- 
ses , de passer le long de la côte par mer ; il fat partout Vohjet 
des plus grandes attentions de la part des offidersdes douanes. Le 
mémoire décrit brièvement les principaux traits géologiques de la 
côte , résumant les descriptions partielles qui ont déjà été publiées 
et se référant, pour la côte près d'IIastings, an mémoire de M. Web- 
ster , lu dans la précédente séance; et pour un détail des couches 
qui forment la côte depuis Gris-Nez jusqu'à Equihen^ à un mémoire 
sur leBoulonais qu'on doit lire dans une des séances prochaines. 
Depuis Equihen jusqu'à l'embouchure de la Somme, la côte 
est entièrement formée de dunes de sable, les montagnes de 
grès étant dans quelques endroits, et principalement dans le 
voisinage d'Étaples, de plus de 100 pieds de haut j ces montagnes 
ont en général à peu près la forme d'un croissant, tourné vers le 
vent dominant (qu'on ne désigne pas ),et la pente ducôtéopposé 
étant beaucoup plus rapide. 

La base immédiate des dunes paraît être une espèce de tourbe 
qui se trouve de Tautre côté de la côte , au niveau de la mer et 
en quelques endroits au-dessous du niveau de la marée. Jusqa ici 
on n'a pas encore découvert de roches au-dessous des dunes. 

Une liste de hauteurs obtenues par le baromètre est jointe à 
ce mémoire , et aussi quelques vues géologiques intéressantes 
prises sur les côtes de France. 



Minéralogie. '^- 54 1 



MINÉRALOGIE. 

278. IicTRODccTioir A LÀ MinéRALOGic, OU Exposé des principes 
de cette science et de certaines propriétés des minéraux , eon- 
sidéfées principalement dans la valear qu'on peut leur attri- 
buer comme caractères; par Al. Brougniart, membre de 
TAcad. des sciences, ln-8. de i58 p. av. a pi. Paris; i8a4 ; Le- 
vrault. ( Extr. du T. XXXI du Diction^ deg Sciences naiU" 
relies , au mot Minéralogie. ) 

Ce n'est pas un simple article de dictionnaire que nous annon- 
dçons ici , mais un ouvrage philosophique d'un haut intérêt , 
dans lequel sont exposés les principes et les généralités qu'on doit 
regarder comme les fondemens de la minéralogie. Le savant pro- 
fesseur y discute,avec beaucoup de franchise^l'importance relative 
des différens caractères des minéraux , e( la valeur qu*il convient 
de leur attribuer pour la distinction des espèces et des variétés. 
Après avoir fait connaître l'objet et le but de la minéralogie , il 
annonce qu'il considérera les minéraux sous deux points de vue 
principaux : celui de leur histoire naturelle , qui se compose de 
la minéralogie scientifique y et de la* minéralogie géognostiqne ; 
et celui de leur histoire proprement dite, qui se compose de la 
minéralogie historique et de la minéralogie technologique. Il dé- 
finit le minéral et établit les différences qui le distinguent de 
l'être organique; il recherche en quoi consiste l'individu minéra- 
logtque , quelles sont les propriétés qui lui sont essentielles , et 
celles qui appartiennent aux masses , ou qui ne sont qu'acces- 
soires. Il examine successivement ces différentes propriétés , et 
fixe la valeur comparative des caractères qui s'en déduisent. Au 
premier rang se montrent le caractère tiré de la composition 
chimique, et les différens essais au chalumeau par lesquels le na- 
turaliste supplée à l'opération si longue et si difficile de l'analyse. 
L'auteur est entré dans beaucoup de détails sur l'emploi de cet 
instrument, devenu si précieux depuis les recherches de Gahn et 
de Berzélius. L'auteur examine ensuite les propriétés physiques 
qui peuvent appartenir à l'individu minéralogique , telles que la 
^rme , la dureté, la densité , l'action sur la lumière , etc. ; puis 
il passe à celles qui ne peuvent appartenir qu'aux masses, comme 
la structure, la texture, la cassure, etc. L'article suivant ren- 
ferme des notions fort claires et fort importantes sur l'espèce 




34 3 Minéralogie. 

nénlc et sur la classification que Hd. Brongniart adopte dans Té- 
tat actnel de la science. Ces principes sont en parfaite harmonie 
aTCC ceux dont M. Berzélins a fiiit la base de son système : aussi 
le tableau méthodique des espèces » donné par le savant français, 
n*ett autre que ce système > modifié dans plusieurs de ses parties ; 
les changemens qu'il a cm devoir y apporter sont d'autant plus 
heureux, qu'ils se confirment de jour en jour par les travaux 
mêmes du chimiste suédois. On trouve dans ce tableau , à côté 
du nom équivoque de chaque espèce > sa dénomination chimi- 
que, sa formule minéralogique , et l'indication de ses principaux 
caractères. — Vient ensuite un dernier ordre de considérations 
qui se rapportent an gisement des minéraux , à leur mode de 
fokmation , à leur manière d'être dans le sein de la terre, et enfin 
aux diverses connaissances historiques et technologiques qui for- 
ment comme le complément de leur étude. G. Del. 

279. Sum LA roxMATioH DB LA CaloIIdoiiix ; par sir G. S. 
Magkxhxib. ( lytinsaet, qf tkt rqx* Soc. of EiUnbwrgh , 1824, 
Tol. X, p. 8a.) 

La calcédoine se présente sous 4 formes, que l'autenr appelle 
massive , parallèle ou en bandes parallèles , botryoîde ^ et pen- 
dante ou en stalactite ; et il expose à la Société royale des échan- 
tillons comme- exemples. H fait remarquer la difficulté de donner 
une explication des calcédoines composées de plusieurs enveloppes 
botryoïdes et des calcédoines stalacliformes. 

A l'hypothèse de la formation aqueuse des couches concen* 
triques , l'auteur oppose celle de la production par la fusion; ce 
qui montre que c'est un procédé de cristallisation. II trouve q^e 
la fusion seule peut expliquer les calcédoines zonées. Dans plu- 
sieurs calcédoines la partie zonée a été formée dans la cavité de bas 
en haut, et a enveloppé des stalactites déjà existantes. L'auteur a 
^ unéchantillon où les stalactites ne paraissaient à l'œil que toucher 
les couches horizontales ; néanmoins , en plongeant le morceau 
dans l'huile , et en le chauffant , il a découvert que chaque cou- 
che siliceuse des stalactites est intimement liée à une des couches 
horizontales. Il en déduit que la calcédoine a été fluide, et qu'elle 
s'est consolidée comme la cire et le suif. II a des échantillons 
semblables au précédent , mab où une matière blanche étran- 
gère sépare chaque couche de calcédoine. Les stalactites calcédo- 
niques ont quelquefois pour noyau des substances étrangères. Il 




Botanique, 345 

y a des calcédoines zonées dont la couche inférieure n'est pas 
parallèle à la supérieure, et où Tintet^médiaire a la forme d'uA 
cône. Des calcédoines stalacfcifo^mes indiquent un fluide vis- 
queux, eti offrant des parties pendantes avec une extï*émité 
très-grôssè. L'auteur à plusieurs échantillons où it est clait qufe 
les cavités ànt été en mouvement àvaùt hi consolidation de )a ma- 
tière siliceuse : dàtis l'un, les stalactites sont dans trois positions ; 
dans lin autfe elles divergent d'un centre ; dans nh troisième elles 
sont tordnes oucoiirbéeà, et même conrbées jusqu'à toucher l'a 
cavité vers leur extrémité. De pareilles (^ositious prouvent que la 
fluidité de ces matières doit avoir été une fluidité ignée,^t non pas 
une fluidité parfaite ou àqueusè,et )|ue Ics stalactites siliceuses ont 
été formées d'un coup, et non pas par des dépôts successifs.L'eaii 
qui découle le long des plantes pendant le froid prend , par la 
congélation , la même forme que les calcédoines. La cire coulée 
dans un moule affecte aussi les mêmes formes. L'auteur suppose 
que la calcédoine a pu retourner très-vite à l'état fluide par des 
circonstances inconnues jusqu'ici. On n'a pas trouvé d'eau dans 
]es calcédoines; Klaproth n'en a trouvé a,5 que dans l'héliotrope. 
Le degré de chaleur pour la fusion de la calcédoine ne doit pas 
être grand , puisque la calcédoine recouvre quelquefois des cris- 
taux calcaires. Néanmoins les dépôts successifs de la matière si- 
liceuse et Calcaire sont bien embarrassans pour la théorie proposée. 
L'auteuV a recours à la supposition d'une formation contempo- 
raine de ces dépôts. La formation de matières stalactiformes par 
sublimation , a du rapport avec celle de la calcédoine. L'autetir 
croit que l'eau et la chaleur ont été en jeu dans la formation de 
ce dernier minéral. A. B. 

BOTANIQUE. 

a8o. Sua le mouvement que l'on aperçoit au microscope 
dans les feuilles de la grande Chélidoine [CheUdoniwn majits)\ 
par M. DuTRocHRT , corresp. de Tlnst. de France , etc. ( Joum. 
complém, du dict. des Scienc* médicales, t. 19^ p. 290. ) 

Dans le tome second, page 36 de ce Bulletin, nous avons 
donné un exposé sommaire des découvertes du docteiir Schultz 
sur les mouvemens qui se manifestent dans la circulation 
du suc jaune de la chélidoine. Les résultats annoncés par le 
savant de Berlin ne pouvaient rester indifférens aux personnes 



5^4 Botanique. 

qui i'intéreMent à la physiologie végétale; aussi aTons-novs 
vu M. Dutrochet s'empresser de les vérifier , et présenter 
aussitôt son opinion sur le nouveau phénomène observé. Dans 
le même temps , c'est-à-diré dans le cours de l'été de 1824 9 nous 
avons aussi voulu voir cette circulation , avec toutes les circon- 
stances qu'indiquait M. SchuUz. C'était de notre part une affaire 
de pure curiosité; mais nous en profitons aujourd'hui pour 
certifier ce qui est contenu dans le mémoire de M. Dutrochet^ en 
ce qui concerne la réalité des observations. Pour ce qui est de 
l'explication du phénomène , nous n'avons pas cherché à nous en 
former une idée semblable à celle que présente ce célèbre obser- 
vateur. M. Dutrochet a reconnu l'existence d'un tremblotement 
tros-rapide dans les nervures transparentes des feuilles de la ché- 
lidoine y lorsqu'on les examine par transparence, au moyen de la 
lumière solaire réfléchie par le piiroir. Mais il n'a vu aucune pro- 
gression d'un fluide et à plus forte raison aucuns courans ascen- 
dans et descendans. Le tremblotement ne cesse que par l'en- 
tière dessiccation de la feuille et reparaît si on la plonge dans l'eau. 
- La lumière diffuse , quelque intensité qu'on lui donne, ne peut 
aucunement faire distinguer ce mouvement, et M. Dutrochet a 
varié beaucoup ses expériences pour se convaincre de ce résultat. 
Il avoue que, dans le tremblotement, on aperçoit des corps qui 
paraissent être des globules , mais ils ne peuvent être les mêmes 
que ceux du suc jaune de la plante, puisque ceux-ci ont une^x- 
cessive petitesse et sont tout-à-fait inapercevables avec un gros- 
sissement médiocre, lequel suffit cependant pour voir les pré- 
tendus globules tremblotans. S'il nous est permis d'exprimer no- 
tre opinion personnelle, nous ajouterons aux remarques de 
M. Dutrochet que dans le tremblotement on ne distingue même 
pas de globules distincts. Pour donner une idée facile à saisir de 
ce mouvement apparent, nous le comparerons à l'agitation d'une 
eau courante, à celle d'un fleuve tumultueux que l'on regarderait 
sous un treillage. Le tissu réticulé 'du parenchyme qui unit les 
vaisseaux des nervures est pour nous le treillage sous lequel le 
mouvement parait s'exécuter. Nous croyons pouvoir ajouter que 
ce n'est point le suc jaune dont on observe le mouvement, mais 
bien celui d'une sève limpide et diaphane; car le tremblotement 
est visible dans quelques plantes dépourvues de sucs propres. 

M. Dutrochet conclut de ces observations et de plusieurs autres 
fondées sur l'analomie minutieuse des nervures des feuilles de la 



Botanique. 345 

cbélidoine^ ainsi que de plusieurs expériences faites k l'aide du mi- 
croscope solaire , qu'il n'y a point de tnouyenient réel dans le suc 
de la chélidoine, et il rappelle à cette occasion les remarques faites 
par M. Savi sur l'infidélité des observations faites avec la lumière 
des rayons solaires, remarques dont il a été donné un extrait dans 
le Bulletin, section des sciences mathématiques et physiques , avril 
1824^ p. 282. Voici en abrégé comment M. Dutrochet expli- 
que le tremblotement apparent du suc de la plante. Les rayons 
lumineux , en traversant les petits intervalles qui se trouvent en- 
tre les parties opaques formées par les parois des vaisseaux ou 
des cellules y éprouvent une réfraction , de laquelle résultent des 
franges Tumineuses qui se coupent entre elles , attendu la proxi" 
mité des mailles ou parties opaques du réseau. D'un autre c6té, 
l'œil de l'observateur est dans un état de tremblotement conti- 
nuel, parce que la contraction de ses muscles antagonistes ne peut 
lui procurer une parfaite immobilité. On conçoit que le frémisse- 
ment oscillatoire des muscles de l'œil fait varier à chaque instant 
l'angle d'incidence sous lequel lui parviennent les rayons lumineux, 
et change également la position des interférences des franges lu- 
mineuses dont il vient d'être question. Enfin M. Dutrochet com- 
pare le phénomène d'optique qui a causé la méprbe de M. Sohultz 
au jeu de lumière d'un diamant , et il prétend qu'il y a entre eux 
une parfaite identité. 

De ce que le tremblotement s'observe seulement dans les 
parties qui conservent un certain état de fraîcheur , on ne 
pourra pas conclure qu'il se passe ici un phénomène vital, 
mais que certaines conditions de structure organique ou de réplé- 
tion des vaisseaux sont nécessaires , conditions qui disparaissent 
par le dessèchement et qui man([uent dans les végétaux où rou 
n'aperçoit pas le mouvement apparent. M. Dutrochet relève à la 
la suite de ses observations, une erreur de M. Schultz sur l'exis- 
tence des trachées dans les racines de la chélidoine* Ces tubes ne 
sont en effet que des fausses trachées (Mii'bel), c'est-à-dire des 
tubes couverts de lignes opaques transversales qui leur donnent 
l'apparence de trachées. 

Enfin il termine par une note que nous transcrirons en en- 
tier, vu sa brièveté et la gravité du sujet dont elle traite : « De- 
» pub la publication de son mémoire sur la circulation du suc 
» propre observée dans la chélidoine, le docteur Schultz en a 
» publié un autre sur lej phénomènes de la vie dans le sang » dé^ 



54 ' Botant({i/r. 

9 montrés par les observations fnicroscopigues, J'a» réptHé cei 
» nouvelles obserrations da doclear Schalu, et j'ai vu qu'elles 
to n'uvaieot, comme les précédenlea, de fondemens que sur des tl- 
» fusions d*optiqne, résultant de l'emploi des rayons solaires 
» pour l'observation microscopique. » J. A. Guillkmif. 

aBl. HlSTOIBB DES PLANTES LES PLUS EEM ABQUABLES du Brésil 

et du Paraguay; par M. A. de Saint- HiLaiee. i^®. et 
a*, liv. in-4* de lxvii et 79 p.^ av. 8 pi. Paris; i8a4> 

Dans un ouvrage spécial dont M. Auguste de St-Hilaire a 
déjà publié plusieurs cahiers sous le titre de Plantes usuelles 
lies BrasiUens , il a fiiit connaître les végétaux que les habitans du 
Brésil emploient , soit comme alimens , soit comme remèdes. Non- 
spulementce livre doit intéresser le médecin et le géographe, 
mais encore l'auteur a su le rendre important pour la science, en 
y rattachant une foule d'observations nouvelles sur l'organisation 
des fruits et des semences , sur les caractères des genres et des 
ûunillet , et leurs affinités. 

Cependant, il faut en convenir, le cadre qu'a choisi M. de 
St.-Hilaire pour son livre des Plantes usuelles lui a été en quel* 
que sorte tracé d'avance ; pour le remplir il est obligé de se 
borner aux plantes dont les Brasiliens font usage, et , dans les 
pays qu'il a visités avec tant de fruit, il est une foule d'espèces 
qui, sans être précisément usuelles, présentent cependant un 
très-haut intérêt, soit par la singularité de leurs formes, soit 
par leur histoire , soit parles lumières qu'elles répandent sur l'or- 
ganisation végétale, soit enfin par les nouvelles idées qu'elles 
peuvent faire naître sur les rapports naturels. 

Ce sont ces végétaux que l'auteur se propose de faire connaître 
successivement dans le nouvel ouvrage dont nous annonçons les 
deux premières livraisons. Ici il est entièrement maître de son 
choix; et dans ce nombre prodigieux de plantes qu'il a rappor- 
tées du Brésil, combien n'en est-il pas qui ont dû fournir des ob- 
servations importantes à un homme qui , disciple des Jussieu et 
des Richard^ s'était accoutumé, long-temps avant ses voyages , 
à scruter ce que l'organisation végétale présente de plus délicat 
et de plus curieux ! 

Les deux livraiiîons qui font l'objet de cet article répondent 
entièrement à Tidée que l'on avait déjà de la manière de travailler, 
si logique, si scrupuleu^ment exacte, de M. de Sl.-Hilaire , et 



\ 



Bolanique. 547 

peuvçot faire téj^tet aux amis de l 'histoire natureUe an escel- 
lent livre qui leur manquait encore^ 

Avant de traiter des plantes les plus remarquables du Brésil 
ei du Paraguay^ il était naturel que l'auteur donnât une idée 
générale de la végétation de ces contrées considérée dons son 
ensemble ; et c'est ce qu'il a fait dans une introduction où les 
eharnies du style ajoutent un mérite de plus à la justesse des ob- 
servations. L'auteur décrit les formes végétales des bords de la 
mer^, et celles du sommet des montagnes^ il peint rapidement 
ces forêts gigantesques qui offrent tant de pompe et de variété, 
ct% prairies naturelles tantôt découiftrtes et tantôt parsemées 
d'arbres tortueux, ces bois qui perdent leur feuillage pendant la 
sécheresse , ces forêts naines qui se composent d'élégans arbris- 
seaux; il indique les changemens extraordinaires qu'éprouve la 
végétation à la suite des défrichemens ; enfin il montre les dégra- 
dations successives qu'éprouve la flore des contrées équinoxiales 
pour se rapprocher de celles de l'Europe. Dans cette introduc- 
tion l'auteur ne s'adresse pas seulement aux botanistes ; plusieurs 
de ses tableaux auront de l'intérêt même pour les gens du monde, 
et nous citerons entre autres le morceau où il décrit les mœurs 
^es sauvages du Rio Bonito , celui où il parle de son séjour chez 
les Botocudos , le passage enfin où il représente la triste situation 
des missions du Paraguay, pays sur lequel on n'avait rien écrit 
depuis Azzara. ^ 

A la suite de cette introduction on trouve une monographie 
des Sauvagesia et des Lavradia , genres fort curieux par la struc- 
ture de leurs fleurs, et qui jusqu'à présent étaient à peine con- 
nus. Les monographes qui ont traité des plantes exotiques ont 
pi*esque toujours é?é obligés de faire leurs descriptions d'aprè» 
des échantillons secs ; aussi ont-ils ordinairement négligé ce qu'il ^ 
j a de plus important dans les végétaux , la structure de l'ovairç 
et celle du fruit. M. de St.-JBiilaire s'est trouvé dans une position 
plus Êivorable; il a observé les* plantes qu'il décrit dans les lieu^ 
mêmes où elles croissent, etVest sur des individus vivans qu'il 
a tracé leurs caractères. 

Il commence par passer en revue tous les organes des Sauvage-^ 
sia et des Lavradia, Il compare la structure de l'ovaire et du 
fruit dans les différentes espèces; il montre la singulière organi- 
sation de ces parties, et ne laisse échapper .ancuno occasion d'ap- 
pliquer ses observations à l'ensemble de la science. 



548 Botanique. 

Après co tableau général des organes, il trace avec élégance 
l'histoire des deux genres qui font l'objet de sa monographie. U 
traite ensuite des usages du Sauvagesia erecta^ et cherche àldé- 
couvrir ce qu'ils ont de réel. Un article sur la géographie des 
deux genres vient ensuite : fauteur y montre que le Sauwigesia 
erectUy contre l'opinion générale du plus illustre des savans, est 
commun aux deux mondes; qu'il s'étend dans le sens des méri- 
diens, depuis le nord du .Mexique jnsqu'à la province de Sainte- 
Catherine; qu'entre les tropiques il fait le tour du globe, et qu'en 
même temps ^ par un contraste fort singulier, ptusieursx espèces 
du même genre sont limitées à quelques montagnes de la pro- 
vince des Mines. 

Le dernier chapitre de cette monographie a plus éfimportance 
encore , c'est celui où sont discutés les rapports des Sanvagesia 
et des Lavradia, Ce n'est pas seulement à l'examen de ces gen- 
res que se borne l'auteur , il passe en revue les groupes qui ont 
avec eux le plus d'affinité, savoir, les Droséracées ^ les ViotticéeSy 
les Cistées et les Frankt niées, W compare les caractères de ces fa- 
milles; il fait voir dans quel ordre elles doivent être rangées; il 
trace leur diagnostic , et partout il montre cette sagacité dont il 
avait déjà donné autrefois tant de preuves dans son mémoire sur 
les Caryophyllées. Le paragraphe dont nous parlons ici contient 
des observations tellement nombreuses que l'on aurait pu facile- 
ment y trouver la matière de plusieurs mémoires ; mais l'auteur 
a si convenablement disposé les parties de son travail, il les a si 
bien enchaînées par ses raisonnemens , que le lecteur ne se plain- 
dra pas d'une surabondance de richesse , qui montre ce qu'il doit 
espérer pour les autres livraisons. 

M. A. de St.-Hilaire promet dans son avant-propos la rela- 
tion d'un empoisonnement par le miel de la guêpe Lecheguana^ 
un mémoire sur le Gynohase^ un autre sur Vflerbe du Paraguay^ 
des morceaux sur l'origine du Maïs et de la Pomme-de-terre y 
une dissertation sur le fruil des Labiées ^ etc. On voit que les li- 
vraisons qui suivront celles que iflbs venons d'analyser doivent 
présenter une plus grande variété , et qu'elles pourront intéres- 
ser plusieurs classes de lecteurs. Puisse l'auteur ne pas tarder à en 
faire jouir le public, qui ue saurait manquer d'accueillir un re- 
cueil aussi précieux ! 

Nous ne terminerons pas cet article sans dire que l'ouvrage 
est imprimé avec beaucoup de soin et sur de beau papier; que 



L 



f Zoologie. 349 

i>' les planchés sont gravées au burin, coloriées avec goût , et que , 
[t sous le rapport de l'exécution , l'ouvrage peut être placé dans les 
^'' ' bibliothèques des amateurs les plus difficiles. D. ce Saly. 

\ ZOOLOGIE. 

aB^. Histoire naturelle des Mammifères, avec des figures 
originales, coloriées, dessinées d'après des animayx vivans^ 
publiée sous l'autorité de l'administration du Muséum d'his- 
toire naturelle ; par MM. Geoffroy St.-Hilaire et Frédéric 
Ojvier. liv. /|i^. et 4 2^. in-fol. , chesc Belin, rue des Mathurins 
St.-Jacquesj n°. 14. 

Le grand nombre de faits nouveaux et iràportans peur l'his^ 
foire naturelle des mammifères, que renferme la i'^^. partie de 
cet ouvrage , nous faisait désirer vivement qu'il fut continué. Au- 
jourd'hui nous voyons avec satisfaction nos espérances remplies, 
et nous reconnaissons que les auteurs ont mis à profit le temps 
" pendant lequel ils ont suspendu leur publication, pour recueillir 
une grande masse de documens précieux dont ils vont enrichir la 
science. ^ 

La 41*^. livraison contient la description et la figure de six qua- 
drupèdes, savoir : i**. le Mandrill, mâle, vieux; a®, le Renard 
rouge d'Amérique de Palisot de Beauvois, notre Renard fauve, C 
fulvus^ (yoj. la Mammologie) ; 3**. le Phoque commun, auprès du- 
quel M. Fr. Cuvier reconnaît trois espèces nouvelles jusqu'alors 
confondues avec la sienne; 4*** l'Ours du Thibet, espèce nouvelle 
intermédiaire pour la taille à deux autres espèces des mêmes con- 
trées ; celles de l'Ours jongleur, Fr. Cuvier, et de l'Ours de Malàcca, 
de M. RafHes. Elle est particulièrement remarquable par la gros* 
seur de son cou et la direction de son chanfrein , qui est telle que 
le front et le museau forment presque une ligne droite; son pelage 
est lisse excepté autour du cou et de la tête , et il est entiè- 
rement noir, si ce n'est sur la lèvre inférieure qui a du blanc, 
et sur la poitrine , où il existe une tache en forme d'Y, égale- 
ment blanche ; 5^. le Bouquetin des montagnes du Népaul, ani- 
nuil qui parait se rapporter au genre des Antilopes et qui est ca- 
ractérisé par des cornes assez courtes uniformément courbées en 
arrière, marquées d'anneaux transversaux à leur tiers inférieur; un 
mufle; le cfianfrein creux, de petits larmiers, le poil long et 
rade , généralement d'un brun marron mêlé de noir sur le chan- 



35o Zoologie. 

frein , le» épaules y la li^e dorsale, tout blonc sous le tncntoo et 
la gorge, feuTe sur le ventre et à la face interne des membrrs, 
noir sur la queue, qui est asses longue pour un animal dûgeoM 
des Antilopes. Ce ruminant a été découvert par M. Wallicb. 
6^, la figure seulement de la femelle du Bœuf sauvage de l'Inde, 
appelé JungU gau, 

La 42^» liv. se compose des animaux suivans : io. L'Orang-ou* 
tang femelle y décrit d'après un individu qui a vécu à Paris en 
1808, et que M. Frédéric Cuvier a pu étudier à loisir; aM'Ounko 
mÀle, espèce d'orang qui parait avoir de grands rapports avec 
le grand gibbon de Bnifon et que M. Duvaucel , qui l'a décou- 
vert à Sumatra, distingue du siamang et du wouwou ; savoir du 
premier, en ce que le m41e de cette nouvelle espèce n'a pas le 
médius et l'index du pied de derrière réunis , et du second par 
sa taille plus petite et son pelage d'un noir foncé , et enfin de 
tous deux par la présence d'une paire de c6tes de plus. M. Du- 
vaue^ a reconnu que l'union des deux doigts que nous venons 
ii*indiquer était un caractère eommun aux femelles de ees trois 
espèces , et que seulement le mâle du siamang le présente égale» 
'ment; 3®. la Guenon Diane femelle, assez difQ^rente du Cercopi" 
tkecus Diana de Linné et du Rolovray d'AUamand , pour que 
M» Frédéric Cuvier hésite à les considérer comme d'espèce ideu* 
tique ; 4**- l'Ours de Sibérie, Ursus coUarisy espèce nouvelle as- 
sez voisine de notre Ours brun par la nature de son pelage et ses 
couleurs générales , mais ayant un large collier blanc , qui passe 
sur )e haut du dos , sur les épaules et se termine à la poitrine ; 
5^ la figure seulement du Cerf Cochon, Cervus porcinus , mâle; 
6^ le Jungly gau , espèce de Bœuf à cornes moyennes , rondes, 
ensuite un peu comprimées à la base^ relevées en arc, sans cri- 
nière, à poil ras; en un mot, assez rapproché par l'ensemble de 
ses caractères de notre Bœuf ordinaire, mais en différant par la 
présence d'une loupe graissensse peu saillante, qui s'étend jus- 
qu'au milieu du dos, et qui est recouverte, ainsi que la tête, d'un 
poil grisâtre et laineux , tandis que tout le reste du corps 
est revêtu de poils noirs ; les jambes sont blanches et la queue 
terminée par un grand flocon de poils noirs. La femelle a les cor- 
nes beaucoup plus petites que celles du mâle, et ses couleurs sont 
moins foncées. Cette espèce est sauvage vers le pied des monta- 
gnes du Sylbet ; on l'apprivoise facilement et son lait passe pour 
être plus abondant et plus substantiel que celui des hœuk 



Zooiogie. 35 1 

flomesllques <îiî Tlnde. M. Frédéric Ciivier lui donne le nom 
systématique de Bos sjrlhetanus. Dssm, 

ad 3. iKTAoouQTioif TO Ehtomologt. Introduction à rSatomo- 
logie, ou Éiéineus de l'histoire naturelle des insectes; par 
^William Kirby. In-8. orné de planches coloriées et du por- 
trait de Tauteur. Vol, III et IV. 

t284. Icônes Helminthum^ Systema Rudolphii Entozoologicuin 
illustrantes; cura J. G. Bremser. In-fol. , fascîculus ii, conti- 
nens tab. 2,5, 8 , 9 ; cum expllcatione tabularum a tab. i ad 
X. Prix, 12 thalers color., et 9 th. en noir. Vienne i i3a4 ; 
Schaumburg. (Voy. le Bulletin àt i823, to. 4* no.342. ) 

On a déjà rendu compte dans le Bulletin de lu l^^. livraison 
de ce bel ouvrage, qui est destiné, comme l'indique son titre, 
à représenter , dans des planches exactes , les genres de vers in- 
testiAaux qu'a si bien décrits le professeur Kudolphi ^ de Berlin. 
La 2*. livraison ne contient que 4 planches avec 2 feuilles de texte. 
Ces planches sont gravées sur un fond d'un très-beau noir , ce qui 
fait ressortir d'une manière admirable toutes les parties blanches 
et transparentes qu'on y a ménagées.. Ou a obtenu par ce procédé 
une netteté inconcevable et le moyen d'ajouter au pinceau des 
couleurs transparentes telles qu'on croit avoir les meilleurs des- 
sins sons les yeux. Nous n'hésitons pas à déclarer que ce travail 
est un des plus beaux qui puisse orner les riches bibliothèques , 
quoique le prix auquel les libraires le livrent ne s'élève en tota- 
lité pour )^s 3 livraisons, qui comprendront 18 planches, qu'à la 
modique somme de 4$ ^^ • ^ ^^* V^ ^t destinée à représenter 
quelques-uns des vers intestinaux qui ont la forme d'un fil ( Ne^ 
matoïdea )j tels que les Oxyures , les Cuculans et les Spiroptères, 
Les espèces sont représentées de grandeur naturelle , le plus sou- 
vent le mâle et la femelle , et toujours avec les parties grossies. 
La 5*. pi. donne les figures de trois espèces à^ Ascarides , d'un 
Ophiostome trouvé dans les inlestins de l'esturgeon , et d'un Lio^ 
rkinque^TOYenant de l'estomac d'nne anguille. Dans la 8^. pi. on 
a les figures coloriées de 5 espèces de trematode du genre Mo- 
nostome^ et de 6 du genre Amphistome. Cette planche est su- 
périeurement exécutée pour son fini et ses détails. La îi^» 9, et 
en particulier le Monostome linéaire du vanneau , sont d'une 
transparence et d'un précis de détails si régulier, que l'illusion 



i 



55à Zoologie. 

est complète poar toute personne qui s'est occupée de Tan»- 
toinie des vers. Il en est de même de la fig. ag , qui représente 
VJmphistome à chapeau , trouvé par Rudolphi dans les intes- 
tins de rhirondelle de mer. D'ailleurs toutes les figures de cette 
planche sont supérieurement rendues. La lo^. planche est aussi 
très-belle et parfaitement coloriée. Elle représente -8 espèces des 
genres Distome , Tristome , Pentastome et Pofystome. Nous avons 
surtout remarqué le$ fig. 20 et 26, qui, par la difficulté yaincae 
de rendre à travers une teinte rouge ou verdâtre des. organes 
intérieurs très -délicats et d'une ténuité extrême | paratt aToir 
atteint le plus haut degré de perfection, pour exprimer les plus 
petits détails de Tanatomie. La science doit savoir gré an 
D'. firemser des soins qu'il a dû donner à l'exécution d'un pareil 
ouvrage j qui lui fait beaucoup d'honneur. C. DuxiaiL. 

ERRATA. 

En donnant Tcxtrait da mdmoire de M. de Cbamisso sur des images 
de cétacés exe'cutces par des insulaires aléontes , nous avons dit ( sept. 
tome 111, p* 71» lig> 37 ) que le Kaliomoch avait six bosselures sur le 
dos. Cest une erreur involontaire où nous .avons e'té conduits par une 
faute du texte original , dans lequel les mots seupinnatum sont renk- 
placds par sex-pinnatum. M. de Cbamisso, en nous envoyant les fi^^ures 
que nous n'avions pas lorsque nous avons rédige notre article, nous a 
avertis lui-même de l'existence de cet e faute dans son texte. Il faut 
comprendre maintenant ce passage de cette manière : dos présentant 
une gibhosité et assez semblable à une nageoire. 

Il s'est de plus glisse' une faute grave dans le numérotage des figures 
du me'moirc original : Tordre des trois premières a été interverti. 
M. de Chamisso nous prie de signaler cette erreur. 

La figure III de la planche 17 doit être numérotée I, cVH le Balœna 
Kulionwch. 

La fig. I de la pi. 16 doit être numérotée II, c'est le Balœna uibur 
guUch, 

Enfin la fig. Il de la même pJ. 16 doit être cotée III, c'est le Balœna 
Mangiduch, 

FIN DU TROISliHE VOLUME. 



PARIS. — IMPRIMERIE DE FATN , RUE RACINE , N^. 4 , 

' PLAGE DE l'oDÉOIT • 




ÏS SCIRISCES KATTREtLES 
ET lïK GÉOLOGIE. 
DEDXliilME SCCTIOX 
ne 
.[jrnX lUMVF.USEL DES SClEJiCES 

ET ItK i;i.VULSTRlE. 

MTBi.ii 

S0l]5 1^ UïllFiTIO!» DE U. LE B"*. UE l'ÈUUSSAC. 

«■'. 9, — sjtri'EMimK iSaij. 



V tHlrt^iwM. 



UN SOUSCBIT A PAJUS, 

Ai: noBMi: nu 0«i.i.eTiit , ru<: de l'AUlayp , n". j ; 
ÛimMM. TBtcrttt, wr U'reiE, rtir d' 

mènic uuiUtin dtf uimiticr», À r^fulxMtfgi niKtlo .H» niMcrti 
il l.>titill-U,lit,.S<ilin-!<l|iiari'i 
Itrr. MM.lhitiii'Hir n'Oitton*, qauï S'ultmre,»", 1 1; etm^ 

n>Hii>ijtitlu (bmiiiticrii Ainilertbmi ... , 

Ri rj«n M. L.mi «tw. rv* dia f'ois&i-M.-Ie-l'rinee , «». 3 1 . 

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COÎOMTIOWS DE 1,4 SOCSCtUfTlON. 



Il nrmin|tiu- ijuo U sarAr^Tlrn «t Ir 



m le ibir )<4t lu uJ>lui> ij-4[u^ . 

Jttdicaiion iomftinire ilet ttttîoai ri ■& letinptix il'aùoiiMemtmt. 



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AVIS. 

I. Les^Journavx , Recueils pi^-riodiques, Mémoires ou traits- 
jkCTioNs DES Sociétés savantes , seront reçus en échange ^une 
iou de plusieurs sections du Bulletin , au choix des éditeurs et d'a- 
près les prix respectifs d'abonnement. On invite même ceux qui 
n'ont point encore effectué cet échange , à Taccepter, afin de 
concourir réciproquement aux progrès des sciences et de Tia- 
dustrie. 

« 

a. Les auteurs ou éditeurs des écrits de toute nature sur les 
sciences, l'industrie ou l'art militaire, sont invités à les faire "^ht- 
yreniT brochés et firmes de ]?ort y à la Direction du Bulletin, rue 
de l'Abbaye, n°. 3. Le reçu en sera constaté par l'insertion d'une 
analyse de l'ouvrage. 

3. Les Sociétés savantes de tous les pats sont également in- 
vitées à envoyer, pour le Bulletin , l'extrait détaillé des procès- 
verbaux de leurs séances, l'annonce des prix qu'elles proposent 
et leurs publications diverses. 

4. Les écrits politiques et purement littéraires n'entrent 
point dans le cadre du Bulletin. 

On doit attendre des Sociclcs savantes , des écrivains et des libraires 
de tous les pays, qnUIs seconderont les vues qui ont fait établir 
cette entreprise. L'intérêt des savans comme celui de Pindustrie et de 
la librairie est de profiter du moyen qui leur est olFert de re'pandre gé- 
néralement et rapidement la connaissance des ouvrages ([ui paraissent j 
niais les difllcultés et les lenteurs qu'on éprouve à faire parvenir les 
livres à Paris, arrêtant trop souvent l'envie qu'on en aurait, nous allons 
indiquer ici quelques moyens faciles et peu dispendieux dont on peut 
se servir soit pour l'envol des limes destines h l'annonce dans le Bulle- 
tin, soit pour Ven\>oi lies journaux adressés en échange de ce l'ecufil. 
On recommande seulement d'expédier les uns et les autres immédia- 
tement après leur publication. 

On peut , d'après les traités conclus avec la France, affranchir, pour 
Paris , sous bandes croisées^ les ouvrages broches au prix de 10 centi- 
mes, ou 2 sous par feuille d'impression , dans les pays suivans : I'Italie 

AUTRICHIENNE, — le ROY. DE SaRDAIGNE , — le ROY. DES Pays-BaS , — 

toutes les provinces prussiennes en Allemagne et en Pologne, — toute la 
Prusse, — Hambourg, — le Hanovre, — toute l'Allemagne enfin, excepte 
l'Autriche et le grand-duché de Hade; de cette manière les journaux 




recevront les 
„ . . , tivoyës par la 

direction , en échange de ces deniiers. On devra s'entendre avec ces 
libraires pour l'airrancbissement et le port : 

Le Danrmarck peut faire remettre à Copenhague chez M. Deicbmann, 
maison Gyldendal. La Susde, à Stockliolm chez M. Walter. 

La Bussie peut faire affrancliir à Mémel , ou remettre chez MM. de 
Saint-Florent et Hauer à Sainl-Pélori.bourg. 

L'Angleterre, ses colonsks, et les Isuh.s-ORir.NTALEs, peuvent faire 
remettre à Londres, chez IVLM. Tr.^uUtl et Wiirîz. 

La PoLocNE BUSSE, l'AuTRiciiE, U iJouÈML, la ÎIoHnhiE, peuvent, 




"Y .riiiiiiiii' h»iit»' r.\ll«m.ij:nc, \:\ l\ii»-i«» , io D.intni.jrrk « ♦ la S» c^le , fiire 






\.r 1.» \M -Il • •••■ !*F l'.AnF. |MMt 1 •'»•!» ri'nifilir îl Sli-.i^ljoi'i*'» rlin 

\\\\. 'I ii-nlli'l it Wini/ ; la >i is%i , • (joru-M*, vWv. M. P.i*#.h«»'uî ' 

1 .1 l.•^• -.N' , l.r«vi»s, l'hiAî I i»iii '.AL. pi'iivnit l.iiro aliranc '.irp 
s.ir.Miic, ••'• (ii'i'O'x t ;'i 1 ioirni • , < m 7. .M l'i.itiî. Le r.or. 1>E iNAitr::» it U 
*»'. I* |it:i\«i.l ili'j-'» *•»'•• N.»|»l«* • li« 7. M r*«»r«'I. 

il" M r! Ir l*i»Riri;.vi. |M"j\ril f.ii"«' aH'ranrlîir ;i 1î.»yonnc, en 

iff:iril:r :» M.mIiic!. rlif7 D«'fiiM' , l'I à 1 iHlumiir. chr/ J*. cl G. I\i*y. 

I*in:rl.s K: ain-Tm"» nWvi.Kît^r: to.it il«iit l'tn; «Ir'jiosé provisoirement 
rhi /. M Aiilli. J (iir.iriK iii*i;iu i.iiil , A Nrw-Yort k , i[iii n'iîirltja !e< 
iMili'lliiH iri'r.hanj»!'. ].(*<« ault'iii s mi (:;Ht«M::s ii*aî:rnnt à p'vrr aucun 
h- lÎH ili* p'Ut jw»ur la Fraiiro. l' n p««.l ai'^-i atlivs^rr a MM. hy:iÔ5 
'•*^ * J'u'h's, iH'}:fM'i:iii< ail ll.ivn , >?:• \.' pa«piî'l»ot ni< ii»>ufl. Ce in'^}'«.n r*: 
Zv^ iiuli'iiu* «'lîali'iin'nt pour r.XvhKi. ' k ^1Èm.'»lu^4L^. 

.\o'«i. Il «'>( (\pirH<('iiit'iit M n'iiim.incu" il cn\t-ycr i»"«iiil; oiî'-TLpcî 
■oiiH r.ulvrs*ii' suivante : -/ /./ fir^ctuni t/n Hu U-tin f'»/ir.rr*t"/ tîei 

. :iit s t '.' l't.ithi%tiie , n.f .1i: 'Miliiji :•, n. 5, r. î\i:i«»i i\ lîe ; .''^eKi 
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Iri.iv'h's, . . I.crlijilicr, Dcroat. 




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r,otvnnf. . . . l'ialli. 


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Funujort , . . ri-uiincr, Jugcl. 



l'i'-. . père et tiU 



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P.liOlliUltl. 



•/ fli.'in' ritrif. , , I^•rll>^^^ cl Hes.^cr. 

, • . Ki'i>iutu.iim. 

, . . V. .-Ax. 

... I» lie;. lî.v. 

. , Tri-u'i.'i et \*'ùrt«. 

. . . Dviiiic. 




A V»j'»iM. ,,,... 

y1 '/«.«••>!« 

M \(tj'/t:s 

.1/ Pl'rV' l'ol\ A" 

A la ytiu,tI,'e-0/fi,injr. P. lioihf. frères 

A Pe^lh l".'ifi.«n.Uarllt]*ert. 

A Prague. . . • . . . ^'. »\^f. 

A Bien llarlniann. 

A A.'wr \'v \\ i!n.u-.is. 

A .N oinl'-FJtert honrg . . I »•• S l . FI», rent c 

li.« MT. 

A Sf(H'f>'if:lf:t » . . . . V. .«i.iT. 
Y ytuti'.'innl 1 . . . . r-.|»a. 



• A Tu ui r< 



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! A f'iitine (/<••.•• !•: . **i!-.-»n).i 

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«•litT, Sc'.i..UUi 



AVIS. 



. ; » Il ro«»to encore un priit noiubro d'cxcnipiairt.; do h. à^^. an 
\v'î. ïi*'<^ tîïi Ih'iîirin ff/ncntl des annortf-cs^ etc., qui coîiimeiiLe i 
w^ «oiioition (ie ce renieil et le répertoir*: des faits soient iftc^ue^i oe 
v^V puis le 1^*». j:.n^ier i8?3. Celte première anm'e esl d\»uli.nt pîu 
^V^ .utile cpie Ton sVfTorcera de réunir pendant l'année 18-?.; toiw le 
t^C faits dont on n'inrail pas eu connîii.ssancc en i8:>/>, afin J'offr! 
ijQ'Si P*'^'"^^ ^^^'^ i'/y/ii*c- ('(împlètes pour ri.ijloirc îles .sciences. 
Y^l ! Lo ] vïx de celle première ann'jc est maintenu à 3c fr. 






PARl.n. IMPRiMm!.^ DE FAIX, RCE FtACiNF. , 5''. |, TLA^E DB L CPÉO: 










OES SCIEJiCES ?iATCRELLESl 

ET DE GÉOLOGIE: 

DEDXIÈME SECTION 
nr 

PCLUETIN DXIVERSEL DES SCIENCES 
«T M L'INOUSTBIE. 

SOCS I.L DTRCCnON »B M. LE S". US FÊRCSSAC. 

H", la. — DECEMBRE l8l4' 



I 



I tanoiifrd ihni la tu'litla nu 

»; mil i mt. 7>*Mla( M ffM-rit , ' 



ON SOUSCRIT A l'AHIS, 

iii4ti tiuBtiLi.iTiit, rue île l'abbaye, it".3; 
Cfaei MM.TniuTTki. tT W'ïi'ii, roo iIr Roflilion, n". 17; et 

même m»t)MD Ji! cunimrrae, s .Slraibuat^' , mu ite» .Serrurier» | 

à Londrw, lo.Suli"-Jf'ionr«i 
Cli«> M'M. I)i: colin ei n'Octr.ST., (nu! VuIUire, b". i3; etmdBi< 

niiiiton lia tanim^rc^, i AnutrrlLiiB ; 

£L tjicn ?}• I>K*aj>iiT.T, rnr ih^ F(u»£t-Bt.>-le-l'rlac^, ri'> 3 ' 



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sieur.s les souscripteurs qui n'ont [liis eucore 

^uyelé leur abonnement pour iSaS, sont priés de le i 

Taire le plus tôt possible, afin d'éviter les relards dans ' 



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